17 janvier 2019
La meilleure des vies, J.K. Rowling
La meilleure des vies est la retranscription du discours annuel de la cérémonie de remise des diplômes de fin d'année de l'Université de Harvard prononcé par J.K. Rowling le 5 juin 2008. Il a été publié en France chez Grasset en 2017.
"Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas l'intention de vous expliquer que l'échec est une expérience merveilleuse. Ce fut pour moi une époque de ténèbres, et j'étais alors loin de me douter que j'en sortirais bientôt à la faveur de circonstances dignes d'un conte de fées, comme a pu depuis le raconter la presse. Je ne savais absolument pas jusqu'à quand je resterais dans l'obscurité, et pendant longtemps, la lumière au bout du tunnel fut un espoir plus qu'une réalité tangible. Pourquoi, alors vous parler des bienfaits de l'échec ? Tout simplement parce qu'il vous permet de vous dépouiller de tout ce qui n'est pas essentiel. (p.32-33)
"Être conscient d'avoir surmonté des épreuves et d'en être sorti grandi, plus sage et plus fort, signifie que vous aurez foi à jamais en votre aptitude à survivre. On ne se connaît jamais vraiment soi-même, pas plus qu'on ne peut être assuré de la solidité des liens tissés avec autrui, tant que l'on n'a pas été confronté à l'adversité. Fût-il acquis dans la douleur, c'est là un savoir précieux, qui a plus de valeur à mes yeux que n'importe quelle qualification." (p.37)
"Nous n'avons pas besoin de magie pour transformer notre monde ; nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin : nous avons le pouvoir d'imaginer mieux. (p.67)
Jour 17 du Challenge Feel Good
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04 septembre 2016
La Passe-Miroir T.2 Les disparus du Clairdelune, Christelle Dabos
Les disparus du Clairdelune est le deuxième tome de la série La Passe-Miroir imaginée par Christelle Dabos. Il est paru en octobre 2015 chez Gallimard.
Émigrée au Pôle où elle est sur le point d'épouser Thor, la jeune Ophélie peine à s'accoutumer à la vie à Citacielle. Promue vice-conteuse par Farouk, l'esprit de famille du Pôle, la jeune liseuse observe les manigances des sujets d'un oeil circonspect. Son fiancé, Thorn, est toujours aussi mystérieux et Ophélie apprend avec dégoût que ce dernier souhaite l'épouser pour hériter de son don de liseuse et lire le Livre de Farouk, un manuscrit ancien auquel l'esprit de famille est très attaché. Dans le même temps, d'importantes disparitions surviennent au Pôle : d'influentes personnalités disparaissent dans d'étranges circonstances. C'est dans ce contexte tendu et opaque et que la famille d'Ophélie décide de lui rendre visite...
Souvenez-vous... J'avais adoré le premier tome et je n'avais qu'une hâte : découvrir la suite des aventures d'Ophélie. Et je n'ai pas été déçue par ce second tome, bien au contraire ! Christelle Dabos continue de tisser minutieusement la toile de son intrigue et de délimiter progressivement l'univers qu'elle a inventé. Ce second tome poursuit sur le même rythme assez lent que le premier et le lecteur suit le quotidien d'Ophélie dans cette cité pervertie par les intrigues et les complots. Difficile d'y voir clair, de cerner les personnages et de connaître les alliés de la jeune fille, et c'est justement ce qui est intéressant. Pas de manichéisme, aucune facilité dans ce petit monde qui n'est pas sans rappeler celui de la cour royale en France. Personne n'est foncièrement bon ni mauvais, et c'est la force de cette série : brouiller les pistes, les frontières, pour plus de vraisemblance.
L'univers que Christelle Dabos donne à voir est régi par des règles solides et la jeune auteure nous montre l'étendue de son talent dans ce second opus. L'intrigue est bien ficelée, avance par étapes, mais le lecteur de sentir que ce second tome n'est qu'un élément d'un ensemble bien plus vaste et dont il ne connaît pas encore tous les rouages. On en redemande, une fois la dernière pas tournée. Et c'est suffisamment rare en jeunesse de mon côté que je tiens à le signaler...
05 avril 2016
La Passe-miroir T.1 Les fiancés de l'hiver, Christelle Dabos
La Passe-Miroir est une série imaginée par Christelle Dabos, lauréate du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama. Le premier tome, Les fiancés de l'hiver est paru en 2013. Le second, Les disparus du Clairdelune, vient de paraître en octobre dernier.
Ophélie est une adolescente malingre et solitaire, qui vit avec sa famille dans un royaume merveilleux. La jeune fille possède un don singulier, celui de lire le passé des objets en les touchant. Etre liseuse - c'est le nom de son don - fait d'elle la promise idéale de Thorn, l'héritier du clan des Dragons. Ophélie est obligée de quitter sa famille et l'arche d'Anima pour rejoindre Citacielle, la capitale du Pôle et conclure ce mariage d'alliance. Mais les circonstances de son départ s'opacifient lorsqu'Ophélie se voit cachée par sa belle-famille et semble être la proie d'un complot sordide. Son futur époux, Thorn, laisse planer le doute et la jeune fille est seule, si seule à Citacielle...
Je lis beaucoup moins de romans jeunesse depuis quelques temps, préférant me tourner vers d'autres types de littérature. Mais ce roman a titillé ma curiosité vu le nombre incroyable d'éloges le concernant et le bruit qu'a fait la sortie du second tome. Curieuse de découvrir ce premier roman d'une lauréate d'un concours d'écriture, c'est donc avec envie que j'ai ouvert ces pages. Quelle bonne idée j'ai eue ! La Passe-Miroir est de loin le meilleur roman jeunesse que j'ai lu ces dernières années !
Tous les ingrédients sont réunis pour que le lecteur soit happé dès les premières pages et n'ait plus envie de reposer le roman. Christelle Dabos a inventé un univers des plus aboutis aux codes soignés qui fait la part belle à l'imaginaire. Le don d'Ophélie, les lieux qu'elle fréquente ou encore les différents pouvoirs des personnages qu'elle rencontre et leur psycholgie, tout est soigneusement décrit et participe de cet univers fascinant. Le suspense est distillé avec délicatesse et offre à l'intrigue ce qu'il faut de mystère pour lui conférer un aspect des plus singuliers. Si le résumé peut vous faire penser à d'autres romans jeunesse, sachez que celui-ci saura sans aucun doute vous étonner et vous charmer. Pour ma part, j'ai dévoré les 500 pages de ce premier tome à une vitesse vertigineuse et je n'attends qu'une chose : découvrir rapidement le second !
D'autres lecteurs : Faelys, Radicale, Maia, Yuko, Melisende, Bladelor, etc.
11 octobre 2015
Susine et le Dorméveil T.2 Dans le monde d'après, Enna et Lefevre
Susine et le Dorméveil est une série d'albums publiés dans la collection Métamorphoses de Soleil. Après un premier tome qui m'avait enchantée, Bruno Enna et Clément Lefèvre reviennent avec un deuxième volet, Dans le Monde d'Après, paru en mai 2014.
La petite Susine habite avec ses parents au 12 rue des cauchemars. Le quotidien de la petite fille n'est pas des plus roses depuis que ses parents ne se parlent plus et la négligent et que sa grand-mère a disparu. Susine décide alors de repartir dans le Dorméveil, ce monde merveilleux qui lui permet d'échapper à son quotidien, pour retrouver les oreilles de ses parents. Car si ses parents ne se parlent plus, c'est bien connu, c'est parce qu'ils ont perdu leurs oreilles et ne peuvent plus s'entendre ! Mais cette fois, la petite fille décide de partir en pleine nuit et la liaison se fait mal : au lieu d'atterrir dans le monde d'avant, plein de joies et de douceurs, c'est dans le monde d'après que la petite fille se retrouve. Un monde sombre où la tristesse et le silence ont remplacé la joie et les rires et où une prophétie la concernant plane.
Fantasque, poétique, onirique, un peu inquiétant parfois, ce second tome est en tout point aussi agréable à lire que le premier. Le lecteur accompagne encore une fois la petite Susine dans son périple imaginaire peuplé de créatures monstrueuses.
Le dessin de Clément Lefèvre est toujours aussi enchanteur et transporte le lecteur dans cet univers merveilleux lumineux et sombre à la fois. Les doubles pages se suivent et ne se ressemblent pas, alternant différentes mises en page pour que le texte et les dessins se répondent en un écho bien poétique.
Susine - qui ressemble en bien des points à la Alice de Carroll - explore cet univers inquiétant où ses questions restent sans réponse et où l'incompréhension règne, jusqu'au dénouement ! La fantaisie est de mise, au fil des pages, et flirte avec un surréalisme certain. C'est beau, poétique, très agréable à regarder comme à lire. Bref, un album magnifique qui emmène son lecteur bien loin...
Un grand merci aux Éditions pour la découverte de cet album.