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23 juin 2011

Le Légionnaire de Lata Petra, Paul Christophe Abel

000409521Vous connaissez mon attrait pour l'antiquité romaine ? Vous avez suivi mon conseil et regardé ou enregistré Le Destin de Rome sur Arte samedi ? Vous ne serez donc pas étonnés que je vous présente aujourd'hui Le Légionnaire de Lata Petra, premier roman du passionné d'histoire antique Paul Christophe Abel.

IIème siècle de notre ère. Lata Petra est une communauté celtique située dans les forêts vosgiennes. Aulus Dagillius Lupulus y est né, et comme bon nombre de jeunes citoyens romains, il décide de s'engager dans la légion. Pour voyager un peu, et connaître des aventures qu'il pourra raconter ensuite, à son retour...

Le Légionnaire de Lata Petra est un roman historique comme je les aime : foisonnant en détails sur le contexte historique et porté par une intrigue haute en couleurs. Amour, déceptions, combats... L'intrigue de ce roman est riche, c'est certain !
Paul Christophe Abel réussit adroitement à nous transposer dans cette époque fascinante, grâce à une intrigue très bien ficelée. La mise en abyme du parcours de Aulus Dagillius Lupulus, le héros, grâce à la lettre qu'il envoie à son petit-fils, donne une profondeur intéressante à la narration : le recul personnage sur son expérience permet au lecteur d'aujourd'hui de mieux l'appréhender.

Roman initiatique, quête de soi et apprentissage personnel, Le Légionnaire de Lata Petra aborde des thèmes universels, à ceci près que le contexte historique, richement développé, offre à l'intrigue une dimension toute particulière.
Enfin, les différentes cartes disposées en début de roman permettent de situer géographiquement le périple du héros. Une excellente idée ! 
Une lecture qui a su me séduire et me faire voyager dans l'Europe de cette époque. Un roman historique que je ne saurais que conseiller.

 Je tiens à remercier Pierre et les Éditions 64606378_p pour ce roman.

Une lecture que j'inscris bien entendu dans
le Défi Au coeur de la Rome antique !

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10 juin 2011

J'adore cette petite robe noire, Robyn Johnson

couv-9-278x370Je vous ai parlé il y a peu du coffret J'adore ce chapeau, que j'avais adoré découvrir. Voici un autre coffret cartonné en velours très réussi : J'adore cette petite robe noire.

Les plus grands noms de la mode vous le diront : la petite robe noire est LE vêtement indémodable que chaque femme doit avoir dans sa penderie pour être élégante en toutes circonstances. (Je vous dis ça alors que je me suis rendu compte que je n'avais pas de petite robe noire et que ma penderie criait famine !)

Depuis 1926 et le modèle dessiné par Coco Chanel pour flatter toutes les silhouettes féminines, la petite robe noire est considéré comme une des pièces à avoir obligatoirement dans son dressing. Qu'elle soit en dentelle ou en coton, décolletée ou à sequins, la robe sera noire ou ne sera pas.
Magnifique ode à ce vêtement élégant s'il en est, ce coffret est encore une fois une petite merveille que l'on dévore des yeux ! Les photos présentées mettent à l'honneur les différentes époques qui ont marqué son évolution  et permettent de découvrir des modèles audacieux et innovants. Bref, un régal que les cartes offertes accompagnent grandement !

dbl"L'élégance ne serait-elle pas l'oubli total de ce que l'on porte ?" (Yves Saint Laurent)

"Aucune femme n'est jamais trop - ou pas assez - habillée avec une petite robe noire." (Karl Lagarfeld)

"Vous devez porter des robes assez serrées pour montrer que vous êtes une femme et assez amples pour montrer que vous êtes une dame." (Edith Head)

"La robe idéale doit être comme une clôture en fil de fer barbelé : interdire sans bloquer la vue."  (Sophia Loren)

Je tiens de nouveau à remercier Inès Adam et Tornade pour la découverte de ce très beau coffret.

fashionUne nouvelle lecture à inscrire dans le Challenge Read me, I'm fashion de l'Irrégulière, et à la demande de qui (entre autres) je vous présente mon "Arbre des Merveilles", ou mon présentoir home made à boucles d'oreilles !

P1020273

                                      Oui, j'ai beaucoup de boucles d'oreilles,
                                       et oui, elles sont, pour la plupart, volumineuses !

8 juin 2011

Le club du suicide, Clément Baloup et Eddie Vaccaro

9782302016033_cgJ'avais aimé le roman de Stevenson. J'ai été curieuse de découvrir son adaptation en BD...

Le prince Florizel s'ennuie. En compagnie du colonel Géraldine, son écuyer, il rencontre un soir un jeune homme ruiné et suicidaire. Celui-ci les convie à une assemblée étrange : le Club du suicide, un lieu où chaque soir, les cartes désignent, parmi l'assemblée réunie, qui sera la victime et qui sera le bourreau. Le prince et son ami décident de faire cesser au plus vite cette entreprise lucrative et de sauver les membres désespérés de ce club.

9782302016033_pgSéduite dès la couverture, je n'ai pas été déçue par cette BD que j'ai dévorée d'une traite ! Clément Baloup et Eddie Vaccaro se sont approprié brillamment ce roman de Stevenson et lui offrent ici une adaptation en BD très réussie. Je suis d'ordinaire assez méfiante quant aux adaptations de romans en BD, mais avec ce titre, j'ai baissé ma garde... Et j'ai eu raison !
Le travail à l'aquarelle d'Eddie Vaccaro offre un rendu désuet très doux, aux ambiances chamarrées, qui colle parfaitement à l'intrigue et au contexte historique, et n'est pas sans me rappeler le travail de Posy Simmonds. Chaque scène semble fonctionner en autonomie grâce à ces univers graphiques proches et pourtant si singuliers.
L'intrigue est très fidèle à celle de Stevenson, et Clément Baloup s'en est emparé en l'enrichissant de certains passages inédits éludés par le roman. Une petite pépite !

Un grand merci aux Éditions Soleil pour ce très bel album. A découvrir également, l'interview des deux auteurs, qui nous permet d'appréhender davantage leur travaille collaboratif sur ce classique. 

Et voici ma quatorzième participation 01-ClubSuicide
à la BD du mercredi de Mango !

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Et ma sixième au Top BD des blogueurs de Yaneck
(note : 17/20) !
Logo_top_bd_2011

7 juin 2011

Rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui, Martin Marceau

64424102Avec un titre pareil, ce livre est bien tentant... Surtout dans le climat actuel ! Et quand la quatrième nous promet un "texte [qui] apporte des informations capables de susciter une humeur plus joyeuse et sereine", je ne résiste évidemment pas...

Malheureusement, ce billet sera assez bref, à l'image de ce texte court et condensé. Alors que je m'attendais à un livre qui proposerait une réflexion profonde sur la société actuelle et des manières de l'envisager différemment, j'ai été confrontée à un dialogue entre un narrateur et un réparateur informatique à l'image des leçons de philosophie de l'antiquité.
L'idée aurait pu être séduisante. Elle ne l'a pas été pour moi. La démarche  de plonger au fond de soi-même pour trouver des réponses au monde d'aujourd'hui n'est pas amenée de façon subtile et ressemble, d'après mes souvenirs, à l'amorce de Jostein Gaarder dans Le monde de Sophie.
Une lecture que j'ai eu du mal à terminer, malgré sa brièveté, et qui m'a laissée interdite. Peut-être parce que je n'aime pas vraiment les leçons philosophiques de cet ordre. Peut-être parce que l'énumération de lois dites universelles m'a laissée de marbre. Peut-être parce que ma vision de la société actuelle est foncièrement plus positive que celle du narrateur. Peut-être aussi parce que j'aime me nourrir de réflexions plus subtiles sur notre monde et ses travers. Un rendez-vous manqué, c'est certain !
Je tiens néanmoins à remercier à   logo2 et les Éditions  nouvel_anglepour ce livre reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.

 Rester de bonne humeur, dans le monde d’aujourd’hui par Martin Marceau

Critique et infos sur Babelio.com

6 juin 2011

Petit meurtre et menthe à l'eau, Cécile Chartre

1249449330Cécile Chartre est bibliothécaire jeunesse à Pau. Petit meurtre et menthe à l'eau est son troisième roman paru aux Éditions du Rouergue.

Philibert, 13 ans, est tout sauf ravi de passer son mois d'août à la montagne avec son père et Magali, sa belle-mère. Rando et sac à dos ne passionnent pas le collégien. Ainsi, lorsqu'il voit au Shopi une annonce pour garder un chat pendant une semaine, il saute sur l'occasion. Non seulement il pourra avoir une semaine de tranquillité loin des randonnées familiales, mais en plus il se fera de l'argent de poche !

Cécile Chartre prend le pas, dans ce court roman, de donner la parole à un jeune adolescent en pleine crise. Philibert, le narrateur, a tout de l'ado insupportable que tout rebute, sans pour autant être antipathique. Sa psychologie, finement étudiée, n'est pas sans me rappeler son pendant féminin Adélaïde, chez Geneviève Brisac, dans Angleterre, découvert il y a peu.
Évitant l'écueil du parler djeunes, Cécile Chartre réussit à se glisser dans la peau de son héros et le rendre attachant. Alternant doutes et coups de gueule, Philibert est un ado de 13 ans bien campé !
Une lecture courte, à la douce saveur de la menthe à l'eau, qui se lit d'une traite, et se termine avec une jolie pirouette ! A conseiller dès 9-10 ans ! L'avis en demi-teinte de Manu.               

Je tiens à remercier Jérôme, Lire_pour_le_plaisir et les Éditions rouergue pour ce petit roman reçu dans le cadre d'un partenariat.

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28 mai 2011

J'adore ce chapeau, Robyn Johnson

couv_5_300x294Je ne suis pas une dingue de mode (même si je prends plaisir à chercher des pièces originales pour mes tenues), en revanche, j'aime beaucoup les lectures autour de la beauté et de la mode, et notamment l'histoire de femmes qui ont révolutionné un de ces domaines. J'avais adoré la biographie d'Helena Rubinstein par Michèle Fitoussi, et avais pris beaucoup de plaisir à lire le parcours de Madeleine Vionnet.
Découvrir un coffret sur les chapeaux ? Bien entendu, ma curiosité a été titillée...

Dans ce coffret tout rond comme une boîte à chapeaux et tout doux grâce aux impressions en velours, se cache un petit livre de 48 pages accompagné de 10 cartes avec leur enveloppe.

Très bel objet, J'adore ce chapeau est une sorte d'ode à cet accessoire de mode. Illustré par des très nombreuses photographies fournies par des stylistes de maisons de coutures réputées et de collages s'inspirant de grands couturiers, ce petit livre se dévore d'une traite !
Il parcourt l'histoire des chapeaux en s'attardant sur les pièces qui ont fait date, les couturiers qui l'ont révolutionné, voire les personnalités qui en sont adeptes, tout en expliquant les codes à travers l'Histoire et en citant des grands noms de la mode (mon côté féministe s'est tout de même hérissé pour les contraintes imposées aux femmes...)
Une petite mine d'informations sur les chapeaux, qui donne furieusement envie d'en porter davantage (mais c'est un effet normal, précisé dès le préambule...)

"Si une femme refuse de porter des talons hauts, il lui faut alors porter un très joli chapeau." (George Bernard Shaw)

"Une femme doit avoir deux qualités : être chic et fabuleuse." (Coco Chanel)

"L'élégance, c'est le bon goût avec une pointe d'audace". (Carmel Snow)

"Mieux vaut l'exubérance que le goût." (Gustave Flaubert)

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Je tiens à remercier à nouveau Inès Adam et Tornade pour cette très belle découverte !

fashion

Une lecture que j'inscris dans le Challenge de l'Irrégulière !

26 mai 2011

Peur sur Lutèce, Patrick Demory

26_1228253Patrick Demory est spécialisé dans l'histoire du bas-empire romain, période historique souvent méconnue. Peur sur Lutèce est son second roman. Après Le Feu de Mithra, l'auteur met à nouveau en scène son héros, le centurion Marcus Pius.

Hiver 358 de l'ère chrétienne. Le christianisme s'étend. Lutèce est la capitale des Gaules. Les armées romaines se reposent en garnison dans la ville, accompagnées de leur César et de son épouse.
Mais des disparitions inquiétantes ne tardent pas à alerter les soldats. Des maïeutika, les femmes chargées de s'occuper des femmes enceintes et de leurs accouchements, disparaissent, tandis que leurs patientes agonisent dans d'affreuses souffrances, obnubilées par des cauchemars sur leur future maternité. Marcus Pius craint rapidement pour Hélène, la femme de leur César, enceinte elle aussi.

J'aime beaucoup l'antiquité romaine, et je me suis aperçu avec cette lecture que je ne connaissais que très mal le bas-empire. Ce roman a donc été parfait pour me remémorer mes souvenirs de fac quant à la romanisation de la Gaule !
N'avoir pas lu le premier opus qui met en scène le centurion Marcus Pius ne m'a absolument pas gênée dans ma découverte de ce roman, et, pour une fois, je suis d'accord avec la mention de l'éditeur qui précise que sa découverte peut se faire indépendamment de la première aventure de Marcus.
L'intrigue imaginée par Patrick Demory puise ses origines dans l'Histoire en s'inspirant d'éléments réels sur le Concile de Nicée, les avancées de la médecine et certains aspects de la vie du César Julien (que je me garderais bien de dévoiler ici !). A partir de cette trame historique, il a bâti ici une intrigue riche, captivante et très bien documentée.
Pour ma part, je me suis sentie complètement immergée dans cette période historique, et ce dès la première page. Les détails sur la vie quotidienne des Romains en Gaule et leurs relations avec les différents peuples de l'époque est vraiment très instructif et complète à merveille cette intrigue bien menée. La postface de l'auteur éclaire le lecteur sur la part fictionnelle de l'intrigue et permet de mieux cerner les éléments historiques.
Bref, une grande réussite que ce roman, qui évite l'écueil, bien fréquent, d'un contexte historique qui prend le pas sur une intrigue faible et décousue.
J'ai été conquise ! Et Jérôme aussi, aux dires de son billet...

Je tiens à remercier 53811911_p et 64606378_p pour ce roman reçu dans le cadre d'un partenariat.

Une lecture que j'inscris bien entendu dans
le Défi Au coeur de la Rome antique !

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20 mai 2011

Le livre rouge, Meaghan Delahunt

9782864247265FSMeaghan Delahunt est née à Melbourne en 1961 et vit aujourd'hui en Ecosse. Son premier roman, In the Blue House, a été finaliste du Orange Prize. Le livre rouge est son second roman, et le premier à être publié en France.
Une fois n'est pas coutume, je préfère laisser la place au résumé de l'éditeur, mieux construit que ce que je tente de faire aujourd'hui, assommée par les médicaments contre ma pharyngite...

"Trois personnages se croisent en Inde. Françoise, une photographe australienne, est venue à Bhopal dans le cadre d'une recherche sur les suites du drame de cette ville où, vingt ans plus tôt, une fuite de gaz toxique dans l'usine Union Carbide a tué des milliers de gens. Ils se sont croisés sans se connaître des années auparavant, il y a Naga, un réfugié tibétain dont la famille est morte dans la catastrophe et Arkay, un voyageur écossais qui a trouvé un refuge dans le bouddhisme.
Ils étaient tous les trois pleins de promesses et d'espoirs. Françoise rassemble des photographies de leurs vies dans ce Livre rouge. Ces photos racontent leurs histoires d'amour, de lutte et de transformation - elles révèlent les gens qu'ils ont été et ce qu'ils vont devenir, les vies qui s'entrelacent et se séparent."

Je vous l'annonce sans détour et dès le préambule de ce billet : ce roman a été une véritable claque pour moi. Et ce à plusieurs niveaux...
Tout d'abord parce qu'il aborde avec beaucoup de pudeur la catastrophe de Bhopal. Sans voyeurisme, sans victimisation ni manichéisme (et pourtant...), les faits nous sont relatés dans les grandes lignes. Ici, pas de jugement mais un constat amer sur les conséquences de cette fuite de gaz : des milliers de morts, certes, mais aussi des populations malades et infectées plus de vingt ans plus tard, qui ne reçoivent aucune indemnité pour se faire soigner, et s'endettent pour recevoir quelques médicaments.
Ensuite parce que ce livre condense en 280 pages très fragmentées une intrigue dense, mêlant réalité et fiction, qui se déroule sous nos yeux avec une force incroyable. En partant de l'idée du travail de photographe, Meaghan Delahunt revient sur un pan de l'Histoire de l'Inde et tisse autour la trame de ses personnages. Trois époques se chevauchent, celles de chacun des personnages, et tout converge vers leur rencontre. C'est un schéma qui peut sembler assez classique, mais qui est tissé avec brio ici. Bhopal est le centre de tout. L'Orient et l'Occident se rencontrent. Les personnages se découvrent, s'apprivoisent, s'aiment.

Enfin, Meaghan Delahunt émaille son texte d'images nombreuses et poétiques qui donnent à cette lecture une dimension toute particulière. Elle analyse avec beaucoup de justesse les rapports entre Orient et Occident, les préjugés qui demeurent des deux côtés, et la fascination exercée par chacun sur l'autre. Ses personnages sont complexes, malgré la brièveté de son texte, et donnent à voir des personnalités riches en contradictions, très vraisemblables. Une réussite !
Meaghan Delahunt aborde avec intelligence cette catastrophe humaine par le biais d'une fiction très bien construite. Un roman vraiment brillant, tout en poésie, qui propose une réflexion puisée dans diverses religions sur une catastrophe. Une ode à la photographie et à l'oeil du photographe, qui s'exerce chaque jour pour capter l'essence d'une bonne photo malgré l'horreur, malgré la mort, malgré la maladie.  

"Ne jouis pas de la vie avec tristesse." (p.241)

coup_de_coeur_2011

logo_Inde Mes lectures sur l'Inde sont riches de belles découvertes ces derniers temps... Voici  mon sixième coup de coeur de cette année que j'inscris bien entendu dans notre Challenge L'Inde en fêtes.

Un immense merci à   logo2 et
aux Éditions  M_taill_
pour ce magnifique roman reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.

Le Livre rouge par Meaghan Delahunt
Critiques et infos sur Babelio.com
 
30 avril 2011

Les neuf Dragons, Michael Connelly

9782020923880Et dire que Les neuf Dragons est le premier roman de Connelly que je lis... Et dire que Connelly est un écrivain américain majeur du roman policier actuel... Et dire que d'ordinaire, le roman policier américain me laisse de marbre... Il y a donc bien un début à tout  ! (pour ceux qui étaient sceptiques)

Pour ceux qui comme moi ont besoin d'une piqûre de rappel, Michael Connelly (à ne pas confondre avec John Connolly, écrivain aussi, mais irlandais cette fois), est un écrivain américain de renom, né en 1956 dont les romans sont très médiatisés, et certains, comme Créances de Sang, ont été adaptés au cinéma (en l'occurrence par notre cher Clint Eastwood pour ledit roman). Son héros récurrent est un inspecteur de police de L.A., Harry Bosch, dont on suit les aventures pour la quatorzième fois dans cet opus qui sort le 5 mai.

Los Angeles. Harry Bosch et son coéquipier attendent désespérément une affaire intéressante qui les sortirait de leur torpeur. Lorsqu'ils sont envoyés sur un meurtre par balle dans le quartier chinois, ils ne se doutent pas que leur intérêt va s'éveiller très rapidement. En effet, la victime subissait une sorte de racket de la part de gangs et Harry Bosch décide de tout mettre en oeuvre pour élucider l'affaire. Mais quand sa fille, qui réside à Hong-Kong avec son ex-femme, est kidnapée, l'affaire prend une toute autre tournure.

Attention, je vous préviens d'ores et déjà : quand on ouvre ce roman, on ne le lâche plus ! J'en ai fait la douce expérience en le lisant en une journée (merci toutefois les transports parisiens !)
Non seulement l'intrigue démarre en trombe, mais elle est ficelée avec brio et totalement imprévisible, et tout est fait pour que le lecteur sente monter progressivement une angoisse insoutenable. Si l'affaire des triades (une sorte de protection monnayée) est intrigante et originale, elle sert surtout de point de départ à la véritable intrigue centrée sur la relation qu'entretient le héros avec sa fille.
Le kidnapping de celle-ci survient très vite et Michael Connelly entraîne son lecteur dans une course-poursuite haletante digne d'un film ! L'identification au héros est grande (qu'on soit parent ou pas, la preuve avec moi) et permet au suspense de croître au fil des pages.

Bref, une lecture à couper le souffle, à faire fuir le sommeil, à accélérer le rythme cardiaque et, surtout, un auteur à découvrir si, comme moi, vous étiez passé à côté !

Un grand merci à  logo2 et aux seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

jury_polar

24 avril 2011

La mort muette, Volker Kutscher

23_1046383La mort muette est le second roman policier de l'écrivain allemand Volker Kutscher qui met en scène le commissaire Rath. Son premier titre, Le poisson mouillé, a été publié en France en 2010.

1930, Berlin.  Le cinéma parlant en est à ses prémisses. Une actrice meurt en plein tournage, écrasée par un projecteur.
Dépêché sur place, le commissaire Gereon Rath interroge les témoins, et très vite, la piste s'oriente vers un meurtre : le projecteur concerné avait en effet été dévissé...
Alors que l'enquête stagne, un nouveau cadavre fait son apparition : une autre actrice est découverte sans vie dans un ancien cinéma, les cordes vocales enlevées...

Si la quatrième de ce roman m'avait complètement conquise et intéressée, cette lecture m'a en réalité ennuyée. Volker Kutscher abuse de clichés et autres archétypes des romans policiers, ce qui annule tout suspense.
Avec un pavé de 666 pages comme celui-ci, je m'attendais à une intrigue riche et élaborée, et non à des stéréotypes parfois grossiers. Si le contexte historique et culturel est intéressant - la frontière entre le cinéma muet et le parlant - l'auteur ne l'exploite que peu, et sombre dans bien des écueils.
Si je vous dis qu'à la page 350 précisément, j'ai découvert l'identité du criminel, son mobile et sa situation personnelle... J'ai poursuivis néanmoins (et non sans vaillance !) cette lecture longue et parfois éculée pensant, à tord, qu'un retournement de situation improbable et inespéré  allait renverser  l'intrigue et donner à ce roman la portée qui lui manquait... Peine perdue ! Je me suis à moitié endormie sur la fin, tant ce retournement n'était en fait qu'un leurre de mon imagination désespérée qui a persévéré pour rien...
Bref, vous l'aurez compris, un rendez-vous complètement manqué, que je ne vous conseillerais même pas pour le contexte historique ou cinématographique tant il s'agit d'une toile de fond insipide.

Je tiens néanmoins à remercier Club_Libfly et les seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre d'un partenariat.

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