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Bienvenue à Bouquinbourg
3 avril 2011

Losers nés, Elvin Post

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Losers nés est le troisième roman du hollandais Elvin Post paru en France. Je ne connaissais absolument pas cet auteur, et je dois dire que j'ai vraiment envie de découvrir ses deux précédents romans...

Romeo Easley est jeune, noir et  pauvre. Entre une mère alcoolique, un frère qui travaille pour un dealer et une enfance dans un quartier pauvre de New-York, Romeo a du mal à se projeter dans l'avenir. Il fraye un temps avec Sean Withers, le caïd de la drogue pour lequel son frère travaille, avant de trouver un véritable emploi : il devient bouquiniste sur le trottoir de la 6e Avenue.
Lorsqu'une belle jeune femme lui sourit un matin en lui achetant un magazine, le coeur de Romeo faiblit. Mais il n'a pas le temps de reprendre ses esprits que Sean Withers vient l'aborder. Les ennuis commencent. Il fait chaud à New-York, très chaud, et tout ne se déroule pas comme prévu...

C'est très simple : j'ai lu ce roman policier en une journée (merci les transports parisiens !) Elvin Post nous entraîne dès la première page dans son univers aux relents de films de Tarantino. Si le sujet est grave et peut sembler morose, Elvin Post le transforme en thriller à la fois comique et dramatique.
On s'attache immédiatement au personnage de Romeo, au prénom singulier en regard de sa situation d'amoureux transi. Sa volonté d'échapper aux déterminismes sociaux n'a rien de dramatique mais représente une sorte de message d'espoir : la littérature contre la pauvreté et la drogue, quelle bonne idée !
Les autres personnages sont très bien campés, et portent en eux leur situation parfois difficile : la mère désespérée par son fils unique toxicomane et dealer, le flic qui a fait une grosse bévue et ne parvient pas à oublier, le caïd de la drogue obsédé par sa virilité et accro à une boisson sensée la décupler, le petit dealer fauché et naïf mené par le bout du nez par sa copine, etc. Tous sont comiques malgré leur situation.
Une très bonne lecture, un très bon roman policier dans lequel la mort est presque parodique et la vie ne tient qu'à un fil (comme dans Le livre sans nom). Une lecture que je recommande vivement !

Un grand merci à  logo2 et aux seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

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10 mars 2011

Les leçons du Mal, Thomas H. Cook

MALThomas H. Cook est un romancier américain, grand nom de la littérature policière contemporaine. Son dernier roman, Les leçons du Mal, paraît aujourd'hui aux Editions du Seuil.

Lakeland, petite bourgade du Mississipi. Jack Branch, fils de bonne famille, est revenu dans la ville où sa famille a prospéré pour enseigner au lycée.
Son cours sur le Mal et ses incarnations revêt une importance toute particulière à ses yeux, dans le climat social encore marqué par la guerre de Sécession.

Lorsque ses élèves doivent choisir une personne incarnant le Mal absolu à leurs yeux, Jack encourage l'un d'eux, introverti et mis à l'écart, à travailler sur son père, meurtrier rendu célèbre pour avoir assassiné une étudiante et avoir été abattu en prison.
Mais, lancés dans ce projet de dépasser la notion de Mal et la question d'hérédité qu'elle pose, Jack et Eddie, son élève, vont aller trop loin...

Les Etats-Unis ne m'ont jamais fait rêver en littérature et ne font que peu fonctionner mon imaginaire. Or, j'ai eu un peu de mal à m'immerger complètement dans une intrigue quand je n'arrive pas à me représenter mentalement les lieux de l'action. J'ai donc eu quelques difficultés à rentrer dans ce roman qui se déroule au Mississipi dans les années d'après-guerre.
Mais une fois l'intrigue lancée, il ne m'a plus été possible de le lâcher ! Premier roman que je lisais de cet auteur, Les leçons du Mal jouit d'une construction absolument talentueuse : différentes époques se succèdent au cours d'un même chapitre, évoquant, dès le début, un procès, ce qui participe grandement du suspense distillé au fil des pages. Sans jamais être confus ni brouillon, Thomas H. Cook nous entraîne d'une main de maître dans cette histoire.

L'intrigue est simple mais fonctionne bien : un jeune enseignant pousse un de ses élèves à se pencher sur l'histoire de sa famille pour s'en détacher et réfléchir à la notion de Mal. Mais cette notion leur échappe finalement à tous deux, et les conséquences en sont dramatiques...
Les personnages possèdent une psychologie finement étudiée grandement en lien avec l'histoire du sud des Etats-Unis avant les mouvements des droits civiques. La société était alors régie par des règles qui divisaient les classes sociales, reléguant certaines familles, voire certains quartiers, sous la domination des nantis. Jack, que l'on pourrait qualifier de bien-né, tente ainsi d'aider Eddie, issu d'une famille modeste, dans un souci de libérer ce dernier du fardeau de son ascendance. Il lui rêve un avenir et le pousse à transcender ses origines. Mais la vie n'est pas si manichéenne, et le Mal revêt bien des formes...
Bref, une très bonne lecture qui a su me séduire malgré mon peu d'enthousiasme pour le lieu de l'intrigue et qui me donne envie de découvrir les autres romans policiers de Thomas H. Cook.

 Un grand merci à  logo2 et aux seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

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21 novembre 2010

Imogène est de retour, Charles Exbrayat

22261_0Il y a quelques mois, j'avais découvert le personnage d'Imogène, imaginé par Exbrayat en 1959, en lisant Ne vous fâchez pas Imogène ! Comme j'ai récupéré chez mes parents Imogène est de retour,  la suite de ses aventures,  j'ai décidé de la lire.

Imogène retourne dans la paisible ville écossaise de Callander. Après les péripéties du premier opus, elle est bien décidée à se reposer. Mais les habitants de la petite bourgade voient d'un mauvais oeil le retour de l'extravagante rousse et craignent de nouveaux meurtres. Ceux-ci ne tardent pas à se produire  : alors que le brave Mr Morton affirme avoir vu un fantôme se promener dans le village, il est mystérieusement assassiné. Et les ennuis commencent pour Imogène, bien décidée à élucider ce mystère.

Encore une fois, Exbrayat a le don de faire rire son lecteur avec ce roman (sous-titré "roman policier humoristique"...) Le personnage d'Imogène est toujours aussi cocasse et détonne à merveille avec les habitants paisibles de Callander.
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L'intrigue est bien menée, sans pour autant être très originale : un personnage soit-disant mort trois ans auparavant refait surface sous une autre identité...
Mais pour ma part j'ai passé un très bon moment de lecture, riant des exploits d'Imogène et des réactions qu'elle suscite auprès de ses concitoyens.
Aurons-nous le plaisir de retrouver Catherine Frot (qui incarne la fabuleuse rousse à l'écran) dans la suite de ses aventures ? Il semblerait qu'en 2011, une nouvelle adaptation ciné sortirait sur nos écrans... Wait and see...

17 octobre 2010

Le crime d'Halloween, Agatha Christie

9782253182207_GQuoi de plus adapté en cette période de Challenge Halloween que ce roman d'Agatha Christie, publié pour la première fois en Angleterre en 1969 ?

A Woodleigh Common, petite bourgade à une soixantaine de kilomètres de Londres, une fête pour enfants est organisée à l'occasion d'Halloween. L'après-midi, les adultes sont tout à leurs préparatifs, tandis que les enfants trépignent d'impatience.
Quand la petite Joyce clame fièrement qu'elle a vu un crime être commis sous ses yeux, personne ne la croit et tous la traitent de menteuse.
Mais quand la petite Joyce est retrouvée noyée dans une bassine à la fin de la fête, la soirée revêt une sombre allure.
Sommé par son amie, la romancière Ariadne Oliver, de venir enquêter sur cet odieux crime, Hercule Poirot se rend sur les lieux, prêt à tout pour retrouver l'assassin de la fillette.

Moi qui pensais connaître tous les Agatha Christie mettant en scène Hercule Poirot, force a été d'admettre qu'il n'en était rien... Je me suis donc précipitée pour acheter ce titre et le dévorer dans la foulée !
Encore une fois, la célèbre romancière anglaise nous offre une ambiance bucolique entachée par une sordide histoire de meurtre. La fête d'Halloween sert de toile de fond à une intrigue qui trouve ses racines dans des faits bien antérieurs. Les citrouilles se fendent d'un sourire inquiétant tandis que de sombres événements se profilent à l'horizon.
Hercule Poirot, en détective avisé, mène une enquête en tout point passionnante, laissant la possibilité à son lecteur de réfléchir à ses côtés pour démasquer le criminel. Les personnages se dissimulent derrière de pâles masques, les alibis s'effritent, la vérité point...
Bref, une très bonne lecture, un roman policier traditionnel comme je les aime et une ambiance surannée au charme indéniable.
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Et voici ma troisième participation au Challenge Halloween d'Hilde et Lou.

10 octobre 2010

Le carré de la vengeance, Pieter Aspe

9782226183873FSVu que j'adore la Belgique en général et Bruges en particulier, je me suis jetée sur ce roman de Pieter Aspe qui se déroule dans cette magnifique ville. Premier de la série qui met en scène le commissaire Van In, ce roman a été publié pour la première fois en Belgique en 1995 et en France en 2008.

Lorsqu'un bijoutier est cambriolé une nuit et que sa collection est dissoute dans un bain d'acide, les enquêteurs pensent à une vengeance. Le commissaire Van In est dépêché sur place pour mener l'enquête.
Mais lorsque son supérieur lui enjoint de ne pas ébruiter l'affaire ni de mener d'enquête approfondie, Van In est interloqué. Aidé d'Hannelore Martens, la substitut du procureur particulièrement à son goût, il décide de mener une enquête parallèle.

Lecture très rapide et très agréable, Le carré de la vengeance est un titre très accrocheur pour débuter une série.
L'intrigue est alambiquée et possède un dénouement imprévisible jusqu'à la dernière ligne (au sens propre !), les événements s'enchaînent sur un rythme rapide qui ne laisse aucun temps mort à la narration et les personnages sont tous dotés d'une psychologie intéressante.
Le commissaire Van In, le héros de ce roman, possède un anti-conformisme ravageur et un sens de la répartie rare. Son sale caractère et ses manies de vieux célibataire le dotent d'un potentiel comique qui fait de lui l'enquêteur par excellence : aussi doué dans sa vie professionnelle que gauche dans sa vie personnelle et sentimentale.
Bref, un très bon moment de lecture malgré une petite déception : Bruges n'est pas un personnage à part entière de ce roman et rares sont les descriptions qui permettent de s'immerger au cœur de cette ville... C'est bien dommage !

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5 juillet 2010

Intrigue à Versailles, Adrien Goetz

versaillesAyant lu il y a peu Intrigue à l'anglaise, j'ai poursuivi dans ma lancée en me procurant la suite des aventures de Pénélope,  Intrigue à Versailles.

Après Bayeux et ses tragiques événements, Pénélope est nommée au château de Versailles. La jeune conservatrice a tout juste le temps de prendre sa fonction qu'un cadavre est retrouvé dans le bassin de Latone et qu'un doigt sanglant a fait son apparition dans le tiroir d'un meuble apparu mystérieusement dans la nuit. Pénélope décide, comme à son habitude, de mener cette enquête qui la mènera des jansénistes  parisiens à la mafia chinoise...

Autant vous le dire tout de suite, j'ai été moins charmée par cette aventure de Pénélope que par la précédente. Les dialogues prennent une place dominante dans la narration, relayant au second plan les rares descriptions du château et de son environnement, l'intrigue est alambiquée sans pour autant être passionnante, les personnages ont une psychologie que je trouve trop peu vraisemblable...
Bref, je me suis presque ennuyée avec cette lecture, m'attendant peut-être à une intrigue plus riche en descriptions, avec une ambiance particulière... Adrien Goetz ne parvient pas à recréer un climat singulier dans ce roman, comme il avait su le faire dans la petite ville de Bayeux. Les événements s'enchaînent sans saveur et font perdre à ce titre son riche potentiel.
Adrien Goetz n'est pas avare en détails historiques, certes, mais ceux-ci sont noyés dans les dialogues et l'on frôle souvent l'indigestion tant ils sont amenés de façon abrupte.
Peut-être attendais-je autre chose, une intrigue plus prenante, des personnages auxquels on s'attache au fil des pages ? Peut-être aussi suis-je lassée de la facilité de mêler dans une intrigue Histoire et sociétés secrètes...
Je ne m'avoue pas totalement vaincue, et succomberai peut-être à la suite des aventures de la jeune conservatrice, annoncée à la fin du roman.

Une ressource intéressante à signaler néanmoins : le forum Connaissances de Versailles, pour les passionnés du célèbre Château, où même les conservateurs et les jardiniers interviennent... Avis aux amateurs !

21 juin 2010

Intrigue à l'anglaise, Adrien Goetz

54260756_p Voici un des premiers titres que j'ai relevé en furetant sur les blogs et qui m'avait attirée, il y a de cela quelques mois. Étant tombée dessus complètement par hasard en librairie (je vous jure, un pur hasard...), je n'ai pu que succomber, bien entendu. La vie est bien faite parfois, non ?

Tout juste diplômée, Pénélope, conservatrice de musée, est nommée dans la jolie ville de Bayeux, mondialement connue pour sa tapisserie. La petite ville s'annonce étriquée pour la jeune parisienne. Mais ce serait sans compter l'agression de la directrice du musée. Choquée, Pénélope doit prendre en charge ce dernier et se rend à une vente aux enchères, où elle se fait dérober ce qu'elle vient d'acquérir : des fragments de tapisserie. L'histoire devient sérieuse. La jeune conservatrice décide de mener l'enquête : et si ces deux faits étaient liés ? Et si la célèbre tapisserie que tout le monde admire était incomplète et que sa fin devait mettre à mal la monarchie anglaise actuelle ?

J'ai passé un excellent moment de lecture (en ce moment, je n'arrête pas !) La spécificité de ce roman policier - tant est qu'il soit possible de le classer en roman policier - réside dans le fait qu'aucun enquêteur ne mène l'enquête. Celle-ci est prise en charge par une jeune héroïne qui n'a rien à voir avec la police et qui enquête à son compte pour y voir plus clair. Sa psychologie est fournie sans pour autant centrer le roman sur son personnage. Car la véritable héroïne de ce roman, c'est cette fameuse tapisserie de Bayeux (qui est en réalité une broderie ). On l'imagine, à travers les descriptions, on tente de comprendre l'histoire de sa création, la technique utilisée même. Bref, on se passionne ! Et c'est là la réussite d'Adrien Goetz ! 
Les détails historiques sont très nombreux, tout comme les précisions artistiques  (on n'en attendait pas moins d'Adrien Goetz, professeur d'histoire de l'art à la Sorbonne)
Cette lecture m'a rappelé La Dame à la Licorne, de Tracy Chevalier, qui m'avait entraînée au Moyen Âge dans la réalisation de la célèbre tapisserie du même nom.

L'avis d'Heclea sur ce roman.

Enfin, pour voir la tapisserie de Bayeux dans son intégralité, à partir de photos, c'est par ici

9 juin 2010

F, comme flic P, comme Privé, Joseph Farnel

9782753805675FSUne quatrième qui annonce un roman policier à la saveur des grands classiques du genre, un privé qui enquête sur des tableaux de maîtres disparus... Je me suis lancée dans cette lecture avec envie !

Georges Lernaf est un ancien flic reconverti en privé. Lorsque Paul Sendor, un homme riche au passé douteux, le contacte pour enquêter sur la réapparition de tableaux de la collection Schloss, spoliée durant la Seconde Guerre mondiale, Georges se lance à corps perdu dans cette enquête. Aidé de son ami Emile Dujardin, commissaire de police, il va tenter d'y voir plus clair dans cette histoire. Mais rapidement, des meurtres sanglants ponctuent leurs recherches... Il faut faire vite !

La quatrième ne ment pas en annonçant un roman policier aux dialogues piquants, digne héritier des grands classiques. Les personnages sont assez archétypaux, mais ce n'est pas un inconvénient puisqu'ils s'inscrivent directement dans les codes du genre. Le lecteur se voit entraîné dans ce Paris sans chichi où les commissaires alcooliques déjeunent dans des petites brasseries au charme d'antan et où chaque réplique fait revivre un argot parfois oublié.
L'intrigue de Joseph Farnel est à la fois prenante et bien rythmée. Le lecteur ne sait jamais qui joue un double jeu et qui berne le héros.
Il fait bon vivre dans cette ambiance digne des Tontons flingueurs, où les meurtres ont une légèreté presque comique et où le coup de fourchette des personnages réchauffe les cœurs.
Petit bémol néanmoins sur le dénouement qui n'apporte aucune réponse à l'enquête de Georges Farnel. Le lecteur reste sur sa faim. Une suite est-elle prévue ? Je pense, tout du moins je l'espère...
Je garde néanmoins une très bon souvenir de lecture, et notamment d'ambiance, avec ce roman.

Je remercie 53596970_p et les éditions Alphée pour ce roman reçu dans le cadre d'un partenariat.

4 juin 2010

Une étude en rouge, Conan Doyle

9782253098102J'ai récemment participé à un swap ayant comme thématique le célèbre détective Sherlock Holmes. Loin d'être une spécialiste en la matière, ce swap a été l'occasion de me plonger  (enfin) dans l'œuvre de Doyle... J'ai donc débuté par Une étude en rouge, que ma swapeuse, Saperlipopette, m'a envoyé, dans lequel le lecteur fait pour la première fois connaissance avec Sherlock Holmes.

Dans une maison londonienne abandonnée, un homme est retrouvé mort. Son corps ensanglanté ne porte aucune trace de blessure, ce qui laisse la police perplexe. Sur le mur, écrit avec du sang, le mot "Rache". Les inspecteurs Lestrade  et Gregson, de Scotland Yard, demandent à Sherlock Holmes de mener l'enquête. Ce dernier met à exécution sa célèbre méthode, entraînant à sa suite son nouveau colocataire, le Dr Watson, tout juste revenu d'Afghanistan.

Un roman très rapide à lire, à la fois prenant et intriguant. J'étais vraiment ravie de me plonger dans les aventures du célèbre détective, ayant longtemps différé cette rencontre.
Conan Doyle pose ici les grands principes qui régiront ses œuvres suivantes et connus de tous : la relation entre Sherlock et Watson, la méthode  holmésienne (observation et déduction), le caractère de son héros, etc.
L'intrigue en elle-même est très bien menée, son dénouement absolument imprévisible. Le rythme du roman est rapide sans pour autant bâcler certains détails.
Verdict : je suis ravie de cette lecture et ne compte pas m'arrêter là dans ma découverte des aventures du célèbre détective. Pour compléter ce swap, j'ai acheté l'intégralité des œuvres parues dans la collection Le Livre de Poche... Merci Saperlipopette pour ce roman !

"Lorsqu'un fait semble contredire une longe suite de déductions, c'est qu'on l'interprète mal." (p.81)
"L'extraordinaire est une chose, le mystère en est une autre. Le crime le plus banal est souvent le plus mystérieux : il ne présente aucun caractère dont on puisse tirer des déductions." (p.82)

29 avril 2010

Ne vous fâchez pas Imogène, Charles Exbrayat

9782702419069FSPlus jeune, j'ai croisé la route de Charles Exbrayat et d'Agatha Christie dans la bibliothèque de mes parents. Mais par une étrangeté que je n'explique pas, j'avais décidé de ne m'attacher qu'à un seul détective de chacun de ces auteurs et de ne rien lire en dehors d'eux.
Ainsi, Hercule Poirot et Roméo Tarchinini ont eu le privilège de combler mes attentes, contrairement à Miss Marple et Imogène, auxquelles je n'ai pas daigné m'intéresser (n'y voyez aucune misogynie mais plutôt l'influence de mes parents et la façon dont ils m'ont décrit chaque personnage...)
Me voici donc, plus d'une décennie plus tard (...) à découvrir le fameux personnage d'Imogène, crée par Exbrayat en 1959. De façon logique, j'ai donc débuté par le premier roman dans lequel cette charmante femme apparaît : Ne vous fâchez pas Imogène !

Imogène est écossaise, descendante du clan McLeod. Imogène a près de cinquante ans et vit toujours seule à Londres, employée en qualité de sténodactylographe à l'Amirauté. Imogène a une tendance colérique qui fait d'elle une collègue parfois peu sympathique.
Mais le jour où son supérieur hiérarchique décide de lui confier une mystérieuse mission secrète pour l'Amirauté, Imogène exulte. Elle doit livrer des plans secrets à un contact à Callander, le village où elle a grandi en Écosse. Mais les choses se corsent très vite pour la courageuse Imogène : les espions rôdent autour d'elle pour lui dérober son précieux bien...
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C'est avec plaisir que je découvre le personnage d'Imogène ! Vieille fille traditionnelle et pince-sans-rire, c'est un personnage drôle autant dans ses attitudes que dans ses réparties. Exbrayat a certes forcé le trait quant à sa psychologie parfois caricaturale, mais le tout dans une optique satirique et comique très réussie. La naïveté de la pauvre Imogène, notamment dans ses relations avec les hommes, prête à sourire plus d'une fois malgré des répétitions de situation parfois lourdes.
L'intrigue en elle-même est assez simple et prévisible (l'entourage de la vieille écossaise étant réduit, les soupçons se portent très rapidement sur certains personnages ambivalents), avec quelques lenteurs, mais le caractère d'Imogène et ses mésaventures  font que le roman se lit néanmoins très vite.
Le retournement de situation final permet de gommer les défauts d'une intrigue parfois simple et de donner une saveur nouvelle au roman, une fois la dernière page tournée.
Bref, je ne vais pas m'arrêter là dans ma lancée et poursuivrai mes lectures d'Exbrayat avec Imogène très prochainement !

Il va sans dire que la prochaine sortie sur les écrans français du film Imogène Mc Carthery, adaptation de ce roman, m'a permis de dépoussiérer mes vieux Exbrayat et de me pencher d'un peu plus près sur cette héroïne assez déroutante. Le fait que Catherine Frot endosse le rôle de l'écossaise traditionnelle qui a fait rire une génération de lecteurs m'a évidemment empêchée d'imaginer ma propre Imogène, mais a apporté une touche de comique non négligeable à ma lecture !

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