12 avril 2019
La papeterie Tsubaki, Ito Ogawa
La papeterie Tsubaki est le quatrième roman de la japonaise Ito Ogawa traduit en français. Il est paru en août 2018 aux éditions Philippe Picquier.
Hatoko a vingt-cinq ans lorsqu'elle hérite de la papeterie de sa grand-mère à Kamakura, petite ville côtière au Sud de Tokyo. Malgré leurs différends, la jeune fille décide de se glisser dans le rôle d'écrivain public et de papetière à laquelle son aînée l'a formée durant toute son enfance. Au fil des saisons, Hatoko prend son rôle de plus en plus à coeur et trouve sa place dans la petite boutique familiale qu'elle gère seule.
Je garde un souvenir très doux du premier roman de cette écrivaine, Le restaurant de l'amour retrouvé. Allais-je retrouver ce souffle poétique et cette lumière en ouvrant son dernier roman ? La réponse est oui, mille fois oui !
L'histoire se découpe au rythme des saisons, le livre s'ouvrant sur l'été pour se terminer par le printemps, et le lecteur de suivre le quotidien de la jeune Hatoko dans la papeterie familiale.
Ito Ogawa possède une plume très poétique et imagée qui entraîne son lecteur dans la douceur d'un quotidien lent, rythmé par la nature et les saisons. La jeune Hatoko, seule dans la maison familiale, écoule ses journées au rythme de ses commandes d'écrivain public. Avec minutie et rigueur, elle s'acquitte des lettres qu'elle doit écrire à la place des autres, cherchant pour chacune le meilleur papier, la meilleur encre, la meilleure façon d'écrire pour transmettre la volonté de l'expéditeur.
La plume d'Ito Ogawa est toujours aussi imagée et légère et les pages se succèdent dans le calme de la petite papeterie d'Hatoko.
Les relations de celles-ci avec L'Ainée, sa grand-mère qui l'a élevée et qui est décédée il y a peu, sont abordée avec toute la pudeur de la culture japonaise. C'est beau, un peu triste parfois, diablement poétique.
Ode à la vie et à ses petits plaisirs, au Japon et à ses traditions, à l'amitié et à l'amour, La papeterie Tsubaki est une douceur rare dont il serait dommage de se priver.
Un Mois au Japon organisé par Lou et Hilde
Vos commentaires
- J'ai vraiment aimé ce livre et d'ailleurs, après l'avoir emprunté à la médiathèque, je l'ai acheté. Beaucoup de poésie, et cette réflexion sur l'écriture... Quel plaisir.