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Bienvenue à Bouquinbourg
meurtres
13 avril 2011

Murena T.3 La meilleure des mères, Dufaux, Delaby

murena_T3Quel plaisir de se plonger dans l'Antiquité romaine avec la série Murena... Je poursuis ma lecture avec ce troisième tome, La meilleure des mères.

La tension entre le jeune empereur Néron et sa mère est de plus en plus prégnante et, dans ce tome, manque d'éclater au grand jour. Tandis que Néron fait de l'empoisonneuse de sa mère sa prisonnière et devient son unique commanditaire, affirmant haut et fort son indépendance face à celle-ci, Agrippine, de rage, met tout en ordre pour faire assassiner légalement Domitia Lepida, la tante chérie par son fils. Les complots ourdissent à Rome, et rares sont ceux qui en sortiront indemnes...

Dévorée comme chacun des tomes, La meilleure des mères est encore une fois une BD brillante ! Sans temps mort dans l'intrigue, Dufaux et Delaby nous entraînent toujours plus loin dans leur connaissance de cette époque et la vulgarise avec brio. Les relations entre Néron et Agrippine, sa mère, s'enveniment au nom du pouvoir et de la puissance, et nous permettent d'appréhender les intrigues de cette époque et leur violence intrinsèque.59955902_p
Je ne saurais le répéter assez : Murena est LA bande dessinée à découvrir sur l'Antiquité romaine, qui conquit chaque lecteur,  qui est accessible et  qui permet ainsi de découvrir facilement cette époque fascinante s'il en est...

Et voici ma neuvième participation au Défi Au cœur de la Rome Antique.

Et ma sixième participation 
au rendez-vous hebdomadaire de Mango  !

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6 avril 2011

La Licorne T.1 Le Dernier Temple d'Asclépios, Mathieu Gabella et Anthony Jean

9782756004150_cgJe connaissais cette BD depuis quelques temps, mais ne l'avais pas encore lue. Avoir acheté les trois premiers tomes pour le lycée ne m'a plus donné aucune excuse pour ne pas la lire...

1565. Plusieurs anatomistes de renom sont retrouvés morts dans d'affreuses conditions. A Paris, Ambroise Paré, chirurgien du roi, voit l'un d'eux mourir sous ses yeux. Il décide de mener l'enquête, malgré les médecins de la Faculté qui le dénigrent. Mais plus son enquête avance, plus il découvre d'étranges phénomènes autour de lui : des mystérieuses et inquiétantes  créatures, des tapisseries que tout le monde recherche...

J'ai été littéralement conquise par ce premier tome ! Non seulement les illustrations d'Anthony Jean correspondent parfaitement à ce que j'aime,  tant dans leur trait que dans les couleurs pâles utilisées, mais le scénario de Mathieu Gabella est vraiment original : il mêle Histoire et fantastique avec brio. 9782756004150_pg
Prendre comme cadre le XVIe siècle et sa recherche médicale est une idée vraiment intéressante, et le détourner avec des créatures imaginaires pour amorcer une réfléxion sur les avancées dans ce domaine est un sujet qui m'a vraiment séduite !
Vivement la lecture des tomes 2 et  3 (que j'ai heureusement empruntés dans la foulée !)

 Et voici ma cinquième participation 
au rendez-vous hebdomadaire de
Mango !

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3 avril 2011

Losers nés, Elvin Post

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Losers nés est le troisième roman du hollandais Elvin Post paru en France. Je ne connaissais absolument pas cet auteur, et je dois dire que j'ai vraiment envie de découvrir ses deux précédents romans...

Romeo Easley est jeune, noir et  pauvre. Entre une mère alcoolique, un frère qui travaille pour un dealer et une enfance dans un quartier pauvre de New-York, Romeo a du mal à se projeter dans l'avenir. Il fraye un temps avec Sean Withers, le caïd de la drogue pour lequel son frère travaille, avant de trouver un véritable emploi : il devient bouquiniste sur le trottoir de la 6e Avenue.
Lorsqu'une belle jeune femme lui sourit un matin en lui achetant un magazine, le coeur de Romeo faiblit. Mais il n'a pas le temps de reprendre ses esprits que Sean Withers vient l'aborder. Les ennuis commencent. Il fait chaud à New-York, très chaud, et tout ne se déroule pas comme prévu...

C'est très simple : j'ai lu ce roman policier en une journée (merci les transports parisiens !) Elvin Post nous entraîne dès la première page dans son univers aux relents de films de Tarantino. Si le sujet est grave et peut sembler morose, Elvin Post le transforme en thriller à la fois comique et dramatique.
On s'attache immédiatement au personnage de Romeo, au prénom singulier en regard de sa situation d'amoureux transi. Sa volonté d'échapper aux déterminismes sociaux n'a rien de dramatique mais représente une sorte de message d'espoir : la littérature contre la pauvreté et la drogue, quelle bonne idée !
Les autres personnages sont très bien campés, et portent en eux leur situation parfois difficile : la mère désespérée par son fils unique toxicomane et dealer, le flic qui a fait une grosse bévue et ne parvient pas à oublier, le caïd de la drogue obsédé par sa virilité et accro à une boisson sensée la décupler, le petit dealer fauché et naïf mené par le bout du nez par sa copine, etc. Tous sont comiques malgré leur situation.
Une très bonne lecture, un très bon roman policier dans lequel la mort est presque parodique et la vie ne tient qu'à un fil (comme dans Le livre sans nom). Une lecture que je recommande vivement !

Un grand merci à  logo2 et aux seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

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24 février 2011

Les étranges talents de Flavia de Luce, Alan Bradley

les_etranges_talents_de_flavia_de_luceLes Étranges talents de Flavia de Luce est le premier roman de l'écrivain septuagénaire canadien Alan Bradley.

Angleterre, été 1950. Dans le manoir familial des de Luce, Flavia et ses deux sœurs s'ennuient. Leur père, distant, est plongé dans sa collection de timbres, négligeant ses filles depuis le décès de leur mère.
Le jour où Flavia découvre un oiseau mort avec un timbre planté dans le bec et un cadavre dans le potager familial,
la fillette émerge de la douce torpeur de ses journées et décide de mener l'enquête, seule.

J'ai été très curieuse de découvrir ce roman qui a fait beaucoup de bruit sur la blogosphère, il y a quelques mois. L'ayant à lire dans le cadre de mon travail, j'ai fait d'une pierre deux coups.
Si j'ai apprécié l'ambiance générale de ce roman - l'Angleterre, les années 1950, la paisible tranquillité de la campagne -  je n'ai pas du tout été conquise par celui-ci (troisième billet successif de lectures qui ne m'enchantent pas...)
L'ambiance surannée du manoir familial et des années cinquante offre à ce roman un cadre agréable au charme singulier peu original mais appréciable. La solitude du personnage de Flavia est compensée par son attrait pour la chimie, et si peu d'adolescents actuels se reconnaîtront dans cette héroïne, beaucoup peuvent apprécier l'aspect ludique de cette science et les possibilités qu'elle permet.
Malheureusement, l'intrigue est lente et parfois prévisible et des invraisemblances trop nombreuses ponctuent le récit (notamment sur la probabilité qu'une enfant de onze ans réussisse là où des enquêteurs chevronnés échouent...) Je suis allée au bout de cette lecture uniquement car je prenais le train et que je l'ai lue d'une traite. Je ne suis pas sûre que ça aurait été le cas sans ce voyage...
Je remercie néanmoins C. et J. qui m'ont offert ce roman pour Noël, suivant scrupuleusement la liste que je leur avais donnée pour les aiguiller ! 

22 février 2011

Car voici que le jour vient, Fabienne Ferrère

9782264053329FSUn roman policier qui se passe dans le Paris de la fin du XVIe ? Il n'en faut pas plus pour m'allécher ! Car voici que le jour vient est la seconde enquête de Gilles Bayonne écrite par Fabienne Ferrère, enseignante de philosophie à Toulouse.

Paris, 1595. Des meurtres atroces sont commis dans le quartier de la Grande-Boucherie. Les victimes périssent à chaque fois sous les assauts d'animaux...
Le chevau-léger Gilles Bayonne est chargé de résoudre cette enquête et d'arrêter le meurtrier.

Si la quatrième de ce roman m'a véritablement alléchée, je dois avouer que j'ai été moins charmée que ce que je pensais. L'intrigue est pourtant intéressante et très bien menée, et les personnages sont bien esquissés, mais il a manqué à cette lecture une étincelle qui m'aurait définitivement conquise.
Le Paris de la fin du XVIe siècle est pourtant très bien retranscrit et permet une véritable immersion dans cette époque. J'ai aimé suivre cette enquête sous le règne d'Henri IV et en attendre le dénouement avec impatience.
Mais une fois la dernière page tournée, mon sentiment sur ce roman demeure assez mitigé. Peut-être l'ai-je lu à un moment où j'attendais autre chose d'une lecture ? Je n'en sais rien. Mais cet avis en demi-teinte n'amoindrit en rien la qualité de ce roman policier et la justesse historique de son intrigue.

L'avis de Mazel sur ce roman, plus enthousiaste que moi. Je tiens à remercier 53811911_p et 10_18 pour ce roman reçu dans le cadre d'un partenariat.

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6 février 2011

Murena T.2 De sable et de sang, Dufaux, Delaby

9782871291732FSJ'ai découvert la série Murena il y a quelques temps et j'avais été charmée par cette histoire de l'antiquité romaine retranscrite en BD.  Alors que le tome 8 est paru en novembre, je poursuis de mon côté mon petit bonhomme de chemin avec la lecture du deuxième opus, De sable et de sang.

Nous sommes en 54 av. J.C. L'empereur Claude vient de mourir empoisonné. Néron, nommé nouvel empereur, s'éprend d'une jeune esclave mais s'attire les foudres du jeune Pallus, lui aussi sous le charme de la belle. Pour se venger de Néron, ce dernier transmet à Britannicus, le fils du défunt empereur, un document attestant la volonté de Claude de répudier Néron et faire accéder Britannicus au trône. Aux intrigues politiques se nouent peu à peu les histoires personnelles des personnages...

Je suis encore une fois tombée sous le charme de cette BD historique ! Porté par des illustrations au réalisme surprenant, ce deuxième opus plonge le lecteur dans les méandres du pouvoir et les affres de la politique de cette époque, le tout sans être ronflant ni encyclopédique. Chapeau !
Très fidèle historiquement, cette BD permet d'appréhender la Rome antique sous un autre angle, voire de la découvrir pour ceux qui connaissent peu cette époque.
Pour ma part je suis conquise et poursuis ma lecture avec le troisième tome,  La meilleure des mères.
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Mais Murena n'est pas la seule BD consacrée à l'histoire de l'antiquité romaine. Les Aigles de Rome est une autre série de BD (en 2 tomes pour
59955902_p l'instant) qui s'intéresse à la Rome d'Auguste, au 1er siècle av. J.C.  Je vais succomber je crois...

Et voici ma sixième participation au Défi Au cœur de la Rome Antique. Les avis de petite noisette  et cl!ne sur ce tome, très enthousiastes aussi !

27 janvier 2011

L'énigme de Catilina, Steven Saylor

9782264028457FSJe vous avais annoncé ici que je me relançais dans la relecture de l'intégralité de la série "Les Mystères de Rome" de Steven Saylor. Je poursuis donc valeureusement cette redécouverte - je dis valeureusement car mes lectures professionnelles ont très légèrement envahi mon quotidien ces derniers temps... - avec le troisième polar historique de la série, L'énigme de Catilina.

Dix années se sont écoulées depuis la précédente enquête de Gordien. Ce dernier a quitté Rome avec sa femme Bethesda et son fils adoptif, Meto, pour s'installer en Etrurie, dans une ferme léguée par un de ses amis.
Loin du tumulte politique de Rome, Gordien occupe ses journées aux travaux des champs et à la construction d'un moulin à eau. Mais l'accession au pouvoir de son ancien ami Cicéron n'est pas sans heurt. Celui-ci, devenu consul, demande à Gordien d'espionner le sénateur Catilina, prétendument corrompu. Bien malgré lui, Gordien se retrouve donc au milieu d'une intrigue politique qui lui échappe complètement.

Si j'ai été moins charmée par ce roman que par les précédents, c'est que l'intrigue a perdu de son panache en se passant loin de la ville. Le fougueux Gordien est devenu plus pragmatique et veille à protéger sa famille des intrigues qui se trament à Rome. Et c'est ce qui est dommage ! Au lieu de voir les journées de notre enquêteur au repos à la campagne, j'aurais préféré être au cœur du tumulte romain de cette période !
Steven Saylor prend le parti de présenter ce point obscure de l'Histoire romaine (Catilina est et restera un personnage très controversé de l'Histoire) par l'intermédiaire d'un regard extérieur, celui de Gordien, qui reçoit des bribes d'information par ses contacts restés à Rome.
Néanmoins, j'ai encore une fois passé un très bon moment avec ce roman malgré une intrigue un peu moins dynamique que les précédentes. Steven Saylor alterne fiction et réalité historique avec brio, entraînant son lecteur dans une histoire finalement très subjective. Catilina y apparaît en victime d'un complot ourdi par Cicér
Logo_1on et ses sbires et qui donnera lieu aux célèbres Catilinaires... Catilina restera finalement bien une énigme...
Au final, une approche intéressante de cet événement et un roman agréable à lire !

 Et voici ma cinquième participation au Défi "Au coeur de la Rome antique".


9 janvier 2011

L'étreinte de Némésis, Steven Saylor

9782264027115FSA l'occasion du Défi Au cœur de la Rome Antique que j'organise, je me suis replongée dans la série "Les Mystères de Rome" de l'écrivain américain Steven Saylor.
Découverte lorsque j'étais au lycée grâce à ma prof de Latin de l'époque, j'ai déjà dévoré toute la série (soit les 9 romans traduits en français), mais j'ai décidé de les relire, à commencer par L'étreinte de Némésis, deuxième opus de la série (j'avais déjà chroniqué Du sang sur Rome, le premier titre de la série, dans ce billet).

Rome, 73 av. J.C. Alors que gronde la menace de Spartacus et des esclaves révoltés à ses côtés, un maître est retrouvé sauvagement assassiné dans sa demeure située dans une région côtière cossue d'Italie.
Gordien le Limier, enquêteur privé de Rome, est dépêché sur place pour résoudre l'enquête. Celle-ci paraît trop simple : deux esclaves en fuite et le début du nom de Spartacus gravé aux pieds du cadavre semblent orienter le meurtre dans une direction qui arrangerait trop de monde pour être vraie. Gordien, secondé par son fils adoptif Eco, mène l'enquête, et se heurte très vite à des ennemis qui œuvrent dans l'ombre, prêts à tout pour étouffer l'affaire.

Deuxième apparition de l'enquêteur Gordien, ce roman policier historique est une nouvelle fois une réussie totale ! Steven Saylor distille à chaque page une foule de détails sur la vie quotidienne des Romains - nourriture, horaires, traditions, politique, mœurs sexuelles, lois...- tout en peignant un cadre si évocateur qu'on plonge littéralement dans son intrigue sans plus se soucier de ce qui se passe autour de nous.
Cette relecture a été pour moi encore plus parlante que la première lecture, il y a sept ou huit ans : Steven Saylor excelle dans
le genre et allie avec brio enquête solide et contexte politico-historique détaillé. Ses personnages sont très attachants grâce à leur psychologie solidement développée.
Ce second tome permet donc à Steven Saylor non seulement d'assoir son talent en tant qu'auteur de romans policiers historiques, mais aussi de tisser des liens entre les personnages et de développer leur intrigue personnelle pour poursuivre sa série.

Je n'aurai qu'un conseil : découvrez cette série si vous le pouvez... Vous ne penserez jamais plus à cette époque comme avant, je vous le garantis !

Logo_1Et voici ma quatrième participation au Défi Au cœur de la Rome Antique.

Ceux qui connaissent la série TV Rome, produite par la chaîne HBO doivent savoir que les costumiers se sont directement inspirés des descriptions de Steven Saylor pour créer les costumes de la série.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette série, en voici une bande-annonce (en VO, désolée, mais elle est bien plus parlante que celle en français, trop tournée sur la chose militaire à mon goût)

21 novembre 2010

Imogène est de retour, Charles Exbrayat

22261_0Il y a quelques mois, j'avais découvert le personnage d'Imogène, imaginé par Exbrayat en 1959, en lisant Ne vous fâchez pas Imogène ! Comme j'ai récupéré chez mes parents Imogène est de retour,  la suite de ses aventures,  j'ai décidé de la lire.

Imogène retourne dans la paisible ville écossaise de Callander. Après les péripéties du premier opus, elle est bien décidée à se reposer. Mais les habitants de la petite bourgade voient d'un mauvais oeil le retour de l'extravagante rousse et craignent de nouveaux meurtres. Ceux-ci ne tardent pas à se produire  : alors que le brave Mr Morton affirme avoir vu un fantôme se promener dans le village, il est mystérieusement assassiné. Et les ennuis commencent pour Imogène, bien décidée à élucider ce mystère.

Encore une fois, Exbrayat a le don de faire rire son lecteur avec ce roman (sous-titré "roman policier humoristique"...) Le personnage d'Imogène est toujours aussi cocasse et détonne à merveille avec les habitants paisibles de Callander.
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L'intrigue est bien menée, sans pour autant être très originale : un personnage soit-disant mort trois ans auparavant refait surface sous une autre identité...
Mais pour ma part j'ai passé un très bon moment de lecture, riant des exploits d'Imogène et des réactions qu'elle suscite auprès de ses concitoyens.
Aurons-nous le plaisir de retrouver Catherine Frot (qui incarne la fabuleuse rousse à l'écran) dans la suite de ses aventures ? Il semblerait qu'en 2011, une nouvelle adaptation ciné sortirait sur nos écrans... Wait and see...

3 novembre 2010

Souper mortel aux étuves, Michèle Barrière

souper_mortel_aux_etuvesDeuxième roman noir et gastronomique écrit par Michèle Barrière, Souper mortel aux étuves est ma quatrième lecture de cette auteure, après Meurtre à la pomme d'or, Meurtre au Potager du Roy et Natures mortes au Vatican.

Paris, 1393. Alors que son mari vient de se faire assassiner dans de glauques étuves - lieu de plaisir et de luxure - la jeune Constance décide de tout mettre en œuvre pour démasquer le meurtrier.
Pour mener à bien son projet, la jeune femme décide de se faire engager aux cuisines des étuves. Sur la piste des faux-monnayeurs sur lesquels enquêtait son mari, Constance va redoubler d'effort pour ressembler à une innocente et pauvre cuisinière. Mais elle n'est pas au bout de ses surprises ! Dans ce lieu de débauche où le sexe et l'argent sont rois, l'ingénue jeune femme va faire des découvertes qu'elle n'est pas prête d'oublier..

Encore une fois, j'ai été transportée dans l'univers décrit avec brio par Michèle Barrière. Ses connaissances sur Paris au Moyen Age (et sur Bruges aussi...), permettent au lecteur de s'immerger complètement dans les mœurs et la vie quotidienne de ses personnages.
J'ai appris ainsi (honte à moi !) que l'eau n'avait pas encore cette malheureuse réputation que le siècle des Lumières lui a attribuée - celle de transmettre tous les maux - et qu'il n'était pas rare de se laver à Paris, en ce XIVe siècle (d'où les étuves, plus ou moins bien famées).
La gastronomie tient bien entendu une place de choix dans cette nouvelle intrigue très bien ficelée et nous permet d'avoir un bel aperçu des traditions culinaires de cette époque. Le personnage de Constance, novice en cuisine, permet à Michèle Barrière de nous introniser dans le milieu culinaire de cette fin du XIVe. Entre blanc-manger et dariole, j'ai salivé au fil des pages...
On apprend aussi quelques mots disparus aujourd'hui, comme "boutonner" qui signifie "piquer de clous de girofles", "parboulir" qui désigne le fait de "faire bouillir un court instant la viande avant de la rôtir", "détremper" qui est un synonyme de "mouiller avec du vin ou du verjus" et "souffire" qui renvoie à une cuisson douce dans de l'huile ou du saindoux.
Un rythme rapide, une intrigue très bien menée et une ambiance moite à souhait dans ces étuves, font de Souper mortel aux étuves
un roman très agréable à lire !
Le cahier de recettes médiévales à la toute fin, ainsi que les détails sur chacune des catégories d'aliments complètent une lecture fort instructive (on apprend ainsi que les légumes avaient la réputation de transmettre des maladies car ils venaient de la terre ou encore que le bœuf n'avait pas le droit de cité sur les tables dans la mesure où il était considéré comme un outil de travail pour le transport et l'agriculture).

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J'ai fait cette lecture dans le cadre du Challenge Juste pour Lire de Mylène. Je l'ai lu, entre autres, durant deux de mes sessions de lecture de 3 heures (comme annoncé ici).



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