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Bienvenue à Bouquinbourg

2 décembre 2016

Il était quatre fois Noël...

Il était quatre fois Noël

Chut... C'est officiel, depuis hier le Challenge il était quatre fois Noël a ouvert ses portes chez Chicky Poo et Samarian. Il est grand temps de chausser d'épaisses et moelleuses chaussettes, de se préparer une tasse de thé ou un chocolat chaud, de concocter quelques douceurs de Noël - une fournée de pains d'épices, de biscuits de Noël ou, pourquoi pas, de roulés à la cannelle - et de parer son intérieur de bougies et de décorations. Noël arrive !

 Chicky Poo et Samarian nous ont préparé un programme des plus alléchants, avec notamment ce weekend un Read-a-Thon de Noël qui débute ce soir, avec trois formules au choix. J'hésite encore sur celle que je vais choisir, mais je suis toute contente à l'idée d'un nouveau marathon de lecture !

Bon mois de décembre à tous !

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30 novembre 2016

L'éveil de Mademoiselle Prim, Natalia Sanmartin Fenollera

L'éveil de Mademoiselle PrimL'éveil de Mademoiselle Prim est le premier roman de la journaliste espagnole  Natalia Sanmartin Fenollera paru en 2013 chez Grasset. Véritable ovni littéraire, il a été publié dans plus de soixante-dix pays.

Imaginez un petit village du nom de Saint-Irénée d'Arnois dans lequel les habitants - qui ont fui le monde moderne - ont créé un petit paradis où la simplicité et le bonheur des choses simples règnent. Ici, les commerçant vendent leurs produits, l'économie est locale, l'instruction des enfants est faite par les adultes et aucune réunion ne se tient sans une théière et une montagne de délices à déguster. La lecture et l'étude tiennent une place toute particulière dans ce village où les habitants viennent d'horizons divers. C'est en répondant à une petite annonce que Prudence Prim, trentenaire érudite et qui pense être née à la mauvaise époque, atterrit à Saint-Irénée d'Arnois. Au service d'un homme un peu plus âgé qu'elle qui a en charge les quatre enfants de sa défunte soeur, Prudence organise la bibliothèque personnelle de la maison. Mais la vie dans ce petit village va bouleverser son équilibre personnel.

Repéré chez Fondant il y a quelques temps, ce roman au titre singulier (mais pourquoi donc est-il question d'éveil ?) avait attisé ma curiosité. Et je dois avouer que si je m'attendais à une intrigue un peu éculée et un brin de romance, j'ai été assez déroutée. Oui il y a de la romance, oui, il est question de livres, mais pas que.

De Prudence, le lecteur sait peu si ce n'est qu'elle a abandonné un métier dans lequel elle ne s'épanouissait pas pour s'installer à Saint-Irénée d'Arnois. Des autres personnages, l'on en apprend aussi peu au fil des pages, qui font davantage l'éloge de cette vie simple qu'ils ont choisie et de leur quotidien, que des raisons qui les ont poussés à renoncer à tout pour venir ici. Ce village fictif où le temps semble s'être arrêté fait la part belle à la culture et tous ses habitants semblent être mus par le même désir de bonheur simple. L'intrigue rend hommage à la littérature (il est question entre ces pages de Virgile, Horace, Jane Austen, Dickens, Elizabeth Gaskell ou encore Louisa May Alcott) et aux livres, véritables trésors que l'employeur de Prudence (dont le lecteur ignore jusqu'au nom) pense qu'il faut les découvrir dans un certain ordre.

C'est un véritable éveil que Prudence Prim va vivre en allant à Saint-Irénée d'Arnois, un éveil de sa conscience mais aussi un éveil sentimental. Difficile d'en dire beaucoup plus sans vous révéler trop de détails. Si j'ai passé un agréable moment en compagnie de ces personnages lettrés et ô combien stimulants, j'avoue avoir perdu un peu de vue parfois où l'auteur voulait en venir réellement. Il me reste beaucoup de questions en suspend et une gêne quant aux relents passéistes en refermant ce roman pour que je reste sur un sentiment autre que mitigé.

D'autres lecteurs : Aifelle, , Tante Fi, etc.

"Cherchez donc la beauté, mademoiselle Prim. Cherchez-la dans le silence, cherchez-la dans le calme, cherchez-la au milieu de la nuit et cherchez-la aussi à l'aurore. Arrêtez-vous pour fermer les portes tandis que vous la cherchez, et ne vous étonnez pas si vous découvrez qu'elle ne vit pas dans les musées ni ne se cache dans les palais. Ne vous étonnez pas si vous découvrez finalement que la beauté n'est pas un quoi, mais un qui." (p.330)

"Elle avait appris à fermer les portes. Elle avait appris à  les ouvrir doucement et à les refermer avec précaution et exactitude. Et quand on apprend à fermer les portes, pensa-t-elle en regardant le couple d'amoureux, d'une certaine façon on apprend à ouvrir et fermer correctement tout le reste. Lorsqu'on fait les choses correctement, le temps paraissait s'étirer indéfiniment." (p.341)

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26 novembre 2016

Le roman du mariage, Jeffrey Eugenides

Le roman du mariage, Jeffrey EugenidesLe roman du mariage est le troisième roman de l'américain Jeffrey Eugenides paru aux éditions de L'Olivier en 2013. Son nom ne vous dit peut-être rien mais Jeffrey Eugenides, lauréat du Pulitzer catégorie fiction en 2003, est également l'auteur de Virgin Suicides, adapté à l'écran par Sofia Coppola en 1999.

Madeleine, Mitchell et Leonard. Trois étudiants américains qui se rencontrent à l'Université de Brown et explorent la sensation grisante de la liberté estudiantine. Entre soirées arrosées et cours de sémiologie, ils découvrent Barthes, et son Fragment d'un discours amoureux. A partir de ce moment-là, leurs vies dérapent. Mitchell tombe fou amoureux de Madeleine, qui n'a d'yeux que pour Leonard. Ce dernier, ténébreux et mystérieux, l'entraîne bien vite dans sa tourmente. Diagnostiqué maniaco-dépressif quelques années plus tôt, Leonard souffre d'instabilité chronique. Madeleine, éperdue d'amour pour lui, tente coûte que coûte de le sauver de ses démons. Mitchell, de son côté, part faire un voyage au long cours afin d'oublier Madeleine.

Jeffrey Eugenie signe ici un roman magistral, et je pèse mes mots. Difficile d'en parler, tant cette lecture est poignante et puissante... Portée par une construction narrative bluffante, l'intrigue suit un cours singulier où passé et présent s'entremêlent pour mieux raconter ces trois personnages. De ce triangle amoureux, personne ne sort indemne. Ni Leonard, brisé par une enfance désastreuse et une maladie qui le ronge ; ni Madeleine, soumise à ses sentiments pour Leonard et qui l'amènent à s'oublier ; ni Mitchell, qui reste dans l'ombre de Madeleine, attendant d'elle un regard, un sourire. 

Jeffrey Eugenides y décortique le sentiment amoureux pour mieux l'analyser et le donner à voir. C'est cru, parfois dérangeant, si souvent vraisemblable, malheureusement. Portrait d'une génération un rien brisée, cette comédie dramatique entraîne son lecteur dans l'intériorité de ses personnages, donnant à voir un spectre d'émotions finement dépeintes. Et le lecteur de s'interroger lui-même, à l'aune des réflexions des personnages, qu'elles soient sentimentales, professionnelles ou encore théologiques.

Bref, Le roman du mariage est une petite pépite dont vous auriez tort de vous priver. C'est grand, c'est addictif, c'est un indéniable coup de coeur ! Merci mon cher Alain pour ce conseil avisé qui n'a pas fini de me surprendre. Je sens que Madeleine, Mitchelle et Leonard n'ont pas fini de me hanter...

"Elle avait le sentiment que la plupart des sémiologues avaient dû être impopulaires dans leur enfance, tyrannisés, mis à l'écart, et qu'ils reportaient sur la littérature leur colère rentrée. Ils voulaient destituer l'auteur. Du livre, cet objet transcendantal, fruit de tant d'efforts, ils voulaient faire un texte, libre de toute attache, indeterminé, ouvert aux interprétations. Ils voulaient donner la vedette au lecteur. Parce qu'eux-mêmes étaient des lecteurs." (p.67)

"Après ton départ ce jour-là, je me suis allongé sur mon lit et je ne me suis plus levé de la semaine. Je suis resté là à ressasser comment j'avais foutu en l'air la meilleure occasion que j'aie jamais eue d'être heureux dans la vie. La meilleure occasion que j'aie jamais eue d'être avec une fille intelligente, belle et équilibrée. Une fille avec qui j'aurais pu former une équipe." (p.180)

"Il y avait des livres qui traversaient le tumulte de la vie pour vous prendre par le col et vous dire des choses essentielles." (p.285)

24 novembre 2016

Nos adorables belles-filles, Aurélie Valognes

Nos_adorables_belles_filles_Aur_lie_ValognesNos adorables belles-filles est le second roman d'Aurélie Valognes paru en mai 2016 chez Michel Lafon.

La belle-famille, tout un poème... Pour Jacques et Martine, qui ont eu trois fils, la question des belles-filles est épineuse. Entre Stéphanie, très maternante et angoissée, Laura, végétarienne militante et Jeanne, la petite nouvelle, un peu brute de décoffrage, le couple de sexagénaire peine à maintenir l'harmonie familiale. Ce serait sans compter leurs propres fils et leurs caractères et Antoinette, la doyenne de la famille qui ajoute son grain de sel à tout. Sans oublier le penchant despotique de Jacques et le craquage imminent de Martine, après quarante ans de soumission. Alors quand tout ce petit monde se réunit dans la maison familiale en Bretagne, l'ambiance est rapidement électrique...

Parfait vaudeville feel good, Nos adorables belles-filles est une promesse de détente et de rire. Aurélie Valognes décrit avec beaucoup d'humour des situations familiales dans lesquelles chacun peut se reconnaître et qui en feront sourire plus d'un. Les personnages - parfois un brin caricaturaux, il faut bien l'avouer - n'en demeurent pas moins attachants et d'une vraisemblance très actuelle.

Si le début de ma lecture m'a fait redouter un roman facile et à la psychologie bâclée, finalement, il n'en est rien. Le rythme est rapide, les dialogues fusent et l'ensemble est très agréable à lire. J'ai souvent ri face aux situations qui sentent si réalistes et qui permettent une identification certaine (si je vous dis que je me reconnais dans la belle-fille végétarienne qui stresse tout le monde à ne pas manger comme les autres convives, je vous étonne ?) J'ai imaginé, au fur et à mesure de ma lecture, sa mise en scène et je dois avouer que la transposition théâtrale serait intéressante... En bref, une comédie de moeurs qui promet un beau moment de détente et de rire.

Logo Challenge Feel good

Un grand merci aux éditions Michel Lafon pour la découverte de ce roman.

21 novembre 2016

Famille zéro déchet ze guide, Jérémie Pichon et Bénédicte Moret

Famille presque zéro déchet ze guideFamille zéro déchet ze guide, écrit par Jérémie Pichon et mis en images par Bénédicte Moret, est paru en mars 2016 chez Thierry Souccar.

Préfacé par Nicolas Hulot et Béa Johnson, ce livre reprend ce qui a été à l'origine des billets de blog et raconte le quotidien d'une famille de quatre personnes engagée dans la lutte contre les déchets. A coup de chiffres clés, de comparatifs, d'expériences et de conseils, Jérémie, Bénédicte et leurs deux enfants nous expliquent pourquoi et comment ils en sont venus à réduire leurs déchets et nous aident dans cette démarche.

Jérémie, Bénédicte et leurs deux enfants

Loin des stéréotypes qui dépeignaient les écolos comme des marginaux un peu barrés en train d'élever des chèvres dans le Larzac en grignotant trois graines, être concerné par l'environnement aujourd'hui est presque devenu une obligation tant les enjeux sont importants. Ceux qui me suivent sur Instagram voient bien toutes mes réflexions et mes essais dans ce domaine et loin de moi l'idée de vous faire du bourrage de crâne ici (libre à vous d'arrêter de lire ce billet aussi...), mais j'avais très envie de vous parler de ce guide reçu en cadeau lors de mon dernier anniversaire, et qui est tout bonnement devenu un incontournable chez moi. Après sa lecture très instructive et agréable grâce aux nombreuses illustrations (oui, je sais, je suis en train de dire que j'ai aimé parce qu'il y avait des dessins...on dirait une élève !), j'ai adopté la recette de lessive home made verte, j'ai cousu des sacs à vrac et acheté des filets à provision pour éviter de prendre des sachets transparents au rayon fruits et légumes, j'ai remplacé beaucoup de cosmétiques par des versions bonnes pour la planète et pour mon corps, etc.  Bref, il y a un avant et un après cette lecture pour moi, survenue après celle de No Impact man et Zéro déchet et je n'ai eu de cesse d'en parler autour de moi.

Jamais moralisateur, ni culpabilisant, mais tout en couleurs, classé de façon thématique et sur le ton de l'humour, Famille zéro déchet ze guide nous fait entrer dans le quotidien de cette famille et son combat de tous les instants. Avec ce guide, vous comprendrez enfin tous les effets de notre consommation sur l'environnement, vous serez capables de répondre aux zérosceptiques (ceux qui vont essayer de démonter vos beaux efforts à coup d'excuses et de phrases plombantes), de fabriquer vous-même (entre autres) votre déodorant ou votre produit vaisselle, de faire moins mais mieux au moment des fêtes, de penser durable pour le jardin comme pour la maison, etc. Les chiffres sont glaçants, les effets de nos déchets monstrueux sur la faune et la flore, mais le côté bohème et décalé de cette famille permet de faire passer la pilule et de donner envie d'agir. Le couple à l'origine du projet est tout simplement complémentaire. Jérémie signe des textes bourrés d'humour que sa compagne, Bénédicte, complète par des illustrations tout aussi drôles. Un guide à découvrir sans tarder !

A noter : Les Zenfants Zéro Déchet ze mission vient tout juste de sortir début novembre.

Planche 1

Planche 3

 

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19 novembre 2016

Résultats du concours 7 ans et des paillettes

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A l'occasion des sept ans de mon blog, je vous avais lancé un petit concours assez simple : me dire en commentaire ce qui mettait des paillettes dans votre vie. Et je dois vous dire que lire vos commentaires a été un réel plaisir cette semaine...

Pour tirer au sort, j'ai mis tous vos noms dans un joli bocal, secoué fort et pioché trois petits papiers... 

Estellecalim, Nelfe et Tiphanie, vous êtes les grandes gagnantes ! Envoyez-moi vos coordonnées en message privé pour que je vous envoie votre petit paquet.

Merci à tous les participants pour ce bel échange d'idées positives !

15 novembre 2016

Agatha Raisin enquête T.1 La quiche fatale, M.C. Beaton

Agatha Raisin TAgatha Raisin enquête : La quiche fatale est le premier tome de la série consacrée à l'enquêtrice Agatha Raisin imaginée par la romancière britannique M.C. Beaton, et qui compte aujourd'hui vingt-huit titres. Publié en Angleterre en 1992, ce premier tome vient d'être traduit en français et de paraître en juin chez Albin Michel.

Alors qu'elle est une brillante et efficace chargée de clientèle londonienne, Agatha Raisin décide du jour au lendemain de quitter l'atmosphère survoltée de la ville pour le calme des Costwolds, une chaîne de collines dans le Sud-Ouest de l'Angleterre. La quinquagénaire célibataire y achète un cottage douillet et pense s'y reposer... Mais elle s'ennuie bien vite ! Pour y remédier, et malgré ses piètres talents de cuisinière, elle participe au concours de quiches organisé par la paroisse. Mais le juge du concours meurt empoisonné par sa quiche. Agatha, pour éviter d'être inculpée de meurtre, décide de mener l'enquête.

Cet été, alors que j'étais plongée dans mon mémoire, j'ai vu passer beaucoup de chroniques sur ce roman et j'ai eu moi aussi envie de succomber au charme d'Agatha Raisin. Et j'ai bien fait ! Que tremblent les dentelles, que frémissent les tasses de thé et les scones, voilà Agatha Raison, la quinquagénaire la plus dynamique de la littérature anglaise !

Amateur de cottage, de campagne anglaise, d'ambiance british et de pubs aux décors empesés, vous avez devant vous le roman parfait pour vous ! Cette Miss Marple contemporaine et non conventionnelle (elle fume et boit sans cesse !) saura vous ravir et vous entraîner dans ses aventures cocasses. La quiétude du petit village anglais au charme suranné impeccable est le théâtre d'une intrigue bien ficelée et sans temps mort. Sur fond de concours de quiches (ce qui en soi est déjà drôle) se déploient une galerie de personnages fantasques et une intrigue comique à souhait. Le genre policier est ici malmené par cette enquêtrice débutante à la logique parfois hésitante mais le tout fonctionne très bien, porté par un humour bien présent, et possède même un petit côté addictif. Avis aux amateurs : vous pourriez, vous aussi, tomber sous le charme d'Agatha Raisin...

D'autres avis sur ce roman : Alex-mot-à-motsAnneCryssilda, FondantoChocolat, Myrtille, Ollie, Sharon, etc.

Logo Challenge Feel good

12 novembre 2016

Juliette, Camille Jourdy

Juliette, Camille JourdyJuliette est le nouvel album de Camille Jourdy - mise en lumière récemment grâce à l'adpatation ciné de sa géniale trilogie Rosalie Blum - paru en février chez Actes Sud.

Juliette revient chez son père. On ne sait pas trop pourquoi, ni pour combien de temps. La jeune femme est un peu perdue dans sa vie, dans ses pensées. Entre sa soeur adultère, son père qui oublie tout et sa mère fantasque, Juliette navigue dans ses sombres pensées, sans but aucun. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de Georges, un peu paumé aussi...

J'avais adoré la poésie de Rosalie Blum, ses personnages attachants et ce petit rien qui donne le sourire, une fois la dernière page tournée. J'avais donc hâte de découvrir ce nouvel album, de découvrir la plume et le dessin de Camille Jourdy dans une autre intrigue. Et si cette rencontre fut belle, elle n'en demeure pas moins teintée d'une grosse mélancolie.

Difficile de ne pas comparer ces deux albums. Car tous deux portent le nom d'un personnage féminin et mettent en scène le quotidiens de personnages banals. Des personnages lambda, insignifiants mais justement exceptionnels par leur banalité. La force de Camille Jourdy c'est justement cette vraisemblance qui offre à ces comédies humaines leur touche singulière. Mais si Rosalie Blum donnait le sourire, Juliette ne peut se targuer d'avoir le même effet sur son lecteur. L'intrigue met en scène le même type de personnages un peu dépressifs, un peu paumés, qui semblent impuissants voire démissionnaires face à leur vie - à l'encontre même de l'idéal prôné par les valeurs de notre société. Juliette porte en elle des secrets que le lecteur ne découvre pas au fil des pages, et l'ensemble offre un sentiment de mélancolie sans réelle raison. J'ai refermé l'album avec un goût d'inachevé, avec l'envie d'en savoir plus sur ces personnages auxquels je me suis attachée au fil des pages. Une belle lecture sensible et réaliste, sans aucun doute, mais qui me laisse sur ma faim. Merci Sébastien pour cet album.

Planche 1 Planche 2

Planche 3

9 novembre 2016

7 ans de livres et de paillettes [concours inside]

Sept ans aujourd'hui que j'ai créé ce blog. Sept ans déjà que je me suis cassé les pieds avec une vilaine chute et que, immobilisée chez moi presqu'un mois, j'ai eu l'idée d'ouvrir cet espace dédié à l'une de mes nombreuses passions : les livres.

Sept ans de lectures, d'échanges, de partages, de coups de coeur, de déceptions, de découvertes, de rêveries, de swaps, de tags, de challenges, de partenariats, de voyages aussi. 

Sept ans de rédaction d'articles, de bilans de lecture, de récapitulatifs de challenges, de retard de chroniques parfois. Avec des remises en cause, aussi, des doutes. A l'heure des booktubers, existent-ils encore des gens qui préfèrent les blogs de livres aux vidéos qui en parlent ? Et puis une évidence : bien sûr qu'il en reste ! Et même si je suis la première à penser qu'il faut s'adapter à son époque, dans ce cas-là, je pense que les problématiques sont différentes et les publics aussi. Bon, vu qu'il est de toute façon hors de question que j'apparaisse à l'écran et que je me filme dans mon salon en train de vous parler de mes livres, Bouquinbourg restera un blog écrit et non un supplément à une chaîne Youtube, désolée (mais si vous me lisez jusque là, c'est que manifestement l'écrit ne vous rebute pas !).

Sept ans de graphisme et d'identité visuelle, avec une envie récente de bouleverser un peu les choses, de changer de teintes, de bricoler un peu. Parce que le turquoise et le rose qui représentent Bouquinbourg depuis trois ans me correspondent moins aujourd'hui et que j'ai envie qu'un vent de nouveauté souffle un peu ici. Je réfléchis, griffonne, regarde un peu ailleurs, laisse mon esprit vagabonder pour savoir ce dont j'ai envie...

Sept ans superbes passés sur ce blog qui est une des paillettes de ma vie, une de ces choses positives qui auréolent mon quotidien de douceur et de beauté. Même si je n'écris pas quotidiennement, Bouquinbourg est un endroit où j'aime aller pour discuter avec vous de mes lectures.

Sept ans magiques à vos côtés, vous qui passez, vous attardez, commentez ou non, restez fidèles - malgré ma reprise d'études l'an dernier qui m'a éloignée un temps de Bouquinbourg - et qui fait que ce blog reste vivant et dynamique. Merci à tous.

Paillettes

Et parce que j'ai envie de partager les paillettes et la joie que m'apporte mon blog au quotidien et éclairer le vôtre, j'ai décidé d'organiser un petit concours pour cette belle occasion.
Même si j'adore jouer, cette année pas de questions qui vous obligent à fureter dans le blog pour y dénicher les réponses. J'avais envie de changer et de vous donner la parole de façon positive. Pour participer, il vous suffit de me dire en commentaire ce qui met des paillettes dans votre vie, ce qui vous met en joie et vous donne le sourire. Je mettrai vos noms dans un bocal, secouerai fort et piocherai 3 gagnants qui recevront un livre que j'aurai choisi. Vous avez jusqu'au vendredi 18 novembre pour participer. J'annoncerai les résultats samedi 19. Ce concours est ouvert à tous, blogueur ou non blogueur, résidant en France Métropolitaine.

Bonne chance à tous !

7 novembre 2016

L'ultime secret de Frida K., Gregorio León

L'ultime secret de Frida KL'ultime secret de Frida K. est un roman du journaliste et écrivain espagnol  Gregorio León paru en 2012 aux éditions Les Escales.

Un autoportrait de Frida Kahlo vient d'être dérobé dans une galerie d'art de Mexico et son propriétaire sauvagement assassiné. Dépêchée sur les lieux, Daniela, une jeune enquêtrice espagnole, découvre une histoire complexe qui mêle narcotrafiquants et corruption. Le portrait aurait été peint par Frida pour son amant, Trotski, alors en exil au Mexique. Quand des strip-teaseuses sont assassinées une à une et que des autels dédiés à Santa Muerte sont vandalisés, l'enquête se complique pour Daniela.

Une collègue m'a prêté ce roman, suite à une discussion que nous avons eue sur la peintre mexicaine un midi au boulot (comme quoi, en salle des profs on ne parle pas que des élèves...) Je l'ai dévoré en trois jours, happée par cette intrigue brillamment orchestrée qui alterne passé et présent. Entre conditions actuelles au Mexique - avec notamment les troubles politiques, les trafics de drogue, la corruption et le culte de la lugubre Santa Muerte - et récit de l'exil de Trotski chez Frida et Diego en 1940 et la relation amoureuse que la célèbre peintre entretint avec le révolutionnaire russe, le roman file à un rythme effréné.

Gregorio León entremêle faits historiques et inventions fictionnelles pour mieux faire revivre cet épisode de la vie de Frida, sa relation tumultueuse avec celui qu'elle aimât malgré ses infidélités - Diego Rivera - et sa passade clandestine avec Trotski. Le Mexico actuel est une toile de fond très bien dépeinte, et si les trafics en tous genres pullulent, c'est pour mieux servir l'intrigue de ce roman noir rudement bien ficelé.

J'ai adoré me plonger une nouvelle fois dans la vie de Frida (découverte il y a quelques années par la lecture de Diego et Frida de Le Clézio) et suivre cette enquête fascinante sur la disparition de ce tableau politiquement dangereux. Une très belle découverte. Je vais de ce pas remercier ma collègue pour ce prêt !

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