26 janvier 2019
Inspiration du jour : films feel good
Bonsoir à tous,
En ce froid et humide samedi de janvier, je voulais vous présenter deux films feel good, deux films que je regarde régulièrement et qui me donnent le sourire, pour des raisons différentes. Il s'agit de Mange, prie, aime et Bridget Jones.
Mange, prie, aime réalisé par Ryan Murphy (2010)
Adaptation cinématographique du témoignage d'Elizabeth Gilbert, Mange, prie, aime relate le parcours d'Elizabeth, qui, alors qu'elle a tout pour elle, décide de tout quitter. En pleine quête d'elle-même, elle décide de partir un an en voyage. D'abord en Italie, pour retrouver goût à la vie, puis en Inde, pour méditer et se nourrir de façon spirituelle, puis à Bali, pour gagner en sérénité.
Pourquoi ce film ? Parce que j'avais adoré le livre d'Elizabeth Gilbert et que lorsque j'ai découvert le film, j'ai plongé avec délice dans la quête introspective d'Elizabeth Gilbert. Les paysages sont magnifiques, tout comme les lumières, Julia Roberts est parfaite pour le rôle et le parcours d'Elizabeth me parle beaucoup. J'adore le regarder à intervalles réguliers, même si le film est moins dense que le livre. J'en ressors toujours avec le sourire et l'envie de profiter de ma vie comme je l'entends !
Le Journal de Bridget Jones réalisé par Sharon Maguire (2001)
Tout le monde connaît Bridget Jones, la trentenaire célibataire anglaise attachante, un brin alcoolique, un tantinet accro à la comfort food, entourée d'amis aussi barrés qu'elle. En quête du grand amour, Bridget s'est amourachée de son patron, Daniel Cleaver, l'archétype de l'enfoiré affectif, tandis que dans les parages rôde Marc Darcy, le fils des amis de ses parents, un avocat bien sous tout rapport, lisse et rempli de valeurs.
Pourquoi ce film ? J'ai découvert le roman d'Helen Fielding - adaptation de ses chroniques parues dans The Daily Telegraph entre 1995 et 1996 - lorsque j'étais au lycée. Et dès que l'adaptation est sortie au cinéma, je me suis précipitée pour la voir. Depuis, il ne se passe pas une année sans que je regarde avec tendresse les aventures de cette gaffeuse invétérée, maladroite et si attachante. L'humour british est excellent, la romance prévisible mais bien traitée, le casting parfait - Renée Zellweger, Hufg Grant et Colin Firth - et l'ensemble fonctionne à merveille. Dès que je lance ce film, je sais que je vais passer un bon moment, rire et m'attendrir. Bref, le feel good par excellence pour moi !
Jour 26 du Challenge Feel Good
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07 janvier 2019
Inspiration du jour : films inspirants
Auourd'hui je voulais vous parler de trois films qui ont changé ma vie. Trois films qui ont changé mon regard sur le monde et permis d'engager des changements. Des changements dans mes habitudes de vie, de consommation, de regard porté sur le monde mais aussi sur moi. Bref, trois films qui me sont incontournables et que je tenais absolument à vous présenter.
Be happy réalisé par Mike Leigh (2008)
Professeure des écoles en Angleterre, Poppy est une jeune femme pétillante et pleine de vie. En collocation avec son amie Zoe, ses journées sont rythmées par sa classe, ses cours de trampoline, de flamenco, ses sorties au pub avec ses amies mais aussi une histoire d'amour naissante. Un jour, Poppy décide décide de passer son permis mais les leçons ne se déroulent pas au mieux avec Scott, instructeur colérique et aigri.
Pourquoi ce film ? Tout simplement parce que Sally Hawkins crève l'écran par sa fantaisie, son enthousiasme et son énergie. Elle représente une sorte de phare pour moi, une personnalité lumineuse, légère et fantasque tout en étant réaliste et bien ancrée dans sa vie. Poppy gère toutes les situations avec humour et réussit à dédramatiser le quotidien. Un personnage que j'adore et une film que je regarde au moins une fois par an, comme un shoot de positif et de bienveillance.

Face aux crises écologiques, économiques et sociales, Cyril Dion et Mélanie Laurent ont décidé de parcourir le monde, caméra à la main, pour voir les solutions qui existent. Montrer le positif, l'existant, les solutions déjà mises en place et qui ont fait leurs preuves.
Pourquoi ce film ? Parce qu'au milieu des nombreux documentaires alarmistes sur notre monde, Demain se démarque par son optimisme tant dans sa forme que dans son contenu. Sous forme de road-trip à travers dix pays du monde, les deux réalisateurs enquêtent, questionnent, s'interrogent, et donnent à voir toute la beauté de l'Homme et de la nature, face aux changements qui s'opèrent. Une bouffée d'air frais qui donne envie de faire sa part, d'oeuvrer à son échelle pour un monde meilleur.
Earthlings réalisé par Shaun Monson (2005)
Earthling : terriens. A l'aide de caméras cachées et d'images inédites, Shaun Monson jette un gros pavé dans la mare de l'exploitation animale par l'humain. Découpé en cinq chapitres - animaux domestiques, nourriture, vêtements, divertissement, science - ce documentaire dit tout haut ce qu'on tait tout bas dans notre consommation quotidienne. L'horreur des élevages à fourrure ou à cuir, des exploitations animales pour l'alimentation, des tests de laboratoire, des animaux de cirques, de corridas, de zoos, du destin des animaux domestiques non identifiés. Rien n'est passé sous silence.
Pourquoi ce film ? Parce que je voulais arrêter de me voiler la face. Parce que je voulais savoir ce que sous-tendait de porter des Uggs ou des bottes en cuir, de manger encore un peu de fromage, d'avoir encore un vieux bidon d'adoucissant testé dermatologiquement, bref, je voulais ouvrir les yeux. Pour ne plus accepter. Pour ne plus cautionner. Je vous préviens, il y a un avant et un après. Plus de deux mois après le visionnage, ces images me hantent encore. Mais elles m'ont permis d'agir et de mettre mes pratiques plus en accord avec mon éthique. Mathieu Ricard, dans son Plaidoyer pour les animaux, dénonce le fait que ce documentaire ne soit pas diffusé sur les chaînes publiques pour informer le plus grand nombre. Un incontournable, à ne pas mettre de côté, de peur d'être choqué. Assumons ce que nous faisons, ouvrons les yeux sur ce que nous engendrons. Et prenons les décisions en conséquence. C'est extrêmement dur à voir, ça fait souffrir, mais c'est nécessaire.
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Trois films, trois inspirations différentes mais qui se rejoingent néanmoins sur l'envie d'un monde meilleur, respectueux de tous, dans l'harmonie et la non violence. Trois films à découvrir, si ce n'est pas déjà fait.
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Jour 7 du Challenge Feel Good
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29 octobre 2018
Les animaux fantastiques : le journal du tournage, Jody Revenson
Les animaux fantastiques : le journal du tournage est un documentaire souple de Jody Revenson paru le 3 octobre aux éditions Harper Collins.
Ouvrez Le journal du tournage pour faire une plongée dans l'univers des Animaux fantastiques. Vous connaîtrez les dernières nouvelles du MACUSA (Congrès Magique des États-Unis d’Amérique), vous aurez un point complet sur la mode et la décoration des sorciers, sur l'art (architecture de New York, la valise de Norbert, le bar Le Cochon aveugle) mais aussi des informations de dernière minute et surtout, un aperçu des coulisses Des Crimes de Grindewald, en bonus !
Vous connaissez mon attrait pour Harry Potter ? Bon, donc vous vous doutez que j'étais la candidate idéale pour découvrir ce documentaire sur le tournage des Animaux Fantastiques, dans l'attente du second film qui sort le 14 novembre.
Du point de vue de la forme, l'ouvrage emprunte les codes de la presse : souplesse de la couverture et des pages, toucher du papier, mise en page qui alterne horizontalité et verticalité, articles courts et dossiers plus longs. Tout est fait pour que le lecteur ait l'impression de lire une gazette consacrée à la série de films issus de l'imaginaire de J.K. Rowling.
L'ensemble est très complet et permet d'avoir un bel aperçu du premier film et de son tournage. Jody Revenson donne la parole à J.K. Rowling, évidemment, mais aussi à David Yates, le réalisateur, David Heyman, le producteur, ainsi que les comédiens. Chacun y va de sa petite anecdote pour permettre au lecteur de s'imaginer le contexte de création des films.
En grande fan de l'univers que je suis, je me suis régalée à la lecture de ce joli livre. J'ai beaucoup appris sur les personnages et l'intrigue des Animaux fantastiques mais aussi sur la façon de le porter à l'écran. Un bel objet pour les fans, un joli documentaire pour quiconque s'intéresse au monde de la magie, un possible cadeau de Noël, qui sait ?
Un grand merci aux éditions Harper Collins pour ce livre !
Lady Fae a fait une chouette vidéo pour nous donner un aperçu du livre :
29 mars 2018
Romy Schneider, Sophie Guillou
Romy Schneider est une biographie de l'actrice allemande écrite par Sophie Guillou et publiée en octobre 2014 chez Libretto.
Novembre 1981. Sur le tournage de La Passante du Sans-Souci à Berlin, Romy Schneider vacille. Son fils David vient de mourir accidentellement et la douleur la ronge. De ses débuts en Sissi à ses nombreuses collaborations avec Claude Sautet, de son idylle malheureuse avec Alain Delon à ses amours plurielles, de Berlin à Paris, la grande actrice est usée par la vie. Une vie qui ne l'a épargnée ni en drames ni en blessures. Constamment déchirée entre son pays d'origine et son pays d'adoption, Romy Schneider n'aura de cesse de chercher à combler le vide affectif de son enfance. Quelques mois après le tournage, elle décèdera, à quarante-trois ans. Retour sur la vie de celle qui a enchanté le public, notamment en robe de crinoline.
De Romy Schneider, je connaissais peu. Vaguement Sissi et La Piscine. Quand à Livre Paris cette année je suis tombée sur cette biographie, j'ai été curieuse d'en savoir plus, ayant apprécié dans la même collection Coco Chanel d'Elizabeth Weissman. En 112 pages, Sophie Guillou dresse les grandes lignes de la vie de celle qui a lutté durant toute sa carrière pour ôter son costume froufrouté de Sissi dans lequel le public l'a cantonné. J'ai découvert une femme forte, au caractère impétueux, submergée constamment par ses blessures d'enfance et tentant de les noyer dans des amours tumultueuses et des psychotropes, qui m'a sans conteste rappelé Marilyn, au destin aussi funeste. J'ignorais son déracinement, sa volonté de s'extraire du rôle superficiel de l'Impératrice autrichienne, ses amours déçues et les drames de sa vie. Une lecture instructive bien que rapide, Sophie Guillou ne cédant jamais à la facilité d'un pathos inutile.
06 septembre 2015
C'est le métier qui rentre, Sylvie Testud
C'est le métier qui rentre est le cinquième roman de la comédienne, réalisatrice et écrivaine française Sylvie Testud paru en 2014 chez Fayard et dont une adaptation cinéma est en cours de réalisation sous la direction de Diane Kurys.
Sybille est comédienne. Mais Sybille écrit, aussi, et a décidé de se lancer dans la réalisation de son premier long-métrage. Mais elle est loin de se douter que son chemin sera parsemé d'embûches. Quand les producteurs décident de réécrire le scénario, que les comédiennes imposent leurs lois et que les financiers se dédouanent du projet, ce dernier tourne à la catastrophe.
Entre Sylvie Testud et moi, c'est une grande histoire d'amour (unilatérale, s'entend). J'ai toujours apprécié son jeu de comédienne et me suis délectée de ses précédents romans, bourrés d'un humour corrosif des plus acides. Donc quand je suis tombée par hasard sur son dernier roman sorti en poche, je n'ai pas hésité une seconde. Mais - et vous me voyez venir - la rencontre n'a pas eu lieu. Mais absolument pas. Pas une seconde. Rien. Le trou noir. Le néant. Et j'ai besoin de revenir dessus.
Comme dans ses précédents romans, Sylvie Testud met en scène Sybille, double romanesque dont elle se détache et qui lui ressemble pourtant singulièrement. Mais elle l'annonce en prélude : "Ce livre est une oeuvre de fiction. Toute ressemblance avec des faits réels ne peut être que le fruit du hasard." Brouillage des frontières, entre fiction et autobiographie, Sylvie Testud s'est faite maître en la matière et jusque là j'avais adoré ce flou narratif et m'étais glissée avec grand plaisir au côté de Sylvie/Sybille.
Mais dans ce nouveau roman, point d'humour corrosif ni de réflexion sur le monde du cinéma. Une intrigue des plus prévisibles - Sybille réussira-t-elle à faire son film malgré les embûches qu'elle rencontre ? - très plate, et au rythme lent. Le personnage de Sybille n'est pas drôle, n'attire pas la sympathie et reste loin, très loin du lecteur. Comme s'il la regardait à travers une vitre se dépêtrer de ses ennuis si éloignés de son quotidien. Pour la première fois, Sylvie Testud n'offre pas à son lecteur la possibilité de s'immerger dans le monde du cinéma à ses côtés, lui en dévoilant les arcanes et les ficelles, comme dans ses précédents romans. Elle met davantage en scène son personnage que le lecteur doit regarder évoluer au fil des pages, sans sentir une quelconque connivence avec Sybille/Sylvie.
Quant au style, Sylvie Testud n'a pas su glisser de poésie entre ses pages, comme elle en a l'habitude, ni faire naître un comique dont elle possède pourtant la finesse littéraire. J'ai eu l'impression de lire le texte d'une inconnue, bien loin de celle qui a écrit le mémorable Il n'y a pas beaucoup d'étoiles ce soir.
J'ai lu ce roman d'une traite, sans rire ni vraiment en comprendre la visée. Déçue, c'est certain. Curieuse en revanche de découvrir son adaptation cinéma. La rencontre n'a pas eu lieu, mais ce n'est pas pour autant que je vais bouder Sylvie Testud à l'avenir.
03 juin 2015
Belle-île en père, Patrick Weber et Nicoby
Belle-île en père est un album écrit par Patrick Weber et dessiné par Nicoby paru chez Vents d'Ouest en mars cette année.
Vanessa Blue, actrice principale d'une série télévisée sentimentale, décide de s'écarter du tourbillon médiatique qu'est sa vie. Elle part se ressourcer loin des paillettes à Belle-île, en Bretagne, comme Sarah Bernhardt, un siècle avant elle. C'est dans ce lieu sauvage et à la nature violente que la jeune femme se lance sur les traces de son passé pour tenter de découvrir pourquoi son père a disparu, des années aupravant.
En ce moment j'ai une obsession, c'est la Bretagne. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas mais cette région m'attire irrésistiblement et je n'ai pas su résister à l'appel de cet album.
Mais voilà une BD bien singulière, hybride, entre fiction, échappées biographiques vers Sarah Bernardt et hommage au lieu. Un mélange assez singulier qui peine malheureusement à fonctionner car les trois visées semblent se télescoper et aucune n'aboutit réellement.