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Bienvenue à Bouquinbourg
30 juin 2014

Moi après mois... Juin 2014

Un rendez-vous initié par Moka.

Un peu de moi à Bouquinbourg. Beaucoup des autres, aussi. 

MOI APRES MOIS 

"T'as changé de couleur de cheveux, non  ?", ou le collègue qui voit tout quand même tes meilleures copines, qui savent pourtant que tu as fait une colo la veille chez toi, ne voient rien / Un apéro au rosé sur la terrasse qui se prolonge en pizzeria à trois / Celle qui m'aide quand mon plexi se fendille... ou vole en éclats / Un rendez-vous boulot zappé volontairement, parce qu'il y en a marre ! / Un déménagement tout en douceur, qui s'étire sur le mois de juin / Un super samedi avec Clém sous la chaleur de Metz et une opération Cristina hilarante dans son armoire. Sérieusement, tu gardais de ces trucs, sœurette... / Chachat stoïque malgré les cartons qui s'empilent et les meubles qui disparaissent au fil des jours. Lucky me ! / Une soirée DVD-pop corn entre filles, où l'on apprend des choses surprenantes. "La valorisation j'te dis, y'a que ça qui compte." / Et si on partait ensemble en vacances, Hélène ? / Où je ressors mes robes d'été avec un plaisir immense / Celle qui était toujours là, à la rescousse, précieuse et généreuse comme jamais. Tu te reconnaîtras. /Où l'envie me prend de devenir bénévole d'un collectif des arts de rues / Des bras pour m'aider. Merci Rico, JB, Olivier et vos moitiés respectives, d'avoir fait de ce samedi une journée si douce /Où je me délecte d'un gommage au sucre et d'un enveloppement au chocolat offerts par celles qui me connaissent si bien / Un weekend pluvieux mais à deux / Des horizons alsaciens pour cet été, chouette ! / Je covoit´, tu covoit´, et on fait des rencontres enrichissantes ! / La rencontre tant attendue avec E. Merci la vie, je ne dirais plus jamais le mot "coordonnée" sans mettre son visage dessus / Dépitée du niveau 153 de Candy Crush, je vais tricher. Et même que j'ai pas honte en plus. / Soldes forever ! / Où je me plonge dans les comparatifs gaz et électricité. Juin est un mois fascinant par certains côtés... pas ceux-là ! / Un appart qui fait un conquis. Et j'en suis ravie ! / Une soirée foot, oui, j'ai bien dit foot. Non, en fait c'était une excuse pour faire une soirée / Où j'ose le short et le petit top pour sortir et où j'aime ça / Piercing à la nuque or not ? That is the question / Un ciné entre filles et un film qui divise / Où on se balade dignement en laitières entre soeurs pour un samedi costumé à l'heure du Moyen Age, tandis que la bande est en nobles. On assume ! / Un barbuc, encore, avec du poulet pour moi... Merci ! / 3mn 30, notre reccord Cléclé, youhou ! Pas peu fière, je l'avoue. Non, un peu honteuse en fait... / Un weekend messin qui aplanit bien des choses et qui évite une grosse erreur / Le mardi, réflexologie à 20€ ? C'est par où ? / Monopr*x, Best Friend Forever !!/ Keep zen, malgré tout. Et c'est bien cette sérénité / Un retour de boomerang étonnant et une situation qui fait mal, alors que je ne m'y attendais pas / "Voila Soukee, une collègue..." Ah bein merci, je pensais être bien plus que ça ! /Une terrasse toute fleurie mais des plantes données à ceux qui me sont chers. Allez, je garde quand même le basilic pour la fenêtre de ma nouvelle cuisine ! / Encore un p'tit mojito, non ? / Celle qui me quitte... Mais je suis si contente pour elle / Des soirées à la maison, comme je les aime / Comme une envie d'aller plus loin dans le végétarisme / Ça accroche, ça fait mal et ça surprend / Une soirée d'adieux émouvante / "Nan, mais toi, tu manges du foin et tu veux faire une retraite bouddhiste..." ou les douces moqueries de mes chères amies, tolérantes au demeurant, mais faut pas pousser non plus / Des ventes et des achats d'occas'. Vive Lebonc*in ! / "Appelle quand tu te réveilles, moi ce que j'ai sur le cœur, c'est pas le genre qu'on bégaye sur un répondeur." / Non, je ne mange pas du foin, je rétablis la vérité quand même, si vous lisez ces lignes / Un nouveau chez-moi, une nouvelle vie, un nouveau tout / 

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19 juin 2014

Je suis une vraie fille, Marion Malabre et Lulu Inthesky

Je suis une vraie filleJe suis une vraie fille est une BD adaptée du tumblr de Marion Malabre, illustrée par Lulu Inthesky et parue en mai 2014 aux Éditions Jungle. 

Trentenaire looseuse cherche l'amour désespérément à coup de situations cocasses et de galères amoureuses. Copines appelées en renfort, bien entendu ! 

Surfant sur la vague de Margaux Motin et Pénélope Bagieu, Marion Malabre signe ici une BD qui, si elle ne révolutionne pas le genre, est à la fois drôle et pétillante.
Auteur uniquement des textes, Marion Malabre collabore avec Lulu Inthesky pour les dessins. L'alliance de leurs deux univers offre à l'album une dynamique intéressante. Le style résolument contemporain de Lulu Inthesky illustre à merveille les textes de Marion Malabre et les deux se fondent pour mieux faire émerger l'humour.
Le principe d'un gag par planche est un exercice périlleux mais il est totalement maîtrisé ici (il suffit de jeter un oeil aux planches que je vous ai mises ci-dessous).
J'ai ri avec cet album, forcément un brin caricatural et qui a une légère odeur de déjà vu. On pense à Bridget Jones, évidement, et on se dit que la généralisation met un peu à mal la singularité de la gent féminine... Mais on se retrouve au détour d'une planche, et on éclate de rire. Alors qu'importe ?
Rien de révolutionnaire donc, dans cette BD, mais un bon moment de lecture, un album que l'on peut ouvrir à n'importe quelle page pour le plaisir d'une situation cocasse ou d'un gag rapide et efficace. Et personnellement, je ne crache jamais sur ces petits plaisirs. 

Merci aux Éditions Jungle et à Babelio pour cet album reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique

Planche 1 Planche 2

Planche 3 Planche 4

 

11 juin 2014

Nos étoiles contraires, John Green

Nos étoiles contraires, John GreenNos étoiles contraires est le sixième roman de l'écrivain américain John Green paru en janvier 2012 aux Etats-Unis et l'année suivante en France.

Hazel Lancaster a seize ans et un cancer de la thyroïde. Augustus Waters a dix-sept ans et un cancer des os qui lui a volé une jambe.
Lorsque ces deux-là se rencontrent à un groupe de soutien, l'alchimie est immédiate et donne naissance à une grande complicité. Les deux adolescents échangent sur leurs goûts littéraires et cinématographiques et se passionnent bien vite pour un roman inachevé mettant en scène une jeune cancéreuse. Désireux de savoir à tout prix ce qu'il advient des personnages, Hazel et Augustus décident de rendre visite à son auteur, exilé à Amsterdam.

Lire aujourd'hui Nos étoiles contraires, c'est lire après tout le monde un roman destiné à l'origine à un lectorat adolescent mais finalement loué par tous pour ses qualités littéraires.
Je lis de moins en moins de romans pour la jeunesse pour le plaisir. J'en ai beaucoup lu pour mes études et désormais pour mon boulot donc maintenant j'aime me consacrer principalement à la littérature adulte. Mais passer à côté de ce roman semblait être un crime... Et une fois la dernière page tournée, je vous le confirme : j'ai bien fait de mettre à mal mes habitudes de lecture et succomber à l'appel de John Green.
Lire Nos étoiles contraires, c'est recevoir une grande claque. D'optimisme. D'humanité. De détachement face à la vie et ses imprévus. Parce que réussir à écrire un roman dont la narratrice de seize ans est condamnée par un cancer sans sombrer dans le larmoyant, c'est déjà un exploit en soi. Mais le transformer en ode à la vie, c'est brillant !
John Green parvient à insuffler une énergie à chacune de ses pages grâce à son tandem de personnages déroutants par sa façon d'appréhender son quotidien et pourvu d'un humour féroce. Un humour noir, certes, car la mort rôde autour d'Hazel et d'Augustus, mais qui permet de dédramatiser des situations dures - la bouteille d'oxygène d'Hazel, la jambe artificielle d'Augustus. Et chaque once de légèreté face à la maladie et aux aléas de la vie ne sont que des rappels au lecteur de la nécessité de vivre sa vie aussi intensément que ces deux héros.
Ces derniers sont d'une vraisemblance troublante et possèdent une psychologie bien loin des clichés du genre. Les personnages qui gravitent autour d'eux - amis, familles - bénéficient de la même attention accordée à leur psychologie. Et c'est un vrai régal. Chaque page donne l'impression de découvrir des êtres de chair et non des personnages de papier.
Ode à l'optimisme, à l'amour et à la vie, Nos étoiles contraires a l'art de donner le sourire à quiconque parcourt ses pages. Parce que la vie peut être belle même quand on a seize ans et qu'une guerre civile se déroule dans notre corps. Et cette leçon de vie est bien loin d'être la seule qu'Hazel et Augustus vous donneront si vous vous donnez la peine de découvrir leur histoire... Il serait bien dommage de s'arrêter au statut de roman jeunesse et de passer à côté de ce livre.

"Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse." (p.274)

D'autres avis : Alex-Mot-à-MotsCess, CoralieFaelys, Fée BourbonnaiseHerisson, Jérôme, Lasardine Latite, Leiloona, MangoMathilde, Mlle Pointillés, MyaRosaNoukette, Stephie etc.

Une adaptation ciné est prévue le 20 août. 

Vous voulez en découvrir la bande-annonce ?

5 juin 2014

Mangez-moi, Agnès Desarthe

MANGEZMangez-moi est un roman de l'écrivain et traductrice française Agnès Desarthe paru en 2006 aux Éditions de l'Olivier. Il m'avait été offert lors du Swap Nouvel an 2011 par Hathaway. Il était grand temps que je le lise ! 

Myriam ment à son banquier pour ouvrir un restaurant. Chez moi, c'est son nom, est un lieu sans prétention qu'elle orchestre de façon familiale. Elle cuisine avec amour, sans extravagance, pour une clientèle d'abord rare, puis de plus en plus nombreuse. Aidée de Ben, un étudiant en sciences politiques reconverti en serveur, Myriam offre à ses habitués un refuge douillet autour d'une cuisine simple et authentique. Et c'est grâce à cette simplicité et ces partages que la quadragénaire se répare peu à peu de ses blessures et de son passé un brin compliqué.

Mangez-moi est un roman à déguster, à savourer, comme la cuisine de son héroïne. Une très belle histoire. Celle d'une femme qui a fait une erreur et que la vie n'a pas épargnée. La reconstruction personnelle par la cuisine et par la générosité, voilà le moyen qu'utilise Myriam pour se relever d'un passé douloureux. Et Agnès Desarthe de recréer une sorte de havre réconfortant dans ce modeste lieu qui n'a d'abord rien d'un restaurant mais tient davantage de la cuisine familiale.
Il y a de la beauté dans l'humilité de Myriam et des personnages qui gravitent autour d'elle. Une pudeur aussi, c'est certain, face à ce passé dévoilé à demi mots. Face à cette faute chuchotée entre deux pages. Et cela force l'admiration pour cette femme qui a tout perdu et qui accepte ses erreurs.
La narration à la première personne fait pénétrer dans l'intimité de Myriam et offre au lecteur une proximité qui a tout de la confidence. Et c'est avec plaisir que le lecteur se glisse à ses côtés et participe à ce projet un peu fou d'ouvrir seule une cantine de quartier. Les effluves de cuisine embaument les pages, la douce chaleur du four se répand, les ustensiles tintent. Quel bonheur d'être aux côtés de Myriam quant elle choie ses clients ! 
L'intrigue est simple en apparence mais explore les méandres du passé de l'héroïne et s'égare dans son présent parcellaire, cette vie dont elle n'offre au lecteur que des bribes. Comme pour se raconter avec pudeur et édulcorer ses fautes. Comme pour essayer d'avancer malgré tout, sans être jugée. 
Voilà une bien belle lecture, réconfortante comme ce que cuisine Myriam, et portée par la plume très poétique d'Agnès Desarthe. Merci Hathaway, si tu passes par là, pour ce très beau roman.
D'autres avis :  Argali, ClarabelMiss Alfie, Syl.etc.

"Comment éviter que les souvenirs refluent ? Comment détacher sa conscience du passé ? Comment faire pour que rien n'évoque, pour que rien ne dénote, pour que rien ne rappelle ? Comment abolir l'écho ? Pourquoi la vie consiste-t-elle en cet inépuisable ressassement ? Ne guérit-on jamais de nos amputations, de nos mutilations ?" (p.226)

2 juin 2014

Bilan de lecture : mai 2014

 Après le risible bilan-mensuel-pour-trois-mois du mois dernier,
me revoilà  avec un vrai bilan mensuel pour mai.
Et même que pour une fois, je n'en ai pas trop honte...

95908259

 Les livres déjà chroniqués

(cliquez sur les couvertures pour lire mes billets)

   

 

Les livres en attente d'une chronique

  

Bilan

Un mois qui a filé, filé... Je n'ai rien vu passer, mais j'ai quand même pris le temps de lire. Pas sur ma terrasse - c'est illusoire de penser que lire au soleil est possible pour moi, cela se transforme très vite en rêverie au soleil - mais à l'intérieur, avec une tasse de thé ou de café et Chachat collé à moi.
J'ai eu de très bons moments de lecture ce mois-ci. J'ai eu froid, très froid même, dans le silence sibérien étouffant de Sylvain Tesson. J'ai dégusté Mangez-moi comme une gourmandise, lentement, en savourant chaque page. J'ai pleuré avec Nos étoiles contraires (beaucoup pleuré), j'ai réfléchi en compagnie de Rilke qui est devenu en quelques jours un auteur à part dans ma bibliothèque, je me suis détendue dans la mercerie de La liste de mes envies...
Bref, j'ai adoré ce mois de lectures très hétéroclites, inspirantes chacune à sa façon. Et en commençant le Jonathan Coe, je pense que je débute juin sous de très bons auspices...

Et vous ? Mai fut-il un mois propice à la lecture ?

Je vous souhaite un excellent mois de juin.

 

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