11 juin 2014
Nos étoiles contraires, John Green
Nos étoiles contraires est le sixième roman de l'écrivain américain John Green paru en janvier 2012 aux Etats-Unis et l'année suivante en France.
Hazel Lancaster a seize ans et un cancer de la thyroïde. Augustus Waters a dix-sept ans et un cancer des os qui lui a volé une jambe.
Lorsque ces deux-là se rencontrent à un groupe de soutien, l'alchimie est immédiate et donne naissance à une grande complicité. Les deux adolescents échangent sur leurs goûts littéraires et cinématographiques et se passionnent bien vite pour un roman inachevé mettant en scène une jeune cancéreuse. Désireux de savoir à tout prix ce qu'il advient des personnages, Hazel et Augustus décident de rendre visite à son auteur, exilé à Amsterdam.
Lire aujourd'hui Nos étoiles contraires, c'est lire après tout le monde un roman destiné à l'origine à un lectorat adolescent mais finalement loué par tous pour ses qualités littéraires.
Je lis de moins en moins de romans pour la jeunesse pour le plaisir. J'en ai beaucoup lu pour mes études et désormais pour mon boulot donc maintenant j'aime me consacrer principalement à la littérature adulte. Mais passer à côté de ce roman semblait être un crime... Et une fois la dernière page tournée, je vous le confirme : j'ai bien fait de mettre à mal mes habitudes de lecture et succomber à l'appel de John Green.
Lire Nos étoiles contraires, c'est recevoir une grande claque. D'optimisme. D'humanité. De détachement face à la vie et ses imprévus. Parce que réussir à écrire un roman dont la narratrice de seize ans est condamnée par un cancer sans sombrer dans le larmoyant, c'est déjà un exploit en soi. Mais le transformer en ode à la vie, c'est brillant !
John Green parvient à insuffler une énergie à chacune de ses pages grâce à son tandem de personnages déroutants par sa façon d'appréhender son quotidien et pourvu d'un humour féroce. Un humour noir, certes, car la mort rôde autour d'Hazel et d'Augustus, mais qui permet de dédramatiser des situations dures - la bouteille d'oxygène d'Hazel, la jambe artificielle d'Augustus. Et chaque once de légèreté face à la maladie et aux aléas de la vie ne sont que des rappels au lecteur de la nécessité de vivre sa vie aussi intensément que ces deux héros.
Ces derniers sont d'une vraisemblance troublante et possèdent une psychologie bien loin des clichés du genre. Les personnages qui gravitent autour d'eux - amis, familles - bénéficient de la même attention accordée à leur psychologie. Et c'est un vrai régal. Chaque page donne l'impression de découvrir des êtres de chair et non des personnages de papier.
Ode à l'optimisme, à l'amour et à la vie, Nos étoiles contraires a l'art de donner le sourire à quiconque parcourt ses pages. Parce que la vie peut être belle même quand on a seize ans et qu'une guerre civile se déroule dans notre corps. Et cette leçon de vie est bien loin d'être la seule qu'Hazel et Augustus vous donneront si vous vous donnez la peine de découvrir leur histoire... Il serait bien dommage de s'arrêter au statut de roman jeunesse et de passer à côté de ce livre.
"Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse." (p.274)
D'autres avis : Alex-Mot-à-Mots, Cess, Coralie, Faelys, Fée Bourbonnaise, Herisson, Jérôme, Lasardine, Latite, Leiloona, Mango, Mathilde, Mlle Pointillés, MyaRosa, Noukette, Stephie etc.
Une adaptation ciné est prévue le 20 août.
Vous voulez en découvrir la bande-annonce ?
10 mars 2013
Voyage-mystère : fin du suspense
Je vous ai intrigués en disparaissant la semaine dernière et avec mes allusions à un pays du Nord, etc.
Fin du suspense : j'étais aux Pays-Bas, et plus particulièrement à
Amsterdam !
Un road trip (j'adore les road trip !) à travers le Luxembourg et la Belgique
nous a amenés tout droit vers celle que l'on surnomme
la Venise du Nord.
Des vues de notre promenade en bateau-mouche.
Ces péniches décorées avec soin m'ont fait de l'oeil durant ce séjour.
Un jour, qui sait ?
La laitière de Vermeer et La Ronde de nuit de Rembrandt au Rijksmuseum
Le tableau La Ronde de nuit représenté en statues de bronze taille réelle sur la place Rembrandtplein
Au centre, la maison où Anne Frank et sa famille se sont cachés, durant la Seconde Guerre mondiale
Le Marché aux fleurs, où bulbes, plants et graines se côtoient
Le Begijnhof (Béguinage), un jardin fermé fondé au XIVe siècle en plein coeur d'Amsterdam. Depuis le XVIIe y habitent des béguines, des femmes qui, sans être entrées dans les ordres, ont fait vœux d’obéissance et vouent leur vie à la prière et au soutien des malades.
Des boutiques aux devantures alléchantes
Le Cinéma Tuschinski, petit bijou Art Déco, considéré comme l'un des plus beaux cinémas du monde
La Maison Rembrandt, où l'artiste vécut et travailla durant 19 ans.
Une très belle visite !
Des vues de nos innombrables balades le long des canaux amstellodamois
Tiens ? Mais qu'est-ce que je fais là, cachée derrière mon plan ?
Je pose devant une des cahutes du Marché aux puces de Waterlooplein. C'était trop tentant...
En résumé : quatre jours, un dortoir en auberge de jeunesse donnant sur un superbe parc, trois musées, un coup de soleil sur le nez, une promenade en bateau-mouche sur les canaux, des kilomètres à pied, des bières au soleil dans un pub irlandais (cherchez l'erreur), des litres de café bus (j'exagère un peu), des tonnes de fromage englouties (là je n'exagère pas !), beaucoup d'émotions devant certaines oeuvres d'art, un verre de genièvre fatal en plein milieu de l'après-midi, un anniversaire dans un parc, des fous rires, une douceur de vivre incomparable, des cyclistes très nombreux (j'ai failli me faire écraser une douzaine de fois !), un quartier rouge glauque, des coffee shops bondés de touristes, des hollandais très sympathiques, des rêves d'une qualité de vie meilleure, un Hermux laissé tout seul et une angine au retour ! Quatre jours mémorables en somme...