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Bienvenue à Bouquinbourg
amour
21 septembre 2018

Outlander T.4 Les tambours de l'automne, Diana Gabaldon

Outlander 4 Les tambours de l'automneLes tambours de l'automne est le quatrième tome de la série Outlander imaginée par Diana Gabaldon. Il est paru la première fois aux Presses de la Cité en 1995 avant d'être réédité chez J'ai Lu en 2015.

1767. Claire et Jamie ont fuit l'oppression anglaise à bord d'un navire qui les a conduits au Nouveau Monde. Il aspirent au calme, à la paix, mais l'Amérique est à l'aube de son Indépendance et les temps sont durs. Échoués en Caroline du Nord, ils décident de s'installer seuls sur des terres léguées en héritage et de recommencer leur vie. Pendant ce temps, leur fille Brianna est restée en 1967, tentant de poursuivre sa vie. Lorsqu'elle découvre que ses parents vont connaître un funeste destin, elle décide de partir les rejoindre pour changer le cours de l'histoire. 

J'adore cette série, qu'on se le dise ! Je mets peut-être pas mal de temps à lire chaque tome, l'entrecoupant d'autres lectures, mais c'est à chaque fois un plaisir de retrouver Claire et Jamie et de suivre leurs aventures.  
C'est en Amérique que Diana Gabaldon nous entraîne cette fois, et le 18e est synonyme de bien des transformations pour le pays, à commencer par les tribus d'indiens qui vont disparaître, anéanties par les colons. La romancière s'intéresse à cette question et même si Claire sait qu'elle ne peut pas changer le cours des choses - le premier tome et la bataille de Culloden en sont les parfaits exemples - elle n'en demeure pas moins horrifiée de connaître le sort qui sera réservé à ceux qu'elle côtoie.  
Ce tome est un peu plus lent que les précédents, l'intrigue alternant toujours entre passé et présent, Claire et Jamie au 18e et Brianna au 20e siècle. Le couple travaille dur pour réaménager des terres et construire une habitation décente en Caroline du Nord, et le lecteur de suivre leurs efforts. Point positif en revanche : Diana Gabaldon a cessé de ponctuer son récit de scènes de sexes simili torrides mais plutôt ridicules entre Claire et Jamie. Et ça, c'est pas plus mal ! J'avais à chaque fois vaguement l'impression de lire un 50 nuances... dix ans plus tôt. 
Un tome qui permet de balayer un nouveau pan de l'Histoire et d'entraîner le lecteur aux débuts de ce Nouveau Monde et de dynamiser l'intrigue en offrant à Brianna une place plus importante. En bref, j'ai hâte de commencer le tome 5, La Croix de feu !

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17 septembre 2018

Le confident, Hélène Grémillon

Le ConfidentLe confident est le premier roman de la femme de lettres française Hélène Grémillon. Il est paru chez Plon en 2010 et a connu dès sa parution un grand succès en France et à l'international.

La mère de Camille vient de décéder. La jeune femme, bouleversée, répond de façon automatique au courrier de condoléances lorsqu'elle découvre une étrange lettre. Le courrier, anonyme, évoque une histoire d'amour durant la Seconde Guerre mondiale. Camille croit d'abord à une erreur de destinataire, puis à un auteur qui souhaite être original pour lui envoyer son manuscrit - Camille est éditrice - mais comprend au fil des lettres que cette histoire la concerne, elle et sa famille.

J'ai emprunté ce roman un peu par hasard à la médiathèque, cherchant un nouveau livre audio pour mes trajets. Dès le premier chapitre, mon attention a été happée. Hélène Grémillon tisse une intrigue alternant passé et présent, prise en charge en alternance par plusieurs narrateurs. Camille, le personnage principal, reçoit les lettres de Louis - elle apprend vite son prénom - qui était éperdument amoureux d'Annie, une jeune fille de son village, en 1938, avant que la guerre n'éclate. Celle-ci, douée en peinture, s'était liée d'amitié avec une parisienne venue s'installer dans leur village. Mais leur amitié devint rapidement malsaine lorsque Mme M., c'est ainsi que Louis la nomme, confia à Annie son désarroi de n'avoir pas pu avoir d'enfant. Je n'en dirais pas plus pour garder le suspense entier de cette intrigue complexe s'il en est, où amours impossibles et jalousie se chevauchent.
La plume d'Hélène Grémillon est juste et précise, chacun des personnages ayant son style propre - renforcé dans la version audio par les voix des comédiens, Carole Bouquet, Jacques Weber, Sara Forestier et Hélène Grémillon elle-même -, et dévoilant peu à peu de terribles révélations. Un premier roman d'une intensité rare, émouvant et terrible. A découvrir sans hésiter !

12 septembre 2018

Une histoire d'hommes, Zep

Une histoire d'hommes ZepUne histoire d'hommes est un album de Zep paru en 2013 aux éditions Rue de Sèvres.

Trois quadra embarquent à bord d'un vol vers le Devon. Ils vont passer quelques jours chez Sandro, le quatrième membre du groupe de rock qu'ils formaient ensemble, il y a vingt ans. S'ils ont tous cessé la musique et choisi une vie rangée, Sandro, de son côté, a continué, devenant en quelques années une star internationale. C'est l'heure des retrouvailles sur fond de souvenirs, de nostalgie, de présents, aussi, plus ou moins rangés. Les vannes fusent, l'amitié renaît mais aussi les rancoeurs et les incompréhensions. Et là, juste là, sous leur yeux, la vérité éclate au grand jour.   

J'avais découvert le papa de Titeuf en BD adulte il y a deux ans avec Un bruit étrange et beau, album que j'avais trouvé extrêmement poétique et esthétique. J'ai retrouvé cette poésie et cette esthétique soignée dès les premières pages d'Une histoire d'hommes.
L'amitié masculine est au centre de cet album aux univers chromatiques soignés, le passé et le présent s'entremêlant tandis que les personnages refont le film de leur histoire commune, chacun apportant avec son témoignage une bribe de compréhension. La mélancolie règne, tandis qu'ils évoquent leurs jeunes années de rockeurs insouciants, entre musique, drogues et filles. Les souvenirs se succèdent, le trait réaliste de Zep lui donnant vie dans des doubles pages bichromiques des plus intéressantes.  
Huis-clos lent et nostalgique, Une histoire d'hommes fait entrer le lecteur dans l'intimité de ses personnages, entre passé et présent, entre fantasmes et désillusions, jusqu'au coup de théâtre final. A lire, sans hésiter, pour découvrir Zep dans ce petit quelque chose de poétique et de mélancolique qui lui va si bien.

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La BD de la semaine

Cette semaine chez Stephie !

8 septembre 2018

Frère d'âme, David Diop

Frère d'âme, David DiopFrère d'âme est le second roman du maître de conférences à l'Université de Pau David Diop, paru en août aux éditions du Seuil.

La Grande Guerre. Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais, se battent sous le drapeau français. Ce matin-là, quand le capitaine Armand siffle l'attaque, Mademba sort en courant de la tranchée et tombe quelques mètre plus loin, touché par un tir ennemi. A Alfa, son ami, il supplie de l'achever, tandis que ses entrailles se répandent dans la boue et que son sang fuit. Mais Alfa ne peut pas. Il ne peut pas tuer son ami. Malgré ses supplications, malgré ses pleurs. Trois fois Mademba le suppliera, mais Alfa résistera. Alfa résistera pour finalement voir son ami agoniser et mourir sous ses yeux. De ce jour, Alfa ne sortira pas indemne. Sa raison l'abandonnera. Une violence sourde qui dormait en lui s'échappe et c'est avec froideur qu'il tue sur le champ de bataille, semant le chaos et effrayant ses camarades.

Quel tour de force, quelle langue, quelle intrigue ! David Diop réussit, en 176 pages, à plonger son lecteur dans la folie de la Grande Guerre, du point de vue d'Alfa, transformé en boucher sanguinaire quand sa raison l'abandonne. Le texte est bref, violent, les mots résonnent telle une litanie, avec une prosodie parfaite. Alfa parle sans discontinuer, tentant de trouver une raison à ce qui anime son geste. Rongé par le remord de n'avoir pu abréger les souffrances de son ami, il s'égare dans les méandres de ses justifications. Évacué à l'Arrière après une mutilation de trop sur l'ennemi, il se plonge dans ses souvenirs, dans l'Afrique de son enfance, dans son histoire familiale et celle qui le relie à Mademba.

Un roman poignant, saisissant, haletant, difficile à lâcher. Une pépite, c'est certain, pour commencer cette rentrée littéraire.

15 juin 2018

Toute résistance serait futile, Jenny Colgan

toute resistance serait futileToute résistance serait futile est le dernier roman de la romancière britannique Jenny Colgan paru en mars 2016 aux éditions Milady. 

Quand Connie MacAdair est nommée à l'Université de Cambridge, elle ne s'imagine pas une seconde que ça n'est pas en qualité de professeur. La mathématicienne découvre à son arrivée qu'elle va participer à un travail de recherche classé secret défense portant sur une séquence numérique indéchiffrable. Accompagnée de confrères de sa discipline, elle se met alors à la tâche. Mais très vite, ils se rendent compte que ledit code est un message venant d'une autre planète. Tout se complique lorsque le directeur du laboratoire est retrouvé assassiné, son cadavre rendu translucide comme une sculpture de glace. 

Vous connaissez mon amour pour Jenny Colgan et ses deux romans La petite boulangerie du bout du monde et Une saison à la petite boulangerie, deux romans feel good comme je les aime, bien ficelés et dans un décor so british au charme fou. Et vue la couverture de la version poche, je me suis plongée dans les pages de ce roman avec les mêmes attentes et pensant y retrouver le même type d'ambiance.      
Oui, mais... Mais si Jenny Colgan a rajouté un T. a son nom, c'est en référence au Tardis, la machine à remonter le temps de la série Doctor Who. Et ça, c'est indiqué dès la biographie de l'auteur dans les premières pages. Ce détail aurait dû me mettre la puce à l'oreille, tout comme la référence à Star Trek avec le titre, parce que l'intrigue bascule de romance à science-fiction en quelques pages. Autant être prévenu ! Passé un moment d'incompréhension et d'adaptation, j'ai finalement aimé me plonger dans ce roman rocambolesque et feel good quand même.     
L'intrigue est bien ficelée et interroge certains sujets intéressants comme la différence et la tolérance, et malgré quelques longueurs, avance à bon pas. L'
humour est bien présent - les piques entre physiciens et mathématiciens alternant avec les vannes sur les geeks - et les personnages féminins consistants, Connie et Evelyn étant des scientifiques renommées qui vont à l'encontre des stéréotypes du genre.    
Si vous pensiez comme moi que l'intrigue allait se dérouler sur le campus de Cambridge et qu'elle ressemblerait au quasi huis-clos de La petite boulangerie, détrompez-vous ! Mais Jenny Colgan réussit le changement de genre et nous offre un roman de science-fiction drôle et bien ficelé  avec une bonne pincée d'amitié et d'amour. 

Logo Challenge Feel good  Le mois anglais

Et zou ! Une énième participation à mon Challenge Feel Good et ma quatrième au Mois anglais de Lou et Cryssilda (avec le joli logo de Syl. !) 

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7 juin 2018

En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut

En attendant Bojangles, Olivier BourdeautEn attendant Bojangles est le premier roman de l'écrivain français Olivier Bourdeaut paru en janvier 2016 aux éditions Finitude. Plusieurs fois primé, il a remporté un grand succès dès sa sortie.

Ils s'aiment d'un amour fou. Lui, George, ancien homme de loi reconverti en ouvreur de garages, elle, au prénom inconnu puisque son mari la nomme chaque jour différemment, amoureuse de la vie fantasque qu'elle s'invente. Tous les deux dansent, chaque jour, sur Mr Bojangles chanté par Nina Simone, devant les yeux ébahis de leur fils. La vie du trio n'est qu'un tourbillon de fantaisie et de drôlerie : les invités se succèdent, l'alcool coule à flot, les disques tournent en boucle tandis que Mme Superfétatoire, la grue domestiquée par la famille, amuse la galerie. Tout n'est qu'amusement et loufoquerie. Mais  l'équilibre de cette douce folie se rompt le jour où un percepteur d'impôt vient sonner à la porte. 

Deuxième roman que je découvre en livre audio, En attendant Bojangles m'a complètement charmée. Je l'avais dans ma PAL depuis longtemps en version papier (depuis sa sortie !) mais je n'avais pas pris le temps de le découvrir. Un trajet ce week-end m'a permis de me plonger dans la version audio empruntée à la médiathèque.  
La voix de Louis Arène, de la Comédie-Française, donne vie à ces personnages fantasques et corps à cette intrigue ubuesque, tandis que les intermèdes musicaux de Nina Simone scandent l'intrigue. La narration alterne entre les souvenirs du narrateur enfant devenu adulte et le journal de son père. Les réminiscences divergent de l'un à l'autre, l'enfant et son oeil naïf ne voyant dans la fantaisie de sa mère qu'une fraîcheur innocente, quand son père, dès le début, sait que la folie se tapit dans un recoin, et qu'elle peut à tout instant faire voler en éclat l'équilibre mental de sa chère et tendre. 
La plume d'Olivier Bourdeaut est d'une musicalité sans borne (et en livre audio le résultat est d'autant plus fort !), l'auteur jouant sur les mots, leurs sonorités et les figures de style pour créer un non-sense absolument délicieux. 
C'est bien simple : je n'ai pas vu passer les 3h d'écoute, moi qui avais eu beaucoup de mal avec mon premier livre audio. Je me suis immergée dans cette intrigue drôle et émouvante, ode à un amour fou si romanesque. Je ne vous en dirai pas plus... Un coup de coeur indéniable à côté duquel je vous déconseille de passer ! 
Les avis de BlandineEnnaFolavril, Helene, ItzamnaJerome, LeiloonaMadameNatiora, Noukette, etc. 

  En bonus un entretien d'Olivier Bourdeaut

 

31 mai 2018

L'amie prodigieuse T.1, Elena Ferrante

L'amie prodigieuse Elena FerranteL'amie prodigieuse est la tétralogie qui a mis sous les feux de la rampe la romancière italienne Elena Ferrante depuis la parution de son premier tome en 2011 en Italie. Il a été traduit en français et édité en 2014 aux éditions Gallimard. L'auteure, depuis sa parution, protège jalousement son anonymat et nul ne sait qui est à l'origine de cette saga mondialement plébiscitée. 

Naples, fin des années 50. Elena et Lila habitent un quartier pauvre avec leurs familles respectives. Entre les deux fillettes se noue une forte amitié. Et si Elena peine à maintenir un niveau scolaire acceptable, Lina de son côté est extrêmement douée mais décide d'abandonner l'école pour travailler avec son père et son frère dans la cordonnerie familiale. Les deux amies s'éloignent au fil des ans, car Elena poursuit ses études avec acharnement, mais demeurent proches malgré tout dans ce quartier napolitain sombre où la violence et les traditions pèsent lourd.

Voilà typiquement une saga que j'ai boudée durant longtemps vu le tapage médiatique qu'elle a suscité. Et pourtant, Elisabeth - mon ancienne libraire - m'en avait largement vantée les mérites dès sa parution (note pour plus tard : davantage suivre ses conseils !). 
J'ai donc décidé d'ouvrir ce premier tome lors de mon voyage à Lisbonne et je me suis laissé happer par cette histoire d'amitié sur fond historique. Tant a déjà  été dit sur ces personnages et ce quartier de Naples, personnage à part entière du roman, que je vais être assez concise. 
Elena Ferrante réussit le tour de force de nous plonger dans une Naples violente, patriarcale et aux traditions ancrées, aux côtés de ces deux fillettes qui se débattent pour trouver leur place. La lecture est parfois difficile, le quotidien ne laissant pas beaucoup de place à la joie et la légèreté à Elena et Lina qui sont ballottées et éprouvées au fil des pages. L
es personnages qui gravitent autour d'elles sont nombreux, les histoires secondaires pullulent, et comme dans un roman feuilleton, impossible de poser son livre. 
Criminalité, violence, corruption, adultère, folie parfois, le quartier de Lina et Lena est un microcosme qui semble refléter la dureté de la vie napolitaine de l'époque. L'emprise et la fascination que Lina exerce sur Elena, la narratrice, mettent parfois mal à l'aise le lecteur qui reçoit, telle une confession, ces souvenirs d'enfants mais rendent les personnages d'autant plus attachants dans leur amitié et leur attentes mutuelles.  
Je comprends l'engouement lié à cette saga, j'ai subi moi aussi cette force d'attraction qui m'empêchait de refermer mon livre, les personnages vibrant tellement d'authenticité que j'avais l'impression de lire une chronique d'époque.   
Il ne me reste maintenant qu'à poursuivre cette saga pour savoir ce qu'il advient d'Elena et Lina après leur adolescence.    
Les avis de HeleneEnna, Sylire, Tiphanie, Violette, Sam, etc.

30 mai 2018

La Saga de Grimr, Jérémie Moreau

La saga de GrimrLa saga de Grimr est un album signé Jérémie Moreau paru en septembre 2017 chez Delcourt. Il a reçu le Fauve d'or au Festival d'Angoulême en janvier dernier.

Islande, 18e siècle. Sous le joug de la domination danoise, l'île vit ses heures les plus sombres et ses habitants peinent à survivre. Echappant de justesse à une éruption qui tua ses parents, le jeune Grimr est adopté par Vigmar, un homme solitaire et rusé. Au fil des ans, Grimr devient un colosse infatigable et valeureux, une montagne de muscles dominée par une crinière rousse. Mais sans propriété terrienne sur l'île, et malgré leur commerce de passeur de fjord, Vigmar et Grimr vivent dans une situation à l'équilibre précaire. Surtout que les habitants environnants ne voient pas d'un bon oeil leurs affaires. 

Il en aura fallu des chroniques pour me décider à passer outre cette couverture : le visage fermé de ce personnage me rebutait et ne me donnait pas envie d'aller plus loin. Et puis, la semaine dernière, avec une ultime chronique, celle de Nathalie, je me suis décidée. Et j'ai rudement bien fait ! 
Une fois dépassée la couverture, il m'a été impossible de refermer cet album, happée complètement par l'histoire de Grimr, cet enfant qu'un volcan a rendu orphelin. Jérémie Moreau offre à chaque planche des paysages spectaculaires qui m'ont replongée dans les souvenirs de mon voyage sur cette île merveilleuse et envoûtante au possible (j'en avais mis quelques photos dans ce billet). La vie y est rude, les traditions bien ancrées, et malgré sa force et son courage, Grimr peine à y trouver sa place. La violence est là, entre la nature sauvage et les lois des hommes, leur cruauté et leur vénalité. 
J'avais déjà aimé le trait de Jérémie Moreau il y a quelques années dans Le singe de Hartlepool. J'ai retrouvé son côté flou parfois mais j'ai surtout été charmée par son traitement de la nature, les personnages me laissant davantage sur ma faim
Je n'ose en dire plus. Un simple conseil : n'attendez pas des mois comme moi pour découvrir cet album : c'est une merveille esthétique qui vous remplira d'émotions et à côté de laquelle il serait bête de passer.

Les avis de Mo', Moka, Noukette, Alice, Sabine, Hélène, Joëlle, Enna, Karine:), Blog-o-Noisette, Caro, Yvan, et le Tumblr de Jérémie Moreau.

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La BD de la semaine

Cette semaine chez Noukette !

24 mai 2018

Niki de Saint Phalle, Bernadette Costa-Prades

Niki de Saint Phalle, Bernadette Costa-PradesNanas de Niki de Saint Phale

Après Frida Kahlo et Simone de Beauvoir, Bernadette Costa-Prades signe une nouvelle biographie aux éditions Libretto, celle de l'artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle. 

Connue du grand public pour ses Nanas, ses sculptures de femmes girondes colorées et remplies de vie et de joie, Niki de Saint Phalle a un parcours atypique. Issue d'une famille noble embrassant deux cultures - son père est français et sa mère américaine -  Niki s'est très tôt rebellée contre ses origines, révélant tardivement le viol dont elle a été victime de la part de son père alors qu'elle avait onze ans. Mariée et devenue mère très jeune, elle débute sa carrière comme mannequin pour Vogue avant de se former, de façon autodidacte, à l'art. Sa vie prend alors un tournant sans précédent. Délaissant son mari et ses enfants pour s'y consacrer, elle se fraye un chemin au milieu des artistes masculins de l'époque et trouve son style.

J'aime beaucoup ces courtes biographies de chez Libretto - une centaine de pages à peine - et j'avais acheté au Salon du Livre de Paris cette année celle de Romy Schneider et celle de Niki de Saint Phalle. Je ne connaissais de cette dernière que ses Nanas, ce qui est maigre, il faut l'avouer.

Bernadette Costa-Prades permet de plonger dans sa vie dans une narration en forme de monologue adressé à Niki - elle emploie la deuxième personne - et offre un aperçu rapide mais assez complet de son parcours. Son chemin artistique, ses influences - Gaudi et le Facteur Cheval notamment -, ses expositions, mais aussi ses amours, ses amitiés, le lecteur découvre la vie de l'artiste passionnée et infatigable à l'origine du Jardin des Tarots, le projet qui anima vingt ans de sa vie et qu'il est toujours possible de visiter en Toscane. Une lecture très agréable et une artiste que j'ai envie de découvrir davantage. Un sans-faute ! 

Jardins de Tarot Niki de Saint Phalle

 

Le Jardin des Tarots 

Les Tableaux tirs

11 mai 2018

La disparition de Stéphanie Mailer, Joël Dicker

joel dicker disparition de stephanie mailer

La disparition de Stéphanie Mailer est le dernier roman de Joël Dicker paru en mars aux éditions de Fallois.

Orphea, petite ville des Hamptons, 30 juillet 1994. Alors que la ville entière s'apprête à assister à l'inaguration de la première édition de son festival de théâtre, le maire et sa famille son sauvagement assassinés dans leur maison, toute comme une joggueuse qui se trouvait dans les environs. La ville est en émoi. La police trouve rapidement le coupable et la tension s'apaise. Mais lorsque vingt ans plus tard une jeune journaliste du nom de Stéphanie Mailer décide de remettre son nez dans le dossier, elle se rend rapidement compte que quelque chose cloche. Elle décide d'en parler à Jesse Rosenberg, chargé de l'enquête à l'époque, mais celui-ci n'a pas le temps de la rencontrer que Stéphanie disparaît. 

J'avais passé trois jours à dévorer La vérité sur l'affaire Harry Québert, il y a quelques temps, puis j'avais enchaîné avec la découverte du Livre des Baltimore, qui m'avait conquise aussi. J'attendais ce quatrième roman de Joël Dicker avec un mélange d'impatience et de curiosité. Merci Hélène de m'avoir permis de le découvrir si rapidement ! 

Encore une fois, la magie a opéré : j'ai dévoré ce livre en quelques jours, incapable de le lâcher, échafaudant dans ma tête mille théories pour comprendre où Joël Dicker voulait emmener son lecteur. Et je n'y suis bien entendu pas parvenue... Joël Dicker excelle dans la construction d'intrigues alambiquées alternant plusieurs époques et mêlant de nombreux personnages. Pour autant, l'ensemble s'apparente presque à un huis-clos, l'enquête ayant cette fois encore comme toile de fond Orphea, petite ville américaine en apparence tranquille. Un passé dérangeant ressurgit, cette fois soulevé par la jeune journaliste Stéphanie Mailer. Personne n'est lisse, rien n'est parfait, à Orphea, et Joël Dicker joue avec les apparences pour mieux les faire voler en éclat une à une. Un excellent page-turner, un policier contemporain qui évite l'écueil de la violence et du gore. Un excellent moment de lecture, une nouvelle fois. Merci Hélène de me connaître si bien ! 

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