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Bienvenue à Bouquinbourg

25 avril 2019

L'amour, le Japon, les sushis et moi, N.M. Zimmerman

9782226329387-jL'amour, le Japon, les sushis et moi est un roman de Naïma Murail Zimmermann, nièce de Marie-Aude Murail et Moka, paru en octobre 2016 chez Albin Michel Jeunesse. 

Lucrèce a quinze ans lorsque sa mère, chercheuse en sciences, décide d'emmener sa famille vivre à Nagoya, au Japon. Depuis la disparition de leur père dans l'Himalaya, Lucrèce et Maximilien, son frère essaient de trouver un équilibre précaire avec leur mère un peu fantasque. Leur nouvelle vie japonaise est l'occasion pour eux d'avancer. Si Maximilien se régale à jouer avec Trobeau, leur chien, et remporte un franc succès à l'école primaire, Lucrèce, pour sa part, peine à s'intégrer au lycée. Obligée de choisir un club pour compléter son cursus, elle rejoint le Club des amateurs de sushis. Mais elle se rend rapidement compte que ce dernier n'est qu'une vitrine pour quatre lycéens qui n'ont pas envie de faire partie d'un club. Rapidement, Lucrèce perçoit des tensions entre Oda et Ryu, les deux garçons du groupe. Elle décide de s'en mêler et d'oeuvrer pour leur réconciliation. Pourquoi ne pas organiser un projet autour du club de sushis ? 

Je dois avouer que je n'espérais pas grand chose en ouvrant ce roman ado. Peut-être un contexte culturel détaillé, quelques traditions ça et là et un soupçon de Japon d'aujourd'hui, comme Ueno Park qui m'a littéralement conquise. Et à ce niveau-là, je dois avouer que j'ai été servie.  
L'intrigue prend corps dans un Japon étudié juste ce qu'il faut, où traditions bouddhistes, légendes, gastronomie et mentalités sont rendues accessibles pour le lectorat visé.  
Pour le reste, l'intrigue reste très classique et hautement prévisible. Lucrèce se donne comme mission de réconcilier les deux garçons du groupe et de faire reprendre le violoncelle à Ryu, tout en s'ouvrant doucement au sentiment amoureux et l'intrigue se déroule lentement vers un dénouement attendu. Aucune surprise ni folie dans cette histoire adolescente si ce n'est la rapide question du deuil du père, évoquée alors la mère de Lucrèce a fait croire à son petit frère que ce dernier était resté vivre dans l'Himalaya avec le yéti.  
Un roman ado qui ne me laissera pas grand souvenir mais qui possède le mérite d'apporter une touche culturelle à son lectorat. 

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Un Mois au Japon organisé par Lou et Hilde

 

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24 avril 2019

Un putain de salopard T.1 Isabel, Loisel et Pont

Un putain de salopard TUn putain de salopard est la nouvelle série signée Régis Loisel pour le scénario et Olivier Pont pour le dessin. Le premier tome, Isabel, paraît aujourd'hui aux éditions Rue de Sèvres.

Brésil, 1972. Max atterrit à Kalimboantao avec l'envie de rencontrer son père. Sa mère, disparue il y a peu, y a vécu durant les jeunes années de son fils et ne lui a jamais parlé de son père. En triant ses affaires, il est tombé sur deux photos sur lesquelles elle pose avec Max et un homme. Mais lequel de ces deux hommes est son père ? Aidé de trois françaises, Christelle, Charlotte et Corinne, Max commence ses recherches, en plein milieu de l'Amazonie, tandis que la transamazonienne est en train d'être construite. Mais le milieu est rude, la prostitution et la violence omniprésentes, et la vie tient à peu. Max déchante vite de son rêve d'exotisme et se heurte à la réalité de la jungle des années 70.

Ouvrir cet album, c'est plonger instantanément dans la moiteur de la jungle brésilienne, au coeur d'une intrigue que l'on pressent riche et intense. Loisel réussit à transporter son lecteur dans une histoire qui allie sérieux et humour, le trio de françaises n'étant pas en reste pour les blagues vaseuses et la déconne. Le timide Max se déride rapidement en compagnie des trois amies et sa quête familiale prend une tournure plus légère. Mais ça serait sans compter le contexte dans lequel les jeunes gens ont débarqué. 
Christelle et Charlotte sont infirmières expatriées et rejoignent rapidement le camp forestier dans lequel elles font un remplacement. Là-bas, elles découvrent la précarité et la dangerosité du quotidien au milieu de la forêt. Les jeunes filles sont arrachées à leurs familles pour servir les appétits sexuels des hommes sur les chantiers tandis que ces derniers travaillent dans des conditions dangereuses et n'hésitent pas à utiliser la violence pour parvenir  à leurs fins. 
L'intrigue s'installe progressivement mais sans temps mort aucun. Le lecteur suit en parallèle la quête de Max, aidé de la jeune muette Baïa, et les aventures de Christelle et Charlotte. Le trait d'Olivier Pont offre à l'ensemble un dynamisme certain, porté par des couleurs chatoyantes qui rendent hommage au monde végétal. Les personnages possèdent des traits ronds qui leur confèrent une touche de légèreté bien appréciable dans ce contexte-là. 
Un premier tome hautement addictif qu'il est impossible de lâcher. Une trame de fond qui s'installe en profondeur et dont on perçoit à peine les contours, des personnages attachants et une intrigue à la fois familiale et politique. Bref, un coup de coeur !

Planche 1 Planche 2

Planche 3

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cet album.

La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Noukette qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles !

17 avril 2019

Prendre refuge, Zeina Abirached et Mathias Enard

Prendre refuge, Zeina Abirached et Mathias EnardPrendre refuge est un album coécrit par Zeina Abirached et Mathias Enard paru en septembre 2018 aux éditions Casterman. 

1939, Afghanistan. Autour d'un feu de camp, aux pieds des Bouddhas de Bâmiyân, une voyageuse européenne, Anne-Marie Schwarzenbach, tombe amoureuse de l'archéologue Ella Maillart. Cette nuit là, les deux femmes l'apprennent par la radio, la Seconde Guerre mondiale éclate. 2016, Berlin. Karsten, jeune allemand qui se passionne pour l'Orient rencontre Nayla, une réfugiée syrienne, dont il s'éprend, malgré leurs différences. 

Deux époques complexes, deux guerres, deux êtres que tout oppose, deux histoires d'amour en noir et blanc. Ouvrir Prendre refuge, c'est s'immerger dans une bichromie fine et graphiquement très aboutie qui bouleverse les codes du genre. Chaque planche est une déconstruction de la double page classique et emmène son lecteur au coeur de ces deux histoires d'amour compliquées.  
Réflexion sur les errances de l'amour hier et aujourd'hui, entre l'Afghanistan et l'Allemagne, entre Kaboul et Berlin, entre deux être que tout oppose, cet album est une magnifique plongée graphique et historique.   
Les auteurs ont pris comme point de départ La voie cruelle, écrit par Ella Maillart et ont tissé leur histoire autour de ce fait-là. Entre la passion entre deux femmes au milieu du désert à celle entre une réfugiée syrienne et un arhitecte berlinois, les ponts sont nombreux. Zeina Abirached et Mathias Enard interrogent la question des différences, notamment culturelles, et déroulent deux histoires d'amour singulières devant les yeux du lecteur.   
Le titre fait référence à la prise de refuge dans le bouddhisme et au lieu de rencontre d'AnneMarie et d'Ella, où des Bouddhas géants veillent sur la vallée mais peut aussi faire penser au refuge trouvé par Neyla en arrivant à Berlin, alors qu'elle fuit Alep et ses bombardements.   
Une claque visuelle autant qu'une magnifique réflexion sur l'amour et ses tourments, Prendre refuge est une pépite à découvrir d'urgence. 

Planche 1 Planche 2

 Planche 4 Planche 3

La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Stephie qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles !

12 avril 2019

La papeterie Tsubaki, Ito Ogawa

La papeterie TsubakiLa papeterie Tsubaki est le quatrième roman de la japonaise Ito Ogawa traduit en français. Il est paru en août 2018 aux éditions Philippe Picquier. 

Hatoko a vingt-cinq ans lorsqu'elle hérite de la papeterie de sa grand-mère à Kamakura, petite ville côtière au Sud de Tokyo. Malgré leurs différends, la jeune fille décide de se glisser dans le rôle d'écrivain public et de papetière à laquelle son aînée l'a formée durant toute son enfance. Au fil des saisons, Hatoko prend son rôle de plus en plus à coeur et trouve sa place dans la petite boutique familiale qu'elle gère seule.

Je garde un souvenir très doux du premier roman de cette écrivaine, Le restaurant de l'amour retrouvé. Allais-je retrouver ce souffle poétique et cette lumière en ouvrant son dernier roman ? La réponse est oui, mille fois oui ! 
L'histoire se découpe au rythme des saisons, le livre s'ouvrant sur l'été pour se terminer par le printemps, et le lecteur de suivre le quotidien de la jeune Hatoko
dans la papeterie familiale. 
Ito Ogawa possède une plume très poétique et imagée qui entraîne son lecteur dans la douceur d'un quotidien lent, rythmé par la nature et les saisons. La jeune Hatoko, seule dans la maison familiale, écoule ses journées au rythme de ses commandes d'écrivain public. Avec minutie et rigueur, elle s'acquitte des lettres qu'elle doit écrire à la place des autres, cherchant pour chacune le meilleur papier, la meilleur encre, la meilleure façon d'écrire pour transmettre la volonté de l'expéditeur. 
La plume d'Ito Ogawa est toujours aussi imagée et légère et les pages se succèdent dans le calme de la petite papeterie d'Hatoko. 
Les relations de celles-ci avec L'Ainée, sa grand-mère qui l'a élevée et qui est décédée il y a peu, sont abordée avec toute la pudeur de la culture japonaise. C'est beau, un peu triste parfois, diablement poétique. 
Ode à la vie et à ses petits plaisirs, au Japon et à ses traditions, à l'amitié et à l'amour,
La papeterie Tsubaki est une douceur rare dont il serait dommage de se priver.

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Un Mois au Japon organisé par Lou et Hilde

10 avril 2019

Le Japon vu par 17 auteurs, Collectif

Le Japon vu par 17 auteurs Le Japon vu par 17 auteurs est un album réalisé par un collectif d'auteurs francophones ou japonais. Il est paru 2005 chez Casterman, dans la collection Écritures. 

Dix-sept auteurs, seize nouvelles - l'une d'elle a été écrite à quatre mains -, pour raconter l'archipel nippon. Seize nouvelles tour à tour réalistes, dramatiques, fantasmagoriques ou encore oniriques pour un Japon éternel.

Ouvrir un recueil de nouvelles, surtout écrites par plusieurs mains, c'est s'exposer à l'inégalité. Et c'est exactement ce qui s'est produit ici, au fil des pages. Si j'ai plongé avec délice dans certaines histoires, certains traits, certaines sensibilité, je dois avouer que d'autres m'ont laissée de marbre, voire ennuyée. 
Davodeau, Taniguchi ou encore Shuiten m'ont conquise sans mesure - mais c'était prévisible - tandis que je suis passée à côté de Sfar - mais c'était prévisible aussi -, Little Fish ou Fabrice Neaud. L'album se lit néanmoins avec plaisir, chaque nouvelle histoire étant une promesse. 
Les dessins sont inégaux, aussi, chacun ayant son style, précis ou griffonné, chargé ou minimaliste, et racontent une histoire d'un Japon réaliste ou fantasmé. 
Malgré l'inégalité de l'ensemble, j'ai passé un agréable moment de lecture, chaque nouvelle étant remplie de détails culturels ou historiques. Amateurs du Japon, allez-y les yeux fermés : je suis certaine que vous refermerez l'album avec quelques pépites en tête.

 

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sfar_japon

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Un Mois au Japon organisé par Lou et Hilde

  La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Moka qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles !

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7 avril 2019

La carrière du Mal, Robert Galbraith

La carrière du malLa carrière du Mal est le troisième tome de la série Les Enquêtes de Cormoran Strike écrit par Robert Galbraith, alias J.K. Rowling. Il est paru en 2016 chez Grasset.

L'agence de détective de Cormoran Strike est de plus en plus prospère, grâce aux enquêtes qu'il a menées avec succès avec Robin Ellacot, son assistante devenue progressivement son associée. Mais lorsqu'un matin celle-ci reçoit un colis contenant une jambe de femme accompagnée de paroles de chanson du groupe de rock Blue Öyster Cult, Cormoran prend peur. La chanson fait référence à un  tatouage que sa mère avait, ce qui met Cormoran sur la trace de trois de ses anciennes connaissances qui pourraient lui en vouloir. L'ancien soldat devenu enquêteur se met immédiatement au travail.  De son côté, Robin, ébranlée par cette découverte, perd peu à peu pied dans son couple avec Matthew, tandis que leur mariage arrive à grands pas. 

C'est bien simple, il ne m'aura fallu qu'un gros mois pour dévorer les trois premiers tomes de cette série et leurs 2200 pages (le quatrième arrive dans quelques jours !). Et autant vous le dire tout de suite : mon enthousiasme n'a pas faibli au fil des tomes, bien au contraire ! 
J. K. Rowling réussit à étonner son lecteur avec une nouvelle intrigue foncièrement différente des deux premières. Dans ce tome, le lecteur plonge dans le passé de Cormoran Strike et ses sombres années. Il en apprend bien plus sur son passé de soldat et son enfance dans des squats avec sa mère et sa jeune soeur. La question de l'amputation est évidemment abordée avec ce membre sectionné reçu au courrier et Cormoran de revenir sur ce qu'il ressent à ce sujet. 
L'intrigue alterne une focalisation sur le meurtrier, dont on sait le minimum, et une focalisation sur Cormoran ou Robin. Les chapitres se succèdent et le lecteur, impuissant, voit la folie meurtrière s'emparer de celui qui ne trouve sa jouissance que dans le fait de découper des femmes et les mettre à sa merci. L'étau se resserre, tandis que Robin, insouciante, se lance à corps perdu dans les filatures que lui confie Cormoran.  
Un troisième tome haletant, à la construction bien différente des deux premiers, un dénouement ingénieux autant qu'inattendu, un duo d'enquêteurs dont la psychologie s'étoffe. Bref, on en redemande !

4 avril 2019

Ueno Park, Antoine Dole

Ueno Park, Antoine DoleUeno Park est un roman de l'écrivain et scénariste Antoine Dole. Il est paru en août 2018 chez Actes Sud Junior.

Huit adolescents tokyoïtes. Huit voix qui s'élèvent au moment du Hanami - la floraison des cerisiers - pour raconter le Japon d'aujourd'hui. A  Ueno Park où tous convergent sans se connaître, ils parlent de leur quotidien, des traditions qui les écrasent, de la société japonaise et de ses codes, de leur culture et contre-culture. 

En ce moment, je me languis de mon voyage au Japon l'été dernier. Quel plaisir de me plonger dans ces pages et de retrouver les sensations que j'avais éprouvées en découvrant Tokyo ! 
Antoine Dole réussit le pari d'adopter une écriture épurée et imagée qui rappelle celle des écrivains japonais. Il entraîne son lecteur au coeur de ces huit nouvelles portées par huit voix différentesAyumi, Sora, Fuko, Natsuki, Haruto, Daïsuké, Aïri et Nozomu se racontent chacun leur tour, à la première personne. Portés par le désir d'exister et d'être singulier, ils évoquent leur quotidien. 
Peur d'échouer, transidentité, amour passionnel, maladie incurable, traumatisme, les thématiques sont nombreuses autant que sensibles et parfaitement étudiées culturellement
L'auteur maîtrise son sujet et parvient à emmener son lecteur dans le Tokyo d'aujourd'hui, au printemps, alors que le Hanami bat son plein et que le cerisier géant de Ueno Park fascine les visiteurs
Un livre court autant qu'intense. Une parfaite plongée dans le Japon d'aujourd'hui, avec ses particularités culturelles et ses traditions bien ancrées. Un petit bijou d'une finesse et d'une intelligence rares. A lire sans hésiter ! 

"Nous ne racontons pas nos blessures, nous sommes de ces familles qui survivent dans le silence des choses." (p.20)

"Et je souris à ces vies que les fleurs de Hanami nous aident à célébrer. A ces vies qui nous manquent et que des vents contraires ont emportées trop tôt. A celles qui naissent, fleurissent et se dévoilent en plein soleil. A celles qui s'égarent et retrouvent leur chemin. Et à toutes celles, précieuses et pleines d'espoirs, qu'il nous reste encore à vivre." (p.27)

"Est-ce qu'un printemps pourrait rejaillir un jour, au creux de ma vie ? Est-ce qu'un jour, quelqu'un, quelque part, se souviendra de qui je suis ? Est-ce qu'on se souviendra seulement que j'ai été quelqu'un ?" (p.115)

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Un Mois au Japon organisé par Lou et Hilde

3 avril 2019

Brigade Verhoeven T.2 Irène, Bertho et Corboz

Brigade Verhoeven 2Irène est le deuxième tome de la série Brigade Verhoeven. Cette adaptation en BD du roman de Pierre Lemaître signée Bertho et Corboz est parue le 13 mars dernier aux éditions Rue de Sèvres.

Camille Verhoeven, commandant de la police criminelle parisienne, est obligé d'écourter ses vacances pour enquêter sur un nouveau meurtre. Deux femmes atrocement mutilées sont retrouvées dans un loft à Courbevoie. Les enquêteurs découvrent rapidement que ce double meurtre est à mettre en relation avec un crime plus ancien, survenu à Tremblay. Le meurtrier semble s'inspirer de romans pour mettre en scène ses meurtres. L'enquête patine et Camille s'impatiente : Irène, sa femme, va bientôt accoucher et il aimerait être à ses côtés. 

J'avais découvert Camille Verhoeven avec l'excellent premier tome, Rosie, et j'avais passé un très bon moment dans les locaux de la police criminelle. Autant vous dire que j'étais impatiente de découvrir la suite !   
Ce deuxième volet est tout autant réussi et capte l'attention du lecteur en quelques planches. Celles-ci sont toujours aussi dynamiques et leur découpage - audacieux - participe de cette ambiance sombre et du suspense grandissantL'ensemble est toujours cinématographique et très vivant.
Si le dénouement est un tantinet prévisible, l'intrigue est néanmoins bien menée et respecte les codes du genre. Les personnages aux trognes bien soignées possèdent toujours ce petit quelque chose de suranné qui m'avait tant plu dans le premier tome.
Un deuxième titre sanglant et prenant à souhait. Amateurs de polars contemporains, laissez-vous tenter, l'ensemble vaut largement le détour. 

Planche 1 Planche 2

Planche 3 Planche 4

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cet album.

La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Noukette qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles !

1 avril 2019

Bilan de lecture Mars 2019

Bilan Mars 2019

Mes lectures de mars

(cliquez sur les couvertures pour lire mes chroniques)

Bilan

Ce mois de mars aura résolument été tourné vers deux auteurs à Bouquinbourg : Fabcaro, avec ses deux albums hilarants et dont il serait dommage de se passer, et J.K. Rowling, alias Robert Galbraith, et sa série Les enquêtes de Cormoran Strike, ayant pour décor l'Angleterre contemporaine. J'ai dévoré les deux premiers tomes - plus de 700 pages chacun - en quelques semaines et je suis déjà à la moitié du troisième. Le plaisir est intact : je me régale !   
Les vacances approchent à grand pas (certainement mes dernières petites vacances en tant que prof !) et je sais déjà que le mois d'avril sera moins prolifique niveau lectures vu mon programme chargé.  
Mais avril sera aussi placé sous le signe du Japon, avec
le Mois au Japon organisé par Lou et Hilde. Ce rendez-vous tombe à pic : je me languis de mon voyage au Japon l'été dernier et j'avais une folle envie d'y retourner en lecture. Vous verrez donc fleurir ici et là, quelques titres de littérature japonaise ou évoquant le pays du soleil levant. Un beau mois de lecture en perspective ! 

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Je vous souhaite un joli mois d'avril et de belles lectures !

28 mars 2019

J'enquête, Joël Egloff

J'enquête, Joël EgloffJ'enquête est le dernier roman de l'écrivain et scénariste Joël Egloff. Il est paru aux éditions Buchet-Chastel en 2016.

Un petit village reculé. Un crime : le vol de l'enfant Jésus dans la crèche de l'église. Un privé est chargé de venir enquêter. Mais sur place, l'enquête piétine. Les témoins se font rares, les langues ne se délient pas, et le détective de peiner à trouver le moindre indice.

Ouvrir un roman de Joël Egloff, c'est plonger dans une sorte de quotidien un peu absurde où il ne passe pas grand chose. C'est le cas avec ce roman à l'intrigue pourtant bien établie mais qui s'attarde sur un quotidien où les choses s'enlisent rapidement.  
Son narrateur, anti-héros par excellence dont on ignore jusqu'au prénom, s'enfonce des jours durant dans une enquête mineure. Le temps semble suspendu à l'image du village recouvert de neige
La langue est travaillée, même si elle est dépourvue d'artifices, et participe de cette impression d'absurde. Les courts chapitres  se suivent et se ressemblent pour le narrateur qui piétine avec comme maigre indice une bouloche de tissus trouvée dans la paille de la crèche. 
L'humour est là, sombre, souvent noir, un peu caustique, et apporte à l'ensemble une touche de burlesque indéniable. 
Un roman étrange autant que rapide à lire, impossible à lâcher alors qu'il ne se déroule pas grand chose, mais qui capte son lecteur par l'absurdité de son propos et ne le relâche qu'une fois la dernière page tournée. Une très belle découverte ! 

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