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Bienvenue à Bouquinbourg
3 octobre 2018

Contes tibétains en bandes dessinées, Gaet's

Contes tibétains en bandes dessinées Gaet's

Contes Tibétains et un album paru en 2009 dans la collection Contes du Monde chez Petit à Petit. Le scénario est signé Gaet's et les dessins sont pris en charge par huit illustrateurs différents. 

Huit contes tibétains sont racontés dans cet album. Huit contes qui font partie du folklore bouddhiste, de la tradition orale tibétaine. Huit contes porteurs d'une morale, d'une pensée, d'une réflexion.

J'ai déniché cet album dans mon fonds - il n'est pour l'instant plus édité ! - et j'ai eu envie de me laisser voyager dans ces traditions orales tibétaines.   
Le texte de Gaet's est sans fioriture, reprenant les contes bouddhistes et leurs sagesses légendaires. La forme du conte séduira les plus petits.  
Les dessins se suivent et ne se ressemblent pas. Certains sont flamboyants, d'autres aux teintes plus douces, le trait précis ou plus estompé, chaque nouveau conte est l'occasion de se plonger, durant quelques pages, dans un univers graphique.  J'en ai aimé certains, adoré parfois, mais aussi été insensible à d'autres.  C'est toujours intéressant de se confronter à des styles différents pour comprendre ce qui nous séduit dans un dessin. 
Huit contes pour découvrir et s'imprégner de la philosophie bouddhiste. Les plus jeunes y verront de jolies histoires, les plus grands décèleront peut-être toute leur sagesse. En tout cas, une belle lecture pour moi ! 

"L'origine de toute joie est la quête du bonheur d'autrui. L'origine de toute souffrance est la quête de son propre bonheur." (p.31)

"Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. Mais s'il n'en a pas, alors s'inquiéter ne change rien." (p.54)

Planche 1

  La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Noukette qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles ! 

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26 septembre 2018

L'homme qui tua Lucky Luke, Matthieu Bonhomme

L'homme qui tua Lucky Luke, Matthieu BonhommeL'homme qui tua Lucky Luke est un album de Matthieu Bonhomme paru chez Dargaud en avril 2016.

Il fait humide, à Froggy Town et lorsque Lucky Luke arrive dans cette sinistre bourgade de l'Ouest américain, il pense n'y faire qu'une rapide halte. Mais l'homme qui tire plus vite que son ombre ne peut refuser d'aider les chercheurs d'or du coin qui se sont fait voler leur or. Surtout qu'une terrible fratrie semble terroriser les habitants. Lucky Luke décide de mener l'enquête.

Vous n'avez pas pu passer à côté de cet album lors de sa sortie il y a deux ans, percutant par son titre et sa couverture aux couleurs impeccables. Lucky Luke trouverait-il un adversaire à sa hauteur ? Matthieu Bonhomme décide de s'attaquer à ce personnage charismatique s'il en est et de se glisser dans le genre du western. Les codes du genre sont respectés, les scènes font immédiatement sens dans l'inconscient collectif et l'ensemble se présente comme un bel hommage.   
Mais si le dessin est visuellement très réussi - du personnage, bluffant de ressemblance bien qu'un peu modernisé, aux couleurs en passant par le choix des cadrages - l'intrigue m'a laissée sur ma faim. C'est convenu, attendu, un peu simple parfois - la fratrie effrayante ne l'est pas tant que ça - et l'ensemble se lit comme une énième aventure du cowboy solitaire. J'attendais plus de cet album un brin provocateur, surtout vue son esthétique. Une lecture en demi-teinte dont je ne garderai pas beaucoup de souvenirs je pense. 

Les avis de CaroJeromeYaneckUn amour de BDBlog brotherBulles picardesBedea Jacta Est, etc.

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La BD de la semaine

Cette semaine, c'est Moka qui accueille le rendez-vous des amoureux des bulles ! 

19 septembre 2018

L'étrange boutique de Miss Potimary T.1 La boîte à secrets, Ingrid Chabbert et Séverine Lefèbvre

Etrange boutique de Miss Potimary

La boîte à secrets est le premier tome de la série L'étrange boutique de Miss Potimary imaginé par Ingrid Chabbert et mis en dessins par Séverine Lefèbvre. Il est paru en janvier 2017 aux éditions Jungle !

Pour ses neufs ans, Betty reçoit un peu d'argent pour s'offrir ce qu'elle souhaite. La petite fille part alors se promener dans les rues de son village lorsqu'elle découvre une boutique qu'elle n'avait jamais remarquée. Au milieu des divers objets qui s'entassent jusqu'au plafond, Betty repère une magnifique boîte à secrets japonaise. Mais lorsqu'elle veut se l'offrir, Miss Potimary, la propriétaire de la boutique, la met en garde. La boîte serait magique et personne n'en connaît les conséquences. Betty décide néanmoins de l'acheter et s'affaire à en découvrir le secret. Alors qu'elle s'endort le soir-même, la boîte s'ouvre et transporte Betty dans un voyage dans le temps !

Besoin de douceur ? Terminus, tout le monde descend ! Quelle mignonnerie cette BD ! Je l'avais découverte chez Lasardine il y a quelques mois, lors d'un rendez-vous BD, et l'avais trouvée à la médiathèque dans la foulée. Voilà une lecture toute douce qui vous replongera en enfance et vous fera vivre d'amusantes aventures avec son personnage attachant. L'intrigue fondée sur une quête initiatique entraîne la petite Betty trente ans en arrière et regorge de suspense et de rebondissements. Ce premier tome pose les bases de la série qui s'annonce réjouissante et positive.  
Les dessins tout ronds de Séverine Lefèbvre offrent à l'ensemble un côté doux et chaleureux. Il est bien agréable de se plonger dans ces pages. Betty est un personnage débrouillard et intrépide et c'est accompagnée de Dare-Dare, sa souris de compagnie, que la fillette va vivre de joyeuses aventures. A mettre entre les mains de plus jeunes, pour le côté magique et aventurier, et les moins jeunes pour le côté léger et agréable. Allez, je vous l'avoue, j'aurais adoré le découvrir vers 9-10 ans et recopier ces dessins absolument fabuleux (Lasardine leur trouve des accointances avec le trait de Tim Burton et je la rejoins sur cette idée). 

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 La BD de la semaine

Cette semaine chez Noukette !

12 septembre 2018

Une histoire d'hommes, Zep

Une histoire d'hommes ZepUne histoire d'hommes est un album de Zep paru en 2013 aux éditions Rue de Sèvres.

Trois quadra embarquent à bord d'un vol vers le Devon. Ils vont passer quelques jours chez Sandro, le quatrième membre du groupe de rock qu'ils formaient ensemble, il y a vingt ans. S'ils ont tous cessé la musique et choisi une vie rangée, Sandro, de son côté, a continué, devenant en quelques années une star internationale. C'est l'heure des retrouvailles sur fond de souvenirs, de nostalgie, de présents, aussi, plus ou moins rangés. Les vannes fusent, l'amitié renaît mais aussi les rancoeurs et les incompréhensions. Et là, juste là, sous leur yeux, la vérité éclate au grand jour.   

J'avais découvert le papa de Titeuf en BD adulte il y a deux ans avec Un bruit étrange et beau, album que j'avais trouvé extrêmement poétique et esthétique. J'ai retrouvé cette poésie et cette esthétique soignée dès les premières pages d'Une histoire d'hommes.
L'amitié masculine est au centre de cet album aux univers chromatiques soignés, le passé et le présent s'entremêlant tandis que les personnages refont le film de leur histoire commune, chacun apportant avec son témoignage une bribe de compréhension. La mélancolie règne, tandis qu'ils évoquent leurs jeunes années de rockeurs insouciants, entre musique, drogues et filles. Les souvenirs se succèdent, le trait réaliste de Zep lui donnant vie dans des doubles pages bichromiques des plus intéressantes.  
Huis-clos lent et nostalgique, Une histoire d'hommes fait entrer le lecteur dans l'intimité de ses personnages, entre passé et présent, entre fantasmes et désillusions, jusqu'au coup de théâtre final. A lire, sans hésiter, pour découvrir Zep dans ce petit quelque chose de poétique et de mélancolique qui lui va si bien.

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5 septembre 2018

Mamette T.1 Anges et pigeons, Nob

Mamette 1

C'est l'heure de la reprise de la BD de la semaine et c'est avec cet album tout doux que je la fais. Mamette est une série d'albums jeunesse de Nob éditée par Glénat. Le premier tome, Anges et pigeons, est paru en 2006.

Mamette est retraitée, trésorière du club des seniors et pleine d'énergie. Haute comme trois pommes, avec son petit chignon, c'est une douce grand-mère, veuve de son Jacques dont elle aime aller fleurir la tombe, très gourmande et joyeuse. Loin des plaintes des retraités qu'elle côtoie parfois, Mamette s'entoure de ses copines pour boire un peu de champagne, déguster un gâteau maison (et qu'importe le diabète !) et refaire le monde. Parce que le monde d'aujourd'hui est bruyant, fatiguant et parfois incompréhensible pour les trois compères. Et le jour où Mamette doit garder Maxou, six ans, son quotidien est bouleversé.

Cela fait longtemps que je lorgne sur cette petite série jeunesse, attirée par la petite grand-mère en couverture, promesse d'une lecture douce et drôle. Je n'ai pas été déçue par ce premier tome, fidèle à cette promesse. Loin des Vieux fourneaux, à l'humour caustique et bien réaliste sur la question de la vieillesse, Mamette dresse plutôt un monde idéal de personnes âgées, dans lesquelles les questions essentielles consistent à savoir s'il faut ou non réintégrer le Monopoly aux activités du mercredi.
Drôle, attachant, léger, ce premier tome est promesse d'une série doudou qui donne le sourire à partir de situations du quotidien.

Planche 1

Planche 2

La BD de la semaine

Cette semaine chez Moka

 

Challenge Feel good

 

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4 juillet 2018

Aliénor Mandragore T.4 Le chant des Korrigans, Séverine Gauthier et Thomas Labourot

Aliénor Mandragore 4Le chant des Korrigans est le quatrième tome de la série Aliénor Mandragore imaginée par Séverine Gauthier et dessinée par Thomas Labourot. Il est paru en juin aux éditions Rue de Sèvres.

Alors qu'Aliénor se remet à peine de son aventure sur Avalon, la fée Morgane l'envoie en mission pour aider la guérison de Merlin. Elle doit aller récupérer un objet mystérieux confié en garde chez les Korrigans. Aidée de Lancelot, Aliénor se lance dans cette folle aventure. Mais une fois arrivée sous terre, au royaume des Korrigans, tout ne se passe pas comme prévu...

J'ai toujours passé un bon moment avec cette série, me régalant de cette réécriture humoristique mais non moins documentée du cycle arthurien.
Ce quatrième tome offre un nouveau dynamisme à la série avec une intrigue certes classique - l'histoire suit le schéma narratif d'un conte, les personnages étant confrontés à plusieurs épreuves au royaume des Korrigans - mais prenante et qui ouvre de nouvelles perspectives. Séverine Gauthier continue d'explorer les mythes bretons en nous offrant une belle incursion dans le mythe des Korrigans.
Les dessins de Thomas Labourot, quant à eux, gagnent en épaisseur et en profondeur. Les planches sont de plus en plus dynamiques - le découpage
savamment choisi oeuvrant dans cette direction - et fouillées. Les péripéties s'enchaînent avec beaucoup de fluidité et l'album se dévore en un rien de temps, laissant le lecteur haletant de ce voyage chez les Korrigans. C'est bien simple : je vais attendre encore une fois de pied ferme le prochain tome ! A mettre entre les mains des petits (dès 10 ans je dirais) et des grands qui aiment les récits d'aventure ! 
Un grand merci aux Éditions Rue de Sèvres pour la découverte de cet album.

Mes chroniques des trois premiers tomes :


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27 juin 2018

Les beaux étés T.1 Cap au Sud ! 1973, Zidrou et Jordi Lafebre

Les beaux étés T1 Cap au SudCap au Sud ! est le premier tome de la série Les beaux étés imaginée par Zidrou et dessinée par Jordi Lafebre qui compte à ce jour quatre tomes. Il est paru en septembre 2015 chez Dargaud.

Août 1973. Sardou monopolise les ondes avec La maladie d'amour. Comme chaque année, la famille Faldérault part en vacances. Comme chaque année, Pierre, le père, est en retard pour rendre ses planches de BD tandis que sa femme patiente et que leurs quatre enfants trépignent. Heureusement, le départ sonne enfin ! Tous tassés dans la 4L rouge, les voilà chantants sur la route du sud sans oublier le pique-nique rituel. Des vacances pour se retrouver en famille, se chamailler, se détendre. Des vacances pour oublier aussi que Tante Lili est malade ou que le couple bat de l'aile.

J'avais découvert Zidrou l'an dernier grâce à la BD du mercredi et le diptyque L'adoption. Et j'avais adoré. Quand certains tentateurs ont commencé à chroniquer en masse cette série, je n'ai pas résisté (mais mis un peu de temps, attendant qu'elle soit disponible en prêt dans ma médiathèque !)     
Zidrou signe encore une fois une belle intrigue bien ficelée dans laquelle le lecteur plonge avec délice dès les premières planches et dont on ressort le sourire aux lèvres. L'ambiance des seventies est extrêmement bien rendue à travers les dessins de Lafebre - les couleurs conférant à l'ensemble un je-ne-sais-quoi de typique de l'époque tandis que les personnages ont des visages très expressifs - et une nostalgie joyeuse se dégage de cette histoire familiale. Les personnages se présentent dans leur authenticité, avec leurs bons comme leurs mauvais côtés et permettent à l'ensemble d'être si vrai.  Ce premier tome joue bien son rôle et campe un décor familial qu'on sait riche et inattendu. Zidrou oblige.   
C'est simple : il est impossible de ne pas s'identifier à cette famille un peu loufoque, drôle et attachante qui quitte la Belgique pour profiter du doux soleil du sud. On rit, on s'émeut à leurs côtés. On entend presque les cigales dans le lointain. Bref, c'est totalement de saison et une chose est sûre : je vais de ce pas réserver la suite !
      
D'autres avis : Jérôme, Noukette, Mo' (tomes 1&2), Moka (tomes 1&2), Jacques, Sandrine, Tamara, Yvan, etc.

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20 juin 2018

Un autre regard T. 2, Emma

Un autre regard TLe second tome d'Un autre regard, reprennant les strips de la blogueuse Emma, est paru en novembre 2017 aux éditions Massot. 

Dans ce tome, Emma s'intéresse plus particulièrement aux inégalités entre les hommes et les femmes : débat sur le burkini, charge mentale, répartition des rôles en tant que parents, congé maternité, éducation genrée, la blogueuse se penche sur ces questions de société avec finesse et sans ton moralisateur. Armée de chiffres, elle épluche les lieux communs qui nous entourent pour mieux les décortiquer et amener son lecteur à réfléchir.

Souvenez-vous, la semaine dernière je vous présentais le premier tome d'Un autre regard et je l'encensais. Même joueur joue deux fois, je réitère mon enthousiasme cette semaine pour ce second volet, tout aussi percutant et réussi que le premier.    
Mis en lumière médiatiquement parce qu'il développe le concept de charge mentale, il aborde largement la question de la place des femmes dans la société. Emma traite le sujet avec humour et ponctue son propos d'anecdotes personnelles mais dénonce néanmoins les travers de notre société.     
Je ne vais pas en faire des tartines, comme la semaine dernière : passez outre les dessins au trait minimaliste et lisez-le au plus vite, l'idéal étant de découvrir les deux tomes d'une traite, je ne vous le cache pas. 

Planche 3

 

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13 juin 2018

Un autre regard T.1, Emma

Un autre regard EmmaUn autre regard est le premier album documentaire de la blogueuse, ingénieure informaticienne et dessinatrice Emma, paru en mai 2017 aux éditions Massot. Il reprend les strips publiés sur son blog depuis 2016.

Percutant, intelligent, fin, posant sur notre société un oeil critique, ce premier tome s'intéresse tout à tour aux violentes perquisitions perpétrées dans certains quartiers dans le climat post-attentats, à la question de la violence des opprimés, des épisiotomies forcées, au regard masculin et ses conséquences sur les femmes, au clitoris, aux victimes des violences policières et à la maternité.

Avec un humour féroce, Emma se penche sur ces questions sociétales en interrogeant son lecteur à travers de courts chapitres. Qu'est-ce qui est juste ? Qu'est-ce qui semble normal ? Elle interpelle, s'interroge. Appuie là où ça fait mal, reconnaissons-le.   
Le trait est minimaliste, les personnages très simples et les décors quasi absents mais l'ensemble sert le propos juste comme il faut.  J'ai dévoré d'une traite ces sept chapitres, réfléchissant moi aussi aux chiffres que je lisais, aux anecdotes  évoquées, aux situations dépeintes. Il y a encore beaucoup à faire pour que les injustices cessent... Le second tome d'Un autre regard a fait couler beaucoup  d'encre en évoquant la question de la charge mentale. Mais j'en reparlerai plus en détails dans ma chronique de ce second tome. Un diptyque à lire et offrir sans réfléchir une seconde. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog d'Emma.

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30 mai 2018

La Saga de Grimr, Jérémie Moreau

La saga de GrimrLa saga de Grimr est un album signé Jérémie Moreau paru en septembre 2017 chez Delcourt. Il a reçu le Fauve d'or au Festival d'Angoulême en janvier dernier.

Islande, 18e siècle. Sous le joug de la domination danoise, l'île vit ses heures les plus sombres et ses habitants peinent à survivre. Echappant de justesse à une éruption qui tua ses parents, le jeune Grimr est adopté par Vigmar, un homme solitaire et rusé. Au fil des ans, Grimr devient un colosse infatigable et valeureux, une montagne de muscles dominée par une crinière rousse. Mais sans propriété terrienne sur l'île, et malgré leur commerce de passeur de fjord, Vigmar et Grimr vivent dans une situation à l'équilibre précaire. Surtout que les habitants environnants ne voient pas d'un bon oeil leurs affaires. 

Il en aura fallu des chroniques pour me décider à passer outre cette couverture : le visage fermé de ce personnage me rebutait et ne me donnait pas envie d'aller plus loin. Et puis, la semaine dernière, avec une ultime chronique, celle de Nathalie, je me suis décidée. Et j'ai rudement bien fait ! 
Une fois dépassée la couverture, il m'a été impossible de refermer cet album, happée complètement par l'histoire de Grimr, cet enfant qu'un volcan a rendu orphelin. Jérémie Moreau offre à chaque planche des paysages spectaculaires qui m'ont replongée dans les souvenirs de mon voyage sur cette île merveilleuse et envoûtante au possible (j'en avais mis quelques photos dans ce billet). La vie y est rude, les traditions bien ancrées, et malgré sa force et son courage, Grimr peine à y trouver sa place. La violence est là, entre la nature sauvage et les lois des hommes, leur cruauté et leur vénalité. 
J'avais déjà aimé le trait de Jérémie Moreau il y a quelques années dans Le singe de Hartlepool. J'ai retrouvé son côté flou parfois mais j'ai surtout été charmée par son traitement de la nature, les personnages me laissant davantage sur ma faim
Je n'ose en dire plus. Un simple conseil : n'attendez pas des mois comme moi pour découvrir cet album : c'est une merveille esthétique qui vous remplira d'émotions et à côté de laquelle il serait bête de passer.

Les avis de Mo', Moka, Noukette, Alice, Sabine, Hélène, Joëlle, Enna, Karine:), Blog-o-Noisette, Caro, Yvan, et le Tumblr de Jérémie Moreau.

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