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Bienvenue à Bouquinbourg
4 janvier 2013

Le Voleur de Maigret, Simenon

P1050859Le Voleur de Maigret est un roman de Georges Simenon paru sous forme de feuilletons en 1967 et mettant en scène le célèbre commissaire.

Alors qu'il est dans le bus, en train de fumer tranquillement sa pipe, Maigret se fait dérober son portefeuille par un jeune homme. Le lendemain, il lui est restitué par courrier. Quelques jours plus tard, le jeune voleur prend contact avec lui : sa femme vient d'être assassinée et il craint d'être accusé du meurtre.

J'avais rencontré Maigret en fac lorsque j'étudiais le roman policier, et je n'étais jamais revenue vers lui. J'étais donc curieuse de découvrir un nouveau roman le mettant en scène.
Quelle déception ! Le Voleur de Maigret est un court roman au rythme très lent, dans lequel il ne se passe quasiment rien. En général, cela ne me dérange pas. J'aime que l'intrigue se mette en place avec lenteur et se déroule doucement. Mais ce roman m'a réellement déroutée par sa simplicité.
Les personnage mis en scène sont parfois caricaturaux et le milieu décrit - le milieu artistique - est plus esquissé que réellement dépeint. C'est à Paris que tout se déroule. Cela pourrait être n'importe où et c'est bien dommage.
Quant au Commissaire Maigret, il observe, interroge brièvement les protagonistes et attend presque que l'enquête aboutisse sous ses yeux. Il assiste à cette enquête plus qu'il n'y participe réellement et tout semble se dérouler sans son concours. Sa méthode : aspirer la vie qui l'entoure comme une éponge et attendre que la vérité ne lui vienne.
Chaque enquêteur possède sa méthode personnelle pour imbriquer tous les éléments de l'enquête et parvenir à une solution, mais dans le cas de Maigret, et dans ce roman en particulier, cela frôle l'inaction... Point de révélation finale théâtrale à la Poirot ni de déduction discrète derrière un rideau à la Miss Marple. Non, Maigret dîne en compagnie des suspects, et lorsqu'il a parlé à tous, il attend que l'un craque.
Je n'ai rien contre l'écriture feuilletonnesque, bien au contraire : écrire sous une contrainte de temps permet parfois de créer de véritables pépites. Mais ce court roman de Maigret m'a laissé en bouche un goût d'inachevé, de précipité et de bâclé.
Je ne m'avoue pas vaincue : je lirai de nouveau des aventures de Maigret. Ce n'était peut-être qu'une mauvaise rencontre...

Je tiens néanmoins à remercier Hermine de Babelio et les Editions Omnibus pour l'envoi de ce roman sur mon Kindle lors d'un Masse Critique spécial édition numérique.

Et voici ma neuvième lecture sur mon Kindle et ma neuvième participation au Club des lecteurs numériques.

 Lecteurs numériques           Lu sur mon Kindle

 

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6 septembre 2012

Le Silence des Cris, Stéphanie de Mecquenem

Le silence des crisLe Silence des Cris est le second roman de Stéphanie de Mecquenem, publié chez Edilivre en mars 2012.

Les corps mutilés de jeunes Amérindiennes sont retrouvés sans vie le long d'une nationale isolée du Grand Nord Canadien. La peur ronge les populations et l'enquête piétine jusqu'à ce que Tiphaine Dumont, jeune coroner, soit chargée de cette enquête. Accompagnée de Sir James Jeffrey, épigraphiste britannique retraité, la jeune femme part affronter courageusement la rigueur du climat et tenter de résoudre ce mystère.

En s'inspirant d'un fait réel, Stéphanie de Mecquenem nous plonge dès les premières lignes dans une intrigue bien ficelée d'autant plus poignante. Portée par un duo de détectives attachant, sorte de couple Sherlock Holmes/Watson revisité, l'histoire se déroule à bon rythme. Pour autant, pas de cadence effrénée dans ces lignes, mais plutôt le déroulement progressif d'une intrigue riche qui semble aligner son pas à celui de l'hiver endormi.
Stéphanie de Mecquenem a vécu au Québec et nous livre, tout au long de son roman, ses précieuses connaissances sur cette région et sur ses coutumes. Les indiens Cris, et leurs traditions, mais aussi la gastronomie (la poutine !), l'histoire, etc. Et tout en évitant les lourdeurs, elle glisse dans ses dialogues des expressions et mots québécois, permettant à son lecteur de s'immerger davantage...
J'ai donc découvert avec plaisir ce roman policier et surtout son duo d'enquêteurs haut en couleurs. Déjà apparus dans le premier roman de Stéphanie de Mecquenem, Mauvais Sang, Tiphaine et Sir James Jeffrey sont des personnages attachants et singuliers. Un grand merci donc, Stéphanie de Mecquenem, de m'avoir permis de découvrir votre roman.
Il fait froid, il fait très froid à la lecture du Silence des Cris, et l'on entend presque crisser les pas dans la blanche neige canadienne.

Une lecture que j'inscris dans le cadre du Challenge Québec en septembre de Karine:)

Mon Québec en septembre

 

12 avril 2012

Le tableau du Maître flamand, Arturo Perez-Reverte

Le tableau du maître flamandLe tableau du Maître flamand est un roman de l'écrivain espagnol Arturo Pérez-Reverte paru en 1990 et couronné par le Grand Prix de littérature policière en 1993.

Madrid. Julia, restauratrice de tableaux, découvre sur l'oeuvre du XVe siècle qu'elle restaure, une mystérieuse inscription : Quis ecavit equitem ? Cette inscription latine, masquée par Van Huys, l'auteur du tableau, fait étrangement écho au sujet même de la toile. Qui a tué le chevalier, l'un des joueurs peints ?

Un ultime visionnage de La neuvième porte, la semaine dernière, m'a donné envie de sortir ce roman de ma PAL. Arturo Pérez-Reverte est en effet le romancier à l'origine de ce film de Polanski avec Johnny Depp, film plutôt bien ficelé je dois dire.
Mais revenons à ce roman... J'en avais entendu beaucoup de bien, d'où mon achat chez un bouquiniste il y a quelques temps... Et nombreux ont été les commentaires récents m'assurant une lecture absolument délicieuse...
Malheureusement, j'ai été un peu déçue. L'idée de départ est excellente et prometteuse, mais le rythme de l'intrigue est trop lent pour tenir le lecteur en haleine. Le manque d'épaisseur psychologique des personnages les fait irrémédiablement pencher du côté de la caricature.  C'est bien dommage !
J'ai pourtant aimé les mises en abyme de l'auteur, nous faisant voyager entre les deux époques. Si le procédé est éculé, il n'en demeure pas moins efficace avec cette intrigue.
Mais la magie n'a opéré qu'un temps et j'ai trouvé trop de longueurs à ce roman et un dénouement vraiment trop prévisible pour, après en avoir fermé la dernière page, me dire que je l'ai vraiment aimé.

8 janvier 2012

Mort sur le Nil, Agatha Christie

9782253029342FSMort sur le Nil est un célèbre roman policier de la non moins célèbre Agatha Christie, publié pour la première fois en 1937.

Deux amies, un prétendant volé et un mariage dans la foulée : ainsi débute ce roman. La riche et belle héritière Linnet Ridgeway ainsi que son époux, Simon Doyle, convolent en voyage de noces en Égypte. Mais leur bonheur est gâché par la présence de Jacqueline de Bellefort, la jeune fiancée délaissée.
Lorsqu'ils s'embarquent tous les trois, en compagnie d'autres clients de l'hôtel, sur le vapeur S.S. Karnak pour une croisière sur le Nil, ils ne se doutent pas que la mort rôde. Mais Hercule Poirot veille au grain. Et quand Linnet et retrouvée assassinée et que les soupçons pèsent sur Jacqueline, son ancienne amie, le détective belge s'adonne à son activité favorite : mener l'enquête.

Avec Mort sur le Nil, Agatha Christie signe un roman policier original, qui allie étude de moeurs et réflexion sur son temps. Grande voyageuse, la Reine du crime est en effet habituée aux voyages en Orient avec son premier mari. Et l'intrigue de son roman prend racine dans cette société aisée du 19e siècle dont elle fait partie. Les personnages dépeints font tous (ou presque) partie de cette élite sociale qui occupe son temps en plaisirs et détentes, sans s'occuper d'autre chose que des convenances.
On plonge dans ce roman avec l'envie d'un exotisme lié à ce mode de vie si loin de notre quotidien, sans préoccupation financière ni professionnelle. Mais Agatha Christie, bien qu'appartenant à cette société, en dresse un portrait moins candide qu'il n'y paraît. Et tous ses personnages n'ont pas la chance d'avoir une vie d'oisiveté. Et c'est là que le drame survient.
Une lecture très agréable en ces temps pluvieux. Il fait chaud, sous le soleil égyptien. Et Hercule Poirot excelle à faire tomber les masques, dans le huis-clos étouffant de ce bateau... A lire ou à relire, au choix.Challenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie

Voici ma dixième et dernière participation au Challenge La littérature fait son cinéma de Will, avec l'unique adaptation cinématographique de ce roman à ce jour, réalisée par John Guillermin en 1978 avec Peter UstinovJane Birkin, Lois Chiles, Bette Davis, Mia Farrow...

 

 
 
Et voici ma cinquième participation au Mois anglais de Lou, Cryssilda et Titine
et une participation rétroactive à mon Voyage dans l'Egypte antique
 
 
15 décembre 2011

Meurtre à l'anglaise, Cyril Hare

9782743613532FS

Meurtre à l'anglaise est un roman paru en France en 2005 chez Rivages. Son auteur, un juge britannique qui écrit sous pseudonyme, revisite avec ce titre le roman d'enigme traditionnel.

La veille de Noël. Un manoir isolé. Une famille réunie. Une tempête de neige. Un cadavre. Un huis-clos. Des mensonges. Un meurtrier qui se dissimule.

Voilà un roman policier comme je les aime : tous les ingrédients du genre sont réunis pour faire monter le suspense progressivement. Meurtre à l'anglaise est un petit plaisir au charme suranné. Les personnages portent tous un masque derrière lequel ils se dissimulent pour le grand bonheur du meurtrier. Mais à qui donc profite ce crime ? Et le dénouement est-il si simple ?
Rien de neuf, certes, mais un roman agréable qui m'a fait passer un bon moment de détente.
Merci Nesto de m'avoir offert ce roman lors du
Swap Partners in Crime !
Et voici ma première participation au mois anglais de
Lou, Cryssilda et Titine. Un mois entier consacré à ce pays que j'affectionne particulièrement... Chouette !

 tea2

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27 novembre 2011

Mort à la Fenice, Donna Leon

Mort à la FeniceMort à la Fenice, paru en 1992, est le premier livre de la romancière américaine Donna Leon. Voyageuse dans l'âme, Donna Leon, née en 1942, a tour à tour vécu en Chine, en Arabie Saoudite, en Iran, en Suisse, en Grande-Bretagne, avant de s'installer définitivement à Venise. Mort à la Fenice est le premier roman qui met en scène le commissaire Brunetti, personnage récurrent des romans policiers de Donna Leon.

Deuxième acte de La Traviata. Le public du théâtre La Fenice, à Venise, attend sans un murmure que le chef d'orchestre entre en scène. Mais celui-ci vient d'être retrouvé empoisonné dans sa loge ! Le commissaire Brunetti est dépêché sur les lieux. Un empoisonnement à l'arsenic, une veuve éplorée ainsi que des chanteurs taiseux, le commissaire est perplexe. Mais qui a bien pu tuer le plus grand chef d'orchestre contemporain ?

Par son format Point 2, ce livre m'a suivie dans les nombreux transports en commun que j'ai été obligée de prendre la semaine dernière. Je l'ai dévoré en 2 jours ! Et je dois dire que j'ai été séduite.
Séduite par Venise, tout d'abord, que Donna Leon érige en personnage de l'intrigue. La ville n'est pas seulement le théâtre d'un meurtre. Elle participe de l'ambiance et de l'atmosphère singulière de ce roman. Donna Leon prouve, par ses descriptions détaillées et les déambulations de son héros, que cette ville ne lui est pas étrangère et entraîne dans son sillage son lecteur.
Séduite également par l'intrigue développée. Je suis amatrice de ce type d'intrigue policière classique : un mort, des suspects, un enquêteur. L'originalité réside ici dans le décor de l'intrigue : un théâtre vénitien dans toute la splendeur du baroque et l'univers de la musique. Donna Leon parvient sans peine à représenter ce spectacle intemporel qu'est l'opéra et, sans abreuver son lecteur d'une foule de détails, l'intronise dans cet univers.
Séduite enfin par le dénouement auquel je ne m'attendais pas et qui est venu me cueillir en pleine réflexionchallenge-Des-notes-et-des-mots-4 quant aux suspects.
Vous l'aurez compris : j'ai passé un agréable moment à Venise en compagnie du commissaire Brunetti. Amateur de romans policiers au charme désuet, ce roman est pour vous !
L'avis d'Elea, qui a passé une moment de lecture agréable, mais sans plus.
Et voici une participation supplémentaire au Challenge Des notes et des mots d'Anne !

Je tiens à remercier libfly ainsi que pour ce roman reçu dans le cadre de
l'opération Un poche, Un(e) mordu(e), Une critique !

 

20 novembre 2011

Une heure de silence, Michael Koryta

9782021012507FSUne heure de silence est un roman de l'américain Michael Koryta paru en octobre 2011 aux Editions du Seuil. Ce livre signe ma dernière participation au Jury Policier organisé entre le site Babelio et les éditions Seuil. Une année riche en  découvertes de littérature policière d'horizons divers.

Lorsque Parker Harrison, ancien pensionnaire de La Crête aux murmures, entre dans le bureau du privé Lincoln Perry, ce dernier ne connaît pas cette mystérieuse demeure abritant un programme de réinsertion. Alexandra Cantrell et son mari, qui s'occupaient de ce centre, ont disparu depuis une dizaine d'années. Mais Perry est suspicieux : Parker Harrison ne lui inspire aucune confiance. Mais lorsqu'il visite l'ancienne demeure aujourd'hui à l'abandon et qu'il apprend qu'Alexandra n'est autre que la soeur d'un ponte de la mafia, la curiosité l'emporte sur son bon sens et l'enquête démarre.

Un coin des États-Unis, en marge des grandes villes tentaculaires, entre nature et bitume : l'Ohio. L'hiver cède sa place à un printemps sans vigueur. La surprise ne tarde pas à émerger du récit lorsque un criminel, Parker Harrison, mandate un privé pour mener une enquête qui semble à ce dernier d'une facilité déconcertante. Mais de surprise, il n'y aura quelle celle-là, tant le détective privé s'acharne à n'être et à ne rester qu'un archétype du genre. Lincoln Perry est un déchu de la police, un déchu de la vie. Tous les ingrédients sont réunis pour tirer le livre vers le bas à coup de poncifs du genre : café noir, sandwichs et déprimes post-soûlerie s'égrennent au fil des pages, comme la recette magique d'un polar réussi... L'intrigue est désespérément prise dans une mélasse où les personnages s'empêtrent dans une course courue d'avance dans le passé et contre ce dernier.
Règnent alors de longs passages dialogués où des personnages remuent leurs méninges autour d'inévitables verres de Bourbon, grand délieur de langues. Seul surnage, dans le récit, ce lieu intriguant et rendu vivant par l'auteur : la Crête aux murmures. Mais c'est maigre pour sauver un roman.
Une lecture qui m'a laissée interdite tant elle ne m'a pas surprise. J'ai éprouvé de l'ennui, c'est certain, et un manque d'attrait pour une intrigue maladroitement ficelée.
L'avis de Sharon, peu convaincue elle aussi.

Je tiens à remercier logo2 et les seuil pour ce roman reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

jury_polar

 

2 octobre 2011

Le crime de l'Orient-Express, Agatha Christie

9782253010210FSLe crime de l'Orient-Express, paru pour la première fois en 1934, est un des romans les plus célèbres de la Reine du crime.

Hercule Poirot voyage dans le prestigieux Orient-Express pour rentrer à Londres. Mais un crime est commis durant la nuit, alors que le train est bloqué par la neige et notre détective belge préféré est chargé de résoudre l'enquête. Bien vite, la victime apparaît sous un jour peu flatteur. Les masques se hissent. Les témoins se taisent. Hercule Poirot enquête.

Pourquoi vous parler de ce roman connu de tous ? Parce que c'est une relecture pour moi - j'ai lu quasiment tous les romans d'Agatha Christie quand j'étais plus jeune - et que j'aime, par période, me replonger dans un de ses romans. Il est certains moments durant lesquels le charme suranné des romans d'Agatha Christie m'attire inéluctablement. Un plaisir rassurant en somme.
Si je me souvenais vaguement de l'intrigue, j'avais en tout cas bien en mémoire le meurtrier. Plaisir gâché vous me répondrez ? Non. Même si je connaissais le dénouement, j'ai dévoré ce roman en une soirée, appréciant le style d'Agatha Christie et me délectant des indices qu'elle parsème dans ses dialogues.
Je n'en dirai pas plus. D'autres l'ont fait bien mieux que moi et avant moi. UnChallenge La littérature fait son cinéma 3e catégorie excellent roman policier à découvrir ou à redécouvrir.

Une lecture que j'inscris dans le Challenge La littérature fait son cinéma de Will, avec l'adaptation cinématographique de ce roman réalisée par Sidney Lumet en 1974 avec pléthore de grands acteurs : Albert Finney, Lauren Bacall, Anthony Perkins, Sean Connery et Ingrid Bergman.

 

 

 

 

5 septembre 2011

Arsène Lupin Gentleman cambrioleur, Maurice Leblanc

9782253002826Publié en 1907, Arsène Lupin gentleman cambrioleur est le premier recueil de nouvelles mettant en scène le célèbre voleur. Initialement publiées sous forme de feuilleton dans le mensuel Je sais tout, les aventures d'Arsène Lupin ont rapidement conquis un lectorat fidèle.

Neuf nouvelles composent ce premier recueil et si elles ne se sont pas forcément liées, elles présentent néanmoins le célèbre cambrioleur et ses aventures. La première d'entre elles, L'Arrestation d'Arsène Lupin, met notamment en scène la rencontre (fictive, s'entend) entre Maurice Leblanc et Arsène Lupin, et la façon dont Maurice Leblanc devint l'historiographe de Lupin.

Arsène Lupin est un personnage très connu et pourtant, je n'avais jamais lu jusqu'alors l'une de ses aventures.
S'inspirant de Doyle et de son célèbre Sherlock Holmes, Maurice Leblanc a imaginé un personnage de voleur sympathique, drôle et très intelligent. Son idée ? Ne pas plagier un énième enquêteur mais proposer un personnage à la moralité douteuse. Son défi ? Le faire aimer du public. Pari osé mais réussi puisqu'Arsène Lupin a tant conquis le public qu'il éclipse souvent l'identité de son créateur.

De mon côté, j'ai trouvé rafraîchissante cette lecture. Ma rencontre avec le gentleman cambrioleur a été très plaisante. Ces nouvelles ont permis d'esquisser la personnalité d'un héros beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Et si les intrigues de Maurice Leblanc sont bien trop rocambolesques pour être vraisemblables, elles n'en demeurent pas moins agréables à lire et teintées d'un charme suranné indéniable.

"C'est, au fond, vécue en une sorte de raccourci tragique, la vie elle-même, avec ses orages et ses grandeurs, sa monotonie et sa diversité, et voilà pourquoi, peut-être, on goûte avec une hâte fiévreuse et une volupté d'autant plus intense ce court voyage dont on aperçoit la fin du moment qu'il commence." (p.11)

"Le télégraphe sans fil ! appels d'un autre univers d'où l'on recevrait des nouvelles de la façon la plus mystérieuse qui soit ! L'imagination n'a plus la ressource d'évoquer des fils dindexe fer au creux desquels glisse l'invisible message. Le mystère est plus insondable encore, plus poétique aussi, et c'est aux ailes du vent qu'il faut recourir pour expliquer ce nouveau miracle." (p.12)

Cette lecture me permet de débuter le Challenge Maurice Leblanc de Sharon.

30 avril 2011

Les neuf Dragons, Michael Connelly

9782020923880Et dire que Les neuf Dragons est le premier roman de Connelly que je lis... Et dire que Connelly est un écrivain américain majeur du roman policier actuel... Et dire que d'ordinaire, le roman policier américain me laisse de marbre... Il y a donc bien un début à tout  ! (pour ceux qui étaient sceptiques)

Pour ceux qui comme moi ont besoin d'une piqûre de rappel, Michael Connelly (à ne pas confondre avec John Connolly, écrivain aussi, mais irlandais cette fois), est un écrivain américain de renom, né en 1956 dont les romans sont très médiatisés, et certains, comme Créances de Sang, ont été adaptés au cinéma (en l'occurrence par notre cher Clint Eastwood pour ledit roman). Son héros récurrent est un inspecteur de police de L.A., Harry Bosch, dont on suit les aventures pour la quatorzième fois dans cet opus qui sort le 5 mai.

Los Angeles. Harry Bosch et son coéquipier attendent désespérément une affaire intéressante qui les sortirait de leur torpeur. Lorsqu'ils sont envoyés sur un meurtre par balle dans le quartier chinois, ils ne se doutent pas que leur intérêt va s'éveiller très rapidement. En effet, la victime subissait une sorte de racket de la part de gangs et Harry Bosch décide de tout mettre en oeuvre pour élucider l'affaire. Mais quand sa fille, qui réside à Hong-Kong avec son ex-femme, est kidnapée, l'affaire prend une toute autre tournure.

Attention, je vous préviens d'ores et déjà : quand on ouvre ce roman, on ne le lâche plus ! J'en ai fait la douce expérience en le lisant en une journée (merci toutefois les transports parisiens !)
Non seulement l'intrigue démarre en trombe, mais elle est ficelée avec brio et totalement imprévisible, et tout est fait pour que le lecteur sente monter progressivement une angoisse insoutenable. Si l'affaire des triades (une sorte de protection monnayée) est intrigante et originale, elle sert surtout de point de départ à la véritable intrigue centrée sur la relation qu'entretient le héros avec sa fille.
Le kidnapping de celle-ci survient très vite et Michael Connelly entraîne son lecteur dans une course-poursuite haletante digne d'un film ! L'identification au héros est grande (qu'on soit parent ou pas, la preuve avec moi) et permet au suspense de croître au fil des pages.

Bref, une lecture à couper le souffle, à faire fuir le sommeil, à accélérer le rythme cardiaque et, surtout, un auteur à découvrir si, comme moi, vous étiez passé à côté !

Un grand merci à  logo2 et aux seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

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