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Bienvenue à Bouquinbourg
15 septembre 2010

Mariage à l'indienne, Kavita Daswani

mariage Une nouvelle lecture sur l'Inde... Cela faisait quelques temps que je n'avais pas succombé...

Anju est une jeune indienne trentenaire et célibataire. Partie faire ses études à New York, elle a décidé de rester dans cette ville pour se lancer dans le monde de la mode. Mais entre ce modèle occidental et les traditions de son enfance, la jeune femme est tiraillée... Surtout quand sa famille se morfond de la voir toujours célibataire.

La couverture de ce livre semblait me prévenir : attention, roman à l'eau de rose... Pourtant, j'ai décidé de me lancer, intriguée par le résumé de l'éditeur et pensant (à tord) que l'intrigue allait détromper cette couverture guimauve.

En réalité, il s'agit bien d'un roman sentimental comme je déteste, où la mièvrerie et les considérations égocentriques et ô combien inutiles suintent à chaque page. L'héroïne, Anju, est l'archétype de la trentenaire célibataire qui subit la pression de son entourage pour rentrer dans la norme en se mariant.

Malheureusement, cette version indienne de Bridget Jones n'a su en rien me séduire. Le récit est centré sur ce personnage qui n'est en rien attachant et l'intrigue suit un schéma trop prévisible.

La recherche de l'homme parfait qui saura aimer cette jeune femme Logoindépendante et moderne n'a rien d'original, et les  soupçons de détails sur l'Inde et ses traditions sont si maigres qu'il n'ont pas réussi à retenir mon attention. J'ai bien failli arrêter ma lecture en cours, me disant au fur et à mesure que je tournais les pages: "Mais, c'est de la chick-lit en fait..." Mais vu qu'il s'agissait d'une lecture commune, je suis allée au bout, sans surprise ni intérêt... Dommage.

A l'occasion de notre Challenge Bienvenue en Inde, j'avais lancé l'idée de cette lecture commune avec paikanne, mamzellebulle,Elea23, Stellade. Allez donc voir ce qu'elles en ont pensé ! 


Vignette_LC

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10 septembre 2010

Rencontre avec un auteur : David S. Khara

David_KharaSouvenez-vous, il y a quelques mois... Je vous avais fait l'éloge [des] Vestiges de l'aube, premier roman d'un auteur très prometteur, David S. Khara. Et bien figurez-vous que j'ai eu la chance de le rencontrer cet été, lors d'une soirée  avec son éditeur, de lui poser quelques questions...

*D'où t'est venue l'idée d'une amitié entre un vampire et un humain ?

A l’origine, je souhaitais aborder une amitié complexe, improbable, entre deux hommes que tout sépare en apparence, sans forcément intégrer d’élément fantastique. Mais plus le personnage de Werner prenait corps, plus il me semblait nécessaire de lui donner une dimension surnaturelle pour accentuer son recul sur l’humanité. En observant le personnage, son caractère, ses attitudes, il est très vite devenu évident qu’il devait être un vampire. Mais il est un homme avant tout, d’où de fréquents rappels de son passé pour mieux comprendre, non pas le vampire, mais bien l’homme  qu’il était et qu’il n’a peut-être pas cessé d’être…


*N'as-tu pas eu peur d'être noyé dans la déferlante de romans qui sortent en ce moment sur ce thème et d'être estampillé "bit lit"?

Pas l’ombre d’une seconde, pour la simple raison que j’ignorais jusqu’à l’existence de ce type de littérature, ou de cette segmentation, lors de la sortie des Vestiges.

J’ai écrit ce roman en 2003, alors que je me consacrais intégralement à mon entreprise par ailleurs. Je ne connaissais absolument rien au monde de l’édition et l’arrivée de la vague vampirique me passait au dessus de la tête. J’ai découvert Buffy l’hiver dernier et True Blood peu de temps après. Je ne connais pas les romans Twilight  et ce que j’ai vu des films me parle peu, bien que je comprenne tout à fait que l’on puisse aimer cela. A force de nous montrer des vampires au physique d’adolescents, je trouve que l’on s’éloigne un peu de ce qui fait l’essence même du monstre mythique, mais c’est une impression très personnelle. Je n’ai pas crains la noyade dans la mesure ou Les Vestiges de l’Aube est un roman noir plus qu’un roman fantastique et ne s’inscrit pas une seconde dans la mouvance « bit lit ».


*Pourquoi as-tu voulu ancrer ton intrigue dans l'Histoire (je pense notamment aux événements du World Trade Center et à la Guerre de Sécession)

Tu mets le doigt sur un point fondamental de ma démarche d’auteur. Autant dans Les Vestiges que dans Le Projet Bleiberg, l’Histoire est omniprésente et se répercute dans le présent. Les sociétés actuelles ont une fâcheuse tendance à oublier les enseignements du passé et sont susceptibles d’en reproduire les pires erreurs. Parfois, j’ai l’impression que l’humanité avance sans réellement progresser ni même chercher à le faire. Les découvertes médicales et technologiques n’influent en rien sur l’intolérance, la peur de l’autre, le besoin de désigner des coupables. Les évènements de cet été ne font d’ailleurs que confirmer mes craintes. Le Projet Bleiberg commence par une citation de Winston Churchill : « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur ». Cette phrase résume parfaitement mes intentions. Par ailleurs, je ne cherche pas à donner de leçon ou à imposer des points de vue mais j’essaye d’inviter à la réflexion. A chacun ensuite de faire son propre cheminement…


*Quel est le moment de la journée où tu préfères écrire ?

Le matin, très tôt, et l’après-midi. Je n’écris jamais en soirée ou la nuit. Les idées me viennent un peu n’importe quand, donc je les note ou je les enregistre et je les incorpore lors de ma prochaine session de travail. Je m’astreins à une discipline assez stricte lors de l’écriture d’un roman pour rester concentré sur l’univers, l’ambiance et les personnages. Un vrai travail de forçat (Rires).

 

*Que t'apporte l'écriture ?

 


La liberté, sans la moindre hésitation ! La liberté de créer des histoires et de donner vie à des personnages. J’ai travaillé de longues années dans la communication et la créativité est toujours bridée par des impératifs commerciaux. C’est une bonne école pour l’écriture, mais en terme de profondeur, c’est…limité, dirais-je. (Rires)

Comme je n’écris pas pour me psychanalyser, je prends plaisir à donner vie à des personnages souvent très éloignés de ce que je suis, et, très honnêtement, c’est passionnant. C’est un véritable exercice d’ouverture sur les autres pour comprendre et intégrer des modes de pensées différents des miens.

L’écriture me permet également de rencontrer des gens formidables, venant d’univers variés, avec qui échanger est un plaisir, qu’il s’agisse de lecteurs, auteurs, éditeurs ou libraires. La rencontre à Colomiers reste un de mes meilleurs souvenirs toutes catégories confondues.  Je suis toujours étonné et honoré que l’on consacre du temps à ma prose. J’essaye de donner du plaisir aux lecteurs, sans autre prétention que de distraire. Le succès des Vestiges m’encourage à continuer et j’en suis très heureux. Mais si un jour mes écrits devaient casser les pieds à tout le monde, je saurais arrêter ! (Rires)

couv_4*Je ne sais pas si tu as le droit de nous en dire plus, mais qu'en est-il de ton prochain roman ?

Le Projet Bleiberg est terminé depuis la fin août et la sortie officielle est programmée pour le 6 octobre 2010, donc nous y sommes presque. Le registre est très différent des Vestiges puisqu’il s’agit d’un thriller pur et dur, là encore ancré dans l’Histoire, en l’occurrence la Seconde Guerre mondiale. C’est un roman "chorale" mettant en scène de nombreux personnages, naviguant entre notre époque et les années 1924-1945. La tentation de tout te raconter est forte, mais je dois résister ! (Rires) Je te promets beaucoup d’action, des personnages hauts en couleur, et une intrigue terriblement cruelle.

 

Merci beaucoup David S. Khara d'avoir répondu à mes questions !

Maintenant, il ne nous reste plus qu'à attendre impatiemment

le 6 octobre la parution du Projet Bleiberg...

Pour nous mettre en haleine, voici une bande-annonce de ce second roman

 

 

7 septembre 2010

Le thé des nuages, Mal Peet et Elspeth Graham

couv_29_307x370Touchée par l'illustration de la couverture de cet album, et comme il s'agissait d'un conte indien,  j'ai vraiment eu  envie de le découvrir...

Magnifique conte, Le thé des nuages s'inspire de nombreuses fables indiennes sur les cueilleurs de thé. Il relate l'histoire d'une enfant qui, s'étant fait accepter par des singes, se voit recevoir de leur part un panier entier de feuilles de thé très rares qui donne une boisson exquise : le thé des nuages...
Porté par des illustrations au graphisme très réaliste, cet album est un plaisir de lecture.

J'ai souvent eu l'impression de regarder un tableau quand je détaillais les illustrations aux couleurs douces de Juan Wijngaard.
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Ode à l'onirisme et aux traditions populaires, cet album permet d'ouvrir une fenêtre d'évasion très appréciable sur l'Inde et la boisson la plus bue au monde... Amateurs de thé, voici un album pour vous !
Je pense que je ne regarderais plus ma tasse de thé de la même façon maintenant, oscillant entre la condition des cueilleurs de thé et les fables qui leur sont associées...

Je tiens à remercier une nouvelle fois Inès Adam et les Éditions siteon0_130x51, spécialisées en littérature de jeunesse, pour cette belle découverte !

Logo

J'inscris bien entendu cette lecture dans notre Challenge Bienvenue en Inde !Que de trouvailles durant ce challenge... Et comme sixième participation au Challenge Des contes à rendre de Coccinelle.

 


5 septembre 2010

Le portrait de Madame Charbuque, Jeffrey Ford

33597747Je n'avais pas du tout prévu de découvrir ce roman, mais suite à une erreur dans un partenariat, il a atterri entre mes mains et je n'ai pas pu m'empêcher de me plonger dedans.

New York, fin XIXe. Piambo est un peintre à la mode que la haute société sollicite pour des portraits.
Lorsque une mystérieuse femme l'engage pour faire son portrait sans qu'il ne la vît, Piambo est intrigué et accepte. Débute alors une série d'entretien avec Madame Charbuque, cette mystérieuse commanditaire cachée derrière son paravent. Envoûté par cette femme manipulatrice, Piambo se trouve rapidement pris dans un jeu dangereux.

J'ai été moi aussi envoûtée par cette intrigue, dévorant ce livre en trois jours ! L'histoire de cette femme mystérieuse qui se dissimule derrière un paravent et que personne n'a le droit de voir m'a tout simplement fascinée.
La plume de Jeffrey Ford est fluide, la traduction de l'américain ne comporte pas de lourdeurs et le lecteur est très vite transporté dans cette intrigue.
Les similitudes avec Le portrait de Dorian Gray sont nombreuses, mais Jeffrey Ford a eu la bonne idée de désamorcer cette impression de déjà vu en évoquant le roman d'Oscar Wilde en l'évoquant dès la deuxième page de son roman.
Les personnage sont peu nombreux car l'auteur a décidé de centrer sa narration sur son héros et sa relation avec Madame Charbuque. C'est un procédé narratif très intelligent   car il permet au lecteur de se sentir tel un personnage dans ce simili huis-clos étouffant.
La tension monte au fil des pages et le danger devient de plus en plus prégnant, obligeant le lecteur à lire vite pour en savoir plus.
Une très bonne lecture en somme, malgré une fin peut-être un peu décevante...

Je tiens à remercier
livraddict et LDP pour ce roman reçu dans le cadre d'un  partenariat. 

1 septembre 2010

Lectures de mon Swap Asie #1 Mon carnet Vietnamien, Marie Sellier et Cécile Gambini

54630630_pRappelez-vous quelle avait été ma surprise de recevoir de la part de ma sœur un swap spécial sur le thème de l'Asie, il y a quelques temps...

Pour la remercier et partager avec vous ce colis magnifique, je débute ici une série d'articles sur les lectures qu'elle m'a offertes... Merci encore soeurette !

Pour débuter cette série, un album que j'ai particulièrement apprécié, tant par son texte que par ses illustrations : Mon carnet Vietnamien de Marie Sellier et Cécile Gambini, paru en 2009 chez Nathan.9782092523681FSExceptionnellement, je substitue à mon propre résumé celui de l'éditeur, qui est aussi l'incipit de cet album :

"Le Vietnam est mon pays
et je ne le connais pas...
Tout à l'heure, j'ai glissé
dans la boîte du bout de la rue
une lettre pour Sœur Parfum, à Hoi An.
C'est elle qui dirigeait l'orphelinat où
j'ai passé les quatre premières années
de ma vie d'avant..."

Nicolas, le jeune narrateur de cet album, a décidé d'en savoir plus sur son pays d'origine, le Vietnam. Il écrit dans son journal intime l'avancée de ses recherches.
Le lecteur suit ainsi au jour le jour, dans cet album mis en page tel un cahier d'écolier, le fruit de ses doutes et le déroulement de son aventure.
08mon_carnet_vietnamienDe ses interrogations sur ce pays si lointain, aux souvenirs de sa petite enfance, le héros de cet album se confie au gré des pages dans un style à la fois personnel et émouvant.
Porté par des illustrations hautes en couleurs absolument magnifiques, Mon carnet Vietnamien est un petit moment de bonheur. Le Vietnam est un personnage à part entière dans le récit du jeune Nicolas et prend vie grâce à ses recherches. Quel plaisir de l'accompagner dans cette aventure !

Ode au Vietnam et à sa culture, voici un album à mettre entre toutes les mains, petites ou grandes.
Que dire de plus sinon merci à ma gentille swapeuse et bravo pour la découverte de ce petit bijou ?

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