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Bienvenue à Bouquinbourg

16 octobre 2019

L'aimant, Lucas Harari

L'aimant, Lucas HarariL'aimant est le premier album du parisien Lucas Harari paru en août 2017 chez Sarbacane.

Pierre, jeune étudiant en architecture a consacré ses recherches de doctorat sur les thermes de Vals. Après une pause dans sa thèse, il décide de se rendre sur place, en Suisse, pour découvrir le bâtiment imaginé par Peter Zumthor. Mais une fois sur place, une étrange attraction se produit sur lui. Pierre est de plus en plus obsédé par la bâtiment.

Pour un premier album, Lucas Harari frappe fort ! A mi-chemin entre la BD et l'architecture, L'aimant entraîne son lecteur dans une histoire singulière.     
Les planches sont magistrales et le rendu impressionnant, avec le grand format cartonné choisi par l'éditeur. L'auteur prend le temps d'installer son intrigue, de soigner les déplacements de ses personnages entre chaque case, et chaque planche possède une organisation soignée et singulière..     
La lenteur est là, telle la montagne gigantesque et les thermes qui y trônent. Si le dessin des personnages m'a laissée de marbre, les décors, quant à eux, portent l'album et m'ont coupé le souffle.     
C'est diablement intriguant, rempli de suspense. Un coup de maître pour un premier album !

La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Noukette qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles !

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14 octobre 2019

Agatha Raisin T.8 Coiffeur pour dames, M.C. Beaton

Agatha Raisin TCoiffeur pour dames est le huitième tome des enquêtes d'Agatha Raisin imaginées  par l'écossaise Marion Chesney Gibbons et signé sous le pseudonyme de M.C. Beaton. Il est paru chez Albin Michel en novembre 2017.

Agatha, toujours éprise de son cher James, décide de se changer les idées pendant que celui-ci est parti en voyage. Elle essaye un nouveau salon de coiffure et tombe sous le charme de Mr Jonh, un coiffeur aussi séduisant qu'attentionné avec ses clientes  
Mais celui-ci a à peine le temps de courtiser la quinquagénaire qu'il meurt dans ses bras, en plein milieu de son salon de coiffure, empoisonné à la ricine. Agatha se sent investi d'une mission : découvrir ce qui est arrivé au regretté Mr John. Qui pouvait en vouloir à ce génie des ciseaux tant à l'écoute de ses clientes ?

En voilà une intrigue un tantinet capillotractée (et c'est le cas de le dire !). Cette fois, c'est en duo avec son ami Sir Charles qu'Agatha enquête, désespérée que James ne soit pas à ses côtés  
Le rythme de l'intrigue est toujours rondement mené et les visites au salon de coiffure pour dénicher des indices scandent l'ensemble. Le cerveau de la quinquagénaire carbure à plein régime, au risque de court-circuiter l'enquête de police  
Encore un roman divertissant comme il faut, au dénouement un peu prévisible mais qui fonctionne bien, et pourvu de ce charme so british qui fait de la série Agatha Raisin une lecture doudou par excellence !

 

11 octobre 2019

Read-a-thon d'Halloween : billet mis à jour tout au long du weekend

Hallow RAT

S'il y a bien un Read-a-thon que j'attends toujours avec beaucoup d'impatience, c'est celui du Challenge Halloween organisé par Lou et Hilde ! Il arrive toujours à point nommé au mois d'octobre, alors que les jours raccourcissent, la luminosité baisse et que tout nous incite à rester au chaud à bouquiner.     
Cette année les organisatrices ont ouvert le Challenge par un premier Read-a-thon mais je rentrais tout juste de mes trois semaines à Bali et avec mes 24 heures de voyage et mes 6h de décalage horaire, je n'ai rien fait d'autre si ce n'est dormir en pyjama Harry Potter devant la saga du petit sorcier à lunettes. Autant vous dire que j'attendais ce deuxième RAT en trépignant.     
Bon, si vous me connaissez et me lisez régulièrement, vous savez ce que c'est un Read-a-thon (RAT pour les intimes !) : un marathon de lecture ! En gros, il s'agit de lire au maximum sur une période donnée, ici, de jeudi soir à dimanche soir (comme j'étais occupée, je ne commence que maintenant, vendredi soir mais avec FondantGrignote et  L’Or rouge, on prolonge lundi !). Et comme là c'est un RAT d'Halloween, bien logiquement, on va se concentrer sur des lectures Halloweenesques !

N'hésitez pas à aller encourager les autres participantes de ce RAT : Nath, BidibFondantGrignote, Hilde, L’Or rouge, Sophie, Tiphanya, Samarian, Touloulou, Jo jo en herbe.

Alors, tout bon RAT commence par deux choses : les provisions de livres et les victuailles ! En grande organisée que je suis, je ne prends jamais ces étapes liminaires à la légère. J'ai pensé cette semaine aux livres que j'allais réserver à ce RAT et voilà donc la liste de ma PAL de RAT d'Halloween (majoritairement sur ma liseuse) :

Ma PAL pour le RAT d'Halloween- Boo de Neil Smith

- Soeurs Sorcières T.2 et 3 de Jessica Spotswood

- Le Protectorat de l'ombrelle T.4 et 5 de Gail Carriger

- Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons, Jasper Fforde

- Miss Peregrine et les Enfants Particuliers T.2, Ransom Riggs

- La porte des ténèbres, Glenn Cooper

Quant aux victuailles, je suis beaucoup plus raisonnable que lors de mes premiers RAT. Je n'ai craqué que pour des gaufres liégeoises et du chocolat au riz soufflé. Et ce weekend, j'ai prévu une soupe de butternut et des crêpes !

Vendredi 11 octobre

19h : Il est l'heure de déclarer ouverte ma participation à ce nouveau RATfantômes contre fantômes d'Halloween ! Le weekend vient de commencer mais il ne va pas s'ouvrir par de la lecture mais par un petit film en amoureux. Le programme de ce weekend est chargé au niveau films (nous avons prévu de regarder pleeeeeeein de choses, je ne sais pas comment je vais trouver le temps de lire entre temps^^) mais ce soir nous ouvrons le bal avec un classique que je n'ai pourtant jamais vu : Fantômes contre fantômes de Peter Jackson (1996).  Bon début de soirée à tous ! 

Samedi 12 octobre

8h : Bon, force est de constater que je me suis endormie hier soir devant le film^^. Nous le terminerons dans la journée !Sans coeur Je viens de me préparer une théière de thé noir à la noisette et cette fois, c'est parti, je commence à lire !     
Avant de commencer une nouvelle lecture, j'aimerais terminer Sans coeur, le quatrième et avant-dernier to
me des aventures d'Alexia Tarabotti, l'héroïne de la série Le Protectorat de l'ombrelle imaginée par l'américaine Gail Carriger. J'en suis à la moitié, soit à la page 270, donc j'espère avoir le temps de le finir aujourd'hui et commencer une nouvelle lecture. Belle lecture à tous ! 

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11h : Allez bim ! Je n'ai pas réussi à beaucoup avancer ma lecture, entre les commentaires auxquels répondre ici et surIMG_20191012_111513(1) Insta, ma concentration n'a pas été maximale. J'ai avancé de 6% dans le roman (et oui, sur le Kindle ce sont des pourcentages !). Mais comme toute la maisonnée est maintenant réveillée (Chachat compris !), je me suis préparé une tasse de rooïbos, j'ai fait chauffer une gaufre liégeoise et lavé une poire (que j'ai oublié de prendre en photo, sinon c'est pas drôle !) et cette fois, c'est parti pour de bon ! A moi la fin de ce tome 4 du Protectorat de l'ombrelle !

18h : C'est y est, je viens de terminer Sans Coeur !(+270 pages). J'ai adoré encore une fois les aventures de la paranaturelle Lady Maccon et ses acolytes vampires et loups-garous dans ce Londres victorien bourré de steampunk. Et je ne vais pas attendre le Challenge Halloween de l'an prochain pour lire le cinquième et dernier tome de la Boo Neil Smithsérie.     
Dans la foulée, nous avons regardé la fin de Fantômes contre fantômes. Si le début était drôle et parodique, la moitié et la fin du film étaient un peu effrayantes (enfin, pour la petite nature que je suis !^^) mais j'ai néanmoins adoré ce Peter Jackson, toujours très juste dans sa critique de cette société fascinée par les tueurs en série.   
Il fait maintenant tout gris et il pleut fort. Je pense que le tour en ville va tomber à l'eau (je suis un chat d'intérieur : dès qu'il pleut, j'ai beaucoup de mal à mettre le nez dehors !) donc je me lance avec plaisir dans Boo de Neil Smith, paru il y a peu à L'Ecole des Loisirs. Merci pour vos encouragements et à plus tard !

20h12 : Il est temps de faire une pause dans ma lecture de Boo. Le roman commence très fort : 7 septembre 1979, Oliver Dalrymple, surnommé Boo par ses camarades à cause de sa carnation très pâle et de ses cheveux blonds, vient de mourir et arrive au paradis. L'adolescent asocial, surdoué et passionné par les sciences, découvre un univers ordonné où les morts sont séparés par pays et classes d'âge. Mais l'arrivée d'un nouveau met à mal le fragile équilibre qu'Oliver s'est construit en quelques semaines... Je ne vous en dis pas plus, mais j'aiTeen wolf dévoré 82 pages sans m'en rendre compte et je me suis régalée     
Mais pour l'heure, il est temps de partager un petit film en amoureux. Au programme ce soir, Teen Wolf de Rob Daniel (1985). Hasard ou coïncidence, on se fait un weekend spécial Michael J. Fox et films vintage ! Et ça fait du bien ! Allez zou, je file voir chez mes copinautes de RAT et on commence le film (j'espère que je ne vais pas m'endormir devant comme hier soir !). J'espère avoir l'énergie de repasser ici vous écrire mes impressions, mais sinon on se retrouve demain matin ! Belle soirée tout le monde !

Dimanche 13 octobre

8h40 : Bonjour à tous, bon je reviens après une nuit  très chaotique : je crois que l'esprit frappeur m'a jeté un mauvais sort, je suis malade ! Ça m'arrive tellement peu souvent ! J'ai eu beaucoup de mal à m'endormir, la gorge commençant à me brûler sérieusement, et cette nuit, ça a empiré. Du coup ce matin, alors que je sens que toute ma sphère ORL est touchée, je me suis préparé une décoction de gingembre pour booster mon système immunitaire et mettre à mal ce début de rhume.     
Hier soir, ô miracle, je n'ai pas dormi durant le film qui était un teen movie mignon qui m'a fait penser à une série que j'aimais durant mon adolescence, Le loup-garou du campus. Vous regardiez vous aussi ? En tout cas c'est drôle de voir Michael J. Fox si jeune et contrairement à Fantômes contre fantômes, Teen Wolf est parodique et humoristique et ne fait pas du tout peur.

Allez, une tasse de ma potion brûlante, mon pyjama Harry Potter et je me replonge dans Boo dont j'ai lu encore quelques pages hier soir et que j'adore. A plus tard !

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14h30 : Je viens de fermer la dernière page de Boo (+400 pages). L'intrigue prend un tournant intéressant et interroge à la fois l'humanité et ses travers, un peu à la manière de La Loterie de Shirley Jackson ou Rien de Janne Teller. C'est un excellent roman ado, très prenant, où la question de la vie après la mort est abordée subtilement. Bref, je vais vous en parler sur le blog cette semaine mais j'ai adoré !    
Soeurs sorcières T
Ma soeur et sa famille ne vont pas tarder à arriver pour partager un goûter de crêpes véganes, alors je vais aller faire un petit tour chez les autres participantes et commencer, si j'ai le temps, le tome 2 de Soeurs sorcières de Jessica Spotswood. J'avais adoré le premier tome l'an dernier et je ne veux passer à côté de la suite de cette série. Bonne suite de lecture à tous et à plus tard ! 

 19h30 : Bon le goûter était excellent mais j'ai oublié de faire des photos ! Nos crêpes véganes ont fait des émules et j'en suis ravie.     
Mais avec tout ça, je n'ai pas du tout lu. Et avec le soir qui arrive, je suis un peu fatiguée par mon rhume (qui va beaucoup mieux, ceci dit !). Du coup, on va continuer dans notre veine de films vintage en regardant Labyrinthe de Jim Henson (1986). Espérons que j'ai encore un peu d'énergie après le film pour commencer Soeurs sorcières car je n'ai pas eu le temps finalement avant le goûter. J'espère que votre après-midi s'est bien passée. Belle soirée tout le monde et à plus tard, merci de vos nombreux passages et commentaires, c'est toujours tellement chaleureux les RAT !

Lundi 14 octobre

7h00 : Bonjour à tous, j'espère que vous avez bien dormi. Moi oui, malgré Chachat, mon petit chat noir maléfique qui a décidé de faire le foufou ce matin et me réveiller à 5h40. Ceci étant dit, cela m'a permis de bouquiner et d'avancer dans le deuxième tome de Soeurs Sorcières. J'en suis à 12% et je retrouve tous les ingrédients qui m'avaient séduite l'an dernier quand j'ai découvert la série : une héroïne intéressante, des questions sur la condition féminine, une once de mystère autour de la prophétie des Sorcières et une plongée historique soignée. Bref, je me régale déjà !     
Hier soir j'ai passé un excellent moment avec Labyrinthe. Hormis l'interprétation de David Bowie qui détonne dans ce conte aux allures de fantasy, j'ai trouvé ce film intelligent et sa morale très juste. C'est fou qu'il n'ait pas rencontré le succès de L'Histoire sans fin (sorti deux ans auparavant).      
Enfin, même si le RAT s'est terminé officiellement hier soir, je me joins à FondantGrignote et L’Or rouge
qui ont décidé de le poursuivre aujourd'hui, de façon officieuse. Ça me donne une bonne excuse pour bouquiner et regarder un petit film d'Halloween ! Passez un beau début de journée et à plus tard.
12h : Matinée productive mais pas en lecture ! Si vous avez jeté un oeil à mon Insta, vous avez vu que ce matin, j'ai passé ma maison au peigne fin pour la désencombrer. Mission accomplie ! Bon en revanche, je n'ai avancé que de 4% sur ma lecture de Soeurs Sorcières. Je pensais la reprendre mais le facteur vient de sonner et m'apporter une très belle nouvelle lecture que je vais dévorer de ce pas : l'adpatation en BD de Sombres Citrouilles de Malika Ferdjoukh avec les dessins de Nicolas Pitz. J'avais adoré le roman (que je n'ai pas chroniqué, étrangement) donc j'ai hâte de découvrir son adaptation en BD. Un petit tour chez FondantGrignote et L’Or rouge, qui poursuivent elles aussi le RAT, une tasse de thé et c'est parti pour une après-midi de lecture au soleil.

Nouvelle lecture avec Chachat qui m'accompagne !

 

14h : Je viens de tourner la dernière page de Sombres Citrouilles (+153 pages). Quelle adaptation réussie ! Je vousSombres citrouilles en parlerai mercredi prochain (le jour de sortie de l'album) mais je peux d'ores et déjà vous dire que Malika Ferdjoukh dresse un portrait de famille assez acide, en ce 31 octobre. Je n'en dis pas plus mais j'ai adoré me replonger dans cette histoire et les dessins de Nicolas Pitz soulignent à merveille l'ambiance créée par l'auteure.      
Pour l'heure, comme j'ai peur de piquer un petit somme si je me replonge dans Soeurs Sorcières, je me lance dans un nouveau petit film, un téléfilm pour être précise, Halloweentown de Duwayne Dunham (1998). Bon, c'est un film Disney Channel, donc il y a peu de chance que celui-ci me donne des cauchemars (enfin, normalement...^^). A plus tard ! 


17h : Bon, regarder un film ne m'aura pas protégée de la sieste qui s'est abattue sur moi ! :) J'ai donc repris le film où je m'étais arrêtée. C'était mignon, les décors étaient sympa. Bon, ça reste du Disney Channel, hein, mais j'ai beaucoup aimé la ville d'Halloween et ses décors kitsch. C'était mignon et coloré, parfait pour cet après-midi ! Allez je retourne dans le deuxième tome de Soeurs Sorcières avant que ma moitié ne revienne. Mais avant, je file voir chez FondantGrignote et L’Or rouge comment se passe leur après-midi ! A plus tard ! 

18h30 : Mon yogi barbu vient de rentrer, à nous la soirée à deux sous un petit plaid (bon en vrai il fait trop chaud pour se mettre sous un plaid mais ça fait tellement automnal !^^).     
Je m'arrête à 20% de Soeurs Sorcières (+90 pages) mais j'aime vraiment beaucoup ce deuxième tome. J'ai hâte de m'y replonger ce soir !      
Mais pour l'heure, on va se préparer un petit repas et revoir Beetlejuice de Tim Burton (1988) avec grand plaisir. Qu'elle fait du bien cette petite plongée dans les films d'Halloween des 80's et 90's ! Belle soirée à tous, et si je n'ai pas le temps de repasser ce soir, je reviendrai demain faire le bilan de ce RAT. Merci à tous de vos très nombreux passages et commentaires !

Bilan du RAT 

Trois journées consacrées à la lecture et aux films d'Halloween, quel délice ! Jouer les prolongations hier était une excellente idée et m'a permis d'avancer dans ma lecture de Soeurs Sorcières et regarder deux films de plus !  Maintenant, il est l'heure du bilan. Ce weekend en chiffres :

  • 958 pages lues (je crois que c'est mon reccord pour un RAT !)
  • 1 roman + 1 BD lus en entier, 1 roman terminé et 1 roman commencé
  • 5 films des 80's et 90's
  • Du thé noir, du rooïbos, une décoction de gingembre et une infusion de thym, romarin et citronnelle bus
  • Quelques gaufres liégeoises grignotées

Un très beau weekend, en somme. Contrairement à l'an dernier, je n'ai pas creusé ma citrouille ce weekend. Je le ferai un peu plus tard, histoire d'en profiter à Halloween.     
En tout cas, un très grand merci aux organisatrices, Hilde et Lou, qui nous permettent chaque année de nous régaler durant un RAT d'Halloween (cette année, deux !). Un immense merci à vous tous qui êtes passés à Bouquinbourg m'encourager, me laisser de petits mots et échanger sur mes lectures et mes films. Et un merci tout particulier à notre Hallow'PomPom Acr0, qui, si elle ne participait pas au RAT, est venue sans relâche nous encourager pendant ce weekend.     
Je ressors de ce weekend encore plus empreinte de l'atmosphère d'Halloween et je n'ai qu'une envie : poursuivre lectures et films d'Halloween ! Belle journée à tous et encore merci !

 

11 octobre 2019

Les Fleurs du Nord, Valérie Harvey

Les Fleurs du Nord, Valérie HarveyLes Fleurs du Nord est un roman young adult écrit par la québecoise Valérie Harvey et paru une première fois en octobre 2016 aux éditions Québec Amérique avant d'être réédité en 2019.

Sur une île qui ressemble fortement au Japon à l'époque médiévale, installée dans les monts  Sounkyô qu'elle gouverne de génération en génération, vit la famille Kagi, porteuse du pouvoir du feu. Le dernier héritier de ce pouvoir, Tatsuké, maintient la paix sur son territoire tout en protégeant la ville de Fuki. S'entraînant chaque jour dans son camp avec les hommes sous son commandement, le jeune homme n'use de son pouvoir que dans des cas extrêmes.     
Mais le jour où l'un de ses ennemis malmène une jeune femme, Tatsuké intervient et la protège, mettant à mal le fragile équilibre de paix que le royaume tente de préserver. Décidant de placer Midori, c'est son nom, sous sa protection le temps que la menace soit écartée, Tatsuké ne se doute pas qu'il va tomber amoureux de la jeune femme guérisseuse.

Quelle pépite ce roman ! C'est bien simple, je l'ai dévoré en une journée, incapable de le reposer, tant l'intrigue m'a envoûtée et les personnages, passionnée  
Scindé en trois chroniques, l'intrigue épouse la saga familiale des Kagi et entraîne le lecteur au coeur de son quotidien porté par des figures féminines fortes et déterminées et les hommes de leurs vies, le tout sous couvert des pouvoirs des quatre éléments.     
Avec
une plume poétique et précise et une écriture cinématographique, le roman alterne l'exploration du sentiment amoureux et l'art de la guerre, l'ensemble étant toujours très juste. Les descriptions sont soignées et permettent au lecteur de s'imaginer parfaitement les lieux tandis que la psychologie des personnages, très fine, évite les écueils habituels.    
Valérie Harvey imagine un Japon imaginaire où la magie règne et maîtrise son sujet à la perfection. Ayant elle-même vécu à Kyoto durant un an et demi, elle propose à son lecteur une réelle immersion dans ce pays cher à son coeur, glissant même des calligraphies au fil des pages.
Pour les néophytes sur le sujet, un lexique en début de livre permet de se familiariser avec certains termes japonais, tandis que l'auteure complète son récit par un avant-propos expliquant le contexte historique dont elle s'inspire, une carte et une liste des personnages. Et pour aller plus loin, Valérie Harvey a composé deux chansons en japonais disponibles en écoute sur son site.    
Bref, un petit coup de coeur par ici - qui n'a pas été sans me rappeler la saga Le Clan des Otori, lue il y a une éternité (avant la création de ce blog, ça vous donne une idée^^) - et que je ne saurais que conseiller. Ados passionnés par le Japon ou adultes curieux, foncez les yeux fermés, vous ne le regretterez pas !

Et voilà ma première participation au Challenge Halloween de Lou et Hilde

Challenge Halloween 2019, logo

Un grand merci aux éditions Québec Amérique pour la découverte de cette petite pépite !

9 octobre 2019

Amélia, première dame du ciel, Arnü West

Amélia, première dame du ciel, Arnü WestAmélia, première dame du ciel est un album de l'ardéchois Arnü West. Il est paru en septembre 2016 chez Steinkis. 

Amélia Earhart

Amélia Earharht, la célèbre aviatrice américaine, première femme à traverser l'Atlantique en solitaire en 1932, a disparu dans l'Océanie alors qu'elle terminait son tour du monde en 1937. Arnü West revient sur la vie hors du commun de cette femme, première dame du ciel. 

D'Amélia Earharht, je ne connaissais rien. Et quand je dis rien, c'est rien ! A croire que l'aviation ne me passionne pas vraiment, puisque je ne connaissais même pas le nom de celle qui a réussi l'exploit de traverser l'Atlantique en solitaire. J'ai donc découvert avec admiration le parcours de cette femme, de ses débuts dans l'aviation à ses multiples exploits - record de vitesse, d'altitude, de vols sans escale, etc. - et me suis plongée avec plaisir dans le récit de sa vie.
Les dessins un peu ronds et un tantinet désuets, aux couleurs douces, portent le récit de cette vie passionnée, où seule l'aviation compte.
Le texte, en revanche, est un peu plat et même si l'ensemble est romancé, manque cruellement de relief. Le style est à la limite du journalisme et l'émotion n'est pas au rendez-vous, malgré les tentatives. Hormis ce léger bémol, l'ensemble se découvre avec plaisir. Si comme moi vous êtes un peu léger sur la vie d'Amélia Earharht, foncez !

Planche 1Planche 2 

Planche 3Planche 4

La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Moka qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles !

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7 octobre 2019

Foutez-vous la paix ! et commencez à vivre, Fabrice Midal

Foutez-vous la paix ! Fabrice MidalFoutez-vous la paix ! et commencez à vivre est un livre du philosophe et écrivain Fabrice Midal paru en janvier 2017 aux éditions Flammarion.

En voilà une injonction qui sonne de façon impérieuse alors que le propos du livre est à l'opposé. Dans ce court essai de moins de 200 pages, Fabrice Midal invite son lecteur à déculpabiliser et lâcher-prise en 15 chapitres. Le ton est volontairement cinglant, un brin familier, mais toujours très juste et l'auteur appuie là où ça fait mal. Il suffit de lire les intitulés des chapitres pour s'en rendre compte :

1/Cessez de méditer. Ne faites rien  
2/Cessez d'obéir. Vous êtes intelligents  
3/
Cessez d'être sage. Soyez enthousiaste 
4/
Cessez d'être  calme. Soyez en paix
5/
Cessez de vous réfréner. Désirez ! 
6/
Cessez d'être passif. Sachez attendre 
7/
Cessez d'être conscient. Soyez présent 
8/
Cessez de vouloir être parfait. Acceptez les intempéries
9/
Cessez de chercher à tout comprendre. Découvrez le pouvoir de l'ignorance 
10/Cesser de rationnaliser. Laissez faire

11/Cessez de vous comparer. Soyez vous-même

12/Cessez d'avoir honte de vous. Soyez vulnérable

13/Cessez de vous torturer. Devenez votre meilleur ami

14/Cessez de vouloir aimer. Soyez bienveillant

15/Cessez de discipliner vos enfants. La méditation n'est pas de la Ritaline

C'est bien simple, Fabrice Midal  déconstruit sciemment tout ce que l'on a appris jusque là pour mieux apprendre à se foutre la paix. De l'injonction à la méditation à la rentabilité de nos journées en passant par le paradoxe de vouloir calmer ses enfants, le besoin de se comparer et ses répercussions, Fabrice Midal étudie ce qui assaille nos pensées et nous ronge au quotidien pour mieux nous montrer que la sagesse est là, en nous, et qu'il suffit de s'arrêter pour la voir. De prendre le tems. De méditer sans injonction à ne pas s'attacher à ses pensées. Juste être là, conscient de ce qui se passe. Et l'accepter.    
C'est bien simple, j'ai noté des idées pour m'aider dans mon propre cheminement à tous les chapitres, et s
'il ne devait rester qu'un livre lu pendant mon voyage à Bali, ça serait celui-ci. Quelle claque ! A lire, relire et à offrir autour de soi largement. Pour aller plus loin, Fabrice Midal propose des séances de méditation pour apprendre à se foutre la paix sur son site. En attendant, petit florilège de citations inspirantes :

"Foutez-vous la paix parce qu'il y a urgence dans notre monde qui crève de souffrances, de misères, d'inhumanité. C'est tout de suite qu'il nous faut créer le changement. En nous foutant la paix..."

"Et c'est justement parce qu'elle nous délivre de l'asservissement de cette dictature de l'utilité et de la rentabilité propre à notre temps [que la méditation] est une chance."

"Méditer, au fond, c'est tout simplement le fait d'être. Le fait de s'arrêter, de s'octroyer une pause, de cesser de courir pour rester présent à soi, pour s'ancrer dans son corps. C'est une école de vie."

"Arrêtez de méditer si vous le faites pour apprendre à lâcher prise, selon cette autre injonction à la mode : vous n'y parviendrez pas. Méditer, ce n'est pas se calmer, c'est entrer en rapport à votre propre vie. Ce n'est pas prendre ses distances avec l'ici-bas, ce n'est pas détourner la tête de notre quotidien mais, au contraire, c'est prendre à bras-le-corps tout ce qui fait notre existence, y compris le sexe, l'argent, le travail, les emmerdes et les joies. La vraie sagesse ne consiste pas à enfouir ses émotions, ni non plus à les exposer. Elle implique d'entrer en rapport avec elles, de les écouter, de reconnaître ce qu'elles disent pour déterminer le vrai du faux."

"Occulter nos émotions douloureuses (ou négatives), nous en vouloir de les éprouver et de les exprimer, c'est pourtant refuser quelque chose de notre part d'humanité qui est constituée de nos joies, mais aussi de nos chagrins, de nos imperfections, de nos désarrois, de nos intempéries."

"Méditer est un acte de bienveillance envers soi, un oui profond. C'est là un mouvement profondément libérateur dans notre société dominée par une vision perfectionniste qui n'a absolument rien à voir avec la réalité de notre existence humaine."

"Entrer en amitié avec soi est un travail difficile, tant il nous faut défaire de mécanismes incrustés en nous."

"C'est seulement en me reconnaissant le droit d'être tel que je suis que je reconnais pleinement aux autres, à l'humanité, au monde, le droit d'être tels qu'ils sont..."

"La méditation n'a pas pour vocation à rendre plus calme les adultes ni, à fortiori, les enfants. Elle n'est pas là pour les empêcher d'être des enfants, mais, au contraire, pour les autoriser à être des enfants, à se ressourcer, à vivre, à s'épanouir à l'heure où nous mettons une incroyable pression sur eux et où nous ne savons plus ce que signifie être un enfant. Une séance de méditation n'équivaut pas à un cachet de Ritaline. Elle ne calme pas, mais elle apaise. Un enfant calme, c'est un enfant qui n'est pas turbulent selon nos critères, c'est-à-dire un gamin qui joue seul dans son coin sans déranger notre propre quiétude. Etre apaisé signifie que les tensions et les conflits n'ont plus d'espace pour être."

"Ceci dit, s'émerveiller ne signifie pas s'abriter de la réalité, ni rêver les yeux ouverts. S'émerveiller n'est pas refuser de se confronter aux difficultés du quotidien - et en laisser la charge aux autres. S'émerveiller, c'est ne pas se laisser dévorer par ces difficultés, c'est aussi les affronter, mais admettre que celles-ci ne constituent qu'une part de la réalité. A nous de chercher où est l'autre part, de reconnaître dans un premier temps que tout ne va pas mal, que nous avons juste des emmerdes qui ne réussiront pas à corrompre la totalité de notre existence. Cet émerveillement apparaît même dans des situations extrêmes."

5 octobre 2019

Agatha Raisin T.7 A la claire fontaine, M.C. Beaton

Agatha Raisin TA la claire fontaine est le septième tome des aventures de la quinquagénaire anglaise imaginée par l'écossaise Marion Chesney Gibbons et signé sous le pseudonyme de M.C. Beaton. Il est paru chez Albin Michel en novembre 2017.

De retour de Chypre après y avoir suivi James, Agatha reprend sa vie routinière à Carsely, le village des Cotswolds où elle s'est installée pour prendre sa retraite. Mais alors qu'elle aspire à un peu de calme, le village s'émeut pour le village voisin, Ancombe, dont la source réputée pour ses bienfaits, est l'objet de virulentes querelles. Une société souhaite acheter son exploitation mais de fervents défenseurs de l'environnement s'y opposent.
La querelle prend une toute autre tournure lorsque le président du conseil municipal est assassiné, alors que devait avoir lieu le vote pour l'exploitation de la source. L'intérêt d'Agatha est éveillé. Son duo avec James se reformera-t-il à cette occasion ?

Durant mon voyage à Bali, j'ai lu (entre autres !) cinq tomes des aventures d'Agatha Raisin. Attendez-vous donc à voir ces chroniques apparaître sur le blog dans les jours qui suivent !    
La série Agatha Raisin n'est pas de la grande
littérature et ne prétend jamais l'être mais offre un divertissement savoureux et un plaisir à chaque fois renouvelé. Cette fois-ci, M.C. Beaton glisse vers le versant écologique avec cette intrigue tournée autour de l'exploitation par un grand groupe d'une source de village. Les opposants sont nombreux, et si le roman est paru il y a  plus de vingt ans en Grande-Bretagne, il n'en demeure pas moins que les arguments mis en avant sont totalement actuels  
Agatha, en anti-héroïne par excellence, rouspète contre les écolos et orchestre même la campagne de communication du groupe souhaitant commercialiser la source.     
L
'humour est toujours aussi présent et les retournements de situation nombreux. Agatha est agaçante dans sa naïveté envers les hommes, après son mariage échoué avec James, mais c'est ce qui la rend d'autant plus attachante. Un roman parfait à lire en vacances !

1 octobre 2019

3 semaines à Bali et Gili Meno : astuces et conseils de voyage

Bonjour à tous,

Me voici de retour après un magnifique voyage de trois semaines en Indonésie, à Bali et Gili Meno. Vous avez peut-être suivi nos aventures sur Instagram (et vu que nous avons croisé un magnifique scorpion dans la salle de bain ?!) mais comme à chaque retour de voyage, je voulais vous faire un petit billet ici, un peu à la manière du billet que j'avais rédigé après nos trois semaines au Japon l'an dernier, pour aborder tout ce dont je n'ai pas eu le temps, sur Insta. Du pratique, mais aussi des impressions de voyage, des conseils et des bonnes adresses. C'est parti !

ITINERAIRE

Pour notre itinéraire, nous avons épluché notre Routard (best guide de voyage ever, qu'on se le dise !) et pas mal réfléchi. Si le Routard conseillait en 3 semaines de parcourir l'Ile de Java, Bali et Lombok, nous avons décidé de faire un voyage plus slow, moins intense que le Japon (dont nous étions ressortis sur les rotules, il faut l'avouer^^) et qui nous permette de nous ressourcer et de découvrir tranquillement Bali. Nous avons donc décidé de découper notre voyage comme suit et nous ne l'avons pas regretté une minute :

  • Sanur (4 nuits) : peu d'intérêt si ce n'est le Musée Le Mayeur, mais proche de l'aéroport de Denpasar, parfait pour se remettre du vol et des 6h de décalage horaire
  • Ubud (6 nuits) : au centre de Bali, très riche historiquement et culturellement, parfait pour découvrir les alentours, les rizières, le nord voire l'ouest de l'île
  • Amed (4 nuits) : réputé pour ses plages de sable noir, ses coraux et ses randonnées possibles près du mont Agung
  • Gili Meno (5 nuits) : la plus calme et sauvage des îles Gili, qui dépendent de Lombok. Parfaite pour découvrir les fonds sous-marins et se prélasser sur les plages de sable blanc
  • Canggu (3 nuits) : pas loin de l'aéroport, sur la côte Ouest de Bali, peu d'intérêt en soi si ce n'est sa proximité avec le temple Tanah Lot

  TRANSPORTS

  • Petit conseil pour les long-courriers, si, comme moi, vous êtes sensibles à l'air conditionné (selon les chiffres, 55% des voyageurs seraient malades après un long-courrier). Après des années à ressortir aphone et prise du nez et de la gorge après des heures en avion et dans les aéroports, j'ai enfin trouvé la solution sur ce voyage et je la pose ici. Ça pourrait toujours servir à quelqu'un ! Alors la première chose à faire c'est investir dans un masque en papier (prenez en deux, un pour l'aller et un pour le retour) qui couvrira votre nez et votre bouche pendant le vol. La majorité des troubles qui surviennent après un long-courrier sont dus aux bactéries contenues dans l'air de l'avion, recyclé non-stop durant toute la durée du vol. Donc pour éviter d'attraper le rhume de la dame trois rangées devant vous ou d'être contaminé par le monsieur à l'avant de l'appareil qui n'arrête pas de tousser, zou ! On enfile son masque ! Deuxième précaution à prendre, c'est vous couvrir, évidemment. Une écharpe, au minimum, pour tenir au chaud votre gorge, voire un sweat à capuche pour vous faire une petite atmosphère cocon dans laquelle vous serez au chaud et pourrez dormir paisiblement. Troisième précaution, et ça c'est la grande découverte de ce voyage, c'est de s'aider avec quelques huiles essentielles. Une goutte de Ravintsara et d'Eucalyptus radié en local sur la gorge avec un peu d'aloé vera pour diluer, une goutte de Clou de girofle dans la bouche pour désinfecter, et un spray nasal à l'eucalyptus pour réhydrater vos muqueuses nasales (n'hésitez pas à demander conseil à un naturopathe). Le tout passe sans problème les contrôles de sécurité du moment que vous mettez les flacons dans un petit sac en plastique transparent hors de votre sac. Enfin, dernière précaution, buvez suffisamment. Les long-courriers dessèchent énormément et cela peut aggraver un début de rhume. J'espère que cela pourra vous servir. Moi, pour la première fois, je n'ai eu aucun désagrément lié à l'air conditionné. Et c'est vraiment chouette !
  • Au début, nous pensions louer un scooter pendant les 3 semaines et nous déplacer comme ça. Mais force est de constater que vu l'état des routes et le fait que nous étions avec nos deux sacs à dos, cette solution nous est vite apparue comme n'étant pas la plus confortable.
  • Du coup, nous avons loué un scooter à Ubud et à Canggu, pour découvrir les alentours mais le reste du temps, nous avons vadrouillé à pied et entre les destinations, nous avons fait appel à des chauffeurs privés, des taxis ou encore des mini-bus. Tout le monde utilise WhatsApp à Bali (chauffeurs, salons de massage, restaurants, etc.) et il est d'usage d'échanger son numéro pour demander ensuite des tarifs, des disponibilités, etc.
  • Il faut aussi savoir qu'à Bali l'état des routes et le trafic sont tels que la vitesse moyenne est de 30km/h. Même si les distances sont courtes, les temps de déplacement sont donc assez longs.
  • Sur les îles Gili, pas de véhicule motorisé, mais des vélos, des calèches - pour l'exploitation animale, on repassera... - et vos petits pieds ! Pour y aller, des bateaux plus ou moins gros déservent les îles, principalement au départ de Sanur, Amed et Padangbai. A l'aller, nous avions pris un petit bateau de chez Free Bird (une cinquantaine de passagers). Si vous avez le mal de mer, oubliez ! Ca tangue beaucoup beaucoup et notre pilote (je ne sais pas si c'est toujours le cas) prenait le vagues de face et non de côté, du coup ça secouait vraiment pas mal, le tout sans clim. Pas super agréable. Au retour nous avons opté pour Eka jaya (super choix !), un gros bateau climatisé qui relie les Gili (avec embarquement en pleine mer, de bateau à bateau) à Padangbai et offre, dans le prix du billet, une navette en mini bus gratuite (vers Ubud, Kuta, etc.). Traversée nickel, alors qu'on fendait les eaux aussi, très reposant et moins cher que certaines compagnies. Parfait !
  • Si vous comptez louer un scooter, outre les conseils habituels (vérifiez l'état des freins, la lumière, le fait que le contrat comporte une assurance, que le prix englobe des casques, etc.) n'oubliez pas que la conduite se fait à gauche, que le code de la route est respecté de façon très aléatoire et que les deux-roues sont majoritaires sur la route. En gros, il faut avoir une expérience de deux-roues avant, c'est clair, mais après, c'est surtout une bonne souplesse face aux situations, pas trop d'hésitation (on vous laissera toujours passer si vous vous engagez) et ne pas chercher à rouler des mécaniques en allant vite. A Bali, ce ne sont pas des comportements que les locaux adoptent et c'est plutôt mal vu. Tout le monde est en deux-roues, de façon très décontractée, de la grand-mère au jeune travailleur en costume en passant pas les enfants, devant leurs parents, les marchands et leurs multiples paniers ou les écolières, assises en amazone dans leur uniforme et en train de nonchalamment déguster une glace (c'est du vécu, à Ubud, et tout de suite, tu te rends compte que tu ne fais pas couleur locale, même si tu ne te tiens pas trop sur ton scooter^^).
  • Je vous déconseille la location d'une voiture, vraiment plus compliquée à conduire à Bali vues les règles de circulation, mais surtout vu l'état du trafic. Les villes sont complètement bouchées à certaines heures - Ubud et le Sud de l'île notamment - et l'usage d'un deux-roues permet de gagner beaucoup, beaucoup de temps !
  • Enfin, ayez toujours sur vous votre permis de conduire international (dont la demande se fait gratuitement sur le site de l'ANTS). Les contrôles peuvent être fréquents et les amendes aussi, si vous ne l'avez pas (pour info, nous ne nous sommes faits contrôler qu'une fois, à Canggu, le Sud de l'île étant très fréquenté par les surfeurs du monde entier mais aussi ceux qui viennent faire la fête, Bali étant considéré comme la Côte d'Azur des Australiens).

REPERAGE ET CARTES

Comme l'an dernier, notre meilleur ami a été Maps.me, une appli libre et gratuite qui a la particularité de pouvoir être utilisée offline. En gros, vous téléchargez vos cartes quand vous avez du wifi, puis vous en profitez librement, même sans réseau, grâce à la fonction GPS de votre smartphone. Parfait pour se balader à pied, chercher des lieux à visiter, des resto, faire des itinéraires, etc.

 

BUDGET

  • La roupie indonésienne est très basse et le coût de la vie très peu onéreux pour les touristes occidentaux.
  • Comptez 8-10€ pour un repas à deux, 1,20€ pour une noix de coco fraîche, 10-15€ la nuit dans un homestay, 60€ pour un hôtel avec piscine privative, 3-5€ la location journalière d'un scooter, 4-6€ pour un massage d'une heure. 
  • Pour les vols, en s'y prenant 6-8 mois à l'avance, vous pouvez en avoir pour 550-600€ l'aller/retour. Sachez qu'il n'existe aucun vol direct pour Bali et que vous ferez forcément une escale à Singapour.
  • Il est de coutume de négocier en Indonésie. C'est une sorte de jeu auquel les balinais se prêtent dès qu'ils vous sentent intéressés par un article, l'idée étant de parvenir à un prix acceptable pour les deux partis. Sachez qu'il existe un prix pour les locaux et un autre pour les touristes et que vous n'aurez jamais accès au prix pour les locaux ! ;)
  • En revanche, n'oubliez pas que le taux de la roupie étant ce qu'il est, vous paierez très peu cher vos souvenirs. Inutile donc de marchander comme si votre vie en dépendait. La vie des balinais oui, par contre. Nous avons pu apercevoir des comportements vraiment limites sur place et lire sur des forums et des blogs des voyageurs fiers d'avoir réussi à négocier férocement. Honnêtement, c'est à vomir. Si vous avez l'argent pour vous payer un vol à 600€ et des vacances à l'autre bout de la terre, ne soyez pas pingres sur place. Levez les yeux, regardez juste autour de vous les conditions de vie balinaise (où le beau côtoie le pire, la précarité et la pauvreté étant omniprésentes en Indonésie) et réfléchissez avant de négocier votre chambre d'hôtel à 7€ au lieu de 10€. Ce n'est que mon avis mais je le défends et il n'est nullement question d'être pris pour une vache à lait. Pour avoir passé 3 semaines à Bali et Gili Meno, je n'ai jamais eu cette sensation. Les balinais sont certainement les gens les plus gentils que j'ai pu croiser en voyage. En revanche, je ne dirais pas la même chose de la majorité des touristes croisés ayant des attitudes colonialistes absolument dégueulasses.

TELEPHONE ET COMMUNICATION

  • Vous pouvez, moyennant une dizaine d'euros, vous procurer une carte SIM à Bali et profiter du wifi en toutes circonstances. Personnellement, nous n'avons pas fait ce choix (comme jamais d'ailleurs) car à Bali, il y a du wifi dans quasi tous les logements, cafés et restaurants. Et quand il n'y en a pas, ça fait du bien d'être déconnectés ! :) Ça n'a pas trop de sens  de partir à l'autre bout du monde dans des endroits paradisiaques si c'est pour être constamment connecté pour partager à droite à gauche ses expériences et oublier d'être dans le ici et maintenant. Enfin, ce n'est que mon avis, hein ?
  • Si vous voulez faire comme nous (et éviter les mauvaises surprises niveau facture^^), pensez bien à couper l'itinérance de vos données avant de partir et à mettre votre téléphone en mode avion pendant toute la durée de votre voyage, tout en laissant juste le wifi allumé. Votre téléphone se connectera au wifi quand il en trouvera, sans utiliser votre forfait, et vous permettra de consulter vos mails, aller sur Internet, Instagram, etc.

LOGEMENTS

  • L'offre en logements à Bali est très importante et à tous les prix (voir la section Budget).
  • Le petit déjeuner est systématiquement compris dans le prix de la chambre. A vous les buffets de fruits, pains, oeufs, etc.
  • Nous avions fait le choix de réserver nos logements en avance, sur Booking, avec annulation gratuite. Je vous les avais montrés en story, mais si vous voulez en savoir plus, les voici :
  • Sanur : Parigata Villas : notre coup de coeur de ce voyage ! Nous avions loué une villa avec piscine privée mais avons aussi profité de la piscine commune, magnifique ! Le personnel était adorable, les lieux très propres et le petit déjeuner excellent ! Nous avions opté pour un pack Honey Moon avec dîner aux chandelles en chambre avec décoration balinaise traditionnelle, massage en duo de 2h et gâteau de mariage, et c'était absolument divin !
  • Ubud : Ananda Cottages : un charmant cottage au milieu des rizières, un peu à l'écart de l'agitation d'Ubud. Nous avions loué un des trois cottages disponibles, l'hôtel proposant ensuite des chambres. Terrasse extérieure sur les rizières très agréable, comme les piscines, mais complexe un peu trop grand et qui faisait un peu usine après le côté familial de Parigata.
  • Amed : Hidden Paradise Cottages : Un petit écrin sur la plage de Lipah Beach (mais vraiment sur la plage !). Un peu éloigné du centre d'Amed mais parfait pour se reposer. La piscine commune était très belle avec ses frangipaniers, donnant sur la mer, le snorkelling vraiment chouette avec la barrière de corail juste devant l'hôtel. Vraiment charmant !
  • Gili Meno : Avia Villa : Bon, là on s'est un peu trompés... Non pas pour l'hôtel mais pour les touristes bling bling qu'il a attirés. On ne s'y attendait pas, vu que Gili Meno est très calme, mais c'était chouette quand même. Petite chambre agréable, même si l'insonorisation n'était pas top, hôtel sur la plage, avec restaurant ouvert aux quatre vents et petit déjeuner délicieux. Le personnel était adorable ! Si nous revenons un jour à Gili Meno, nous réserverons sans hésiter à Biru Meno, petit hôtel / resto plus discret situé face à Lombok, à 10mn à pied d'Avia Villa. Nous y avons passé toutes nos soirées, le lieu était intime et nous correspondait plus et les bungalows avaient l'air charmants. Notre petit coup de coeur sur l'île !
  • Canggu : Imani Villas : pour terminer le voyage, nous avons loué à nouveau une villa avec piscine privative, pas loin de l'aéroport. Seulement trois villas à louer, tout confort. Déco soignée, salle de bain extérieure de folie, cuisine privative où le petit déjeuner est préparé et servi. Parfait à Canggu où la mer est trop dangereuse pour la baignade !

  GILI MENO  

 

LANGUE

  • Bali étant très touristique, l'anglais est très répandu et vous vous ferez facilement comprendre où que vous soyez, même dans les endroits plus reculés. En revanche, comme dans le Bahasa, la langue officielle balinaise, il n'y a pas de conjugaison, il est courant que l'anglais parlé à Bali soit plus pratique que grammaticalement correct ! Mais contrairement à la France, beaucoup de gens le parlent, même sommairement, et chercheront à vous aider si vous avez le moindre problème.
  • Comme à chaque fois que nous visitons un pays, nous apprenons les formules de politesse de base pour communiquer et faire un pas vers la culture que nous découvrons. A Bali, vous n'aurez pas le temps de dire bonjour en balinais, car les "Hello" fusent dès que l'on vous voit !^^(en plus, la formule balinaise change selon l'heure de la journée. Pas facile facile à retenir !) Mais vous pourrez largement vous rattraper en utilisant "terima kasih" pour remercier votre interlocuteur (qui répondra "sama sama", l'équivalent de "je vous en prie"), "permisi" pour vous excuser, "selamat tingall" pour dire au revoir si c'est vous qui partez, "selamat jalan" si c'est vous qui restez et "selamat malam" pour dire bonsoir. Un petit pas qui sera très bien accueilli par les balinais, sensibles aux efforts des touristes pour communiquer en Bahasa.

ACTIVITES

  • Bali est réputé pour ses massages à l'huile de coco dont nous avons largement profité ! Vous pouvez soit vous faire masser sur la plage soit dans des salons de massages. Nous avons opté pour cette deuxième solution.
  • A Sanur, nous avons testé le fish bath et un massage des pieds au Claudia Spa. Agréable mais pas mémorable.
  • A Ubud les massages y sont de très bonne qualité et peu coûteux. Nous sommes tombés par hasard sur le salon Lyang Lyang et nous y avons fait des massages tous les jours tant le lieu était propre, accueillant et le personnel compétent. Nous avons testé un soir le Venezzia Spa, dont le lieu est très chouette, mais les tarifs beaucoup plus élevés (ceci dit, j'y ai fait un excellent soin des cheveux et massage de la tête !)
  • A Canggu, le dernier soir, nous avons fait la meilleure réflexologie plantaire de toute notre vie ! C'était au Massaji Spa, repéré par hasard car pas loin de là où on mangeait le soir. Il a commencé par un gommage et un lavage de pied dans un baquet en bois pour se poursuivre par un massage à l'huile chaude des pieds et des jambes et se terminer par un massage au coussin de noyaux de cerise chauds. Incroyable !
  • Sinon nous avons également assisté à un spectacle de Legong, la danse traditionnelle balinaise au Palais d'Ubud. Les musiciens accompagnent les danseurs qui racontent des légendes balinaises sur scène. C'était magnifique !
  • Nous avons également fait une sortie snorkelling en bateau à Gili Meno pour admirer le Nest, un ensemble de statues sous-marines mises en place pour favoriser le développement des coraux, mais aussi observer les tortues, le Meno Wall, les coraux bleus et l'épave d'un bateau.

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RESTAURANTS ET CUISINE

  • Contrairement au Japon, manger végétarien voire végétalien est extrêmement facile à Bali et Gili Meno. Bali étant majoritairement hindouiste, les alternatives à la viande sont nombreuses, à commencer par le tempeh, préparation au soja indonésienne. Nous nous sommes donc régalés pendant ces trois semaines, avec un coup de coeur particulier pour le tempeh satay, le nasi goreng, le gado-gado et sa sauce cacahuètes, l'urab et le dadar gulung (une crêpe de coco).
  • Sur les conseils d'une copine (merci P. !) nous avons découvert Bali Buda, une enseigne de boutiques et de cafés qui utilise des produits locaux, bio, de saison et est engagée dans une démarche zéro déchet. Si je vous dis en plus que la nourriture était excellente, le service toujours adorable, et les smoothies à tomber, autant vous dire qu'on était ravis ! Nous avons découvert l'enseigne dès le début de notre voyage, à Sanur, et ça a été notre QG à Ubud et Canggu !
  • L'eau n'est pas potable en Indonésie. Donc pensez à vous munir d'une gourde et de pastilles purificatrices en pharmacie avant de partir. La plupart des logements vous proposeront de remplir votre bouteille gratuitement avec de l'eau potable mais pour être autonome lors de vos déplacements, téléchargez l'appli Refill my Bottle qui permet, partout dans le monde, de connaître les endroits où remplir sa gourde (gratuitement ou non, tout est écrit dans l'appli !). Une superbe initiative qui vise à réduire les déchets que nous avons découverte lors de ce voyage et qui nous a été bien utile !
  • Vous aurez toujours la possibilité d'acheter de l'eau en bouteille sur place, mais c'est pas mal de faire attention à ses déchets y compris en voyage. Si vraiment vous voulez acheter de l'eau en bouteille, préférez les bonbonnes de 5l dispo dans toutes les supérettes aux petites bouteilles. Il vous suffira de remplir votre gourde avec plutôt que de jeter votre micro bouteille une fois son contenu bu !

POUR ALLER PLUS LOIN...

  • Ne partez pas sans avoir lu Mange, prie, aime d'Elizabeth Gilbert (regardez l'adaptation ciné avec Julia Roberts à votre retour, pour prolonger votre voyage !) et Sang et Volupté à Bali de Vicki Baum (je dis ça, mais je ne l'ai toujours pas lu^^)
  • Et si vous voulez voir plus de photos, rendez-vous sur mon Insta, et si vous avez un compte, sur mes stories à la une.

***

C'en est fini de ce billet fleuve sur notre voyage à Bali et Gili Meno. J'espère qu'il pourra vous être utile si vous envisagez d'y aller. Nous avons adoré ce voyage, rencontré un peuple serein et souriant comme jamais nous l'avions vu, découvert des paysages fabuleux, des temples somptueux, et nagé dans des eaux turquoises incroyables. Bref, Bali nous a séduits, c'est certain.

Belle fin de journée à tous

1 septembre 2019

Bilan de lecture Août 2019 + blog en pause (voyage à Bali !)

Bilan lecture août

Mes lectures d'août

(cliquez sur les couvertures pour lire mes chroniques)


 

Bilan

Quatre petites lectures seulement pour ce mois d'août placé sous le signe de vacances en famille et de weekends entre amis. Autant vous dire que l'espace laissé à la lecture était bien mince mais j'ai quand même pris plaisir avec ces quelques lectures ! Je continue, en parallèle, de lire Le Seigneur des Anneaux et je me suis lancée dans mon tome d'Outlander annuel, le cinq cette fois-ci, La Croix de feu, qui m'accompagnera en voyage.
Et oui, comme je vous l'avais annoncé dans mon dernier bilan de lectures, il est l'heure pour moi de mettre mon blog en pause puisque je m'envole dans deux jours à Bali, surnommée l'île des
Dieux. Trois semaines et demi de voyage en sac à dos entre Bali et Gili Meno, ça va être quelque chose ! 
Si vous voulez suivre mes aventures, vous pouvez jeter un oeil à mon Insta (mais si vous n'êtes pas inscrits, vous n'aurez pas accès à mes stories, les courtes vidéos que je publierai !). Je vous ferai suivre notre quotidien et nos aventures balinaises
A mon retour, je vous ferai ici un billet un peu à l'image de celui que j'avais publié l'an dernier après notre voyage au Japon pour vous faire un retour sur mon expérience et vous donner quelques astuces.

D'ici là, je vous souhaite à tous un très beau mois de septembre !

29 août 2019

Journal intime d'un touriste du bonheur, Jonathan Lehmann

Journal intime d'un touriste du bonheurJournal intime d'un touriste du bonheur est le récit que l'ancien avocat d'affaire franco-américain Jonathan Lehmann a écrit durant son voyage de trois mois en Inde fin 2016. Il est paru en mai 2018 aux éditions de La Martinière. L'auteur est aussi l'auteur du programme Les antisèches du bonheur.

J'ai reçu ce livre en cadeau à mon abonnement au magazine Respire, et autant vous dire que j'étais très sceptique avant de l'ouvrir. Je connaissais rapidement le parcours du créateur des antisèches du bonheur et je craignais de découvrir la success story de cet ancien avocat d'affaires reconverti en chantre de la méditation,  annoncée par le bandeau de l'éditeur.
Et je dois vous avouer que j'ai été agréablement surprise. Vraiment. Jonathan Lehmann est agaçant dans sa posture d'occidental qui a brûlé la vie par les deux bouts et croit tout connaître lorsqu'il découvre l'Orient et sa sagesse millénaire, mais son auto-dérision permet, dès les premières pages,
de rire avec lui de ses pensées et de ses incompréhensions culturelles, linguistiques et spirituelles.
A l'image d'un journal intime, le lecteur suit au jour le jour le récit de ces trois mois en Inde, de Jodhpur à Mumbai en passant par Pune, Arambol, Rishikesh, Goa, Varkala, Amritapuri et Udaipur. Trois mois d'ashrams, de méditations, de rencontres, de gourous, d'enseignements, de tantrisme, de constellations familiales, aussi. Et au fur et à mesure de son voyage, Jonathan grandit, guérit de ses blessures, et fait ses deuils. C'est beau, et ça résonne, évidemment. Car quelle que soit la forme de la blessure, elle est là, en chacun de nous. Et c'est libérateur de lire le parcours d'un homme en quête de guérison, un homme auquel il est étonnament si facile de s'identifier. L'humour est omniprésent et offre à l'ensemble une fraîcheur salvatrice, au milieu de ces réflexions et décryptages de pratiques méditatives et spirituelles.

L
e titre même du livre vient d'une remarque condescendante reçue dans un des derniers ashrams qu'il fréquente, de la part d'une disciple d'un des maîtres, qui taxe son voyage de shopping spirituel. Loin de rester piqué par cette remarque, Jonathan Lehmann l'analyse et prend conscience avec humilité de sa démarche, de son voyage, de celui qu'il était quand il est arrivé au début de ces trois mois en Inde, et de celui qu'il est à présent. Et c'est en ça que le livre fonctionne. Par son passé d'occidental matérialiste, Jonathan Lehmann était bien loin de l'écoute de soi, de la bienveillance et de la gratitude, et c'est aux côtés d'Amma et d'autres gourous qu'il ouvre finalement son coeur à ces pratiques ancestrales pour une vie plus douce.
L
'humilité est finalement ce qui m'a le plus touchée dans ce récit. L'humilité de cet ancien avocat new yorkais abonné aux gros contrats, aux fêtes, aux drogues et à la séduction, et son parcours, une fois son père décédé et sa petite amie partie, pour soigner ses blessures.
Moi qui lis beaucoup de textes de développement personnel, qui pratique la méditation et le yoga depuis plusieurs années,
qui essaie toujours d'être dans la gratitude et le non jugement, j'ai fait aussi, en toute humilité, pas mal de belles découvertes dans ce livre (notamment le truc tout bête, lorsqu'on critique quelqu'un, de rajouter à la fin de sa phrase : "comme moi". Parce que lorsqu'on critique quelque chose chez quelqu'un, c'est qu'il résonne en nous parce qu'on le possède. Le mieux étant d'arrêter de critiquer tout court, on est d'accord, hein ?).
Une bien belle lecture donc et qui n'est pas sans me rappeler celles de Touriste de Julien Blanc-Gras et Mange, Prie, Aime d'Elizabeth Gilbert. Elle va de ce pas rejoindre ma bibliothèque de livres inspirants et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dedans vous aussi. 

"Je ne m'aime pas suffisamment, alors je réclame du monde extérieur qu'il m'aime à ma place. Mais le monde extérieur ne peut pas m'aimer vraiment, il ne me connaît pas. Le monde extérieur ne peut qu'approuver mon image. Et quand il le fait, c'est comme une drogue dure, de la cocaïne ou du sucre : ça créé une accoutumance et le besoin de revenir chercher la même chose peu de temps après." (p.108)

"Alors quand je vois [cette fichue culpabilité] débarquer et que je me mets à questionner mes choix ou mes actions passées, plutôt que de rajouter du contenu mental négatif [...] je m'efforce désormais d'agir ou d'observer. Agir s'il y a quelque chose que je peux faire, ici et maintenant, pour corriger la situation qui me tracasse. Observer s'il n'y a rien à faire, et regarder les pensées coupables sans jouer leur jeu ; sans m'identifier à elles ; sans leur donner d'énergie ; sans y ajouter volontairement d'autres pensées de même nature.
Pour m'aider dans ces moments-là, j'aime me répéter le mantra suivant : "Je ne peux pas changer le passé, mais je peux toujours faire de mon mieux, ici et maintenant." Il m'aide à revenir à l'instant présent et à ne pas trop me perdre dans des pensées inutiles et chronophages."
(p.187)

"Il existe selon [Prem Baba] deux outils majeurs pour faire évoluer les consciences : la pratique du silence, c'est-à-dire la vie méditative (semblable à l'approche préconisée par Goenka) ; et la connaissance de soi, c'est-à-dire la compréhension des blessures d'enfance et des différentes couches du Moi." (p.235)

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