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Bienvenue à Bouquinbourg
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4 juin 2010

Une étude en rouge, Conan Doyle

9782253098102J'ai récemment participé à un swap ayant comme thématique le célèbre détective Sherlock Holmes. Loin d'être une spécialiste en la matière, ce swap a été l'occasion de me plonger  (enfin) dans l'œuvre de Doyle... J'ai donc débuté par Une étude en rouge, que ma swapeuse, Saperlipopette, m'a envoyé, dans lequel le lecteur fait pour la première fois connaissance avec Sherlock Holmes.

Dans une maison londonienne abandonnée, un homme est retrouvé mort. Son corps ensanglanté ne porte aucune trace de blessure, ce qui laisse la police perplexe. Sur le mur, écrit avec du sang, le mot "Rache". Les inspecteurs Lestrade  et Gregson, de Scotland Yard, demandent à Sherlock Holmes de mener l'enquête. Ce dernier met à exécution sa célèbre méthode, entraînant à sa suite son nouveau colocataire, le Dr Watson, tout juste revenu d'Afghanistan.

Un roman très rapide à lire, à la fois prenant et intriguant. J'étais vraiment ravie de me plonger dans les aventures du célèbre détective, ayant longtemps différé cette rencontre.
Conan Doyle pose ici les grands principes qui régiront ses œuvres suivantes et connus de tous : la relation entre Sherlock et Watson, la méthode  holmésienne (observation et déduction), le caractère de son héros, etc.
L'intrigue en elle-même est très bien menée, son dénouement absolument imprévisible. Le rythme du roman est rapide sans pour autant bâcler certains détails.
Verdict : je suis ravie de cette lecture et ne compte pas m'arrêter là dans ma découverte des aventures du célèbre détective. Pour compléter ce swap, j'ai acheté l'intégralité des œuvres parues dans la collection Le Livre de Poche... Merci Saperlipopette pour ce roman !

"Lorsqu'un fait semble contredire une longe suite de déductions, c'est qu'on l'interprète mal." (p.81)
"L'extraordinaire est une chose, le mystère en est une autre. Le crime le plus banal est souvent le plus mystérieux : il ne présente aucun caractère dont on puisse tirer des déductions." (p.82)

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7 mars 2010

Duel en Enfer : Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur, Bob Garcia

9782290018880Je viens de terminer Duel en enfer, un polar historique qui m'intriguait... L'auteur, Bob Garcia, présente un prolongement de l'œuvre de Conan Doyle et se réapproprie ses personnages le temps d'une enquête. Son précédent roman, Le Testament de Sherlock Holmes, paru en 2005 aux éditions du Rocher, avait reçu le Prix Intramuros.

George Newnes, directeur du Strand Magazine, est assailli par les lectrices de son périodique qui exigent de nouvelles parutions des aventures du célèbre détective. Devant tant d'insistance, il propose au Dr Watson un financement pour son association d'aide aux nécessiteux en l'échange de son journal rédigé
dans la moiteur londonienne de l'été 1888. A cette époque, des prostituées étaient retrouvées égorgées et affreusement mutilées dans le quartier pauvre de Whitechapel... Sherlock Holmes, secondé par le Dr Watson, avait mené l'enquête...

Lecture rapide malgré les 666 pages de ce roman, j'ai passé un bon moment mais ce n'est pas dû tant à la plume de l'auteur qu'à mes souvenirs de Conan Doyle. J'ai aimé replonger dans le Londres de cette époque, mais je n'ai vraiment pas apprécié la façon dont Bob Garcia l'a appréhendé. Détails sordides et vulgarités semblent lui avoir été nécessaires pour dépeindre les bas quartiers londoniens de cette fin du 19ème. J'ai souvent eu l'impression d'être immergée dans un décor de pacotille où chaque trait a été grossièrement forcé pour plus de vraisemblance... Les personnages pauvres sont vulgaires, gras et grotesques et ne provoquent pas d'empathie mais plutôt du dégoût.
De plus, un détail m'a gênée tout au long de la lecture : la question de la vraisemblance. Je m'explique : la lectrice que je suis lit un roman qui donne à voir des extraits du journal qu'a tenu Watson durant cette sombre affaire. Donc, et c'est là que le bât blesse, la question de l'écriture en elle-même se pose. Watson consigne au jour le jour les événements qui ont eu lieu au cours de cette enquête. Comment donc expliquer qu'il relate des faits sans importance (comme les blagues salaces des pubs mal famés) voire des anecdotes humiliantes sans en faire cas (quand il se retrouve par exemple avec un jeune prostitué dans une chambre, l'ayant confondu avec le déguisement de Holmes, et que celui-ci commence à le déshabiller...) Voulant ponctuer son récit de temps morts parfois comiques, Bob Garcia a oublié cette question de vraisemblance. Pas une seule fois le journal de Watson n'évoque une quelconque honte à relater un événement, ni ne paraphrase des propos vulgaires et inutiles à l'intrigue. Il ne suffit pas de commencer chaque chapitre par une date pour faire d'un roman un extrait de journal...
Enfin, l'intrigue en elle-même est assez longue, avec de grandes pauses ponctuées par des cauchemars de Watson qui n'apportent pas grand chose. J'ai eu du mal à adhérer à cette succession de faits souvent sans intérêt, parfois prévisibles... Le dénouement est intéressant, mais n'a pas suffi à me faire aimer ce roman.
Par contre, la postface de l'auteur démêlant la vérité de la fiction était intéressante à la lumière de ces sordides événements.
Je remercie 47286519 et jailupour ce livre reçu dans le cadre d'un partenariat.
 L'avis de Latite, de Pickwick  et de Matilda sur ce livre !

1 février 2010

Les enquêtes d'Enola Holmes tome 1 La double disparition, Nancy Springer

9782092513002FSLatite m'avait conseillé cette série pour la jeunesse, et, curieuse comme je suis, je n'y avais pas résisté ! J'ai donc emprunté le premier tome de la série, La double disparition.

Enola Holmes, la petite sœur du célèbre détective, est inquiète : sa mère a disparu sans laisser de traces le jour de son anniversaire... En fouillant sa chambre, la jeune fille découvre plusieurs indices qui laissent à penser que sa mère a tenté de brouiller les pistes et s'est enfuie de son plein gré.
Ses frères aînés dépêchés sur place pour s'occuper d'elle, Enola n'a d'autre choix que de fuir devant la perspective d'être envoyée dans une pension pour jeunes filles de bonnes familles. Commence alors pour elle un périple qui la conduira à Londres, où elle fera de nombreuses rencontres.

Lecture très rapide, certes, mais qui ne laissera de mon côté que peu de souvenirs. L'intrigue est très (trop) simple, souvent invraisemblable et n'apporte pas beaucoup de surprises.
Le rythme du récit est lent, empreint de trop de dialogues souvent vides de sens et l'enquête que mène Enola est prévisible et par là même décevante.
La jeune héroïne parvient à se sortir de toutes les situations sans susciter le moindre suspense.
Sa psychologie est trop brièvement étudiée, souvent même anachronique : féministe avant l'heure, sans aucun respect des mœurs et convenances de cette époque et de sa condition, la jeune Enola ressemble beaucoup à une ado d'aujourd'hui à qui on aurait
grossièrement mis une perruque et un costume du 19ème.
L'idée de poursuivre dans la même veine que Conan Doyle semblait de prime abord être une idée originale et plaisante mais n'est vraiment pas exploitée pleinement ici.

Dommage donc comme lecture de littérature pour la jeunesse. Aucune prise de risque, un ton consensuel, un manichéisme grossier, bref, je me suis ennuyée...

6 décembre 2009

Le club du suicide, Robert Louis Stevenson

clubdusuicide1Je viens de terminer Le Club du suicide, nouvelle écrite par Robert Louis Stevenson et publiée aux éditions Gallimard en 2001.
Cette nouvelle, composée de trois textes (Histoire du jeune homme aux tartelettes à la crème, Histoire du docteur et de la malle de Saratoga et Aventure du fiacre), est issue du recueil Nouvelles Mille et Une Nuits, publié dans la Pléiade.

Pour tromper son ennui, le prince Florizel et son grand écuyer, le colonel Géraldine, s'adonnent aux pires extravagances.
Lors d'une de leurs soirées, ils font la connaissance d'un jeune homme ruiné, qui a décidé d'en finir avec la vie.
Après avoir délié sa langue par un bon repas, celui-ci les convie à une
assemblée étrange : le Club du suicide. Chaque soir, les membres de ce club se réunissent et jouent aux cartes : le malheureux qui tire l'as de pique est condamné, tandis que celui qui tire l'as de trèfle, sera son bourreau. Ainsi, ceux qui veulent en finir avec la vie mais n'en ont pas le courage sont aidés dans leur funeste entreprise.
Le prince et son ami décident de faire cesser au plus vite cette entreprise lucrative et de sauver les membres désespérés de ce club.

Composé de trois nouvelles distinctes, liées par leur sujet, Le Club du suicide est une lecture intrigante. De prime abord, elle m'a fait penser [au] Magasin des suicides de Jean Teulé, que j'ai lu récemment.

La société secrète qui se réunit tous les soirs semble dédramatiser de prime abord la mort en général et le suicide en particulier. En réalité se cache derrière ces tristes réunions un commerce glauque. Les membres désespérés, ruinés par le jeu ou malheureux en amour, veulent en finir avec leur vie, mais pas sérieusement. Et lorsqu'ils tirent une des cartes fatidiques, il est trop tard : ils deviennent soit victime soit bourreau.

Stevenson propose ici une histoire originale, surtout pour l'époque, tout en conservant un manichéisme bien présent. Le prince s'ennuie et se rend dans cette société par hasard, mais une fois l'horreur vue, il met tout en œuvre pour faire cesser ce sombre commerce et condamner le président de club, sorte de Méphistophélès revisité. Chaque chapitre est ponctué par une conclusion, à la manière des Mille et une Nuits, qui informe le lecteur de l'avenir sans entrave des personnages.

Le rythme de l'intrigue est très rapide, en raison du genre littéraire, et ne s'encombre pas de descriptions ou de dialogues inutiles. Les scènes sont souvent très théâtrales et font souvent penser à une farce, malgré le thème de la nouvelle.

Enfin, la traduction de l'anglais, faite par Charles Ballarin, est très réussie, et permet de se plonger avec délice dans le Londres de cette époque.

"En outre, nous savons que la vie n'est qu'un théâtre où nous faisons les bouffons aussi longtemps que ce rôle nous amuse." p.25

2_euros
Cette lecture se rattache bien entendu au challenge Folio 2 euros, initié par Cynthia


29 novembre 2009

Jonathan Strange & Mr Norrell, Susanna Clarke

Je viens de terminer Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke, roman paru en France en 2007 aux Editions Robert Laffont, qui a reçu le  prix Hugo et a été élu meilleur livre de l'année par le Time Magazine.

Angleterre, début 19ème. Mr Norrell est un magicien à l'ancienne mode, perdu dans ses livres. Sur les recommandations de ses conseillers, il s'installe à Londres pour se fairejonathan_strange_and_mr_norrell_cover mieux connaitre du grand public, et aide le gouvernement anglais dans sa guerre contre les français.
Mais lorsqu'il décide de former un jeune magicien débutant, Jonathan Strange, et que celui-ci part aider l'armée sur le front en usant de magie noire, les deux hommes se brouillent. Leurs conceptions de la magie anglaise diamétralement opposées les séparent, et les deux magiciens  se déclarent une guerre ouverte pour l'avenir de la magie.

Je n'ai pas du tout accroché avec ce roman. J'en attendais peut-être trop. La quatrième de couverture (je sais pourtant qu'il ne faut pas s'y fier puisqu'elle est faite par l'éditeur) était  très élogieuse : "En mélangeant avec témérité la mythologie de la littérature fantastique et la comédie de moeurs à la Jane Austen, Clarke a crée une oeuvre magistrale qui rivalise  avec celle de Tolkien."
Personnellement je n'ai trouvé ce roman ni magistral ni comparable à Jane Austen ou encore empreint de la mythologie de la littérature fantastique. L'auteur n'a pas construit un univers comparable à Tolkien ou alors c'est nier la majeure partie de l'oeuvre de celui-ci, non traduite en français.
Son univers est assez confus et sa description ne permet pas de se le représenter. La partie fantastique n'a rien d'innovant ni d'incroyable tandis que le Londres du début du 19e est passé sous silence ou peu s'en faut. La psychologie des personnages est très rapidement esquissée.
Des longueurs, beaucoup de longueurs (1100 pages pour une histoire assez banale !) et une dispersion de l'intrigue avec une kyrielle de personnages secondaires ont fait que j'ai eu du mal à terminer ce roman... Je ne le conseillerai pas à mes proches.
Des rumeurs parlent d'une adaptation cinématographique de ce roman. Peut-être que pour une fois je préfèrerais le film au livre...

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