14 juin 2012
Patty Diphusa, la Vénus des lavabos, Pedro Almodóvar
Patty Diphusa est un recueil de textes d'Almodóvar publiés dans des revues espagnoles entre 1985 et 1989.
Ce recueil s'ouvre sur le personnage de Patty Diphusa, star du porno inventée par Almodóvar qui s'épanche sur ses déboires sexuels et sentimentaux, sur fond d'un Madrid enfiévré.
J'adore Almodóvar en tant que réalisateur. La découverte de ce livre, (présenté comme un roman, cherchez l'erreur !) a été une très bonne surprise. L'éditeur et la préface nous promettent une sorte de quintessence du réalisateur. Fabuleux...
Quelle déconvenue ! Pour ma part - et pourtant je ne fais pas ma mijaurée - je n'ai trouvé que mauvais goût et vulgarité dans ce recueil. Le personnage de Patty Diphusa sonne creux et donne à voir à ses lecteurs sa vie de débauche madrilène dans toute sa splendeur. Ça aurait pu être érotique, avoir quelque chose qui aurait pu être séduisant, mais non. C'est plat, vulgaire et parfois franchement glauque. Viols et parties fines se succèdent à un rythme endiablé, et la pauvre Patty semble confondre son métier et son amour de la chair.
La parution périodique offre un rendu décousu qui manque singulièrement d'unité. Visiblement, le recueil est scindé en trois parties (le récit de Patty Diphusa n'étant que la première), mais je ne saurais vous dire : ce petit livre de 160 pages m'est tombé des mains à peine arrivé à la page 80...
C'est bien dommage ! Je reste sur mon admiration d'Almodóvar en tant que réalisateur et tente d'oublier cette rencontre littéraire fort déplaisante...
Vos commentaires
- Je crois que je vais m'en tenir à ses films!
- oh je me souviens de la découverte de ce livre (qui avait à l'époque une jolie couverture qui m'a eue !) et comme Almodovar est MON idole parmi les réalisateurs, j'ai foncé comme toi...et heurté de plein fouet la désillusion ! pas fini non plus !
je savais pourtant qu'Almodovar avait fait des films porno soft avant la carrière qu'on connait, j'avais vu les premiers films, plutot déjantés et glauques ("pepsi , luci, bom et autres femmes du quartier" est franchement glauque ! mais j"avais aimé !)mais là, gloups ! beurk !
comme quoi...un bon réalisateur ne fait pas forcément un bon écrivain...!