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Bienvenue à Bouquinbourg
31 janvier 2019

Un prof heureux peut changer le monde, Thich Nhat Hanh et Katerine Weare

Un prof heureux peut changer le mondeUn prof heureux peut changer le monde est un essai coécrit par le moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh et l'universitaire britannique Katherine Weare. Il est paru en mai 2018 aux éditions Belfond.

Dans cet essai préfacé par Jon Kabat-Zinn - élève de Thich et professeur de médecine qui promeut la pleine conscience pour réduire le stress - les deux auteurs nous présentent huit pratiques de pleine conscience à mettre en place en classe :

1/La respiration : entrer en contact avec sa respiration, et respirer en pleine conscience dans la vie quotidienne.

2/La cloche de pleine conscience : pourquoi sonner la cloche, l'inviter et comment l'écouter avec ses élèves.

3/ S'assoir : s'assoir comme une montagne et trouver la meilleure position assise.

4/ Marcher : marcher pour juste marcher, et marcher en pleine conscience en cercle.

5/ Le corps : corps et esprit réunis, les dix mouvements de la pleine conscience, la relaxation profonde, s'allonger dans la classe. 

6/ Manger : manger en pleine conscience, le cosmos dans une carotte, la méditation de la mandarine, faire un repas en pleine conscience.

7/ Prendre soin de nos émotions  : ni boue ni lotus, utiliser la respiration pour entrer en contact avec ses émotions, l'arbre sous la tempête, la méditation des cailloux.

8/ Être ensemble : l'écoute profonde et la parole aimante, partage en cercle, le nouveau départ. 

A travers ces pratiques, expliquées, détaillées, et en toute laïcité, Thich nous transmet l'essence même de la pratique de la pleine conscience, pratique centrale du Village des Pruniers, qu'il a fondé en 1982 en Dordogne après son exil du Vietnam, son pays d'origine, alors qu'il militait pour la paix. Les principes sont clairs, les pratiques expliquées et adaptées selon le public, et la pédagogie bien amenée. 
J'ai adoré parcourir ce livre, prendre des notes, réfléchir à ma propre pratique. Avoir envie de pratiquer plus, bref, j'ai adoré !  Adeptes de la méditation ou non, enseignant ou non (même si le livre est clairement adapté pour le milieu scolaire !), vous trouverez dans cet essai une foule de pistes et de réflexions pour mettre en place un temps de pleine conscience. 
Pour ma part, après avoir dévoré le livre, et après de nombreuses années de pratique personnelle seule ou avec des enseignants, j'ai mis en place un atelier bien-être dans mon lycée, durant lequel je propose à mes élèves un temps d'échange thématique et une pratique de méditation. Et le retour est vraiment positif ! A tel point qu'avec les infirmiers et les CPE, nous allons mettre en place un atelier hebdomadaire de gestion du stress au retour des vacances de Pâques, pour préparer à la période des examens. 
Bref, ce livre a été la petite goutte d'eau dont j'avais besoin pour me lancer dans le cadre éducatif. Un incontournable pour enseigner aujourd'hui et rendre plus serein le climat scolaire. Une parfaite lecture pour clore le Challenge Feel Good, partagée avec Myrtille 
et Amélie. Je rédigerai un autre billet de clôture du challenge en début de soirée. 

Jour 31 du Challenge Feel Good 

  Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge ! 

       

 

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30 janvier 2019

Hypersensibles : mieux se comprendre pour s'accepter, Elaine N. Aron

Hypersensibles mieux se comprendre pour s'accepter

Hypersensibles : mieux se comprendre pour s'accepter est un essai de la psychothérapeute et chercheuse en psychologie américaine Elaine N. Aron. Il est paru initialement en 2013 aux éditions de l'Homme sous le titre Ces gens qui ont peur d'avoir peur puis en poche chez Marabout en 2017.sous son nouveau titre.

Longtemps, la psychologie a bégayé face à ces patients dotés d'une grande sensibilité, d'une compréhension accrue des autres êtres sensibles, d'une grande empathie, souvent d'une forte intuition, et d'une importante capacité à discerner les subtilités de leur environnement. Taxés de trop sensibles, ils n'ont pas eu de terme pour désigner leur façon d'être, jusqu'à ce que Elaine N. Aron, avec cet essai paru en 1996 aux États-Unis, utilise le terme d'hypersensibles. Une grande avancée dans le domaine de la recherche en psychologie, puisque ce terme et ses caractéristiques concernent 20% de la population.

J'ai découvert il y a peu que j'étais hypersensible. Sensible, je le savais depuis l'enfance, mes larmes face à la cruauté, la mort, la douleur, la violence. Hypersensible, je l'ignorais. Jusqu'à ce que je lise la quatrième de ce livre et fasse le test à l'intérieur. Aucun doute possible : je suis une grande hypersensible ! Si vous êtes dans mon cas, ou que quelqu'un de votre entourage l'est (et il y a de grandes chances vues les statistiques !), ce livre est fait pour vous. C'est LA référence en la matière. 

Scindé en dix chapitres, il vous permettra de réaliser une démarche en 4 étapes pour mieux vous comprendre et accepter votre condition d'hypersensible (si c'est votre cas) :

1/Connaissance de soi : dans le début de cet essai, l'auteure propose un test d'hypersensibilité, puis décortique le cerveau d'un hypersensible, ses réactions, ses ressentis, ses incompréhensions par rapport au monde, aux autres, parfois, mais aussi sa sensibilité physique. Les réactions physiques d'un hypersensible sont souvent extrêmes : le corps, souvent peu écouté, se fait comprendre de façon plus ou moins brutale. Apprendre à l'écouter et respecter ses attentes est la première des choses à mettre en place.

2/Recadrage : une fois que vous aurez compris comment vous fonctionnez, Elaine N. Aron vous propose de faire un retour arrière sur votre enfance et votre adolescence. Parce que l'hypersensibilité a forcément influé sur celles-ci. Encore une fois, bienveillance et indulgence envers soi-même sont de rigueur. A l'aide d'exercices de visualisation, il s'agit ici de faire la paix avec son passé et de réaffirmer une estime de soi souvent déficiente. 

3/ Guérison : après cette prise de conscience, il est l'heure de guérir de ses blessures ! L'hypersensibilité a fait de vous un être sensible à son environnement, ses proches, sa famille tout en étant souvent différent des autres enfants, et les moindres difficultés de votre passé vous ont beaucoup plus touché que vos pairs. Il est l'heure de vous retourner, de regarder l'enfant que vous avez été et de guérir ces blessures par un travail introspectif.

4/ Place dans le monde extérieur : souvent trop stimulé par le monde extérieur (bruit, foule, lumières, etc.), vous peinez à trouver votre place dans le monde. Il est temps de la trouver et de vous imposer car les qualités des hypersensibles sont très nombreuses. Votre contribution pour un monde meilleur est importante, et il ne faut pas la négliger. 

***

Voilà ce que vous trouverez dans ce livre, véritable mine d'informations et de conseils. Le sujet est bien traité, les chapitres sont clairs et fragmentés et les exercices simples à réaliser. J'ai fait des pas de géant avec cette lecture ! 
Petite mise en garde personnelle : ne vous attardez pas sur la première partie trop longtemps et poursuivez votre lecture. J'ai fait l'erreur de mettre beaucoup de temps à la lire, chamboulée par ce que j'y découvrais, et j'ai eu pendant tout ce temps l'impression de porter un fardeau, une sorte de  malédiction avec mon hypersensibilité. Mais c'est une grande méprise ! Une fois l'état des lieux passé, vous allez vous rendre compte de la chance d'être né ainsi. Vous allez prendre conscience que si 20% de la population l'est encore aujourd'hui, c'est que dans l'évolution nous avons eu notre rôle à jouer et que notre subtilité, notre intuition et notre finesse d'analyse sont de très grands atouts. Il suffit d'apprivoiser notre façon d'être au monde pour vivre sa vie pleinement et sereinement. 

 

Bref, depuis que j'ai lu ce livre, je l'ai conseillé à tour de bras autour de moi, à des amis, de la famille, pour des enfants parfois, car c'est facile de repérer les autres hypersensibles autour de soi une fois cette lecture faite ! Je n'ai qu'un regret : ne pas l'avoir lu plus tôt pour mieux me comprendre et traverser notamment mon adolescence plus sereinement. A mettre dans toutes les mains, hypersensibles ou pas (vous en avez forcément autour de vous !).

  

Jour 30 du Challenge Feel Good 

  Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge ! 

       

29 janvier 2019

Inspiration du jour : deux initiatives positives

Bonjour à tous,

En cet avant-dernier jour de notre mois consacré au Feel Good, je voulais vous présenter deux initiatives positives qui me tiennent à coeur et auxquelles je participe. L'une dans le domaine du patrimoine et l'autre dans le domaine de la protection animale. 

Rempart

Rempart 

Crée en 1966, l'association Rempart recense des missions patrimoines en France et dans le monde : chantiers de bénévoles, stages techniques, services civiques. Grâce à une recherche par mots-clés, dates, types de mission ou lieux, vous pouvez, en un coup d'oeil, trouver votre prochain projet de bénévolat ! 

Pourquoi c'est bien ? En devenant bénévole sur un chantier de restauration du patrimoine, vous offrez de votre temps à la sauvegarde de l'Histoire. Dans la majorité des cas, aucune compétence particulière n'est nécessaire (chaque chantier le précise sur sa fiche de présentation), et une lettre de motivation suffit à rejoindre une équipe le temps d'un weekend, d'une semaine ou plus. Des équipes de passionnés vous accueillent sur les sites et vous offrent la possibilité d'une parenthèse dans le temps. Le logement est souvent compris dans le prix du chantier (participation aux repas) et c'est une vie en communauté qui vous attend. Logement en tentes l'été, ou en dortoirs l'hiver, repas en grandes tablées, découverte des sites de la région, les chantiers sont l'occasion d'échanger autour du patrimoine et de passer un temps convivial et décontracté. Une belle façon de faire du bénévolat !
De mon côté, j'ai fait trois chantiers de restauration : deux au Château de Berzy-le-Sec (un chantier de moulage de tomettes pour la restauration d'une salle et un chantier de confection de costumes médiévaux pour les animations pédagogiques du site) et un chantier en Angleterre, dans les Cotswolds, pour l'entretien du Canal d'Inglesham (maçonnerie, mur en pierres sèches, etc.). Avec ma formation littéraire, je n'ai aucune compétence dans ces domaines (hormis la couture!) mais ces trois chantiers ont été l'occasion d'apprendre des techniques, de rencontrer d'autres bénévoles, de participer à un projet de restauration de grande envergure et de donner de mon temps pour la préservation de notre patrimoine. Une expérience à chaque fois très enrichissante ! 

 

 

L214

Actions Express L214

 Crée en 2008, l'association L214  - nom donné en référence à l'article L214 du code rural - est une association de protection animale qui lutte au quotidien. Les soutenir peut prendre plusieurs formes - faire un don, créer ou rejoindre une association locale, militer, adhérer, etc.- mais aussi, et de façon très simple, en participant aux Actions Express. Une fois inscrit par mail, une à deux fois par semaine, vous recevez un mail vous demandant d'interpeller un grand groupe pour qu'il prenne un engagement public en faveur des animaux, notamment pour lutter contre l'élevage des poules en cages. Une à deux minutes suffisent pour envoyer le mail pré-écrit, retwetter ou encore interpeller sur Facebook les têtes pensantes des grands groupes. Et l'action massive marche souvent très très bien !

Pourquoi c'est bien ? Parce que c'est super efficace et vraiment pas énergivore. Si la cause animale vous touche, voilà le pas le plus petit et le plus simple à faire, qui ne vous demandera ni d'arrêter d'acheter du cuir ni de vous passer de vos oeufs et vos mouillettes (même si, dans l'absolu, ça serait quand même super chouette !).
De mon côté, à chaque fois que je reçois une action express, j'ouvre le mail, je fais les actions demandées (sauf Facebook dont je me suis désinscrite) et la plupart du temps, en moins d'une minute, j'ai fait ma part.
Si vous êtes sensibilisé à la cause animale mais pas encore prêt à vous passer de vos oeufs, viande ou fromage, vous pouvez quand même agir, de chez vous, en très peu de temps. Et vous allez voir : quand le premier grand groupe que vous interpellez avec les autres bénévoles plie et publie un engagement public, ça fait tout chose. Je me souviens de ma joie quand Starbucks a publié son engagement contre les poules élevées en cages ou encore qu'une action express a à peine eu le temps d'être envoyée par mail que L214 nous a demandé d'arrêter de les interpeler car le groupe avait plié... en 15 minutes. Effet grisant garanti ! L'effet colibri prend tout son sens ici : seul, nous n'aurions aucun poids. Ensemble, nous faisons entendre notre voix. 

 

Jour 29 du Challenge Feel Good 

  Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge !

       

 

Rempart et L214

 

28 janvier 2019

Planète végane, Ophélie Véron

Planète véganePlanète végane est un essai d'Ophélie Véron, fondatrice du blog Antigone XXI. Enseignante chercheuse en sciences sociales et spécialiste des mouvements sociaux, Ophélie Véron est l'une des ambassadrices du véganisme dans le monde francophone. Son essai est paru en mai 2017 chez Marabout.

Dans cet essai, l'auteure, végane depuis 2011, décortique le véganisme. En revenant à ses origines, en expliquant les idées fortes du mouvement et en délivrant une foule d'informations, elle permet à chacun  d'amorcer une réflexion sur le véganisme et d'envisager un monde où les animaux ne seraient plus exploités.

Scindé en cinq parties, l'essai - extrêmement documenté et pourvu d'une bibliographie importante - est accessible à tous et bien structuré.

1/ Pourquoi végane ? Dans cette partie, Ophélie Véron revient aux origines du véganisme (apparu dès le Xe siècle av. JC avec le jaïnisme) en présentant ses accointances avec les grandes religions du monde. Elle présente ensuite la question de l'éthique animale et le concept d'antispécisme avant d'expliquer en quoi le véganisme est la solution première aux problèmes environnementaux. Enfin, elle termine cette première partie par des réponses aux douze objections que les omnivores font régulièrement aux véganes, du cri de la carotte aux questions de santé en passant par l'existence de causes plus importantes dans le monde. Que j'ai aimé cette partie ! Je crois que j'ai entendu toutes ces objections, par diverses personnes de mon entourage, et aujourd'hui je me sens plus à même d'y répondre de façon plus argumentée.

2/ Devenir végane : Ici, Ophélie Véron donne des conseils à ceux qui souhaitent faire le premier pas, explique ce que doit comporter un garde-manger végane, où se cachent les produits non véganes dans les étiquettes et les additifs et donne des astuces pour devenir végane pour de bon. Elle revient sur les raisons de devenir végane et celle pour le rester, pour l'éthique animale.

3/ Véganisme et santé : En tordant le cou à toutes les représentations qui font de l'être humain obligatoirement un omnivore , l'auteure, en s'appuyant sur de nombreuses études, explique les bienfaits d'une alimentation végétalienne. Elle revient sur les concepts d'équilibre alimentaire, de vitamines et de nutriments pour clarifier la question. Vous l'aurez vite compris : hormis la Vitamine B12 qui doit être prise en supplément, un régime végétalien équilibré est bénéfique pour la santé sur le court, moyen et long terme, que ce soit pour les enfants, les ados, les adultes, les femmes enceintes comme les personnes âgées. Et nombreuses sont les études qui le prouvent !

4/ Au-delà de l'alimentation : Dans cette partie, Ophélie Véron sort du carcan de l'alimentation pour aborder tous les autres aspects du véganisme : comment se vêtir, utiliser des produits d'hygiène et des cosmétiques véganes, entretenir sa maison, nourrir ses animaux de compagnie, se divertir. Dans cette partie, une foule de conseils, de marques (notamment 75 marques de chaussures véganes et/ou éco friendly ou qui proposent des modèles véganes, tous les labels de cosmétiques véganes, etc.), d'études aussi, pour enfoncer le clou sur la question de l'exploitation animale invisible, celle qui concerne nos maquillages, notre lessive ou encore les croquettes de nos animaux.

5/ Véganisme et société : Enfin, dans cette dernière partie, l'auteure revient sur le fait d'être végane et d'en parler autour de soi, que ce soit avec ses proches ou dans le cadre de son environnement de travail. Comment continuer à sortir et être végane ? Comment partir en voyages et respecter ses convictions ? Comment, enfin, se débrouiller dans une famille omnivore ?

Vous l'aurez compris, ce livre est pour moi LA référence sur la question. Je l'ai dévoré en prenant beaucoup de notes, en notant des pages. J'ai cheminé, au fil de ma lecture. J'ai appris, beaucoup, sur la question et notamment sur les origines du véganisme. Déjà largement concernée par la question, l'auteure n'a pas eu à me convaincre du bien-fondé de ce mode de vie mais m'a permis d'avancer sur certains points sur lesquels je bloquais.  
Pour l'instant, je suis toujours en transition. Il m'arrive de manger parfois du fromage. Mais plus de viande ni de poisson. Plus de cosmétique ou de produit d'hygiène non véganes. Plus d'achat de cuir. Je termine d'user ma paire de bottes achetée il y a 3 ans pour racheter des bottes véganes, idem pour mon portefeuille en croûte de cuir, mon pull en cachemire et mes oreillers en duvet. Pour les objets dont je ne me servais pas beaucoup, comme mon ancien manteau en laine ou mon sac de voyage en cuir acheté au Maroc, je les ai vendus sur Vinted. Je ne souhaitais plus les avoir dans mon armoire. Reste le problème de la vie sociale, n'étant environnée que par des omnivores et dans une ville où il n'y a qu'un seul resto de burgers véganes. De timides apparitions de plats véganes pointent leur nez dans certains restaurants, mais c'est limité... Heureusement, j'ai la chance que la plupart de mes proches cuisinent végane quand on vient, respectent nos convictions et soient ouverts à découvrir notre mode de vie. Ah oui, vivre avec un végane, ça aide aussi beaucoup. Mais il me reste encore du chemin à parcourir et ce livre m'a été d'une grande aide.
Un grand merci, donc, Ophélie Véron, pour ce condensé très riche et bien construit sur la question, qui regorge d'astuces, de conseils et de réflexions. C'est exactement le livre dont j'avais besoin sur mon chemin.

Pour terminer, je me dis que si tout le monde lisait un tel livre, il n'y aurait plus d'exploitation animale. Parce que c'est impossible de ne pas changer de point de vue et de rester insensible sur la question. Ou alors ça donne une idée de la personne qu'on est...

 

Jour 28 du Challenge Feel Good 

  Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge !

       

27 janvier 2019

Yogi Food, Clémentine Erpicum

Yogi Food, Clémentine ErpicumYogi Food est un livre de cuisine écrit par l'apprentie yogi et prof de yoga Clémentine Erpicum, connue aussi pour son blog 3heures48minutes. Il est paru en octobre 2017 aux éditions La plage sur un papier recyclé.

Voilà un livre qui était fait pour moi ! Et ça tombe bien, je l'avais reçu en cadeau de Noël à sa sortie. A l'occasion du Challenge Feel Good, je l'ai ressorti et relu pour m'imprégner des conseils de Clémentine, que j'aime beaucoup.   
Divisé en quatre parties, Yogi Food aborde à la fois des aspects théoriques que pratiques de l'alimentation yogique.

1/ Se nourrir selon la philosophie du yoga : Clémentine revient notamment sur les trois gunas - les qualités d'aliments -, les principes de l'ayurveda et de doshas, l'alimentation macrobiotique et l'alimentation végétalienne. Celle-ci, en effet, est correlée en effet au concept d'ahimsa, la non-violence, qui régit le yoga.    

2/ Cuisiner comme un yogi : l'état d'esprit du cuisinier, la méditation en cuisine, le bol du Bouddha et l'utilisation d'un bol pour manger, dans cette partie, l'auteure nous enseigne les bases de l'une des soixante-quatre sciences yogiques indiennes traditionnelles, la cuisine. 

3/ Bien digérer avec le yoga : dans cette partie plus conséquente que les deux précédentes, sont abordées des bases d'ayurvéda pour reconnaître les qualités d'un ingrédient, nourrir agni, son feu digestif, mais aussi la posture du diamant pour faciliter la digestion ou encore les mudras à réaliser durant le repas. L'auteure termine cette partie en conseillant quand manger et que manger avant et après une séance de yoga.

4/Les recettes : une soixantaine de pages de recettes pour découvrir les aliments de base de la cuisine yogique, préparer des petits déjeuners, déjeuners et dîners sains et équilibrés, des en-cas de qualité et sept recettes pour stimuler chacun de ses chakras. Le lait d'or, le tofu brouillé, le kitchari,  le surya namaskar, le bol du Bouddha, le potage muladhara, le chaï, les boules ojas, le bol massala ou le dhal n'auront bientôt plus aucun secret pour vous ! Du Guatemala à la Thaïlande en passant par l'Inde, Clémentine nous livre ses recettes yogiques favorites. 

Vous l'aurez compris, ce livre de cuisine fait partie de mes chouchous depuis que je l'ai. Son papier recyclé et ses jolies photos agrémentent le texte toujours très juste de Clémentine Erpicum. J'ai adoré les trois premières parties, brèves mais qui permettent une bonne introduction à qui ne connaît pas les concepts yogiques, et je me suis régalée des recettes que j'ai déjà testées. Prochain objectif : les essayer toutes ! 

"Ahimsa pour les animaux, ahimsa pour la planète, ahimsa pour les êtres humains et le partage des ressources ; quelle qu'en soit la raison, pour beaucoup de yogis, le végétalisme c'est ahimsa mis en pratique." (p.31)

 

Planche 1

 

Planche 2

Planche 3

Jour 27 du Challenge Feel Good 

  Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge !

       

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26 janvier 2019

Inspiration du jour : films feel good

Bonsoir à tous,

En ce froid et humide samedi de janvier, je voulais vous présenter deux films feel good, deux films que je regarde régulièrement et qui me donnent le sourire, pour des raisons différentes. Il s'agit de Mange, prie, aime et Bridget Jones.

Mange, prie, aime réalisé par Ryan Murphy (2010)

Adaptation cinématographique du témoignage d'Elizabeth Gilbert, Mange, prie, aime relate le parcours d'Elizabeth, qui, alors qu'elle a tout pour elle, décide de tout quitter. En pleine quête d'elle-même, elle décide de partir un an en voyage. D'abord en Italie, pour retrouver goût à la vie, puis en Inde, pour méditer et se nourrir de façon spirituelle, puis à Bali, pour gagner en sérénité.

Pourquoi ce film ? Parce que j'avais adoré le livre d'Elizabeth Gilbert et que lorsque j'ai découvert le film, j'ai plongé avec délice dans la quête introspective d'Elizabeth Gilbert. Les paysages sont magnifiques, tout comme les lumières, Julia Roberts est parfaite pour le rôle et le parcours d'Elizabeth me parle beaucoup. J'adore le regarder à intervalles réguliers, même si le film est moins dense que le livre. J'en ressors toujours avec le sourire et l'envie de profiter de ma vie comme je l'entends !

Le Journal de Bridget Jones réalisé par Sharon Maguire (2001)

Tout le monde connaît Bridget Jones, la trentenaire célibataire anglaise attachante, un brin alcoolique, un tantinet accro à la comfort food, entourée d'amis aussi barrés qu'elle. En quête du grand amour, Bridget s'est amourachée de son patron, Daniel Cleaver, l'archétype de l'enfoiré affectif, tandis que dans les parages rôde Marc Darcy, le fils des amis de ses parents, un avocat bien sous tout rapport, lisse et rempli de valeurs.

Pourquoi ce film ? J'ai découvert le roman d'Helen Fielding - adaptation de ses chroniques  parues dans The Daily Telegraph entre 1995 et 1996 - lorsque j'étais au lycée. Et dès que l'adaptation est sortie au cinéma, je me suis précipitée pour la voir. Depuis, il ne se passe pas une année sans que je regarde avec tendresse les aventures de cette gaffeuse invétérée, maladroite et si attachante. L'humour british est excellent, la romance prévisible mais bien traitée, le casting parfait - Renée Zellweger, Hufg Grant et Colin Firth - et l'ensemble fonctionne à merveille. Dès que je lance ce film, je sais que je vais passer un bon moment, rire et m'attendrir. Bref, le feel good par excellence pour moi !  

Jour 26 du Challenge Feel Good 

  Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge !

      

Films feel good

25 janvier 2019

Inspiration du jour : découvrir le yoga

Bonjour à tous,

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous parler d'une pratique qui est entrée dans ma vie il y a bientôt dix ans et qui l'a complètement bouleversée. Je veux parler du yoga. Il est désormais difficile de passer à côté tant la pratique s'est démocratisée jusqu'à devenir aussi un bon gros filon marketing bien loin des valeurs originelles. Avant de vous donner quelques conseils pour pratiquer, je voulais revenir rapidement sur l'histoire et les valeurs du yoga.

Né en Inde il y a plus de 2000 ans, le yoga est avant tout une discipline d'harmonisation du corps et de l'esprit et une pratique philosophique dont le but est l'évolution de l'être humain. La tradition indienne décline la discipline en huit étapes appelées aussi "les huit membres" ou en étant plus poétique, les huit pétales du yoga.

 

Les 8 pétales du yoga

Les 8 pétales du yoga

1/ Yamas ou les règles morales

- Ahimsa : la non-violence

- Satya : la vérité

- Asteya : l'honnêteté

- Brahmacharya : le contrôle de soi

- Aparigraha : la non-possession

2/ Niyamas ou les disciplines de vie

- Saucha : la propreté mentale et corporelle

- Samtosa : le contentement

- Tapas : l'ardeur, l'ascèse

- Svadhyaya : la connaissance de soi par l'étude des textes

- Ishvara pranidhana : la dévotion au seigneur divin

3/ Asanas ou la pratique corporelle

Les 84 000 postures réalisables selon les textes sacrés anciens

4/ Pranayama ou les exercices respiratoires

Contrôle du souffle et de l'énergie vitale

5/ Pratyahara ou la maîtrise des sens

6/ Dharana ou la concentration

7/ Dhyana ou la méditation

8/ Samadhi ou l'état de plénitude totale

Voilà donc, ce que recouvre le yoga. Et en lisant ces huit étapes, on se rend compte qu'on est bien loin de ce qu'on peut apercevoir sur les réseaux sociaux aujourd'hui, les posts avec le hashtag #yoga alternant entre les poses de simili fitness ou les exercices périlleux sur la tête ou un bras. Loin de moi de dénigrer les inversions ou les postures d'équilibre, mais malheureusement, dans bien souvent des cas, l'essence même du yoga s'est perdue au fil des postures savamment construites pour un résultat époustouflant mais bien loin de la réalité, où seuls les asanas sont valorisés. Le pranayama est souvent passé sous silence, sans parler des autres préceptes de la discipline.

Vous croiserez sur votre route différents types de yoga - hatha yoga, ashtanga, kundalini, etc.- jusqu'aux inventions loufoques comme le yoga avec une chèvre ou encore le bikram, inventé par un gourou du nom de Bikram Choudhury et qui se pratique dans une salle chauffée à 40,6°, discipline popularisée dans les années 70 et dont on comprend aujourd'hui les nombreux risques.

Le yoga le plus répandu en Occident est le hatha yoga (hatha signifiant en sanskrit la vigueur et l'harmonisation des contraires). Il allie la conscience du geste et du souffle, des postures - asanas- et des respirations - pranayama - dans le ici et maintenant, en pleine conscience.

***

Le yoga est donc bien plus qu'une pratique qui ressemble à du fitness, sur un tapis, avec plus ou moins d'accessoires. Parce que justement, des accessoires, vous n'en aurez quasi pas besoin. Le yoga se suffit à lui-même et n'a besoin que de très peu de matériel pour être pratiqué.

De quoi aurez-vous besoin pour débuter la pratique : 

- 1 tapis de yoga (j'utilise ceux de la marque Baya que je trouve très beaux et très confortables) : à choisir plus ou moins épais, en matière naturelle ou pas, selon votre préférence.

Et c'est tout ! Pour débuter, inutile d'investir dans d'autres accessoires. J'ai pratiqué pendant longtemps en prenant des cours et en n'utilisant rien d'autre qu'un tapis. Attention, quand on débute on est tenté d'acheter tout un tas de gadgets. Gardez à l'esprit que c'est l'industrie maketing qui vous fait croire que vous en aurez besoin pour mieux vous faire débourser un maximum d'argent. La seule chose nécessaire pour pratiquer le yoga est un tapis. Le reste est secondaire. Libre à vous de craquer avec un enthousiasme sans borne pour des gadgets en tous genres, bien entendu, mais vous vous rendrez compte rapidement que vous ne vous en servez pas et que cela encombre votre maison (penser minimalisme !).  Je vous conseille, selon la façon dont vous pratiquez, selon votre corps et sa souplesse, et vos envies, trois accessoires facultatifs mais qui ne sont pas inutiles si vous avez pensé vos besoins.

Facultatif :

- 2 briques en liège  (celles de Décathlon sont parfaites et peu onéreuses) : elles peuvent vous être utiles si vous manquez de souplesse pour certaines postures ou pour aller plus loin sur d'autres

- 1 sangle : pour étirer l'arrière du corps ou pour vous aider si vous manquez de souplesse sur certaines postures

- 1 feet up : pour aller plus loin et vous entraînez sur les postures inversées - headstand - si vous avez une faiblesse aux cervicales, au dos ou aux épaules. Personnellement, j'en ai acheté un il y a presqu'un an (donc longtemps après mon début de pratique) pour palier la faiblesse de mon épaule droite, tenir plus longtemps mes inversions et m'entraîner. Je ne regrette absolument pas mon achat mais il reste assez cher et n'est vraiment pas indispensable.

 

Comment commencer ?

Le meilleur conseil que m'ont donné mes enseignants de yoga c'est justement de suivre des cours. Pourquoi ? Tout simplement parce que sous des abords simples de gym douce (représentation extrêmement erronée comme on vient de le voir), le yoga est une pratique intense qui remue beaucoup le corps. Le muscles profonds sont sollicités, tout comme les organes. Chaque posture a été pensée de façon précise. Ainsi, les torsions sont utiles pour lutter contre la constipation ou le transit lent, la pince et l'enfant pour lutter contre les douleurs des règles, etc. Et toutes ces postures ne sont pas à manier à la légère et comportent des indications très précises sur le placement des hanches, du bassin, des angles, etc. En Inde, sur des stages assez intenses, des toilettes sont prévus pour chaque participants... Voilà voilà.
Donc non, le yoga ce n'est pas un vague fitness à la mode comme on peut le voir sur Insta, avec des postures de fifou comme certains qui passent 3h à se préparer pour un corbeau parfait. Le yoga nécessite un apprentissage avec un enseignant qui corrige vos postures, vous donne des indications de degrés de posture  (selon la souplesse de chacun) et vous indique leurs effets.
Une petite anecdote pour que vous compreniez bien les effets du yoga : durant ma première année de pratique, sur une posture assez simple en apparence, j'ai fait un malaise. Quand ma prof est venue me voir et m'a demandé si ça allait, si j'étais un peu malade ou autre en ce moment, je lui ai dit que j'avais mes règles. Elle m'a dit alors que la torsion que nous venions de réaliser était très intense au niveau du bassin et que ce n'était pas étonnant, en étant en plein milieu de mon cycle et plus fatiguée, d'avoir fait un malaise. Je garde toujours en tête cet épisode pour écouter mon corps durant ma pratique.

Si jamais vous pratiquez déjà avec un enseignant et que vous voulez aller plus loin chez vous, voici les chaînes de yoga que j'apprécie et que je vous conseille :

Carine Castet

 

My Sunny Yoga

 

Yoga coaching

 

 

 Yoga with Adrienne

 

Personnellement, je pratique chez moi soit seule, en construisant ma propre séance, soit en suivant une séance d'une de ces enseignantes que j'aime beaucoup.
En
core une fois, faites attention à ne pas faire n'importe quoi. La pratique doit se faire sans jugement, sans comparaison, en toute humilité, dans le respect de son corps à l'instant T. Votre souplesse d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier et ne sera pas celle de demain. Celle du matin n'est pas celle de l'après-midi ou du soir. Et il n'y a pas de linéarité dans la progression !

***

Je vous disais en début de post que la pratique du yoga avait changé ma vie. Pourquoi ? Parce que je ne me suis pas arrêtée à la pratique des asanas. J'en engagé une démarche holistique pour changer peu à peu complètement ma façon de vivre.
J'ai commencé timidement par du yoga, puis me suis intéressée à la méditation, puis au bouddhisme (jusqu'à suivre des enseignements avec des maîtres tibétains et aller pratiquer dans un centre international), et enfin au véganisme. Parce que oui, yoga et véganisme sont liés. Ils sont liés par le principe numéro un du yoga, ahimsa, la non-violence. Concernée par la condition animale depuis mon plus jeune âge et en partie végétarienne, j'ai naturellement glissé vers un végétarisme total puis vers le véganisme suite à mes recherches et réflexions. Je suis toujours en transition, faisant parfois quelques écarts quand je sors, mais j'ai définitivement cessé d'acheter tout produit animal que ce soit dans ma cuisine, ma salle de bain (je fais mes cosmétiques ou n'achète que des produits vegan) ou encore dans mes produits d'entretien (là c'est facile, je n'ai plus qu'un spray multifonctions au vinaigre blanc et à l'huile essentielle d'arbre à thé !). Pour moi aujourd'hui, cela n'a pas de sens de faire du yoga et prôner la non-violence mais de continuer à manger des nuggets, acheter des chaussures en cuir ou une crème de visage avec de la gélatine de porc.

Voilà mes modestes réflexions et conseils sur cette discipline qui fait partie de mon quotidien. Tous mes propos n'engagent bien entendu que moi. Libre à vous de penser, pratiquer ou faire complètement différemment. J'espère que ce très long billet (certainement le plus long depuis l'ouverture de ce blog il y a 9 ans !) vous aura plu et donné envie de sauter le pas pour découvrir cette fabuleuse discipline qui se transforme bien souvent en art de vivre. En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire pour vous.

Passez une belle journée.

 

Jour 25 du Challenge Feel Good 

   Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge !

       

 

24 janvier 2019

Je te promets la liberté, Laurent Gounelle

Je te promets la liberté Laurent GounelleJe te promets la liberté est le dernier roman de Laurent Gounelle. Il est paru en octobre 2018 aux éditions Calmann-Lévy.

Lorsque le journaliste Sam Brennan vient interviewer Sybille Shirdoon, il est loin d'imaginer ce que l'ancienne star d'Hollywood va lui livrer. La vieille dame revient sur son parcours hors du commun qui a débuté à Lyon. En 1964, Sybille est nommée directrice d'un bateau-restaurant sur la Saône mais les recettes de celui-ci sont si catastrophiques que le propriétaire du bateau lui donne dix jours pour sauver son poste. En parallèle, son couple bat de l'aile et son conjoint s'éloigne progressivement. Sybille est sur le point de perdre pied. Mais le jour où elle croise un ancien camarade de fac qui lui parle d'un homme capable de modifier sa personnalité, Sybille n'hésite pas : percluse de peurs et introvertie, la jeune femme souhaite se libérer de ses défauts. Elle sonne donc chez Oscar Firmin, hypnotiseur membre d'une étrange confrérie. 

De Laurent Gounelle, j'ai lu il y a quelques années L'homme qui voulait être heureux. Et j'avais beaucoup aimé me plonger dans cette histoire se déroulant à Bali (et que je pense relire cet été !). J'avais donc hâte de découvrir le nouveau roman de cet auteur.

Mais je dois vous avouer que j'ai été grandement déçue. Le rythme du roman est répétitif et un peu lassant - Sybille essayant de nouvelles personnalités chaque jour - et l'ensemble perd en lisibilité. A la moitié du roman, je me suis même demandé où l'auteur allait nous emmener, certaine de trouver quelque chose derrière ces questions de personnalités. Mais la fin du roman est arrivée et avec elle la déception. Laurent Gounelle en profite pour présenter les différents types de personnalité et leurs blessures respectives. Si cette partie est intéressante, elle arrive finalement trop tard pour offrir au roman le petit quelque chose qui lui manque.
Un avis en demi-teinte, donc. Des clés sur l'épanouissement personnel que j'aurais finalement préféré découvrir en documentaire qu'en fiction, cette dernière noyant de façon répétitive le propos. 

Jour 24 du Challenge Feel Good 

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23 janvier 2019

Paris 2119, Zep et Dominique Bertail

Paris 2119Paris 2119 est le dernier album dont Zep signe le scénario, avec Dominique Bertail aux dessins. Il sort aujourd'hui aux éditions Rue de Sèvres. 

En 2119, la Ville Lumière est un savant mélange de modernité et de patrimoine vieillissant. Un Paris ancien transformé en musée côtoie le nouveau Paris, où les drones, les clones et les hologrammes sont légion. Les rues sont vides, chacun préférant se téléporter grâce à la nouvelle technologie, le Transcore. Certains comme Tristan Keys ont le goût de l'ancien et la nostalgie du passé. Ce dernier utilise toujours le métro, comme un signe de résistance à ce monde ultra surveillé. Mais le jour où il voit une femme hagarde dans le métro, il commence à devenir suspicieux. Et si le Transcore n'était pas aussi beau qu'il paraît ? Kloé, sa compagne, ne le croit pas et continue à utiliser la téléportation.

Magistral. Voilà, c'est dit. A tel point qu'en refermant l'album, j'étais persuadée que c'était un premier tome et que l'histoire continuerait... J'en avais terriblement envie tant l'intrigue m'a plu et le cadre semblait propice à une histoire bien plus vaste. Et bien non, il s'agit bien d'un one-shot de Zep qui interroge notre rapport à la technologie, dans un Paris rétrofuturiste magnifié par Bertail.    
Le travail sur l'architecture est magnifique et Dominique Bertail a mêlé ce Paris musée au Paris du XXIIe siècle. Entre tradition et modernité, le monde vacille, et pour voir ce vacillement, Tristan, un brin rebelle, grand nostalgique du siècle dernier, curieux invétéré.
Il y a évidemment du Moebius et du Bilal dans le trait, dans cette palette souvent bleutée parfois glaçante. Et le lecteur est transporté dès les premières planches dans ce scénario digne d'un film d'anticipation. L'écriture est cinématographique, tout comme les planches, et la lecture semble s'effacer au profit d'une immersion dans ce futur imaginé par Zep. On pense à Westworld, à Black Mirror aussi, avec toutes ces questions autour des conséquences de la technologie dans le futur.
Un gros coup de cœur de mon côté, que j'ai déjà commencé à conseiller autour de moi. Encore une fois, Zep en BD adulte me séduit complètement. J'aurais vraiment vu une suite, même si l'histoire est complète et tient la route, mais le parti pris final est plus ouvert et c'est pas plus mal aussi. A lire sans hésiter, même si, comme moi, la science-fiction n'est pas votre tasse de thé. Vous allez être conquis. On parie ? 

Planche 1 Planche 2

Planche 3 Planche 4

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour la découverte de cet album.

  La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Moka qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles !

22 janvier 2019

Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués, Béatrice Millêtre

Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués

Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués est un ouvrage écrit par la docteure en psychologie et psychothérapeute Béatrice Millêtre paru en juin 2018 chez Payot. Une fois n'est pas coutume, en voici la quatrième de couverture, très représentative du contenu :

"Vous avez le vague sentiment que quelque chose ne va pas, mais vous ne savez pas ce qui vous gêne. Parfois vous pensez que vous pouvez tout faire, mais vous ne faites rien. Souvent, vous n'avez pas d'avis sur les choses. Vous avez besoin des autres, mais vous aimez être seul. Vous avez l'impression de vous disperser sans arrêt dans votre travail. Bref, quand vous vous regardez dans la glace, vous ne vous trouvez pas très doué. Et vous avez tort. Car, en réalité, vous êtes créatif, vous avez beaucoup d'intuition, vous êtes capable de faire plusieurs choses à la fois, vous raisonnez plus vite et souvent mieux que les autres, vous êtes efficace. Il vous suffit d'être motivé sur un sujet donné et vous déplacez des montagnes. Oui, vous avez un gros potentiel ! Ce livre va vous le montrer, vous expliquer ce qui ne va pas chez vous, comment vous fonctionnez, et, surtout, ce qu'il faut faire pour libérer ce potentiel."

Difficile de passer à côté de ce titre sans que sa curiosité soit attisée. Ça été mon cas, en novembre dernier, et en lisant la quatrième de couverture, je me suis tant reconnue dans la description, que j'en ai été troublée.   
L'auteure aborde en trois parties - Qui suis-je ?, Deux planètes cohabitent et Je libère mon potentiel - la question du raisonnement global et intuitif, qui concerne une minorité de la population. Elle en décrit les effets - les évidences, le sentiment diffus de gêne, la solitude au milieu des autres - et leurs conséquences - l'intuition fine, le besoin d'avoir beaucoup de projets, la créativité, la curiosité, le sentiment d'être incompris, le goût pour la complexité, les idées qui tournent en boucle dans la tête, etc. Enfin, à travers des exemples précis et des exercices rapides et concrets, elle amène son lecteur à libérer son potentiel et vivre harmonieusement sa différence : organiser ses idées, faire plusieurs choses en même temps pour être stimulé, trouver sa voix au milieu de sa multitude de projets, s'épanouira au travail, se motiver et se faire confiance.   
Une lecture rapide (un peu moins de 200 pages), bien structurée et agencée et pourvue d'exercices simples mais non moins efficaces et d'une bibliographie intéressante, qui m'a permis de davantage comprendre ma façon de fonctionner. Une lecture qui fait avancer et se sentir moins seul, et ça fait beaucoup de bien.

Un grand merci à ceux qui m'ont offert ce livre et se reconnaîtront. Il m'a aidée durant ces derniers mois mouvementés. 

 

Jour 22 du Challenge Feel Good 

  Retrouvez toutes les informations et l'agenda sur la page du challenge !

       

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