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Bienvenue à Bouquinbourg

22 novembre 2012

Marathon de lecture de Noël les 8 et 9 décembre !

Chose promise, chose due, Arieste nous a concocté un Marathon de lecture de Noël    
pour le weekend du 8-9 décembre !   
Je suis ravie car j'attendais cette nouvelle édition avec impatience.   
(surtout que M. Hermux ne m'a pas permis d'être réellement efficace lors du Marathon d'automne...)

Marathon de lecture de Noël

Le principe est toujours le même : lire 12h ou 24h d'affilée, en faisant des points réguliers sur ses avancées. Le but n'est pas de lire seul dans son coin, bien entendu, mais de partager cette expérience avec les autres participants et les cheerleaders.

Plusieurs tranches horaires sont possibles :

 SapinLe gros-marathon de lecture : du samedi à 10h jusqu’au dimanche à 10h.

 Père NoëlLes minis : samedi 10h-22h ou dimanche 10-22h.

 SapinLe riquiqui : pendant 6h : samedi 10h-16h ou samedi 16h-22h ; dimanche 10h-16h ou dimanche 16h-22h.

 Père NoëlLe libre : Vous choisissez un moment qui vous arrange.

 

Pour ma part, ce sera un mini-marathon le samedi de 10h à 22h. 
Je ne sais pas encore quelle PAL je vais prévoir.   
Peut-être certains titres sur Noël ? Ce serait l'occasion !

 Alors, tentés par l'expérience ?

 

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21 novembre 2012

Résultat du concours Thérèse Desqueyroux

Il est l'heure de vous révéler les 4 gagnants du tirage au sort organisé  
à l'occasion de mon troisième bloganniversaire
p
our gagner 2 places de cinéma pour le dernier film de Claude Miller, Thérèse Desqueyroux.

Thérèse Desqueyroux

Roulement de tambour... 
Le premier nom à être sorti de mon chapeau est Marion suivie de près par Mo, Coralie et Liliba.
Bravo à toutes les quatre ! Vous remportez chacune 2 places pour aller voir ce film ! 
Envoyez-moi vos coordonnées grâce à l'onglet "Contact" pour recevoir votre lot.

Un grand merci à Raphaël pour l'organisation de ce concours, et merci à tous de votre participation.
Bon film aux heureuses gagnantes !

Thérèse Desqueyroux, Claude Miller

Thérèse Desqueyroux, Claude Miller
Sortie au cinéma : 21 novembre 2012

19 novembre 2012

Une place à prendre, J.K Rowling

Une place à prendre, JUne place à prendre est le premier roman écrit par l'anglaise J.K Rowling, mondialement connue pour sa série Harry Potter, paru en septembre 2012 chez Grasset pour l'édition française.

Pagford, petite paroisse du Sud-Ouest de l'Angleterre. Barry Fairbrother succombe à une crise cardiaque. Son décès laisse de nombreuses personnes éplorées : sa femme et ses enfants, bien entendu, mais aussi les filles de l'équipe d'aviron du lycée dont il était l'entraîneur, ses acolytes politiques, etc. Mais certains se réjouissent de cette mort prématurée. Car Pagford, tranquille en apparence, regorge de malaises sociaux et politiques contre lesquels Barry menait une lutte sans merci. La menace source et l'équilibre de la petite ville est très vite menacée par les intérêts de chacun.

J'ai grandi avec la série Harry Potter. J'avais adoré, gamine, cet univers si singulier et le côté rassurant de ces romans et j'attendais la sortie de chaque nouveau tome avec impatience. Depuis, j'ai grandi... (Enfin, je viens juste d'aller aux Studios Harry Potter et je dois vous en faire le compte-rendu avec photos et tout le toutim, mais passons.)
Les matchs de la rentrée littéraire de Priceminister ont été l'occasion de découvrir ce premier roman pour adultes dont la sortie faisait déjà tant d'émules. Je l'ai ouvert sans a priori, sans attente. Juste tentée par la quatrième énigmatique et elliptique à souhait.  
Et je dois dire que je n'ai pas été déçue, loin de là. J'ai retrouvé dès les premières pages le style de Rowling, sa manière de faire monter le suspense et de gérer le rythme de son récit, dans un univers faussement rassurant aux perfidies multiples. J'ai grignoté chacune de ces 700 pages, découvrant les ramifications si nombreuses à l'intrigue principale.   
Les personnages se succèdent, et avec eux autant de psychologies finement étudiées et jamais archétypales. Chacun porte en lui son histoire et ses tourments et l'auteure parvient à leur donner vie à travers sa plume. C'est à peine si l'on a l'impression de lire un roman tant J.K. Rowling nous dresse des portraits complexes et nous offre des personnages d'une vraisemblance troublante. Car sous des abords caricaturaux - la junkie qui a du mal à décrocher, l'adolescente infecte avec ses profs qui tente de faire face à une situation personnelle des plus sordides, la jeune fille bouc émissaire qui s'auto-mutile, etc. - chacun des personnages nés sous la plume de J.K. Rowling recèle une complexité bien loin des archétypes du genre.    
La bourgade de Pagford lui permet de recréer un microcosme à l'image du monde et de ses travers. Les thèmes abordés sont nombreux (le racisme, la pédophilie, le viol, le harcèlement moral, les déterminismes sociaux, etc.) et la mort de Barry Fairbrother n'est qu'un détail autour duquel tout gravite. La petite paroisse condense tout ce que l'humanité peut avoir de moche et de mesquin et cela fait froid dans le dos.   
Un petit bémol, néanmoins, à noter : à trop vouloir se pencher sur la misère et les injustices de ce monde, J.K. Rowling nous livre ici un roman qui est loin d'être une partie de plaisir en terme de lecture. Certains passages m'ont mise mal à l'aise, d'autres sont réellement plombants. La misère sociale de certains personnages est désolante mais pourtant ô combien vraisemblable. Et c'est justement cette vraisemblance qui fait la force de ce roman. Pagford est une représentation de tous les travers de notre société et fait douloureusement écho à ce que nous vivons, à ce que nous côtoyons. C'est dur, parfois lourd à lire, mais tellement bien écrit et amené que l'envie d'en savoir plus est plus forte.   
Certains ont adoré ces 700 pages, d'autres l'ont détesté. Pour ma part, sans être un coup de coeur, j'ai été bluffé par le talent de J.K. Rowling. Une place à prendre est un roman très bien ficelé qui lui ouvre grand la porte de la littérature adulte.

D'autres avis sur ce roman : Argali, Cla S, Herisson, ManuCatherine, Noukette, Syl, Stephie, Mélo, Mango, Belledenuit, LystigCryssildaL'Irrégulière...   
Un grand merci à Oliver et à
Priceminister pour la découverte de ce roman.

 

Les matchs de la rentrée littéraire 2012 sur PriceministerNote : 17/20

 

18 novembre 2012

La minute geek : Twitter, Hellocoton, Pinterest, etc.

Vous avez peut-être remarqué, dans ma nouvelle mouture de blog, l'apparition de quatre boutons dans la colonne de droite.

TwitterRSSTwitter Follow Me on Pinterest

Parce que certains ne connaissent pas ces boutons, petite minute explicative...

Twitter Twitter : Le réseau social dont tout le monde parle ces derniers temps. J'y suis depuis 4 ans, mais je viens juste de rendre public mon profil et mes Tweets. Le principe est simple : 140 caractères pour parler de tout ou rien. Utile pour ma veille professionnelle et maintenant pour ma veille bloguesque !

RSSLe flux RSS du blog : Soit la possibilité de s'abonner aux publications d'un site et de les intégrer à un agrégateur de flux du type Netvibes. Pratique quand on suit plusieurs personnes, car on peut organiser ses flux de façon thématique et voir en un coup d'oeil ce qui vient d'être publié.

TwitterHellocoton : Une plateforme dédiée aux blogs féminins, classée en différentes rubriques (mode, beauté, humeurs, culture, etc.) Permet de découvrir des blogueuses créatives et talentueuses et d'échanger avec elles. Comme pour Facebook, un système de vote "J'aime" permet de mettre en avant sur Hellocoton nos coups de coeur.

Follow Me on PinterestPinterest : Le dernier-né en matière de partage d'images. Comme Tumblr, ce site permet de créer des tableaux regroupant des photos et illustrations que l'on aime, glanées ou non sur le web. Le site se veut créatif et très simple d'utilisation. Une bonne idée pour trouver des belles photos sur un thème donné !

Voilà pour ce qui est de ma présence sur la toile. Je suis également sur Babelio, Libfly et Entrée Livre, mais ces derniers n'ont pas encore fait de bouton de ce format là. Plutôt que de pirater férocement leur logo, j'attends sagement qu'ils le fassent pour l'ajouter à ceux-ci...

Pour me retrouver sur un des ces sites, cliquez sur le bouton : vous serez directement redirigés vers ma page de profil !

Et vous, où êtes-vous ?

 

16 novembre 2012

La maison aux trésors : les petits secrets d'une maison d'autrefois, Jemima Pipe et Maria Taylor

La maison aux trésorsLa maison aux trésors est un album pop-up écrit par Jemima Pipe et illustré par Maria Taylor, paru chez Tourbillon en novembre 2012.

Londres, 1888. Au 51 avenue Orchard, dans une belle demeure, vit la famille Sullivan et ses domestiques. Entrez, entrez, curieux lecteur, dans cette maison toute rose, et venez découvrir comment vivait une famille aisée à la fin du XIXe siècle. Venez découvrir son quotidien, ses loisirs et ses habitudes. Glissez-vous par la porte, et entrez dans la maison des Sullivan !

Vous qui passez sur ce blog, égaré ou non, sachez que si vous cherchez un cadeau pour Noël (ne mentez pas, vous n'avez pas déjà tout acheté !), ce pourrait bien être cette petite merveille d'album !  
Voilà un livre intelligent et très bien fait. Non seulement il propose d'expliquer aux enfants la vie quotidienne d'une famille londonienne à la fin du XIXe siècle,  mais en plus la forme choisie est réellement ludique. Les différents volets à soulever dans chacune des pièces dévoilent de nouveaux objets et aiguisent l'attention du petit lecteur. Car la lecture de La maison aux trésors est loin d'être passive. Le lecteur doit observer chaque pièce et résoudre trois énigmes :

* découvrir ce qui fait un bruit étrange dans la maison
* retrouver l'objet égaré par Mme Sullivan
* désigner les deux objets anachroniques dans chaque pièce.

De la cuisine au grenier en passant par le salon, la salle de bain ou encore les chambres, la maison regorge de trésors et d'explications. On y apprend ainsi que certaines familles avaient un hérisson dans la cuisine pour les débarasser des insectes, que les cintres n'existaient pas ou encore que le savon servait aussi bien à se laver qu'à faire la lessive ! 
Pour ma part, et bien que je sois un tantinet plus âgée que le lectorat visé par cet album, j'ai pris un plaisir régressif à le découvrir, à soulever chacun des volets et à chercher les objets anachroniques tout en apprenant bien des choses sur la vie quotidienne de cette époque. Les dessins détaillés et les couleurs douces font de cet album une lecture apaisante et chaleureuse. Et puis, encore une fois, La vie mode d'emploi de Perec n'est pas loin ! 
Un album que j'aurais adoré découvrir vingt ans plus tôt (ça fait mal de dire ça... Les années passent, c'est indéniable !) J'aurais passé beaucoup de temps à dessiner ma maison aux trésors en m'inspirant des illustrations de celle-ci. A offrir donc, à des enfants dès 7-8 ans, pour les faire rêver un peu.

Un grand merci à Pauline et aux Editions siteon0_130x51 pour cette découverte.

L'avis de Jérôme sur cet album.

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12 novembre 2012

Bloganniversaire + Concours Thérèse Desqueyroux

3 ans !Lundi 9 novembre 2009 naissait mon blog Bienvenue à Bouquinbourg. 
Trois ans, plusieurs bannières, 539 messages et près de 8500 commentaires plus tard,  
il continue son petit bonhomme de chemin...

Merci à vous de passer ici, en toute discrétion ou en me laissant des petits mots. 
Merci à vous de me donner des idées de nouvelles lectures et de faire grandir ma PAL. 
Merci à vous de faire de cet espace d'échange ce qu'il est devenu au fil des ans.

***

Comme à chaque bloganniversaire, un petit concours pour vous remercier s'impose. 
Mais une fois n'est pas coutume, et ce par manque de temps, 
je profite d'une proposition de concours au lieu de vous préparer un petit lot personnel...

Le dernier film de Claude Miller, Thérèse Desqueyroux, sortira le 21 novembre sur nos écrans, avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche dans les rôles titres. 
Je vous propose un tirage au sort pour gagner 
quatre places de cinéma pour deux personnes.

Thérèse Desqueyroux, Claude MillerComment participer ? En postant un commentaire sur ce billet m'indiquant que vous souhaitez participer.

Règlement :

  • Ce concours est ouvert du 12 au 20 novembre minuit, à toute personne, blogueur ou non, résidant en France métropolitaine et en Europe ayant posté au moins un commentaire sur ce blog.
  • Le gagnant sera tiré au sort.
  • L'annonce des résultats se fera le 21 novembre après-midi sur mon blog.

Je vous laisse avec la bande-annonce du film...

Bonne chance à tous !

 

11 novembre 2012

L'Historienne et Drakula T.2, Elizabeth Kostova

L'historienne et Drakula Tome 2L'Historienne et Drakula est le premier roman de l'américaine Elizabeth Kostova sorti en 2005 aux États-Unis avant de paraître en France en 2006 en deux tomes. Traduit en vingt-huit langues, ce roman - dont le titre originel est The Historian - a rencontré un vif succès à travers le monde.

Ce second tome débute alors que la narratrice s'est enfuie sur les traces de son père en France. Grâce aux écrits de ce dernier, elle découvre avec avidité son passé et celui de sa mère. Comment, alors jeunes étudiants, ils se sont lancés sur les traces de Rossi, le directeur de thèse de son père, prétendument enlevé par Drakula lui-même.

Je n'irai pas par quatre chemins : je n'ai pas du tout accroché avec ce livre. Son intrigue m'a laissée complètement de marbre. J'avais déjà déploré, dans mon billet sur le premier tome, la lenteur de l'intrigue et ses différents narrateurs qui m'avaient un peu perdue. Malheureusement, j'ai ressenti exactement la même chose dans ce second tome (qui n'en est pas un, rappelons-le : le roman a été scindé en deux pour l'édition française). Les manuscrits à la première personne se succèdent, et le lecteur se perd dans la temporalité du roman. C'est parfois confus et inintéressant, comme la vie de la narratrice, par exemple, qui n'exerce aucune attractivité sur le lecteur : elle est notre intermédiaire pour avoir accès aux différentes lettres et aux manuscrits. Les pages la concernant sont de trop et ralentissent l'intrigue principale.
Même si l'auteure prouve par ses précisions et explications qu'elle maîtrise son sujet, tant historique que littéraire, elle n'a pas su aiguiser ma curiosité pour ses personnages ni pour Drakula lui-même. Il est vrai que je ne suis pas une adepte de vampires en général, mais j'ai pensé que cette approche globale tant du point de vue historique que fictionnel me réconcilierait avec ce mythe. Il faut croire que non.Lectures communes
J'ai poursuivi et tenu bon malgré tout, car c'était une lecture commune avec  CottageMyrtille  prévue pour le 30 septembre et que j'avais déjà décalée, mais rien n'y a fait... Un rendez-vous manqué, c'est certain.

Et voilà ma cinquième et dernière participation au Challenge Halloween organisé par Hilde et Lou !

Halloween 2012, Halloween, challenge de lecture

1 novembre 2012

London baby !

Ce sont les vacances...
A l'heure où vous lirez ces lignes,
je serai dans l'Eurostar avec le dernier J.K. Rowling sur les genoux
et plein de bonbons d'Halloween à terminer.
(Oui, je sais mon dévouement est sans borne quand il s'agit de bonbons !)...

Je m'échappe à pas de loup vers des horizons britanniques.
La capitale anglaise m'appelle, ainsi que ses pubs, ses musées
(aïe ! J'ai placé les pubs avant les musées...), ses rues tortueuses et ses boutiques.

Mais en grande amatrice de l'Angleterre, je vais cette fois-ci à Londres pour
une raison bien particulière (en plus de celles citées ci-dessus).
Reste à savoir laquelle...

Devinerez-vous où je vais demain ?
(je suis intenable, c'est l'horreur !!! Ça fait des mois que j'ai réservé avec ma soeurette !)

Le célèbre petit sorcier à LondresSi vous devinez, promis, je vous fais un compte-rendu en photos à mon retour !!

Sinon, tant pis pour vous...

 

30 octobre 2012

Rebecca, Daphné du Maurier

Rebecca, Daphné du MaurierRebecca est le quatrième roman de l'écrivain britannique Daphné Du Maurier, publié en 1938. Trois des oeuvres de cette romancière furent portées à l'écran par Hitchcock : L'Auberge de la Jamaïque (1939), Rebecca (1940) et Les Oiseaux (1952).

A Monte Carlo avec Mrs Van Hopper qui la forme pour devenir dame de compagnie, la narratrice rencontre M. de Winter, qui vient de perdre son épouse. Elle tombe immédiatement sous le charme de cet homme plus âgé qu'elle et l'épouse rapidement. Mais lorsqu'ils rejoignent Manderley, la demeure des Winter, la jeune narratrice se rend compte que Rebecca, la défunte épouse de son mari, continue d'exercer une forte influence sur la maison et ses occupants. Pour la jeune narratrice, le quotidien devient vite suffocant dans cette imposante demeure envahie par le fantôme de la précédente maîtresse de maison.

Difficile de parler d'un tel monument de la littérature. Tant d'autres l'ont fait avant moi et avec certainement plus de talent. Avec Rebecca, Daphnée Du Maurier signe un véritable chef-d'oeuvre, et je ne suis bien entendu pas la première à le dire. Le mot n'est pas trop fort pour désigner ce roman à l'atmosphère peu commune dans laquelle le lecteur est littéralement happé. Pour ma part, il a retenu mon attention lors du dernier Read-a-Thon (et ce malgré Hermux, la terreur de la lecture !)
L'intrigue est savamment construite et s'enclenche dès l'arrivée à la demeure familiale. Manderley est l'archétype du manoir de famille et la narratrice surgit dans ce microcosme bien huilé sans en percevoir les rouages ni en comprendre les codes. L'actuelle Mrs de Winter se heurte à Rebecca, l'ancienne Mrs de Winter, et sa personnalité. Cette dernière, pourtant absente puisque décédée avant le début du roman, hante ses pages. Sa présence suinte à chaque instant et devient obsédante pour la narratrice comme pour le lecteur. Son fantôme rôde à Manderley, et il est difficile de savoir si c'est au sens propre ou au figuré.
L'engrenage se met en place. Le roman devient angoissant au fil des pages, et la solitude de la narratrice dans ce grand domaine ne fait qu'accentuer le sentiment de malaise dû à Rebecca. Cette femme magnifique et talentueuse aux dires de ceux qui l'ont connue, pervertit le quotidien de la nouvelle épouse de Max de Winter. La tension monte crescendo... jusqu'à la révélation finale.

Rebecca fait partie de ces romans dont la lecture vous captive littéralement. Une rencontre rare, portée par une plume imagée à souhait. Bref, un pur régal  tout à fait de saison !

La bande-annonce du film d'Hitchock, lors de sa sortie en 1940.

 

Halloween 2012, Halloween, challenge de lecture

Voilà ma quatrième participation Challenge Halloween 2012  organisé par Hilde et Lou et ma troisième participation au Challenge La littérature fait son cinéma 2 de Will.

 

 

28 octobre 2012

Fifty Shades T.1 Cinquante nuances de Grey, E.L. James

9782709642521FSVéritable best-seller outre-Atlantique, la trilogie Fifty Shades, qualifiée de Mummy porn, a débarqué en France ce mois-ci, chez JC Lattès. Et le premier tome, Cinquante nuances de Grey, a déjà fait beaucoup parler de lui. Une fois n'est pas coutume, j'ai voulu savoir ce qu'il en était et j'ai succombé à l'appel de la version numérique de ce roman.

Anastasia Steele, jeune étudiante en littérature, doit interviewer au pied levé le multi-milliardaire Christian Grey pour dépanner Kate, sa colocataire et rédactrice en chef du journal de la fac. La jeune femme timide tombe immédiatement sous le charme du richissime et charismatique M. Grey. Et, pour sa plus grande surprise, la séduction est réciproque. Mais rien n'est simple avec Christian Grey. Ce dernier a en effet beaucoup d'exigences sexuelles. Des exigences sexuelles telles, qu'il demande à Anastasia de signer un contrat avec lui. Un contrat de soumission...

Je vous arrête tout de suite : je ne suis pas une lectrice coutumière de littérature sentimentale ou érotique. Mais par un froid après-midi de la semaine dernière, j'ai succombé au tapage médiatique autour de ce roman, et en trois clics, je l'avais sur mon Kindle. La tentation était grande de comprendre la raison de ce phénomène de société.
Et pour ma part, la déception fut grande. Vu ce que j'avais précédemment entendu, je m'attendais à du sulfureux, de l'érotisme, de la surprise à chaque page. Rien, strictement rien qui a satisfait de près ou de loin mes attentes.
L'intrigue est tellement simple qu'elle peut se résumer en une phrase : une jeune vierge effarouchée rencontre un homme qui a des pratiques sexuelles déroutantes et s'initie aux choses de l'amour en sa compagnie. Point barre. Dans ce premier tome, vous n'en saurez pas plus. En bon premier volume d'une trilogie, Cinquante nuances de Grey pose les bases de l'intrigue, intrigue qui se résume à une relation plus sexuelle que sentimentale, et tente d'appâter le lecteur avec des scènes de sexe à toutes les pages ou presque. Au début ça prête à sourire. Au fil des pages, on se dit que l'auteure aurait mieux fait de se cantonner à un documentaire sur les nouvelles pratiques sexuelles sans s'encombrer d'une intrigue archétypale et éculée.
Malheureusement pour E.L. James, je suis certaine que son roman choquera moins le lectorat français par ses descriptions détaillées et croustillantes, que le lectorat américain. N'oublions pas notre passé littéraire, avec la décadence du libertinage, fin XVIIIe, qui nous a enseigné des pratiques retorses avant l'heure, dans un langage plus châtié et imagé, avec des personnages et des situations romanesques hautement plus hauts en couleurs.
Les personnages sont d'une platitude affligeante. L'héroïne est une naïve empotée, sa meilleure amie un sex-symbol à qui tout réussit, Christian Grey un milliardaire avide de pouvoir et de domination, etc. Bref, du déjà-vu. Une once de psychologie s'immice dans le roman avec le passé trouble de Christian. E.L. James tente de nous faire apprécier ce personnage dominateur sadique en introduisant l'idée que son enfance fut malheureuse et que ses moeurs compensent ses blessures enfantines. Un peu léger, et encore une fois destiné à appâter un lecteur avide d'intrigue. Pour ma part, cela ne m'a pas suffit.
L'auteure a pris le parti de charger Anastasia de la narration. Mais cette narration à la première personne plombe le roman et lui confère une tonalité naïve et mièvre. L'inexpérience de l'héroïne suinte à chaque page et devient risible à chaque nouvel acte sexuel.
Enfin, E.L. James, si elle a voulu faire sensation avec des descriptions d'actes sexuels, a dû oublier de soigner sa plume. Elle aurait mieux fait de se concentrer sur ce détail car même les scènes de sexe, primordiales dans une intrigue sans saveur, sont d'une platitude affligeante et semblent tout droit sorties d'un scénario de film porno (si tant est qu'il y ait un scénario dans un film porno). Du descriptif, aucune image. C'est plat, affreusement plat et ennuyeux.
Bref, un mummy porn aux États-Unis peut-être, mais rien de bien affriolant ni de bien scandaleux pour nous. Un tapage médiatique immérité pour un roman aux qualités littéraires inexistantes. Des scènes de sexe qui n'ont même pas le piquant d'une littérature érotique de qualité. Une réception par le lectorat français dont j'attends des nouvelles. J'espère que l'auteure aura pris plus de plaisir à se documenter pour écrire ce roman que moi à lire son produit fini.
Si vous avec envie de vous encanailler, plongez-vous plutôt dans le scabreux Justine de Sade ou le très sensuel L'Amant de Duras ! Et dire que Bret Easton Ellis s'est emparé de cette saga pour en faire une adpatation ciné...

Et voici ma huitième lecture sur mon Kindle et ma huitième participation au Club des lecteurs numériques.

 Lecteurs numériques           Lu sur mon Kindle

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