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Bienvenue à Bouquinbourg
etats-unis
10 mars 2011

Les leçons du Mal, Thomas H. Cook

MALThomas H. Cook est un romancier américain, grand nom de la littérature policière contemporaine. Son dernier roman, Les leçons du Mal, paraît aujourd'hui aux Editions du Seuil.

Lakeland, petite bourgade du Mississipi. Jack Branch, fils de bonne famille, est revenu dans la ville où sa famille a prospéré pour enseigner au lycée.
Son cours sur le Mal et ses incarnations revêt une importance toute particulière à ses yeux, dans le climat social encore marqué par la guerre de Sécession.

Lorsque ses élèves doivent choisir une personne incarnant le Mal absolu à leurs yeux, Jack encourage l'un d'eux, introverti et mis à l'écart, à travailler sur son père, meurtrier rendu célèbre pour avoir assassiné une étudiante et avoir été abattu en prison.
Mais, lancés dans ce projet de dépasser la notion de Mal et la question d'hérédité qu'elle pose, Jack et Eddie, son élève, vont aller trop loin...

Les Etats-Unis ne m'ont jamais fait rêver en littérature et ne font que peu fonctionner mon imaginaire. Or, j'ai eu un peu de mal à m'immerger complètement dans une intrigue quand je n'arrive pas à me représenter mentalement les lieux de l'action. J'ai donc eu quelques difficultés à rentrer dans ce roman qui se déroule au Mississipi dans les années d'après-guerre.
Mais une fois l'intrigue lancée, il ne m'a plus été possible de le lâcher ! Premier roman que je lisais de cet auteur, Les leçons du Mal jouit d'une construction absolument talentueuse : différentes époques se succèdent au cours d'un même chapitre, évoquant, dès le début, un procès, ce qui participe grandement du suspense distillé au fil des pages. Sans jamais être confus ni brouillon, Thomas H. Cook nous entraîne d'une main de maître dans cette histoire.

L'intrigue est simple mais fonctionne bien : un jeune enseignant pousse un de ses élèves à se pencher sur l'histoire de sa famille pour s'en détacher et réfléchir à la notion de Mal. Mais cette notion leur échappe finalement à tous deux, et les conséquences en sont dramatiques...
Les personnages possèdent une psychologie finement étudiée grandement en lien avec l'histoire du sud des Etats-Unis avant les mouvements des droits civiques. La société était alors régie par des règles qui divisaient les classes sociales, reléguant certaines familles, voire certains quartiers, sous la domination des nantis. Jack, que l'on pourrait qualifier de bien-né, tente ainsi d'aider Eddie, issu d'une famille modeste, dans un souci de libérer ce dernier du fardeau de son ascendance. Il lui rêve un avenir et le pousse à transcender ses origines. Mais la vie n'est pas si manichéenne, et le Mal revêt bien des formes...
Bref, une très bonne lecture qui a su me séduire malgré mon peu d'enthousiasme pour le lieu de l'intrigue et qui me donne envie de découvrir les autres romans policiers de Thomas H. Cook.

 Un grand merci à  logo2 et aux seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

jury_polar

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20 octobre 2010

Sanctuaires Ardents, Katherine Mosby

sanctuairesJ'avais été charmée cet été par le roman Sous le charme de Lilian Dawes de Katherine Mosby (souvenez-vous, je l'avais même classé parmi mes coups de coeur de l'année...)
Ainsi, quand j'ai eu l'occasion de découvrir Sanctuaires ardents, un autre roman de Katherine Mosby publié en 1995 aux Etats-Unis et en 2010 en France, je n'ai pas résisté...

Le jour où Willard et Vienna s'installent à Winsville, une petite ville de Virginie, le calme qui y régnait est troublé. La beauté de la jeune femme, son intelligence et sa vivacité d'esprit en troublent plus d'un.
Mais le jour où Willard délaisse sa femme et s'enfuit, celle-ci s'enferme dans sa tristesse et se marginalise davantage, en dépit de ses deux jeunes enfants. Ces derniers, asociaux et farouches, peinent à s'intégrer dans la communauté. Malgré son chagrin, leur mère veille sur eux et les protège.

Katherine Mosby m'a charmée encore une fois par sa plume délicate et son intrigue forte. La narration fait osciller le lecteur entre passé et présent afin de lui donner à voir toute la complexité de cette situation familiale.
Les personnages sont touchants par leurs failles et leurs doutes et l'on suit avec grand plaisir ces instants de vie qui nous sont donnés à voir.
Loin d'un roman à l'intrigue lambda, Sanctuaires ardents nous entraîne dans une atmosphère particulière au charme désuet. La campagne de Virginie, lieu de bonheurs intenses et de drames personnels, offre un cadre parfait à l'histoire des Daniels.
Un roman dense, comme je les aime, qui nous transporte dès les premières pages et ne nous laisse souffler qu'une fois la dernière ligne lue.
Seconde lecture de Katherine Mosby, et certainement pas la dernière !

Merci encore à 53811911_p et les Éditions 1nava  pour ce roman reçu dans le cadre d'un partenariat.

2 février 2010

Walking Dead tome 1 : Passé décomposé, Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard

walking_dead_tome_1sizedVoilà une BD prêtée par un de mes collègues fan de zombies et autres revenants en toSans_titre_2us genres. Sceptique de prime abord, je me suis plongée dans la lecture du premier tome hier soir... Et là, j'ai été bien surprise... Deuxième coup de cœur de cette année pour cette BD...

Notre monde n'existe plus. Ravagé par une épidémie, les humains se font rares, tandis que les zombies errent dans les rues des villes dévastées, incapables d
e mourir, et à la recherche de chair fraîche pour se nourrir.
Rick, un policier plongé dans le coma, se réveille au milieu de cette horreur.   Choqué et désorienté, il survit grâce à l'aide d'un rescapé, qui le conduit tout droit dans les bras de sa femme et de son fils.
Commence alors pour la troupe de survivants un combat contre la mort, où les armes et la nourriture se font rares...

Intrigue héritée d'un film ou d'un jeu vidéo du genre, cette BD n'en est pas moins étonnante. L'histoire de ce monde où tout s'effondre et dans lequel la survie tient à bien peu permet  de se projeter dans cette situation et de s'interroger.
La psychologie des personnages est intéressante et permet une identification certaine. Ces derniers sont attachants et luttent avec acharnement contre la catastrophe à laquelle ils sont confrontés, s'entraidant les uns les autres malgré les différences.
Les graphismes, très étudiés, entraînent le lecteur dans cet univers apocalyptique dans lequel la vie et la mort ont des frontières bien floues.
La mise en page de chaque planche est très étudiée, les vignettes s'enchaînent tels des plans de caméra au cinéma.

Bref, un  régal ! Le tome 2 m'attend ce soir !

Planche Walking Dead 1


20 janvier 2010

Cercueils sur mesure, Truman Capote

Cercueils_sur_mesureEmportée par le Challenge 2 euros de Cynthia, en ce moment je n'arrête pas de lire  des 47287655courts romans ou des nouvelles publiés dans cette collection.

Je viens de terminer
Cercueils sur mesure, le deuxième roman que je lis de l'écrivain américain Truman Capote.

Dans ce très court roman de 120 pages, Truman Capote nous présente une forme littéraire très originale : il extrait du réel une histoire romanesque qu'il met en récit, sans pour autant la fictionnaliser.
En effet, il relate dans ce titre un fait divers réel qui a défrayé la chronique aux Etats Unis : une série de meurtres très cruels et assez mystérieux, pour lesquels les victimes recevaient à chaque fois une mise en garde par un colis contenant un cercueil miniature avec une photo d'eux à l'intérieur...
Connaissant personnellement un enquêteur qui travaillait sur ces meurtres, Truman Capote relate les entretiens qu'il a eus avec lui et les personnes qu'il a eu l'occasion de rencontrer. Il ne s'agit donc pas d'une fiction à proprement parler, mais d'un roman qui rend compte d'un événement réel.

Bref, vous l'aurez compris, l'intrigue est d'autant plus mystérieuse et fascinante qu'elle a vraiment eu lieu !
Le texte, composé presque entièrement de dialogues, est d'une lecture très rapide, et la traduction très bien menée. Les soupçons se portent très vite sur un individu, mais les preuves manquent. Haletant, ce roman nous mène vers l'inexorable avec brio.
Encore une fois, une très bonne lecture, qui me donne envie de pousser plus en avant ma découverte de cet auteur...

2 janvier 2010

Petit déjeuner chez Tiffany, Truman Capote

Je vous souhaite tout d'abord à tous une excellente année 2010, pleine de bonheur et big_bonne_annee et de joie, mais aussi de lectures !!!! J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d'année, en famille ou avec des amis.


De mon côté, elles ont été productives au niveau de la lecture !!!

Petit_dejeuner_chez_TiffanyJe viens de terminer Petit déjeuner chez Tiffany, de Truman Capote, qui a été à l'origine du film Breakfast at Tiffany's (1961), francisé en Diamant sur canapé, avec Audrey Hepburn dans le rôle titre.


Un écrivain relate sa rencontre avec sa jeune voisine, une croqueuse de diamants du nom de Holly Golightly, qui conquit tous les hommes qu'elle rencontre.  Sa jeunesse et son insouciance font d'elle un personnage fascinant, dans les filets duquel le narrateur tombe avec délice.  Il pénètre alors dans son univers de soirées mondaines  et de rencontres en tous genres.


Très court roman de 120 pages, Petit déjeuner chez Tiffany est un petit bijou (c'est la cas de le dire !) Sa lecture est très fluide, rapide et la traduction réussie. La narration à la première personne jette un halo de mystère autour du personnage fascinant de la jeune Holly, que le narrateur ne parvient pas à appréhender réellement. Le lecteur subit cette fascination et cette domination, et suit  les pérégrinations du jeune auteur pour rencontrer sa voisine.

Tout lecteur a en tête l'interprétation d'Audrey Hepburn, ses minauderies, mais aussi la façon dont elle crève l'écran et capte l'attention du spectateur dans le film de Blake Edwards, et ce souvenir hante la lecture et prolonge le texte de Capote.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, et ce personnage de jeune fille un peu instable, insouciante, et obsédante pour la gent masculine m'a fait penser à ma lecture de la biographie de Maryline.

Pour (se) faire plaisir, Folio a sorti un joli coffret tout doux en fourrure avec des brillants (et oui, imitation diamants !)

9782070312832

 

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4 décembre 2009

La maison aux souvenirs, Nora Roberts

maisonJe viens de terminer La maison aux souvenirs, de Nora Roberts, publié en 2009 aux éditions Michel Lafon, livre reçu grâce au partenariat entre cette maison d'édition et le blog Livraddict.

Cilla McGowan est une jeune femme ex-enfant star, qui a décidé de se reconvertir dans la rénovation de maisons.
Revenue par hasard sur la terre de ses ancêtres, au fin fond de la Virginie, elle convainc sa mère de lui céder Little Farm, la demeure de ses aïeux, afin de la rénover et d'y habiter.
Mais tout les habitants de la vallée de Shenandoah ne semblent pas apprécier son installation et Cilla subit  de multiples déconvenues... Petite-fille d'une actrice célèbre, Cilla souffre des souvenirs liés à Janet, sa grand-mère, et à son mystérieux suicide dans sa propriété, près de trente ans auparavant.
Lorsqu'elle découvre un jour d'anciennes lettres d'amour destinées à sa grand-mère juste avant son suicide, Cilla s'interroge. Janet s'est-elle vraiment suicidée ? Qui est ce mystérieux amant, fou d'amour pour elle ? Et pourquoi sa grand-mère se serait-elle suicidée à 39 ans, dans la fleur de l'âge et au sommet de sa carrière ?
Tout en poursuivant ses travaux de rénovation, Cilla mène l'enquête en questionnant les habitants des environs. Mais tout ceci serait sans compter sa rencontre avec Ford, son charmant voisin, auteur de romans graphiques...


A la frontière entre roman sentimental et roman policier, ce titre est vraiment rafraîchissant. Le cadre nous plonge avec délice
en pleine campagne dans une vieille demeure familiale, pleine de souvenirs mais aussi de secrets.
Cilla, l'héroïne, est un personnage attachant, qui doute et s'interroge. Entre valeurs familiales et rupture avec ladite famille, elle oscille. Tentant de se détacher de cette gynécée où les femmes sont actrices de mères en fille, avec plus ou moins de talent, de succès et d'anxiolitiques, Cilla essaie de se frayer un chemin et de rompre avec son passé d'enfant starisée, laissée pour compte à l'arrêt de la série dont elle tenait le rôle titre.
Elle entretient
des discussions fictives, qui lui permettent de prendre du recul sur son histoire familiale
, avec sa grand-mère, actrice consacrée dont la vie semble s'inspirer de celle de Marilyn Monroe, entre enfance difficile, addictions diverses et mort prématurée.
Le personnage de Ford, son voisin intrigant, est,  à l'instar de Cilla, une sorte de anti-héros, romancier solitaire et empreint de poésie. Il semble en être le double masculin, reflet de ses doutes et de ses interrogations.
L'intrigue est bien menée, semblant se dénouer au fur et à mesure de la rénovation de la vieille demeure, comme si l'héroïne réussissait à se détacher de ses démons familiaux tout en restaurant le foyer de ses aïeux. La maison devient alors une métaphore de cette quête identitaire et le lecteur suit avec plaisir l'avancée des travaux...

La traduction de l'anglais ne souffre d'aucune lourdeur et permet une lecteur fluide et sans accroche.
Un petit plaisir, rapide à lire, qui donne très envie de bricoler ensuite !

Merci à Livraddict de m'avoir permis de participer à ce partenariat, et aux éditions Michel Lafon de m'avoir envoyé ce titre.

D'autres critiques par ici :  Stephie, joey7lindley , Pikachu et Cynthia.

12 novembre 2009

L'étrange histoire de Benjamin Button, Francis Scott Fitzgerald

BUTTONCurieuse comme je suis des adaptations au cinéma des œuvres littéraires, après avoir vu le blockbuster américain sorti en février 2009 sur nos écrans, je me suis ruée dans la librairie derrière chez moi pour acheter la nouvelle de Fitzgerald dont le film s'était inspiré.
J'insiste sur ce dernier mot. En effet, alors que L'étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher s'étend sur 2h35, la nouvelle qui en est la source ne fait que 59 pages (enfin 47 si on enlève les pages de garde du début...) Autant dire que les scénaristes ont librement brodé autour de l'intrigue originelle. Rares sont les similitudes entre les deux versions et je suis même étonnée que ce film ait pu prendre ce titre, et non pas "librement inspiré de la nouvelle, etc." Mais tout ceci n'est qu'une question de droit d'auteur...

Bref, pour parler ici de la nouvelle de Fitzgerald, j'ai été agréablement surprise par cette histoire à la fois courte et très imaginative.
Et comme le logo l'indique, cette lecture s'inscrivait dans le Challenge 2 euros initié par Cynthia ici !
1860 aux Etats-Unis. Le couple Button donne naissance à son premier enfant, mais celui-ci, par le plus grand des mystères, s'avère être un vieillard de 70 ans. 
Le temps passant, ses parents s'aperçoivent qu'il subit une croissance inversée et retourne littéralement en enfance, défiant les lois de la nature et de la logique.
Benjamin voit ses proches et sa femme vieillir au fil des années, se raidir  et disparaître avec le temps, tandis qu'il se découvre une nouvelle vigueur et profite de ses années de jeunesse.
Mais au bout de cette inversion du temps, le retour à l'état de nourrisson et à l'origine le guette.
Challenge
L'auteur de Gatsby le Magnifique nous livre ici une nouvelle étrange, à la fantaisie rare.
L'écriture est fluide, la traduction coule sans lourdeur et nous entraîne dans ce conte avec légèreté.
L'intrigue est plus suggérée qu'elle n'est détaillée, et son originalité permet à l'auteur de ne pas s'étendre sur de nombreuses scènes. Des situations générales prennent le pas sur les anecdotes, et les années du personnage défilent à vive allure au fil des pages.
"
Nous ne nous étendrons pas sur la vie de Benjamin Button entre sa douzième et sa vingt-cinquième année. Disons simplement que ce furent des années de décroissance régulière." (p.30)
Ode au temps qui passe et que l'on ne peut retenir, cette nouvelle laisse un sentiment de mélancolie étrange lorsqu'elle se termine. L'inéluctable arrive à grands pas pour le personnage, tel le fatum, ou destin,  qui s'abat sur les héros des tragédies grecques.


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