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Bienvenue à Bouquinbourg
26 janvier 2012

Beignets de tomates vertes, Fannie Flagg

Beignets de tomates vertesBeignets de tomates vertes (Fried Green Tomatoes) est l'oeuvre la plus connue de la romancière et actrice américaine Fannie Flagg. Publiée la première fois en 1987, elle a été traduite en plusieurs langues et a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par John Avnet en 1991.

Evelyn Couch est une quinquagénaire dépressive et malheureuse. Lors d'une visite à sa belle-mère, dans la maison de retraite de Rose Terrace, elle fait la connaissance d'une des pensionnaires, Mrs. Threadgoode. Les deux femmes sympathisent et Mrs. Threadgoode, veuve et sans famille, fait revivre son passé en Alabama, dans la petite ville de Whistle Stop, avec ses habitants, et surtout son café. En 1929, lorsque l'établissement ouvre ses portes, les Noirs n'ont pas le droit d'y entrer, le Ku Klux Klan sévit et les lois raciales ont la dent dure. Mais Ruth et Idgie, qui tiennent le café, n'en ont cure ! Et la petite communauté s'entraide malgré les différences et les forts caractères.

Je ne lis pas beaucoup de littérature américaine, j'avoue. Je suis peu attirée par ce pays et sa littérature. Mais il y a quelques mois, un collègue m'a parlé de ce roman dont le titre m'intriguait depuis des années. Et je ne sais plus où ni à quelle occasion je l'ai acheté, pensant le lire cet été.
Après un été pauvre en lecture, et me trouvant à court de livre un soir (c'est rare !), j'ai ouvert la première page de ce roman. Juste pour lire l'incipit. Juste pour voir si... Juste... Vous m'aurez comprise : je me suis fait avoir dès la première phrase, dès la première ligne de ce roman ! Impossible de décrocher mes yeux du texte ! Au point de quasiment sacrifier ma nuit entière (terminer à 4h quand on se lèvre à 7h, c'est rude !) Et pourtant, les Etats-Unis et moi, c'est loin d'être une grande histoire d'amour...
Tout est aboslument incroyable dans ce roman. Sa construction narrative tout d'abord, qui alterne les époques, mais aussi les genres. Le roman commence en effet en 1929, à l'ouverture du café de Whistle Stop, puis n'a de cesse de varier entre les époques : la fin des années 80 avec le présent d'Evelyn et de Mrs. Threadgoode, à la maison de retraite, l'enfance de Nini, alias Mrs. Threadgoode, etc. La narration est parfois prise en charge par Dot Weems, qui écrit la gazette de Whistle Stop, parfois par le journal de Birmingham, etc. Sans jamais perdre son lecteur, Fannie Flagg l'entraîne dans cette histoire incroyable d'une petite ville d'Alabama, aux habitants drôles et fiers malgré tout. Malgré la menace qui rôde, la pauvreté et la misère qui sévissent, les divergences d'opinion qui persistent.
Les personnages qu'elle dépeint sont furieusement vraisemblables. Evelyn et ses complexes, Mrs. Threadgoode est ses souvenirs d'enfant qui s'estompent, Idgie le garçon manqué au grand coeur, la belle et douce Ruth, etc.
J'ai plongé avec délice dans ce roman, me surprenant à tourner les pages sans me soucier de l'heure. J'ai euCoup de coeur 2012 l'impression de rencontrer une grande famille de personnages aux valeurs profondément humanistes. Fannie Flagg nous permet de lever un voile sur un pan de l'histoire des Etats-Unis et le fait avec brio ! Pas de misérabilisme ni de jugement. Juste une intrigue et des personnages attachants, sur fond de contexte historique. C'est brillant, sans aucun doute ! (et ça file des complexes au point de vue de la construction narrative...)

Un nouveau
coup de coeur, sans aucune hésitation, que je vous conseille de lire
au plus vite !

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3 novembre 2011

Tout est sous contrôle, Hugh Laurie

9782757814123Tout est sous contrôle est un roman écrit en 1996 par Hugh Laurie, le célèbre interprête de Dr. House. Ce dernier avait soumis son manuscrit en utilisant un pseudonyme, avant d'être convaincu d'utiliser son nom pour accroître les ventes de son roman.

Thomas Lang, le personnage principal de ce roman, est engagé pour commanditer l'assassinat d'un homme. Refusant cette mission, il décide d'avertir l'homme en question. Mais sa bonne volonté lui amène bien vite des problèmes...

Je n'irai pas par quatre chemins : ce livre m'est littéralement tombé des mains. Je n'ai même pas réussi à le terminer...
Je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette intrigue soit disant drôle et parodique, ne lui trouvant ni originalité ni humour. J'ai eu l'impression de regarder un mauvais film à suspense, savant mélange de lieux communs et d'invraisemblances toutes plus mauvaises les unes que les autres.
Quant au style, Hugh Laurie ne se rattrape même pas avec une plume un tant soit poétique ou une construction narrative qui sort de l'ordinaire.
Une déception, c'est certain, qui m'apprendra bien à succomber (c'est suffisamment rare pour le souligner) à un bandeau accrocheur et intriguant.

5 octobre 2011

L'arbre d'Halloween, Ray Bradbury

9782020511117FS L'arbre d'Halloween, de l'américain Ray Bradbury, est un roman publié en 1972 aux États-Unis avant d'être traduit et de sortir en 1994 en France.

31 octobre dans une petite ville du Midwest. Une bande de gamins déguisés frappe aux portes, clamant le célèbre "trick or treat !". Leur excitation les pousse à s'aventurer devant la porte de la maison hantée de la ville... Les voilà embarqués dans un voyage sur les origines d'Halloween, à travers les âges et les pays.

J'avais adoré Fahrenheit 451 de Bradbury. Mon envie de découvrir davantage ses oeuvres est grande, et j'ai commencé par celle-ci, bien moins connue que Les Chroniques Martiennes.
L'arbre d'Halloween
est un texte déroutant, beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. Ray Bradbury entraîne son lecteur dans un voyage très poétique à la découverte des traditions de différents pays. Qu'il s'agisse d'El Dia de Muerte au Mexique, de la Toussaint en France ou encore de la fête de Samhaïn chez les Celtes, les façons de rendre hommage aux morts sont nombreuses et diffèrent selon les époques et les traditions.
Accompagnés de Montsuaire, l'habitant de la maison hantée, les gamins traversent les âges et ouvrent les yeux sur cette célébration ancestrale. Un bel hymne à la tolérance, à la différence et à la connaissance. Bref, un très bon moment de lecture !

Première étape du Train fantôme d'Halloween, avec Lou et Hilde
et les participants au Challenge Halloween  :

la maison hantée
!

halloween

22 septembre 2011

Blonde, Joyce Carol Oates

9782253152859Blonde est un roman de l'auteure américaine Joyce Carol Oates publié en 2000.

Tout en se fondant sur des éléments de la vie de Marilyn, Joyce Carol Oates a pris le parti, avec Blonde, d'en faire un roman. Elle l'annonce dès le prologue : « Blonde est une "vie" radicalement distillée sous forme de fiction et, en dépit de sa longueur, la synecdoque en est le principe. » (p.9)

Tout au long de ces 1100 pages, la vie de la belle actrice se déploie sous les yeux du lecteur, non pas comme une biographie, mais comme une histoire. Et c'est ce qui est intéressant. Loin de vouloir savoir à tout prix ce qui s'est passé durant les trente-six années de l'Actrice Blonde, comme elle la surnomme souvent, Joyce Carol Oates présente une femme, dans toute la complexité de ses doutes et de ses failles.

Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman - la partie consacrée à l'enfance de Marilyn est souvent pesante - je me suis par la suite complètement immergée dans cette fiction, ne sachant pas réellement ce qui était de l'ordre de la biographie et ce qui était du fantasme. L'alternance de narrateurs brouille les pistes et participe de cette impression de flou quant à la vie de Marilyn, tout en faisant écho à ses tumultes intérieurs.
Blonde s'adresse, selon moi, à un lecteur qui connaît déjà en détail la vie de Marilyn, ses films, ses mariages, ses coups d'éclat comme ses passages à vide. Car Joyce Carol Oates refuse de se faire biographe et de s'attarder sur toute la vie de la belle. Elle picore ça et là des épisodes qu'elle a estimé importants dans son parcours personnel et professionnel et nous les distille de façon parfois codée. Joe Dimmagio devient ainsi l'Ex-Sportif, Arthur Miller, le Dramaturge, et tous les réalisateurs ne sont évoqués que par l'initiale de leur nom de famille. Autant donc savoir ce qu'il en est avant d'ouvrir ce roman.
Blonde
est une lecture très forte, qui m'a émue et conquise. Quatrième livre que je lisais consacré au parcours de celle qui fut, un temps, la blonde d'Hollywood, Blonde a su me séduire par sa longueur (j'étais pendant de longues heures au plus près de la vie de Marilyn), son originalité de traitement - loin des biographies plus ou moins élogieuses consacrée à Marilyn - et son ton. Joyce Carol Oates, par sa plume poétique, plonge dans cette vie parfois minuscule pour en faire émerger la quintessence et casser l'image publique rêvée de Norma Jeane. Où s'arrêtent les souvenirs ? Où commence le mythe ? Et dans quelle mesure cette vie connue de tous est fictionnalisée ici ? Je reste sans réponse, mais là n'est pas l'essentiel.

«  Car qu'est ce que le temps sinon ce que les autres attendent de nous ? Ce jeu que nous pouvons refuser de jouer. » (p.24)

« Pourquoi l'aimaient-ils ? pourquoi quand sa vie était en lambeaux comme de la soie lacérée ? pourquoi quand sa vie était en morceaux comme du verre fracassé ? » (p.926)

« L'aimer était la tâche de sa vie et il en était arrivé à penser dans cette ville du désert noyée de soleil que, malgré tout son dévouement, il ne serait peut-être pas à la hauteur de cette tâche. » (p.990)

« Il y a quelque chose en toi que personne n'a, MARILYN. Aucune femme que je connais. Tu vis pour être touchée. Pour être soufflée comme une flamme. Pour être blessée, même ! On dirait que tu t'exposes à être blessée, je ne connais aucune femme qui te ressemble, MARILYN. Aucune image filmée ni aucune photographie n'ont montré ton âme, MARILYN, Lectures communescomme je l'ai vue ce soir. » (p.1043)

Blonde était une lecture commune pour laquelle je suis affreusement en retard (je m'en excuse !) avec L'Ogresse et C.l!ne.

challenge-marilyn-monroe-c3a9crit

Une nouvelle participation au Challenge Marilyn de George

16 juin 2011

Geisha, Arthur Golden

GeishaGeisha est le livre qui a rendu célèbre le romancier américain Arthur Golden. Publié aux États-Unis en 1997, il s'est vendu à plus de 4 millions d'exemplaires en anglais avant d'être adapté au cinéma en 2005 par Rob Marshall. J'avais vu et aimé ce film. J'ai eu envie de lire le roman originel.

Chiyo a neuf ans lorsqu'un marchand l'arrache à sa maison ivre, perchée sur une falaise. Sa mère est mourante, son père, trop pauvre pour les élever, elle et sa soeur. Elles sont donc vendues à Kyoto. La petite Chiyo se retrouve seule, à servir dans une okiya, lieu de vie des geishas. La vie est dure pour elle : ses incroyables yeux gris attisent la haine d'Hatsumomo, la geisha qu'elle sert, mais suscitent l'admiration des autres. Dans cet univers impitoyable, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, la jeune fille va suivre à la lettre les instructions de celle qui va la faire devenir geisha, Mameha. Cérémonies du thé, danses et musiques sont au programme.

Quel roman ! Je n'avais que quelques images en tête en souvenir du film de Rob Marshall. J'ai donc pu débuter cette lecture comme si je ne connaissais pas l'histoire.
Je me suis laissé emporter dans ce Japon d'entre-deux guerres, bercée par le quotidien de ces femmes fantasmées autant que jalousées. Je connaissais beaucoup d'éléments de la vie des geishas, depuis ma lecture de Mon journal de Geisha de Komono, le récit vrai d'une jeune geisha de Kyoto, mais j'ai aimé me plonger dans le destin fictif de Chiyo, devenue Sayuri une fois geisha.
La discipline imposée à ces jeunes filles dès leur plus jeune âge, leurs obligations envers leurs clients, la fatigue de leur train de vie... Arthur Golden dévoile ici un pan souvent méconnu de la vie de ces femmes.

coup_de_coeur_2011Geisha est un roman extrêmement bien documenté, empreint d'une certaine poésie. Il s'inspire de réalités pour créer une fiction intelligente, sans faux-semblants ni hypocrisie. Un roman à découvrir ou à redécouvrir sans faute ! Un septième coup de coeur pour 2011, que je relirai avec plaisir dans quelques temps...

Lectures communesGeisha était une lecture commune avec Yoshi73.

D'autres avis sur ce livre : Evy, Achille49, Karine, L'Ogresse de Paris et Esmeraldae.
Voici ma quatrième participation au Challenge La littérature fait son cinéma de Will.

 

Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

 

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13 juin 2011

Bartleby le scribe, Herman Melville

9782070401406FSBartleby le scribe est une nouvelle d'Herman Melville publiée en 1853 dans un périodique, puis intégrée en 1856 dans le recueil de nouvelles Contes de la véranda.

Le narrateur, homme de loi de Wall Street, raconte les relations qu'il avait avec Bartleby, l'homme qu'il avait engagé pour occuper la fonction de scribe dans son étude. D'un naturel très discret, Bartleby passait ses journées derrière son bureau. Mais lorsque le narrateur lui demandait la moindre chose, il répondait « Je préfère pas »(« I would prefer not to »). Le narrateur, surpris, ne se résolut pourtant pas à renvoyer cet homme qui ne sortait jamais de l'étude (il y dormait même) mais sans rien faire.

Lecture très courte et amusante, Bartleby le scribe a été une source d'inspiration pour les écrivains de l'absurde du XXe. Atypique s'il en est, le personnage de Bartleby est tout sauf un personnage : il possède une psychologie minimale, ou tout du moins imperceptible, ses actions se résument à refuser toute action, et sa vie entière se borne à l'étude qu'il occupe jour et nuit. Le narrateur, choqué par son attitude puis décontenancé, culpabilise face à ce personnage de papier.
Une lecture drôle, que j'ai beaucoup aimée pour son absurdité et que Pennac résuma ainsi : « Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira saura. »Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie
Une lecture que j'inscris dans le Challenge La littérature fait son cinéma de Will en tant que troisième participation, car plusieurs adaptations cinématographiques de cette nouvelle ont été réalisées. Voici la bande-annonce de la version réalisée en 2001 par Jonathan Parker, avec Crispin Glover dans le rôle de Bartleby.

30 mai 2011

L'oeil de la lune, Anonyme

L_oeil_de_la_luneLa suite du si mystérieux et ô combien énigmatique Livre sans nom ? J'étais partante, bien entendu, ayant dévoré ce premier opus d'une traite (et l'ayant même considéré comme un coup de coeur en 2010 !)

Santa Mondega, Amérique du Sud. Alors qu'une mystérieuse momie a disparu du musée de la ville et qu'un jeune handicapé mental est torturé à mort dans un hôpital psychiatrique, les habitants s'apprêtent à fêter Halloween. Mais le Bourbon Kid, l'homme que le whisky rend quasi invincible, n'est pas loin et attise la haine de certains. Depuis la tuerie de la fête de la Lune, le Kid, de son côté, est à la recherche de l'Oeil de la Lune, la pierre mystérieuse convoitée par tous.

Si j'ai été complètement charmée par Le livre sans nom, cette suite ne m'a vraiment pas fait le même effet. Il est vrai que l'ambiance est toujours la même - bain de sang, ironie et humour potache sont toujours au rendez-vous - mais il lui manque la saveur de la découverte.
L'auteur a repris exactement ce qui avait fonctionné dans son premier roman et a l'a remanié de façon à bricoler une intrigue qui tient la route, certes, mais n'atteint pas des sommets d'originalité. Je lui concède un retournement de situation dans les dernières pages vraiment appréciable et qui dynamise le tout, mais cette intrigue m'a moins conquise. Dès les premières pages, nous sommes plongés dans le passé du Bourbon Kid et les origines de ce Mal suprême... Du déjà-vu ! Quant aux références cinématographiques et culturelles, elles ont perdu leur saveur avec ce deuxième tome...
De plus, l'auteur a malheureusement pris un malin plaisir à distiller certaines scènes très gores entrecoupées de dialogues puérils de la part des personnages masculins, ce qui donne au roman une dimension parodique ratée. Si seulement l'ironie était plus savamment maniée, j'aurais pu sourire... Mais ce n'est pas le cas.
Bref, une lecture en demi-teinte, bien que mon billet laisse transparaître une grande déception. J'ai lu d'une traite ce roman, heureusement, car je ne sais pas si le suspense m'aurait tenue jusqu'au bout. Le charme qui a opéré avec Le livre sans nom s'est définitivement dissipé... Voici donc la chronique d'une mort annoncée d'une saga, ou comment un auteur aurait dû s'arrêter à son premier tome.
Sans moi, cela va sans dire, Le Cimetière du diable, la suite ô combien commerciale de ce best-seller.

20 octobre 2010

Sanctuaires Ardents, Katherine Mosby

sanctuairesJ'avais été charmée cet été par le roman Sous le charme de Lilian Dawes de Katherine Mosby (souvenez-vous, je l'avais même classé parmi mes coups de coeur de l'année...)
Ainsi, quand j'ai eu l'occasion de découvrir Sanctuaires ardents, un autre roman de Katherine Mosby publié en 1995 aux Etats-Unis et en 2010 en France, je n'ai pas résisté...

Le jour où Willard et Vienna s'installent à Winsville, une petite ville de Virginie, le calme qui y régnait est troublé. La beauté de la jeune femme, son intelligence et sa vivacité d'esprit en troublent plus d'un.
Mais le jour où Willard délaisse sa femme et s'enfuit, celle-ci s'enferme dans sa tristesse et se marginalise davantage, en dépit de ses deux jeunes enfants. Ces derniers, asociaux et farouches, peinent à s'intégrer dans la communauté. Malgré son chagrin, leur mère veille sur eux et les protège.

Katherine Mosby m'a charmée encore une fois par sa plume délicate et son intrigue forte. La narration fait osciller le lecteur entre passé et présent afin de lui donner à voir toute la complexité de cette situation familiale.
Les personnages sont touchants par leurs failles et leurs doutes et l'on suit avec grand plaisir ces instants de vie qui nous sont donnés à voir.
Loin d'un roman à l'intrigue lambda, Sanctuaires ardents nous entraîne dans une atmosphère particulière au charme désuet. La campagne de Virginie, lieu de bonheurs intenses et de drames personnels, offre un cadre parfait à l'histoire des Daniels.
Un roman dense, comme je les aime, qui nous transporte dès les premières pages et ne nous laisse souffler qu'une fois la dernière ligne lue.
Seconde lecture de Katherine Mosby, et certainement pas la dernière !

Merci encore à 53811911_p et les Éditions 1nava  pour ce roman reçu dans le cadre d'un partenariat.

16 octobre 2010

Le plus bel âge, Joanna Smith Rakoff

9782258081345FSLe plus bel âge est le premier roman de l'américaine Joanna Smith Rakoff, publié en France en 2010 aux Presses de la cité.

Une bande d'amis depuis l'université évolue  à New York. Entre ces quatre filles et ces deux garçons - Lil, Sadie, Beth, Emily, Tal et Dave - les amitiés se nouent et se dénouent au fil du temps, au même rythme que leurs amours. Entre mariages et licenciements, amours non partagées et déceptions, ces six jeunes adultes grandissent ensemble...

Annoncé comme un roman d'apprentissage, Le plus bel âge se présente comme une peinture sociale d'une génération, entre promesses et désillusions.
Non sans rappeler Bret Easton Ellis et Jay Mcinerney, Joanna Smith Rakoff nous livre ici un roman dense à multiples facettes.
Porté par un rythme parfois très lent, il amorce des problématiques assez ethnocentrées qui ne tendent pas à une forme d'universalité, comme le laisse entendre la quatrième. Des tragédies personnelles aux doutes existentiels en passant par les amours compliquées de cette bande de jeunes adultes, ce roman oscille entre littérature sentimentale et réflexion plus profonde sur le monde d'aujourd'hui.
Si j'ai été portée par la première partie de ce récit, je dois avouer que je me suis ennuyée à la longue, ne parvenant ni à m'identifier aux personnages principaux ni à m'intéresser à leurs petits états d'âme.
Une lecture que je ne regrette absolument pas car elle m'intéressait de prime abord, mais qui ne me laisse pas un grand souvenir une fois la dernière page tournée...

Je tiens à remercier  logo2et les éditions presses_de_la_cit_ pour ce roman reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.


Le plus bel âge par Joanna Smith Rakoff

Le plus bel âge
Joanna Smith Rakoff

Critiques et infos sur Babelio.com

5 septembre 2010

Le portrait de Madame Charbuque, Jeffrey Ford

33597747Je n'avais pas du tout prévu de découvrir ce roman, mais suite à une erreur dans un partenariat, il a atterri entre mes mains et je n'ai pas pu m'empêcher de me plonger dedans.

New York, fin XIXe. Piambo est un peintre à la mode que la haute société sollicite pour des portraits.
Lorsque une mystérieuse femme l'engage pour faire son portrait sans qu'il ne la vît, Piambo est intrigué et accepte. Débute alors une série d'entretien avec Madame Charbuque, cette mystérieuse commanditaire cachée derrière son paravent. Envoûté par cette femme manipulatrice, Piambo se trouve rapidement pris dans un jeu dangereux.

J'ai été moi aussi envoûtée par cette intrigue, dévorant ce livre en trois jours ! L'histoire de cette femme mystérieuse qui se dissimule derrière un paravent et que personne n'a le droit de voir m'a tout simplement fascinée.
La plume de Jeffrey Ford est fluide, la traduction de l'américain ne comporte pas de lourdeurs et le lecteur est très vite transporté dans cette intrigue.
Les similitudes avec Le portrait de Dorian Gray sont nombreuses, mais Jeffrey Ford a eu la bonne idée de désamorcer cette impression de déjà vu en évoquant le roman d'Oscar Wilde en l'évoquant dès la deuxième page de son roman.
Les personnage sont peu nombreux car l'auteur a décidé de centrer sa narration sur son héros et sa relation avec Madame Charbuque. C'est un procédé narratif très intelligent   car il permet au lecteur de se sentir tel un personnage dans ce simili huis-clos étouffant.
La tension monte au fil des pages et le danger devient de plus en plus prégnant, obligeant le lecteur à lire vite pour en savoir plus.
Une très bonne lecture en somme, malgré une fin peut-être un peu décevante...

Je tiens à remercier
livraddict et LDP pour ce roman reçu dans le cadre d'un  partenariat. 

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