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Bienvenue à Bouquinbourg
humour noir
11 mai 2010

Ping-Pong, Jean Bernard Pouy et Marc Villard

9782743614409FSIl y a deux ans, à l'occasion d'un petit festival littéraire dédié au polar près de chez moi, j'avais rencontré Marc Villard à qui j'avais fait dédicacer ce livre très intrigant. Mais loin d'être d'une organisation parfaite, je l'avais oublié... jusqu'à hier soir...
Sus au suspense, venons-en au but ! Pour vous expliquer le fonctionnement de ce recueil, rien de plus explicite que l'avertissement liminaire des auteurs :

"Marc Villard a d'abord écrit treize nouvelles.
Puis il les a disposées selon un certain ordre.
Il les a alors confiées à Jean-Bernard Pouy.
A charge pour lui de les lier par douze nouveaux
textes.
En avant..."

Nous voilà donc plongés dans un enchaînement de nouvelles qui se font écho, tel un jeu de ping-pong, comme l'annonce le titre.
La prouesse et l'intérêt majeur de ce recueil réside bien entendu dans le procédé choisi par les deux auteurs pour le construire ensemble. Chaque texte de Jean-Bernard Pouy fait écho au texte précédent de Marc Villard, tout en annonçant subtilement la nouvelle suivante par des détails parfois subtils (le prénom d'un protagoniste, un CD, un objet...)
Les textes sont à la fois drôles et graves et mettent en perspective diverses tranches de vie. Du tampax dans sa boîte attendant d'être utilisé, au sportif dopé qui succombe à une overdose, en passant par des supporters du PSG plus que limites ou encore une contrebasse qui passe de main en main, les courts textes de ce recueil sont absolument truculents ! D'une lecture très rapide, ils emmènent le lecteur dans des univers très différents, ponctués d'une poésie rare. A lire pour rire, pour réfléchir mais aussi pour profiter du talent de ces deux auteurs et de leur construction narrative vraiment originale !
Pour le plaisir, le début du recueil :

"On était douze dans le paquet à Émilie, deuxième étagère de la salle de bain. Mais aujourd'hui je reste seul avec Henry au fond de la boîte. Cela dit on peut imaginer pire que finir dans la chatte à Émilie." (p.11)

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