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Bienvenue à Bouquinbourg
5 avril 2016

La Passe-miroir T.1 Les fiancés de l'hiver, Christelle Dabos

La_Passe_miroir_TLa Passe-Miroir est une série imaginée par Christelle Dabos, lauréate du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama. Le premier tome, Les fiancés de l'hiver est paru en 2013. Le second, Les disparus du Clairdelune, vient de paraître en octobre dernier.

Ophélie est une adolescente malingre et solitaire, qui vit avec sa famille dans un royaume merveilleux. La jeune fille possède un don singulier, celui de lire le passé des objets en les touchant. Etre liseuse - c'est le nom de son don - fait d'elle la promise idéale de Thorn, l'héritier du clan des Dragons. Ophélie est obligée de quitter sa famille et l'arche d'Anima pour rejoindre Citacielle, la capitale du Pôle et conclure ce mariage d'alliance. Mais les circonstances de son départ s'opacifient lorsqu'Ophélie se voit cachée par sa belle-famille et semble être la proie d'un complot sordide. Son futur époux, Thorn, laisse planer le doute et la jeune fille est seule, si seule à Citacielle...

Je lis beaucoup moins de romans jeunesse depuis quelques temps, préférant me tourner vers d'autres types de littérature. Mais ce roman a titillé ma curiosité vu le nombre incroyable d'éloges le concernant et le bruit qu'a fait la sortie du second tome. Curieuse de découvrir ce premier roman d'une lauréate d'un concours d'écriture, c'est donc avec envie que j'ai ouvert ces pages. Quelle bonne idée j'ai eue ! La Passe-Miroir est de loin le meilleur roman jeunesse que j'ai lu ces dernières années !

Tous les ingrédients sont réunis pour que le lecteur soit happé dès les premières pages et n'ait plus envie de reposer le roman. Christelle Dabos a inventé un univers des plus aboutis aux codes soignés qui fait la part belle à l'imaginaire. Le don d'Ophélie, les lieux qu'elle fréquente ou encore les différents pouvoirs des personnages qu'elle rencontre et leur psycholgie, tout est soigneusement décrit et participe de cet univers fascinant. Le suspense est distillé avec délicatesse et offre à l'intrigue ce qu'il faut de mystère pour lui conférer un aspect des plus singuliers. Si le résumé peut vous faire penser à d'autres romans jeunesse, sachez que celui-ci saura sans aucun doute vous étonner et vous charmer. Pour ma part, j'ai dévoré les 500 pages de ce premier tome à une vitesse vertigineuse et je n'attends qu'une chose : découvrir rapidement le second !

D'autres lecteurs : Faelys, RadicaleMaia, Yuko, Melisende, Bladelor, etc.

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13 janvier 2016

La Cité des dieux sauvages, Isabel Allende

La Cité des dieux sauvagesLa Cité des dieux sauvages est le premier tome d'une trilogie de romans jeunesse écrits par l'écrivaine chilienne Isabel Allende, paru en 2003 chez Grasset.

Sa mère gravement malade, Alexander Cold est envoyé chez sa grand-mère paternelle à New York. Pour l'adolescent, la découverte de la ville et la vie avec cette femme excentrique et froide est un choc. Mais il apprend bien vite qu'il doit suivre celle-ci, en plein coeur de l'Amazonie, pour se lancer sur les traces d'une créature gigantesque, probablement humanoïde, qui sème la mort sur son passage. Alex et sa grand-mère se joignent alors à l'expédition dirigée par un célèbre anthropologue et se lancent à la poursuite de la Bête. Alex n'est pas au bout de ses surprises.

Cela faisait quelques temps que j'avais envie de découvrir l'oeuvre d'Isabel Allende - et notamment La maison aux souvenirs - et l'occasion m'a été donnée il y a peu de découvrir ce roman, offert pour l'achat de deux autres.
Originellement destiné à un lectorat adolescent, ce premier tome combine tous les ingrédients d'un roman d'aventure : un jeune héros qui sort de son environnement habituel, une quête, un danger qui rôde sous la forme de cette étrange créature, des péripéties en chaîne et un suspense croissant quant à la loyauté des membres du groupe. La quête initiatrice est là, elle aussi, et possède des relents de Jules Verne. 
Si l'intrigue est bien ficelée, ce roman s'apparente néanmoins clairement à une cène d'exposition et joue parfaitement son rôle de premier tome d'une trilogie. Isabel Allende distille ce qu'il faut comme détails pour offrir à sa série une densité intéressante, tout en permettant à ce premier tome de fonctionner de façon indépendante.
Si j'ai apprécié l'ensemble (j'adore absolument tout ce qui a trait aux expéditions scientifiques, témoignage évident de mon désir secret de jouer à Indiana Jones !),
je n'ai pas été séduite au point de souhaiter poursuivre la lecture de cette trilogie. Cela tient peut-être à mon absence relative de goût pour les romans en série, ou au fait que le charme n'a pas opéré autant que je l'aurais souhaité avec cette intrigue et ses personnages. Je persiste néanmoins dans ma volonté de découvrir La maison aux esprits et le reste de l'oeuvre de cette auteure.

10 janvier 2016

La malle aux trésors, Marie-José Ségura

La malle aux trésorsLa malle aux trésors est le quatrième roman de Marie-José Ségura, paru en octobre 2015 aux éditions La Bourdonnaye.

Louise a dix ans et passe pour la première fois un weekend toute seule chez sa grand-mère. Par un après-midi pluvieux, la petite fille aide sa grand-mère à ranger le grenier lorsqu'elle tombe sur une vieille malle remplie d'objets du passé. Alors qu'elle s'empare d'un livre, Louise est aspirée dans celui-ci et se retrouve sur un navire espagnol en partance vers les Antilles, en 1656. Louise se retrouve en plein milieu d'une aventure où pirates et flibustiers règnent. Comment va-t-elle s'en sortir et revenir chez elle ?

J'aime les romans qui évoquent l'idée une frontière poreuse entre la réalité et les livres, comme Coeur d'Encre de Cornelia Funke ou L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde. J'ai donc plongé avec plaisir aux côtés de Louise dans ce mystérieux roman et ai atterri avec elle aux belles heures de la piraterie au 17e siècle.

L'intrigue avance à bon rythme et le lecteur suit avec plaisir la petite fille dans ses aventures aux Antilles. L'auteure délivre ce qu'il faut comme explications sur l'époque historique qu'elle développe pour permettre à de jeunes lecteurs de s'en emparer. Un lexique et une petite postface complètent ce court roman de 90 pages.

Ode à la lecture - Louise déteste lire au début de l'intrigue - La malle aux trésors est un roman divertissant et très agréable à lire qui plaira aux petits lecteurs, et aux pourquoi pas aux non lecteurs ! Je tiens à remercier les éditions La Bourdonnaye pour ce roman reçu en service de presse.

27 juin 2015

La pyramide des besoins humains, Caroline Solé

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La pyramide des besoins humains est le premier roman jeunesse de Carolie Solé paru en mai dans la collection Medium de L'Ecole des Loisirs.

La pyramide des besoins humains est la représentation schématique de la théorie de Maslow qui classe les besoins humains en cinq catégories : besoins physiologiques, de sécurité, d'amour, de reconnaissance et de réalisation. C'est aussi le nom d'un nouveau jeu de télé-réalité auquel Christopher, quinze ans, un père violent et une fugue à son actif, va participer. Un peu par hasard, un peu par provoc', sans penser aux conséquences.

La pyramide des besoins humains est un court roman jeunesse (un tout petit plus de 120 pages, encore une fois), impossible à lâcher tant il hypnotise dès les premières pages.
Le lecteur suit avec avidité le parcours le parcours du jeune narrateur fugueur dont on sait finalement peu si ce n'est son contexte familial violent, selon les étapes de ce jeu de télé-réalité qui consiste à se mettre en scène selon les cinq besoins énoncés et obtenir le plus de voix possibles des internautes. Or pour Christopher, même le premier besoin n'est pas rempli de façon conventionnelle puisque le jeune homme dort dans un sac de couchage crasseux, dans la rue et se nourrit de hot-dogs douteux qu'il achète à un autre sans-abri. Mais c'est justement cette différence par rapport aux 14 999 autres candidats qui va attirer l'attention sur lui et le rendre célèbre en un rien de temps.image
Ce personnage adolescent cabossé suscite d'emblée une empathie sans concession, tant il offre un regard mature et distancié sur sa vie. Pas de pathos à outrance dans ces pages à la narration à la première personne, mais le récit d'une expérience - celle de Christopher avec la célébrité - et l'évocation d'une enfance dure mais sur laquelle le personnage porte là encore un regard juste.
Dénonçant les dérives de notre société et les dangers de l'interpénétration des sphères privées et publiques - notamment par les réseaux sociaux - et portant par là même un regard acéré sur notre époque, Caroline Solé amène à réfléchir aux conséquences de la mise en scène de sa vie et à la fabrique de célébrités aussi éphémères que dangereuses.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Rien de Janne Teller, autre roman jeunesse dont la lecture m'avait nourrie longtemps après avoir refermé ses pages. La pyramide des besoins humains est une belle réflexion à glisser entre toutes les mains, surtout adolescentes, cela va sans dire. Mais pas que.

Un grand merci à Coline et aux Editions L'Ecole des Loisirs pour la découverte de ce roman coup de poing.

Les avis de Jérome, Noukette, Hélène et Leiloona.

 

17 juin 2015

Reckless T.1 Le Sortilège de pierre, Cornelia Funke

Reckless TReckless est une série de fantasy imaginée par la romancière et illustratrice allemande Cornelia Funke, connue pour son best-seller Coeur d'encre. Le premier tome, Le sortilège de pierre, est paru en 2010 chez Gallimard.

Jacob Reckless a douze ans lorsqu'il découvre un monde parallèle derrière le miroir du bureau de son père. Un monde fascinant mais dans lequel rôdent des créatures maléfiques. Le garçon s'y évade toutes les nuits et devient chasseur de trésors jusqu'à son entrée dans l'âge adulte. Mais une nuit, Will, son jeune frère, le suit et faute de prudence, est victime d'un sortilège le transformant peu à peu en Goyl, une créature en pierre. Le temps compte, car Will commence déjà à se transformer et oublier Clara, celle qu'il aime. Jacob n'a que deux jours pour sauver Will avant que ce dernier ne se transforme totalement en pierre et oublie son passé d'humain.

Je ne suis pas une grande lectrice de Fantasy, en témoignent mes chroniques de lecture. Mais depuis que je suis (assidûment même !) un MOOC consacré au sujet, mon horizon littéraire s'élargit, tout comme mes envies ! Je n'ai donc pas résisté à l'appel de ce nouveau roman de Cornelia Funke que j'avais sous la main.  
Le roman s'ouvre sur la découverte du monde derrière le miroir par le jeune Jacob, puis après quelques descriptions qui plantent le décor d'un univers de fantasy, le récit fait un bond de douze ans dans le futur et le lecteur retrouve Jacob, vingt-quatre ans, en prise avec la malédiction de son frère qui le ronge peu à peu et transforme sa peau en pierre.  Cette ellipse temporelle, si elle déroute de prime abord, annonce dès le début l'enchevêtrement de l'intrigue qui se déroule de façon linéaire mais délivre au fur et à mesure des éléments du passé qui permettent de la comprendre.  
L'intrigue poursuit le schéma traditionnel de la quête d'un héros solitaire et les allusions aux contes de fées sont légion (les prénoms des deux frères n'étant pas sans rappeler ceux des frères Grimm, bien entendu). Les créatures merveilleuses se succèdent, empruntées à différents folklores, et le lecteur de suivre les aventures de Jacob et de son frère, dans cet univers onirique et inquiétant.  
Un roman qui se lit très vite, à la particularité d'être illustré par l'auteure elle-même, et qui ouvre de belles perspectives d'aventures pour le trio de personnages. Si j'ai passé un bon moment de lecture, j'avoue avoir été quelque peu déçue en comparaison de Coeur d'encre et de son hommage aux livres. Mais peut-être que le deuxième tome, que j'ai sous la main également, saura me faire changer d'avis ?

 Et hop ! Une nouvelle participation au Reading Challenge 2015 :

24. Un livre choisi pour sa couverture

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6 mars 2015

Hérétiques : Le mystère Isolde, Philippa Gregory

Hérétiques T.1 Le mystère IsoldeHérétiques : Le mystère Isolde est un roman jeunesse de l'auteure de fictions historiques Philippa Gregory, notamment connue pour son roman The Other Boleyn Girl adapté au cinéma sous le titre Deux soeurs pour un roi.

Italie, 1453. Le prêtre novice Luca Vero est mandaté dans un couvent non loin de Rome pour résoudre une sombre affaire. Les soeurs semblent y être frappées de folie et la jeune abbesse, Isolde, accusée d'être à l'origine de ces troubles.

De Philippa Gregory, j'avais lu et apprécié L'Héritage Boleyn. Je pensais retrouver dans ce roman les caractéristiques qui m'avaient séduite dans ce roman : éléments historiques, intrigue rudement bien ficelée, suspense et, il est vrai, un brin de romance.   
Mais ma déception a été grande puisque je n'ai quasi rien retrouvé de tout ça, hormis la romance ô combien prévisible entre les deux personnages principaux. Le mystère Isolde souffre d'une intrigue molle et prévisible et de personnages caricaturaux et anachroniques.   
Luca et Isolde, les deux héros, sont des personnages du XXIe siècle. Leur psychologie est grossière et souffre de contradictions historiques invraisemblables. La jeune fille est émancipée, féministe avant l'heure, tandis que le jeune prêtre porte un regard sur la vie bien loin de ce qu'on peut imaginer venant d'un adolescent élevé en monastère depuis son plus jeune âge.   
Rajoutez à cela la prévisibilité de l'intrigue, sa mollesse, et le fait qu'une fois le mystère résolu au couvent, l'intrigue prenne un tout autre tournant, entraînant les jeunes héros sur les routes, à la découverte de nouvelles aventures et vous comprendrez la construction bancale du roman. 
Enfin, j'ai frôlé l'indigestion des détails historiques.E t pourtant, j'adore ça. Mais avec ce roman, Philippa Gregory semble oublier toute finesse dans l'art d'intégrer subtilement des détails historiques à une intrigue, sans noyer son lecteur. C'est lourd, si lourd, que le lecteur ne peut que sortir de l'intrigue et avoir l'impression de suivre un exposé sur la vie quotidienne au XVe.   
Bref, un roman ennuyeux et prévisible qui me fait douter d'ouvrir à nouveau un ouvrage de cette auteure.

29 janvier 2015

Moi, Marilyn, Jean-Jacques Greif

Moi, MarilynMoi, Marilyn est un roman de Jean-Claude Greif paru en 1998 à L'Ecole des Loisirs. 

Moi, Marilyn se présente comme un texte à la première personne, sorte de journal de la blonde la plus célèbre d'Hollywood. De son enfance malheureuse à sa gloire au cinéma, en passant pas ses histoires d'amour, Marilyn semble raconter sa vie à son lecteur.

Je ne serai pas tendre avec cette lecture : ce fut une grosse déception. J'étais très curieuse de tomber sur un texte consacré à Marilyn en littérature de jeunesse, et d'autant plus intriguée par la façon dont un romancier pouvait intéresser la jeune génération à cette actrice, sans sombrer dans la biographie pure et dure.marilyn-monroe-les-hommes-preferent-les-blondes
La narration à la première personne est lourde et vraiment trop elliptique pour être compréhensible par un jeune lectorat. Des pans entiers de la vie de la belle sont éludés au profit d'instants parfois anecdotiques, et l'ensemble souffre de ces choix narratifs.
Le présent de narration accentue cette lourdeur et empêche au texte d'acquérir une quelconque dimension. C'est plat, sans aucune émotion et la vie de Marilyn se déroule comme une succession de faits.
Je me demande vraiment à qui s'adresse ce texte : incompréhensible pour des enfants, il est trop léger et enfantin pour un lectorat adulte. Et pour qui connaît un tant soit peu la vie de Marilyn, il en est même inintéressant. J'attendais peut-être trop de ce livre. J'ai été déçue et je n'ai pas perçu la visée de l'auteur.

Une lecture que j'inscris dans le cadre du Challenge Marilyn de George.

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17 janvier 2015

Le Livre de Perle, Timothée de Fombelle

Le livre de PerleLe Livre de Perle est le dernier roman de l'écrivain et dramaturge français Timothée de Fombelle paru en novembre 2014 chez Gallimard et couronné de la Pépite Roman Ado Européen au dernier Salon du Livre de Montreuil.

Trois vies tissées, trois destins liés comme trois fils emberlificotés. Celui d'un jeune garçon de quatorze ans, passionné de photo qui, lors d'une fugue, rencontre un vieil homme dans une cabane au milieu des bois. L'histoire, ensuite, de cet homme, Joshua Perle, de son silence et de sa solitude, du mystère qui entoure les étranges valises amoncelées dans sa cabane, témoins de sa vie de roi d'un conte de fées chassé de son royaume par un frère tyrannique et condamné à l'exil. Le destin, enfin, d'Olia, la fée dont il est éperdument amoureux, et qui a renoncé à ses pouvoirs pour le suivre dans notre monde.

Parler de ce livre n'est pas aisé. Je viens juste de le terminer, et pour une fois, j'ai envie vous en parler tout de suite. J'en ressors ébranlée par tant de beauté et de poésie. C'est dire...
Timothée de Fombelle signe ici un bijou. Et je pèse mes mots. Un bijou tant dans sa forme que dans son contenu. Car si mon résumé peine à rendre hommage à son intrigue, il serait dommage de passer à côté de ce roman qui dérive vers le conte de fées sous prétexte que c'est un sujet commun. Je vous l'affirme haut et fort : Le Livre de Perle ne ressemble à rien de ce que vous avez pu lire auparavant.
Dès la première page, ce roman vous entraîne dans la vie tourmentée de Joshua Perle. Sa vie dans notre monde, dans la boutique de guimauves de ses parents adoptifs avant la guerre et son entrée dans la Résistance, mais aussi sa vie dans son monde, où il se nomme Ilian, prince déchu d'un royaume pris dans la tourmente. Son amour impossible avec la fée Olia, qui le conduit à sa perte, est le lien entre ses deux destins, ses deux vies tremblantes et fragiles dans les deux mondes.

Ancien prof de lettres, Timothée de Fombelle manie les mots tel un magicien et offre à son roman une poésie enchanteresse à laquelle il est difficile de se soustraire. Ses phrases coulent, lumineuses et vibrantes, rythmées et chantantes, et portent l'intrigue de façon remarquable.
Le roman possède une construction savamment étudiée qui entraîne le lecteur dans la vie de ces trois personnages, entre ces deux mondes, à travers les époques. La narration change de point de vue, tantôt à la première personne, tantôt à la troisième. Et le lecteur de se demander qui est derrière l'ensemble...Coup de coeur
Difficile d'en dire plus si ce n'est que je comprends, enfin et après tout le monde, pourquoi Timothée de Fombelle est reconnu pour être un des auteurs pour la jeunesse les plus talentueux de sa génération. Je n'ai qu'une envie : découvrir son oeuvre au plus vite... Et je sors tellement bouleversée par cette très belle lecture que je me refrotte à l'idée de coups de coeur. Comme quoi...

"L'imaginaire de chacun est pour moi unique et impossible à dupliquer. Une réserve, un sanctuaire intime. Dans chacune de nos têtes, des bestioles étranges, un herbier et de petits peuples, mais je ne suppportais pas les fées ou les farfadets qui se promenaient d'une tête à l'autre comme des poux. Pourquoi se laisser imposer des créatures inventées par d'autres ?
Mais les histoires nous font changer. Et certaines rencontres nous retournent sur le dos comme des tortues. Elles nous obligent à nous laisser faire.
" (p.260)

"Les histoires nous inventent." (p.285)

L'avis de Faelys et de Jérome sur ce roman.

11 juin 2014

Nos étoiles contraires, John Green

Nos étoiles contraires, John GreenNos étoiles contraires est le sixième roman de l'écrivain américain John Green paru en janvier 2012 aux Etats-Unis et l'année suivante en France.

Hazel Lancaster a seize ans et un cancer de la thyroïde. Augustus Waters a dix-sept ans et un cancer des os qui lui a volé une jambe.
Lorsque ces deux-là se rencontrent à un groupe de soutien, l'alchimie est immédiate et donne naissance à une grande complicité. Les deux adolescents échangent sur leurs goûts littéraires et cinématographiques et se passionnent bien vite pour un roman inachevé mettant en scène une jeune cancéreuse. Désireux de savoir à tout prix ce qu'il advient des personnages, Hazel et Augustus décident de rendre visite à son auteur, exilé à Amsterdam.

Lire aujourd'hui Nos étoiles contraires, c'est lire après tout le monde un roman destiné à l'origine à un lectorat adolescent mais finalement loué par tous pour ses qualités littéraires.
Je lis de moins en moins de romans pour la jeunesse pour le plaisir. J'en ai beaucoup lu pour mes études et désormais pour mon boulot donc maintenant j'aime me consacrer principalement à la littérature adulte. Mais passer à côté de ce roman semblait être un crime... Et une fois la dernière page tournée, je vous le confirme : j'ai bien fait de mettre à mal mes habitudes de lecture et succomber à l'appel de John Green.
Lire Nos étoiles contraires, c'est recevoir une grande claque. D'optimisme. D'humanité. De détachement face à la vie et ses imprévus. Parce que réussir à écrire un roman dont la narratrice de seize ans est condamnée par un cancer sans sombrer dans le larmoyant, c'est déjà un exploit en soi. Mais le transformer en ode à la vie, c'est brillant !
John Green parvient à insuffler une énergie à chacune de ses pages grâce à son tandem de personnages déroutants par sa façon d'appréhender son quotidien et pourvu d'un humour féroce. Un humour noir, certes, car la mort rôde autour d'Hazel et d'Augustus, mais qui permet de dédramatiser des situations dures - la bouteille d'oxygène d'Hazel, la jambe artificielle d'Augustus. Et chaque once de légèreté face à la maladie et aux aléas de la vie ne sont que des rappels au lecteur de la nécessité de vivre sa vie aussi intensément que ces deux héros.
Ces derniers sont d'une vraisemblance troublante et possèdent une psychologie bien loin des clichés du genre. Les personnages qui gravitent autour d'eux - amis, familles - bénéficient de la même attention accordée à leur psychologie. Et c'est un vrai régal. Chaque page donne l'impression de découvrir des êtres de chair et non des personnages de papier.
Ode à l'optimisme, à l'amour et à la vie, Nos étoiles contraires a l'art de donner le sourire à quiconque parcourt ses pages. Parce que la vie peut être belle même quand on a seize ans et qu'une guerre civile se déroule dans notre corps. Et cette leçon de vie est bien loin d'être la seule qu'Hazel et Augustus vous donneront si vous vous donnez la peine de découvrir leur histoire... Il serait bien dommage de s'arrêter au statut de roman jeunesse et de passer à côté de ce livre.

"Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse." (p.274)

D'autres avis : Alex-Mot-à-MotsCess, CoralieFaelys, Fée BourbonnaiseHerisson, Jérôme, Lasardine Latite, Leiloona, MangoMathilde, Mlle Pointillés, MyaRosaNoukette, Stephie etc.

Une adaptation ciné est prévue le 20 août. 

Vous voulez en découvrir la bande-annonce ?

21 mai 2013

Incarceron T.1, Catherine Fisher

Incarceron TIncarceron est une série pour la jeunesse écrite par la galloise Catherine Fisher et qui compte à ce jour deux tomes. Ma copine Héloïse m'ayant offert les deux premiers tomes lors du Swap Nouvel An 2012, j'ai décidé de les sortir de ma PAL et de les lire. Une lecture commune a précipité la chose...

Incarceron. Une prison dangereuse et vivante dont on ne s'échappe pas, régie par des luttes et des jeux de pouvoir. Une prison qui possède une âme et qui s'autogère. Finn y est prisonnier, comme bien d'autres, mais tente de s'échapper à tout prix.
De son côté,
Claudia, fille du directeur d'Incarceron, subit une existence qu'elle n'a pas voulue, à l'Extérieur. Promise à un homme qu'elle n'aime pas, la jeune fille cherche à comprendre le fonctionnement d'Incarceron.
Un jour, elle vole une clé à son père et se rend compte qu'elle peut communiquer avec Finn, retenu prisonnier dans la prison, qui possède une clé similaire.

Roman labyrinthique et complexe à souhait, Incarceron plonge le lecteur dans un univers sombre et violent, parfois anxiogène. La construction narrative alternée entre la prison - avec Finn - et l'Extérieur -avec Claudia - dynamise le récit et happe le lecteur. L'intrigue est portée par un rythme très rapide et chaque chapitre amène son lot de rebondissements qui tient le lecteur en haleine.
La prison en elle-même, entité vivante et omnisciente qui interagit avec les prisonniers, est une idée assez fascinante. Une machine dotée de conscience, dominant les prisonniers et prenant certaines décisions est à la fois inquiétante et diablement bien trouvée.
Les deux jeunes héros, Finn et Claudia, subissent tous deux une vie régie par des interditsLectures communes et des règles absurdes et tentent de s'en extirper. L'énergie qu'ils déploient à s'y employer est intéressante et participe de leur psychologie soignée. Catherine Fisher a su imaginer des personnages complexes sans sombrer dans un manichéisme facile.
Je lis de moins en moins de romans pour ado. Peut-être parce que j'en ai beaucoup lu avant et que je me suis lassée du genre. J'ai néanmoins découvert celui-ci avec plaisir. Et si j'ai eu quelques difficultés à le commencer, j'ai maintenant hâte de lire la suite !

J'ai lu ce roman dans le cadre d'une lecture commune avec SvCath. Je file voir de ce pas ce qu'elle en a pensé ! D'autres avis : HecleaHéloïse, Nelfe, Mina, etc.

Challenge ABC Babelio 

Ma lettre F du Challenge ABC de Babelio et 1/12 du Challeng'Ô Swap de LadyScar

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