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Bienvenue à Bouquinbourg
19e
15 août 2011

Raison et sentiments, Jane Austen

Raison et sentimentsParu en 1811 de façon anonyme, Raison et sentiments (Sense and sensibility) est le premier roman de Jane Austen et l'un de ses plus connus.

A la mort de son mari, Mrs Dashwood et ses filles se trouvent privées de leur héritage. Forcées de quitter leur domaine de Norland, elles trouvent refuge à Barton Cottage, dans le Devon. Les réceptions se succèdent, ainsi que les invitations. Si Elinor, l'aînée, reste fidèle à Edward, rencontré avant son départ de Norland, Marianne, la benjamine, tombe rapidement sous le charme de John Willoughby. Et les deux soeurs souffrent rapidement des affres de l'amour et de ses caprices. Tout n'est pas calme, dans le Devon..

J'ai lu il y a peu Orgueil et préjugés, et si j'avais adoré découvrir la verve de Jane Austen et sa critique sociale féroce, je dois avouer que le charme a moins opéré ici.
L'intrigue de ce roman possède de grandes similitudes avec Orgueil et préjugés - des jeunes filles à marier issues d'une petite bourgeoisie désargentée - ainsi qu'avec la vie-même de Jane Austen. Peut-être ai-je lu ces romans de façon trop rapprochée ? Peut-être ne suis-je pas assez patiente ces derniers temps pour supporter sans grincer des dents les personnages de Jane Austen, dont les seuls remous de l'existence semblent se résumer à leur vie affective ô combien tumultueuse ? Peut-être aussi que j'ai moins perçu dans ce roman l'ironie de la femme de lettres anglaise et que les personnalités qu'elle a décortiquées m'ont moins concernée que dans son précédent roman ? Toujours est il que je n'ai pas vraiment été passionnée par cette lecture aux relents parfois mièvres... Je comprends et conçois l'attrait que les romans de Jane Austen peuvent exercer sur certain(e)s lecteurs/rices, mais je pense que le moment était vraiment mal choisi pour moi pour me lancer dans cette lecture et l'apprécier, peut-être, à sa juste valeur.
Sans en nier les qualités littéraires évidentes, je ne peux décemment pas ériger ce roman en grand souvenir de lecture estivale ni le faire entrer dans le panthéon littéraire des oeuvres qui auront marqué mon parcours de lectrice. Une relecture, peut-être, me fera changer d'avis... ou pas ! Lectures communes

Raison et sentiment était une lecture commune avec : Cynthia, Marion, Sofynet, Mélusine, L'Ogresse de Paris, Frankie, Reveline, Sabbio et Missycornish.

Et comme ce roman a donné lieu à un grand nombre d'adaptations cinématographiques, j'inscris tout naturellement cette lecture comme septième participation au Challenge de Will La littérature fait son cinéma.

Et parce que j'adore Hugh Grant, je ne résiste pas à la tentation d'insérer la bande-annonce du film réalisé en 1996 par Ang Lee.

 

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5 mai 2011

Orgueil et préjugés, Jane Austen

jane_austen_orgueil_et_prejuges_10_18_Orgueil et Préjugés est un des romans les plus connus de la romancière et femme de lettres anglaise Jane Austen. Publié en 1813, il demeure à ce jour un incontournable de la littérature anglaise.

J'en connaissais l'intrigue avant même de me plonger dedans, ayant étudié certains fragments en fac. Mais la tentation de me faire une journée dédiée à l'Angleterre lors du mariage princier* m'a incitée à me plonger dans ce roman. (*cf. Ma journée "So British")

Orgueil et Préjugés relate le quotidien d'une famille anglaise au 19e, les Bennet, dont les cinq filles sont à marier. Entre les mondanités et les obligations de cette famille bourgeoise, les journées passent dans l'attente d'un mariage. Jusqu'au jour où Mr Bingley vient s'installer à Netherfiled, propriété voisine de celle des Bennet. Tout le voisinage se met alors en branle pour séduire ce célibataire tant convoité. Jusqu'à l'arrivée de son ami Mr Darcy...

J'avais déjà apprécié ma lecture de L'Abbaye de Northanger il y a quelques années, et renouer ici avec Jane Austen a été une très bonne chose.
Orgueil et Préjugés est un roman à l'humour féroce, véritable critique de la société de l'époque et de la rigidité de ses codes sociaux.

Les personnages de Jane Austen possèdent une psychologie finement étudiée et portent en eux certaines valeurs représentatives de leur classe sociale et de leurs attentes. Les filles cadettes des Bennet sont ainsi stupides à souhait, écervelées et mièvres, et ne jurent que par le mariage et l'argent, tandis qu'Elizabeth possède un caractère plus féministe et moderne, symbolisant ainsi le contre-pied de ces normes sociales pourtant bien réelles alors. 

Véritable bijou d'humour et de cynisme, Orgueil et Préjugés ne doit pas être réduit à sa dimension sentimentale et ne garder que son côté mièvre. C'est avant tout une oeuvre critique de son temps et de la condition des femmes de l'époque. Cet aspect, parfois acerbe, il est vrai, m'a séduite de bout en bout et fait beaucoup rire. Quelle modernité ! Quelle verve ! Le plus de l'édition 10/18 ? Une préface signée Virginia Woolf.

Pour illustrer tout le talent de Jane Austen
dans cette critique féroce, la première phrase du roman :

"C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle forture doit avoir envie de se marier et, si peu qu'on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu'il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l'esprit de ses voisins qu'ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l'une ou l'autre de leurs filles." (p.21)

 9003  ORGUEIL_ET_PREJUGES  orgueil_et_prejuges2

Et si de nombreuses adaptations ont été faites au cinéma et à la TV, (j'en connais qui se pâment pour Colin Firth dans le rôle de Darcy !^^) je n'ai pas pu résister à la tentation de vous présenter Coup de foudre à Bollywood, un remake sauce indienne de ce roman. Voici la bande-annonce aux couleurs chatoyantes de ce film, pour vous donner un aperçu de cette version un peu mièvre, certes, mais tellement pétillante !

 

 

Et voici ma deuxième participation au Challenge de Will,
La littérature fait son cinéma,
dans la catégorie Meilleure actrice (10 livres à chroniquer).


17 avril 2011

Oscar Wilde et le cadavre souriant, Gyles Brandeth

Oscar Wilde et le cadavre souriantOscar Wilde et le cadavre souriant est le troisième roman policier écrit par l'écrivain anglais Gyles Brandeth qui met en scène le célèbre dandy. Intriguée par l'idée de ce mélange des genres, j'ai donc commencé la série par ce troisième tome...

1883. Oscar Wilde, après une tournée florissante aux Etats-Unis, s'installe à Paris pour aiguiser sa notoriété. Grand ami de Sarah Bernhardt, il travaille avec Edmond La Grange sur sa nouvelle mise en scène, une nouvelle adaptation de Hamlet. Mais très vite, des meurtres entâchent la pièce et la réputation de la célèbre famille La Grange... Oscar Wilde mène alors l'enquête.

Si j'ai été intriguée par l'idée de Gyles Brandeth - faire d'un écrivain un détective en mêlant Histoire et fiction - je dois dire que c'est un rendez-vous manqué avec ce roman...
Non seulement l'intrigue traîne en longeur et s'attarde sur des détails biographiques inutiles à la fiction, mais en plus l'enquête en elle-même n'est vraiment pas palpitante et ne ressemble que de très loin à un roman policier.

Le premier cadavre est celui d'un caniche, puis s'ensuit, après une longue période au calme soporifique pour le lecteur, une série de trois meurtres pour le moins précipités et pour lesquels Oscar Wilde va se montrer très clairvoyant.
En pâle copie de Sherlock Holmes (ce qui n'est pas étonnant vu que Gyles Brandeth fait également intervenir Conan Doyle dans son intrigue), Wilde mène une pseudo enquête plutôt ennuyeuse, sur fond d'une nonchalance propre à son personnage d'artiste excentrique.
Une lecture qui m'a laissée complètement de marbre, et m'a même ennuyée sur la fin... Bien entendu, je m'arrête là pour la découverte de cette série !
L'avis de
Sharon qui a raté ce rendez-vous, elle aussi...

15 décembre 2010

La Tour noire, Louis Bayard

9782749113234FS

Présenté comme " le meilleur thriller de l'année " par le Washington Post et encensé par la critique Outre-Atlantique, La Tour noire est le second roman du journaliste américain Louis Bayard publié en France.

Paris, 1818. Hector Carpentier, étudiant en médecine, est accusé du meurtre d'un homme qu'il n'a jamais vu. Dans la poche de la victime, le nom et l'adresse du jeune étudiant sont inscrits sur un papier. Appréhendé par le célèbre Vidocq, le jeune homme est embarqué  à son insu dans une intrigue politique haletante. Alors que le contexte politique et social du pays est trouble, certains semblent douter du décès du Dauphin, Louis XVIII, à la prison du Temple...

Cette lecture m'a déroutée dès les premières pages par son style. A mi-chemin entre le témoignage et la confession, le début du roman m'a vraiment surprise. Le narrateur - Hector Carpentier - s'adresse directement au lecteur, procédé que je déteste, tant il empêche de s'immerger complètement dans l'intrigue. Le héros raconte donc son histoire à un "vous" qui n'est autre que le lecteur. Le roman alterne entre cette confession du héros et un autre narrateur (dont on apprend au fil de la lecture l'identité) qui relate les conditions d'un détenu dans une prison.

Passé cette première impression peu encourageante, j'ai été agréablement surprise par cette lecture. Car malgré cet effet de style qui m'a dérangée, je suis néanmoins rentrée dans ce roman tant l'auteur déploie de connaissances intéressantes sur cette période. A partir d'un point trouble de l'Histoire - la mort présumée du jeune Dauphin dans sa geôle sans que l'on ait retrouvé sa dépouille - Louis Bayard brode une fiction haletante au rythme trépidant. L'intrigue est bien construite, les personnages  sont certes peu esquissés mais sans être caricaturaux (notamment Vidocq) et le rythme rapide. Malgré une fin un peu rocambolesque et qui aurait mérité, peut-être, un développement plus important, j'ai passé un bon moment avec ce roman.

Je remercie 53811911_p et Les Éditions Le Cherche-midi pour cette lecture reçue dans le cadre d'un partenariat

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