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21 septembre 2018

Outlander T.4 Les tambours de l'automne, Diana Gabaldon

Outlander 4 Les tambours de l'automneLes tambours de l'automne est le quatrième tome de la série Outlander imaginée par Diana Gabaldon. Il est paru la première fois aux Presses de la Cité en 1995 avant d'être réédité chez J'ai Lu en 2015.

1767. Claire et Jamie ont fuit l'oppression anglaise à bord d'un navire qui les a conduits au Nouveau Monde. Il aspirent au calme, à la paix, mais l'Amérique est à l'aube de son Indépendance et les temps sont durs. Échoués en Caroline du Nord, ils décident de s'installer seuls sur des terres léguées en héritage et de recommencer leur vie. Pendant ce temps, leur fille Brianna est restée en 1967, tentant de poursuivre sa vie. Lorsqu'elle découvre que ses parents vont connaître un funeste destin, elle décide de partir les rejoindre pour changer le cours de l'histoire. 

J'adore cette série, qu'on se le dise ! Je mets peut-être pas mal de temps à lire chaque tome, l'entrecoupant d'autres lectures, mais c'est à chaque fois un plaisir de retrouver Claire et Jamie et de suivre leurs aventures.  
C'est en Amérique que Diana Gabaldon nous entraîne cette fois, et le 18e est synonyme de bien des transformations pour le pays, à commencer par les tribus d'indiens qui vont disparaître, anéanties par les colons. La romancière s'intéresse à cette question et même si Claire sait qu'elle ne peut pas changer le cours des choses - le premier tome et la bataille de Culloden en sont les parfaits exemples - elle n'en demeure pas moins horrifiée de connaître le sort qui sera réservé à ceux qu'elle côtoie.  
Ce tome est un peu plus lent que les précédents, l'intrigue alternant toujours entre passé et présent, Claire et Jamie au 18e et Brianna au 20e siècle. Le couple travaille dur pour réaménager des terres et construire une habitation décente en Caroline du Nord, et le lecteur de suivre leurs efforts. Point positif en revanche : Diana Gabaldon a cessé de ponctuer son récit de scènes de sexes simili torrides mais plutôt ridicules entre Claire et Jamie. Et ça, c'est pas plus mal ! J'avais à chaque fois vaguement l'impression de lire un 50 nuances... dix ans plus tôt. 
Un tome qui permet de balayer un nouveau pan de l'Histoire et d'entraîner le lecteur aux débuts de ce Nouveau Monde et de dynamiser l'intrigue en offrant à Brianna une place plus importante. En bref, j'ai hâte de commencer le tome 5, La Croix de feu !

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15 février 2018

L'homme de Lewis, Peter May

L'homme de Lewis, Peter MayAprès L'île des chasseurs d'oiseaux, L'homme de Lewis est le deuxième tome de La Trilogie écossaise écrite par le romancier et scénariste écossais Peter May. Il est paru en 2011 aux éditions du Rouergue.

Ile de Lewis, archipel des Hébrides. Le corps d'un jeune homme est retrouvé dans la tourbe, miraculeusement conservé et momifié. Alors qu'on suspecte une découverte archéologique, les analyses médico-légales mettent à jour un tatouage représentant Elvis Presley. La victime aurait donc vécu au 20e siècle. Les analyses ADN la mettent en relation avec Tormod Macdonald, le père de Marsaili, le premier amour de Fin. Ce dernier, après avoir démissionné de la police et divorcé, est de retour sur l'île, bien décidé à rénover la maison de ses parents pour s'y installer. Pour éviter que Tormod - aujourd'hui atteint de démence sénile - soit accusé de meurtre, Fin décide de mener l'enquête avant que l'inspecteur dépêché d'Inverness n'arrive sur les lieux...

J'avais adoré me plonger dans l'ambiance sombre et pesante du premier tome de la saga, un polar rudement bien mené sur fond d'Ecosse contemporaine. Cette nouvelle intrigue se déroule toujours sur l'île de Lewis, entre passé et présent. La narration alterne les points de vue - entre souvenirs de Tormod et enquête officieuse de Fin - jusqu'à ce que les deux convergent, dans un dénouement glaçant.

L'Ecosse est toujours un personnage à part entière dans ce second tome, Peter May apportant un soin particulier à soigner ses ambiances. Les personnages gagnent en épaisseur psychologique et en histoire personnelle. Le passé, bien présent, semble planer au-dessus de l'île et empêcher ses habitants d'avancer sereinement.

Encore une plongée des plus réussies dans cette intrigue sombre à souhait. Le Braconnier du Lac perdu, dernier tome de la trilogie, m'attend sagement. Le temps de quelques lectures bien différentes (du post apocalyptique et des carnets de voyages m'attendent dans ma PAL, notamment) et je me plongerai avec plaisir dans le dénouement de cette saga écossaise.

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06 janvier 2018

L'île des chasseurs d'oiseaux, Peter May

L'île des chasseurs d'oiseaux, Peter MayL'île des chasseurs d'oiseaux est le premier tome de La Trilogie écossaise écrite par le romancier et scénariste écossais Peter May. Il est paru en 2009 aux éditions du Rouergue.

Alors qu'il vient de perdre son fils unique dans un tragique accident, l'inspecteur Fin Macleod est chargé de retourner sur l'île de son enfance, l'île de Lewis, afin d'y enquêter sur un assassinat.  Ce dernier ressemble à s'y méprendre à l'enquête qu'il suit à Edimbourg où un homme a été retrouvé pendu et éventré. Ce retour sur Lewis, dix-huit ans après son départ, le replonge dans son enfance. Cette enfance passée sur cette île venteuse au Nord de l'Ecosse, où l'on parle le gaélique et se chauffe à la tourbe. Fin y retrouve ses anciens camarades d'école, ceux qui sont restés sur Lewis, qui n'ont pas pu quitter l'île. Et il y retrouve aussi Marsaili, son premier amour.

Cela faisait longtemps que cette trilogie me faisait de l'oeil, moi, amoureuse ultime du Royaume-Uni en général et de l'Ecosse en particulier. Et comme je fais une pause dans la série Outlander, j'ai eu envie de me plonger dans l'Ecosse d'aujourd'hui avec cette série.
Peter May nous offre ici une intrigue sombre et violente, à l'image des éléments qui se déchaînent sur cette petite île britannique. Le meurtre qui amène Fin sur l'île est particulièrement sordide et celui-ci va baigner dans un milieu froid et peu amène, où les rancoeurs et les regrets ont pris la part belle sur l'enthousiasme et l'espoir. Rare personnage a avoir réussi à quitter l'île, Fin retrouve ses anciennes connaissances, aigries et lassées de leur vie insulaire et reculée. Il vente fort, il pleut souvent sur l'île de Lewis, et l'alcool est bien souvent l'unique remède pour oublier une vie subie. La galerie de personnages est aussi bien léchée que l'intrigue, qui avance à bon pas.
Vous savez que je suis petite nature niveau lecture (et niveau ciné aussi !), que l'extrême violence me met mal à l'aise et que je peine à me détendre en lisant le récit de tortures et de meurtres. C'est la raison pour laquelle je fuis le polar contemporain, bien souvent trop rude pour moi. Mais l'envie de me plonger dans les pages de Peter May a pris le dessus sur ma réticence. Et si j'ai eu des moments d'horreur dans ma lecture (particulièrement avec cette tradition de chasse au guga) j'ai néanmoins adoré me glisser aux côtés de Fin sur cette île écossaise et me plonger dans ses souvenirs plus ou moins heureux. Le deuxième tome, L'homme de Lewis, m'attend sagement dans ma liseuse. Mais pas pour longtemps !

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09 octobre 2017

Le protectorat de l'ombrelle T.2 Sans forme, Gail Carriger

Le protectorat de l'ombrelle TSans forme est le deuxième tome de la série Le protectorat de l'ombrelle imaginée par l'américaine Gail Carriger. Il est paru en 2011 aux éditions Orbit.

Une sombre malédiction s'abat sur Londres, exorcisant toute créature surnaturelle. Alexia Maccon s'en rend rapidement compte lorsque son mari - le tumultueux lycanthrope Lord Maccon - s'enfuit, la laissant seule dans leur manoir avec des troupes de loups-garous revenant d'Egypte. Alexia n'a d'autre choix que de suivre son mari en Écosse pour découvrir l'origine de ce fléau. Car pour l'heure, fantômes, loups-garous et vampires du royaume britannique semblent exorcisés dans un périmètre qui semble se déplacer avec Lord Maccon...

J'avais découvert Alexia l'an dernier, dans le premier tome de ses aventures aux faux-airs de pastiche bit-lit d'Orgueil et Préjugés. Je m'étais gardé cette suite au chaud pour le challenge Halloween. Et j'ai bien fait : quel plaisir de retrouver Alexia et Lord Maccon dans cette nouvelle aventure rocambolesque ! Le duo fraîchement marié détonne toujours autant, alternant amour vache et étreintes passionnées. Aucun temps mort dans cette nouvelle intrigue, amorcée dès la fin du premier tome, qui entraîne le couple dans les confins de l'Écosse et dévoilant de nouveaux personnages qui complexifient l'univers imaginé par Gail Carriger.

L'humour est toujours aussi présent, le côté parodique aussi (la palme d'or du personnage le plus nunuche étant attribuée à l'unanimité à Ivy Hisselpenny, pour ses répliques absurdes et sa caricature du personnage féminin attentiste et passif) et l'ensemble fonctionne très bien. C'est bien simple : moi qui ne suis vraiment pas amateur du genre, j'ai dévoré ce deuxième roman avec avidité, curieuse de savoir quelle était la cause de ce fléau mystérieux, et ravie du dénouement (qui encore une fois, amorce un troisième tome détonnant !). Bref, un deuxième tome qui tient ses promesses, augure une suite des plus intéressantes, et une série que je suis ravie d'avoir découverte !

Challenge Halloween

Deuxième participation Challenge Halloween de Lou et Hilde

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23 septembre 2017

Outlander T.3 Le voyage, Diana Gabaldon

Outlander TLe voyage est le troisième tome de la série Outlander imaginée par la romancière américaine Diana Gabaldon.

Cela fait maintenant vingt ans que Claire est revenue de la bataille de Culloden et a quitté l'Ecosse du 18e, laissant derrière elle Jamie. Avec Brianna, leur fille, elle a refait sa vie mais n'a jamais oublié son grand amour. Quand au détour de recherches sur cette époque elle se rend compte que Jamie n'a pas péri à la bataille de Culloden comme elle l'imaginait, le doute s'installe en elle. Et si Jamie était encore en vie dans le passé ? Claire n'a d'autre choix que de traverser une nouvelle fois le cromlech qui la fait voyager dans le temps pour le retrouver, même si cela veut dire laisser sa fille derrière elle. Commence alors pour elle une nouvelle aventure. Retrouvera-t-elle Jamie ? Et les vingt ans qu'ils ont passés séparés les auront-t-ils éloignés ?

Toujours lancée à corps perdu dans cette série (j'avais adoré le premier et le deuxième tome !), j'ai passé une partie de mon été en compagnie de Claire et des autres personnages d'Outlander. Si le début du second tome avait quelque peu refroidi mes ardeurs, il n'en a rien été avec ce troisième tome. Parce que si Claire est dans le présent - en 1968 - au début du roman, elle n'y reste pas longtemps et repart à la recherche de Jamie dans l'Ecosse du 18e. Et Diana Gabaldon réussit à captiver son lecteur avec ce grand roman d'aventure où rien ne sera épargné aux personnages : tempêtes, prophéties, fuites, intrigues politiques, ça n'arrête pas ! On s'aime, on crie, on pleure et le bateau manque de couler mille fois tout au long de cette fresque historique sur fond de romance. J'adore !

L'intrigue de ce troisième tome (malgré ses 1020 pages !) avance tambour battant et ne laisse pas de répit à son lecteur. De l'Ecosse à la mer des Caraïbes, nos héros connaissent d'effroyables périls et font des rencontres qu'ils ne sont pas près d'oublier. Bref, encore une fois je me suis vraiment régalée à découvrir les aventures de notre duo à travers les âges. Et vue la fin de ce troisième tome, j'ai hâte de découvrir Les tambours de l'automne, le quatrième tome de la série !

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25 février 2017

Outlander T.2 Le Talisman, Diana Gabaldon

Outlander TLe Talisman est le deuxième tome de la série Outlander (ou encore Le Chardon et le Tartan ou Le Cercle de pierre) imaginée par Diana Gabldon dans les années 1990 et remis dernièrement sur le devant de la scène par son adaptation en série télé.

1968. Frank, le mari de Claire, vient de mourir. Cette dernière retourne en Écosse avec leur fille, Brianna, afin de chercher des traces de son passé. Celle qui a voyagé dans le temps grâce à un cromlech se souvient de son incursion dans le 18ème siècle écossais aux côtés de Jamie, un Highlander dont elle est tombée follement amoureuse et avec qui elle a fuit à Paris, à l'époque de Louis XV. Déterminés à empêcher la rébellion jacobite et l'accession au trône de Charles-Edouard Stuart , Jamie et Claire infiltrent la société mondaine parisienne pour éviter une répression sanglante dans les Highlands.

Souvenez-vous, j'avez adoré le premier tome des aventures de Claire et Jamie le mois dernier. Et j'ai naturellement continué sur ma lancée dans cette saga, avide de découvrir la suite des aventures de ce duo britannique dans l'Écosse de 1745.  Mais je dois avouer que le début de ce second tome a eu raison de mon enthousiasme, Diana Gabaldon décidant de planter son intrigue en 1968 et de délaisser le voyage dans le temps cher à mon coeur. Passé le premier moment de déception (j'adore la lande écossaise rabattue par les vents et les Highlanders et leur finesse légendaire, c'est vrai !), j'ai poursuivi ma lecture avec curiosité. Et force est de constater que l'auteure maîtrise son sujet à la perfection. En construisant son intrigue de la sorte, elle parvient à distiller un suspense dès les premiers chapitres et d'enferrer son lecteur dans les méandres de l'histoire. Les lieux se mélangent, les époques aussi, et le voyage dans le temps, au coeur de l'intrigue, prend toute sa dimension. Pourquoi Claire est-elle revenue dans le présent ? Et qui est donc Brianna ? Voilà des questions que le lecteur se pose très rapidement...

Les personnages gagnent en épaisseur psychologique, la romance en intensité, la trame historique est toujours aussi riche et bien traitée et l'ensemble fonctionne très bien. Je ressors de ces 950 pages enchantée, bercée par le vent écossais, sentant dans mon nez les effluves de whisky qui hantent ces pages et je n'ai qu'une envie : y retourner ! Je vais certainement intercaler quelques lectures entre la fin de ce tome et le suivant, mais je ne vais pas trop tarder : Claire et son bel écossais commencent déjà à me manquer !

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12 janvier 2017

Outlander T.1 Le chardon et le tartan, Diana Gabaldon

Outlander T

Le Chardon et le tartan est une série imaginée par la romancière américaine Diana Gabaldon débutée en 1991. Popularisée par sa récente adaptation en série télévisée, la saga - appelée aussi Outlander ou Le Cercle de pierre - mêle à la fois le roman historique, le fantastique et la romance. 

Inverness, Ecosse, 1945. Claire, vingt-sept ans, revient du front où elle a servi en tant qu'infirmière et profite de quelques jours de retrouvailles avec son mari, Frank. Mais alors qu'elle découvre les environs, Claire est aspirée par un étrange mégalithe et se retrouve catapultée en 1743, alors que la guerre fait rage entre les anglais et les écossais. Déboussolée par ce voyage dans le temps, la jeune femme est sauvée par des Highlanders des griffes de Jonathan Randall, illustre et violent aïeul anglais de son mari. Claire impressionne rapidement les écossais par ses connaissances médicales, utiles sur le champ de bataille et fait la connaissance de Jamie, un Highlander un peu bourru et têtu. 

Complètement sous le charme de l'Ecosse depuis mon voyage en 2014, je ne pouvais que succomber à cette série, découverte par hasard en naviguant sur Netflix. J'ai hésité à la regarder mais j'ai décidé de commencer par le roman. Et j'ai rudement bien fait ! J'ai dévoré les 850 pages de ce premier tome durant les vacances de Noël, ayant moi aussi l'impression de voyager dans le temps, comme Claire, et d'être à ses côtés dans les Highlands en 1743. Diana Gabaldon esquisse dans ce premier tome les contours d'une intrigue des plus riches et documentées. L'histoire est abordée à travers le personnage de Frank, le mari de Claire, mais aussi par les événements que l'héroïne est amenée à vivre. L'Ecosse est un personnage à part entière, faisant l'objet de belles descriptions de sa nature, ses saisons ou encore ses moeurs. 

C'est bien simple : j'ai été complètement happée par cette histoire de voyage dans le temps, secouée comme Claire par la violence du 18ème siècle et ses problématiques, sous le charme moi aussi des écossais qu'elle rencontre, partagée qu'elle est entre la volonté de rentrer à son époque et de changer le cours du temps par sa connaissance des événements futurs. 

Difficile de ne pas trop en dire sur cette intrigue dense et riche. Je n'aurais qu'un conseil : venez nous rejoindre sous la bruine écossaise, au milieu des rébellions jacobites de la première moitié du 18ème. Vous ne serez pas déçus de ce voyage dans le temps... En attendant, moi je suis d'ores et déjà plongée dans le deuxième volet des aventures de Claire ! 

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31 octobre 2016

Le protectorat de l'ombrelle T.1 Sans âme, Gail Carriger

Sans âme TSans âme est le premier tome de la série Le protectorat de l'ombrelle imaginée par l'archéologue et romancière américaine Tofa Borregaard - qui écrit sous le nom d'emprunt de Gail Carriger - paru en 2011 aux éditions Orbit. La série compte à ce jour cinq tomes.

Londres, époque victorienne. Miss Alexia Tarabotti est un cas désespérée pour sa famille : vieille fille de vingt-cinq ans sans perspective d'union à l'horizon, elle joue au chaperon pour ses demi-soeurs cadettes au potentiel plus élevé. Mais ce que ses proches ne savent pas c'est qu'Alexia n'est pas tout à fait ordinaire : la jeune femme n'a en effet pas d'âme, elle fait partie des paranaturels et possède le don d'annuler ceux des autres. A son contact, vampires, loup-garous et consorts perdent leurs attributs et redeviennent humains. Ainsi, lorsqu'elle est attaquée à un bal privé par un vampire qui semble ignorer ses capacités et qu'elle tue celui-ci accidentellement, les choses se compliquent. La Reine Victoria dépêche sur place Lord Maccon, un loup-garou écossais au tempérament ardent. Alors que les relations entre eux sont incendiaires, des disparitions inquiétantes sont signalées. Miss Alexia Tarabotti et Lord Maccon vont devoir collaborer pour démêler l'affaire.

Voilà un roman vers lequel je ne me serais jamais tournée il y a peu. La bit-lit et moi, on est loin d'être copines... Mais depuis que j'ai suivi un MOOC sur la Fantasy, j'ouvre mes horizons littéraires et sors de ma zone de confort pour partir à la découverte d'autres genres. Et autant dire que la période d'Halloween est parfaite pour ce type de lecture aux relents de vampires et de loups-garous...

Dès la couverture, le ton est donné : l'époque victorienne - rendue furieusement glamour par l'allure du personnage et le rose Barbie du titre - sera le théâtre de ces jeux de pouvoir dont Miss Alexia Tarabotti sera l'héroïne à l'ombrelle ravageuse. L'intrigue possède un fonctionnement assez classique mais avance à bon pas, portée par des premiers chapitres assez déroutants et rythmés offrant un avant-goût de l'ensemble. L'écriture est cinématographique et très visuelle et le décor assez soigné pour permettre au lecteur de s'imaginer le contexte de l'intrigue. Ce premier tome augure un univers riche dont l'auteure semble posséder toutes les ficelles. Il n'y a rien de tel qu'un univers bien construit dans lequel le lecteur a envie de se glisser. J'espère que le contexte historique sera mieux exploité par la suite, car l'époque victorienne et ses codes sont une toile de fond qui possède de beaux avantages pour une intrigue telle celle-ci.

Petit bémol en revanche pour la galerie de personnages éclipsée par le duo formé par Miss Alexia Tarabotti et Lord Maccon. L'auteure a soigné leur psychologie au détriment des personnages secondaires qui peuplent l'univers de façon quasi fantomatique. Difficile d'exister à côté de ces deux personnages charismatiques au tempérament fort  ! Mais j'espère que la suite permettra de rééquilibrer l'ensemble.

Enfin, et encore je ne suis pas spécialiste du genre, mais le style de l'auteur est soigné et confère à l'ensemble une qualité loin des clichés du genre. Si l'intrigue amoureuse est assez cousue de fil blanc, il n'en demeure pas moins qu'elle est bien amenée et assez addictive (c'est rare que je sois tenue en haleine par une histoire d'amour et que je veuille à tout prix retrouver le couple naissant au fil des chapitres mais c'est exactement ce que j'ai ressenti avec ces pages). Elle se fond avec l'intrigue principale avec finesse et les deux coexistent en bonne intelligence.

Entre steampunk et romance aux faux-airs de pastiche d'Orgueil et Préjugés, entre bit-lit qui échappe aux clichés du genre et roman fantastique,  Le Protectorat de l'ombrelle est un pur divertissement bourré de charme auquel je n'ai pas résisté bien longtemps. Deux jours de lecture et c'était bouclé ! Heureusement que la suite m'attend au chaud dans mon Kindle... Et même si c'est la troisième fois en peu de temps que je le dis (avec Miss Peregrine et les enfants particuliers et La Prophétie de Glendower), c'est rare que les séries me donnent envie de poursuivre. Ces trois-là sont donc de belles découvertes !

D'autres avis de lecteurs : Dup, Galleane, Karine:), Lou, Patacaisse, Plume de Cajou, Radicale, Syl., Vilvirt, etc.

Voilà ma quatrième et dernière participation au Challenge Halloween organisé par Hilde et Lou.

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24 janvier 2015

Amis, amants, chocolat, Alexander McCall Smith

Amis, amants, chocolatAmis, amants, chocolat est le deuxième tome des aventures d'Isabel Dalhousie, la pétillante rédactrice en chef d'une revue philosophique et enquêtrice à ses heures perdues, écrit par l'écossais Alexander McCall Smith et publié en 2006 aux Éditions des 2 Terres.

Edimbourg. Ian, un ancien psychologue ayant subi une greffe du coeur, est hanté par des visions. Celles d'un jeune homme dont il ne connaît pas le visage mais qu'il suspecte être son donneur. Tourmenté, Ian demande à Isabel de lui venir en aide. Cette dernière, intriguée, se demande si la mémoire cellulaire est une réalité ou si Ian souffre d'autres troubles.
En parallèle, notre brillante quadragénaire est tiraillée. Jamie, un de ses proches amis musicien, se voit proposer un poste loin d'Edimourg. Et la perspective de ne plus avoir Jamie à ses côtés interpelle Isabel. Ne serait-ce pas un sentiment amoureux qui se cache sous cette apparente angoisse ?

Un vrai régal que ce deuxième tome, à l'image de sa couverture ! Un brin doudou, c'est sûr... On y retrouve Isabel, à Edimbourg, ville chère à mon coeur, et cette nouvelle intrigue est l'occasion pour la cartésienne de s'interroger sur cette notion de mémoire cellulaire. Le lecteur suit son cheminement, jamais indigeste, jamais élitiste, et accompagne sa pensée au fil de ses errements.
Les affres des relations amoureuses de Cat, la nièce d'Isabel, et de celle-ci, offrent une parenthèse plus légère à l'ensemble.
L'Ecosse est mise à l'honneur au fil des déambulations de notre philosophe préférée, et c'est un bonheur de la suivre au fil de ses réflexions et de voyager à ses côtés dans cette ambiance si authentique sous la plume d'Alexander McCall Smith.
Encore un bon moment de lecture grâce à cet auteur. Après Les chroniques d'Edimbourg, cette série est une petite douceur à savourer, c'est indéniable. Une ode à l'Ecosse et à ses richesses.

Les avis de FondantOchocolat et CottageMyrtille sur ce roman.

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22 janvier 2015

Causes mortelles, Ian Rankin

Causes mortelles, Ian RankinCauses mortelles est un roman de l'auteur écossais Ian Rankin paru en 1994  avant d'être traduit en français en 2002 et de paraître chez Folio dans la collection Policier.

Le festival d'Edimbourg est l'occasion de mettre à l'honneur l'art sous toutes ses formes dans la capitale écossaise. Mais cette année, dans la ville souterraine aux rues tortueuses, un cadavre est découvert. Affreusement mutilé, le jeune homme semble avoir été torturé selon des méthodes employées par l'IRA.
L'inspecteur John Rebus mène l'enquête. Et il va très vite se rendre compte que des enjeux politiques de grande envergure se cachent derrière cette sombre histoire.

Lu pendant mon road trip en Ecosse en avril dernier, Causes mortelles est un roman policier à la construction tout à fait classique mais qui fonctionne bien.
L'intrigue entraîne le lecteur dans les bas-fonds d'Edimbourg et dans les tourmentes politiques et religieuses qui perturbent son histoire.

Le personnage de Rebus est assez semblable aux canons du genre - râleur et misanthrope, obsédé par son travail et trop porté sur la bouteille -, mais il possède un humour grinçant bien à lui, appréciable au fil des pages et qui apporte une once de légèreté au milieu des détails sordides de son enquête. 
Là où Ian Rankin excelle, c'est dans son hommage à Edimbourg, qu'il érige au rang de personnage, disséminant ça et là des anecdotes la concernant, des précisions historiques. Rien d'indigeste, bien au contraire, mais une vraie plongée dans la ville, hors des sentiers battus. Un régal quand on lit ces lignes et qu'on y est... Le tout offre une ambiance particulière au roman, qui souffre, il faut bien le dire, d'une facture bien trop classique pour être un policier dont on se souvient longtemps.
Une première découverte de l'oeuvre de Ian Rankin qui m'a plu parce que je me trouvais sur les lieux de l'intrigue mais qui ne m'a pas séduite autant que je m'y attendais. Peut-être suis-je moins sensible au genre policier ? Ou plus exigeante ?

Voici ma deuxième participation au Reading Challenge 2015 :

10 - Un thriller
41 - Un livre d'un auteur que vous n'avez jamais lu

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