Les enquêtes d'Enola Holmes tome 1 La double disparition, Nancy Springer
Latite m'avait conseillé cette série pour la jeunesse, et, curieuse comme je suis, je n'y avais pas résisté ! J'ai donc emprunté le premier tome de la série, La double disparition.
Enola Holmes, la petite sœur du célèbre détective, est inquiète : sa mère a disparu sans laisser de traces le jour de son anniversaire... En fouillant sa chambre, la jeune fille découvre plusieurs indices qui laissent à penser que sa mère a tenté de brouiller les pistes et s'est enfuie de son plein gré.
Ses frères aînés dépêchés sur place pour s'occuper d'elle, Enola n'a d'autre choix que de fuir devant la perspective d'être envoyée dans une pension pour jeunes filles de bonnes familles. Commence alors pour elle un périple qui la conduira à Londres, où elle fera de nombreuses rencontres.
Lecture très rapide, certes, mais qui ne laissera de mon côté que peu de souvenirs. L'intrigue est très (trop) simple, souvent invraisemblable et n'apporte pas beaucoup de surprises. Le rythme du récit est lent, empreint de trop de dialogues souvent vides de sens et l'enquête que mène Enola est prévisible et par là même décevante.
La jeune héroïne parvient à se sortir de toutes les situations sans susciter le moindre suspense.
Sa psychologie est trop brièvement étudiée, souvent même anachronique : féministe avant l'heure, sans aucun respect des mœurs et convenances de cette époque et de sa condition, la jeune Enola ressemble beaucoup à une ado d'aujourd'hui à qui on aurait grossièrement mis une perruque et un costume du 19ème.
L'idée de poursuivre dans la même veine que Conan Doyle semblait de prime abord être une idée originale et plaisante mais n'est vraiment pas exploitée pleinement ici.
Dommage donc comme lecture de littérature pour la jeunesse. Aucune prise de risque, un ton consensuel, un manichéisme grossier, bref, je me suis ennuyée...