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Bienvenue à Bouquinbourg

31 octobre 2014

Moi après mois... Octobre 2014

Un rendez-vous initié par Moka
Un peu de moi à Bouquinbourg. Beaucoup des autres, aussi.

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Un chouette Marathon de lecture sous le signe d'Halloween / Mon Sud, le soleil et le reste / Ceux chez qui je suis venue me ressourcer. Et c'était bien. / Une soirée croque-monsieur dans un salon que j'adore et une chouette conversation / Des vagues, trop de vagues / "Tu traces une droite..." ou le scientifique qui m'explique des choses à sa manière et me permet de tout regarder avec un autre oeil / Bon, on a quand même rigolé sur le coup de la droite, parce qu'entre les maths et moi, c'est pas une grand histoire d'amour... / Rejouer avidement à Fable III, en attendant Fable Legends sur Xbox One / Une soirée sushis où sont évoqués, en vrac,  Zlatan et le PSG, le bouddhisme, la couture et Pagnol / 30° en plein automne et ceux qui se baignent dans une piscine à 17°. Respect. Je n'y ai même pas mis un orteil. / Une après-midi parisienne qui s'étire en soirée agréable au pied de Montmartre / Et puis Flo, qui est enceinte ! / Celle qui sature pour des serviettes et m'envoie des sms-crise de nerfs. Keep Calm and Carry on / Et un weekend à Lille entre filles réservé sur Airbnb / "Respect robustes, force et honneur." Tu as bien raison. / Déjà les décos de Noël ? Ah bein oui, on est presque en novembre/ Celle qui grandit, grandit, et sourit non stop. So cute Louise ! / Soirée tapas entre copines, à débriefer de tout, de rien, surtout de tout / Antoine et Sandrine, mes amis qui me veulent du bien / Et tous les autres aussi, en fait, qui me veulent du bien. Merci. / Rêverie aux Tuileries, revêtues de leurs couleurs d'automne / Et puis Sade à Orsay / Et puis des crêpes, super bonnes et qui font du bien / Celle qui intellectualise trop une situation qui a assez duré. Allez, on passe à l'action ! / -"Vous avez entendu ce que j'ai dit ? - Oui, j'étais juste là..." ou celui qui ne saisit pas le second degré. Merci pour cette réplique culte ! / Celle qui me prépare des tomates farcies, pour être sûre que je mange. C'est adorable... / Et un coussin de méditation, un ! / De nouvelles lunettes trop chouettes pour les moments où mes yeux ne veulent plus de lentilles / Celui qui était toujours là, main tendue malgré les kilomètres, quelle que soit la situation. Un si grand merci. / Me remotiver pour mon défi végétarien, parce qu'à force de fuir ma cuisine, je ne pourrais pas inviter la team à manger / Mon nouveau sac camel de Mon*prix que j'aime d'amour / Une chouette journée à la Foire d'automne qui se prolonge en virée pas très raisonnable au Marché Saint Pierre / De nouveaux projets de jupes du coup... On ne change pas une équipe qui gagne ! / Et puis de coussins, pour faire passer ma déco en mode Noël / Des petits mots quotidiens pour vivre comme une princesse... Merci / Terminer ma pochette d'Ipad home made en lui apposant des pressions. Youhou ! / Une mauvaise nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas. Wait and see... / Et puis mon alsacienne préférée, allergique à Paris, qui veut revenir le temps d'un weekend parce que je lui manque. Trop chouette comme nouvelle ! / Profiter de mon Pass Navigo pour aller à Paris, pour un oui ou un non... Quelle liberté ! / Projeter Niki de Saint Phalle au Grand Palais, Les années 50 à Galliera et Garry Winogrand au Jeu de Paume, du coup / Et un 15 août, qui semble si loin, mais qui occupe déjà bien nos conversations / Des nuits chaotiques, à cause du changement d'heures / Magic in the Moonlight, ou le Woody Allen qui donne le sourire /

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29 octobre 2014

Contrecoups, Nathan Filer

Contrecoups, Nathan FilerContrecoups est le premier roman du britannique Nathan Filer paru en août pour la rentrée littéraire aux Éditions Michel Lafon. Lauréat du Prix Costa qui récompense le meilleur livre de l'année en Grande-Bretagne, Contrecoups est directement inspiré de l'expérience en hôpital psychiatrique de Nathan Filer durant dix ans, en qualité d'infirmier. 

Matthew, dix-neuf ans, est hanté par la mort de son frère, Simon, survenue dix ans auparavant. N'ayant jamais pu dépasser la culpabilité qui le hante, Matthew souffre désormais de schizophrénie et se débat avec cette maladie.
Pour exorciser celle qu'il compare à un serpent, Matthew s'exprime à travers des écrits, des dessins. Pour raconter son passé, cette nuit terrible où tout a basculé, l'après. Après la mort de Simon. Après ce vide laissé derrière lui et qui a ouvert la voie au chagrin de ses parents. Ce moment où il a perdu pied, à l'adolescence. Et puis son quotidien, en centre de jour, dans un hôpital psychiatrique. Matthew nous raconte son histoire, sans faux-semblant ni hypocrisie.

Voilà un des premiers romans noté lors de mon repérage de rentrée littéraire et que j'avais hâte de découvrir. Je pressentais une grande émotion lors de cette lecture, une narration à la première personne qui allait me prendre à la gorge et m'entraîner dans un tourbillon intime dont je ne ressortirais pas indemne, un roman que je ne pourrais lâcher tant le sujet, dur, allait me hanter et me tenir en haleine jusqu'à la dernière page.
Mais non. Rien de rien. Je suis restée complètement de marbre face à cette histoire pourtant intéressante et accrocheuse et j'ai tourné les pages avec une lassitude grandissante, étonnée de ne pas être touchée par cette intrigue.
Matthew ne m'a pas émue avec son drame familial et sa lente plongée dans la maladie, ni l'histoire de son frère trisomique, et sa mort aussi bête que tragique. Malgré une narration en je, l'ensemble est froid, distancié et n'a fait naître aucune émotion en moi. Je n'ai pas été mal à l'aise à l'évocation cynique par Matthew de son quotidien en hôpital psy, ni n'ai éprouvé une quelconque tristesse lors de la description de son mal-être après le décès de son frère. Rien. 
Alors certes, allez-vous me rétorquer, ce n'est pas parce que je ne pleure pas toutes les larmes de mon corps en lisant ce roman qu'il n'est pas bon. Soit. Mais pour ma part je suis restée spectatrice passive de ce drame, pas concernée une seconde par ces personnages si peu consistants. Même Matthew, protagoniste principal, demeure un personnage flou auquel il est difficile de s'attacher. Le fait qu'il prenne en charge la narration ne permet pas d'objectivité quant à sa personnalité mais le tout semble se résumer à sa schizophrénie et à son travail de deuil. Le traitement même de la maladie est rapide - puisque pris en charge par celui qui en souffre - et n'offre pas de point de vue intéressant sur la question.

Bref. Si le roman possède une originalité dans son traitement à la première personne, la magie n'a pas opéré pour moi. Une première lecture de cette rentrée littéraire à côté de laquelle je suis complètement passée, c'est indéniable.
D'autres avis, beaucoup plus enthousiastes : Azilis, Cajou, Dup et Radicale ne sont pas sorties indemnes de cette lecture.

Je tiens néanmoins à remercier les éditions  et  pour ce roman reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

27 octobre 2014

La Saga des sorcières T.1 : Le lien maléfique, Anne Rice

Le lien maléfique, Anne RiceLa saga des sorcières de Mayfair est une chronique familiale écrite par la romancière américaine Anne Rice, connue du grand public pour sa Chronique des Vampires et l'adaptation ciné du premier tome, Entretien avec un Vampire en 1994. Le Lien maléfique est le premier tome de la trilogie des sorcières, publiée entre 1990 et 1994.

Une étrange demeure, à la Nouvelle-Orléans. Celle de la famille Mayfair. Des légendes circulent sur cette famille dont on dit que les femmes possèdent des pouvoirs parapsychiques. Certains chuchotent que ce sont des sorcières... 
Rowan Mayfair, brillante chirurgienne, ignore tout de sa famille. Adoptée par des cousins éloignés et élevée en Californie, ce n'est qu'au décès de Deirdre, sa mère biologique, que la jeune femme se rend à la Nouvelle-Orléans et découvre les légendes autour des Mayfair. Celles-ci éclairent Rowan sur les étranges pouvoirs qu'elle possède et qu'elle tentait d'ignorer jusque-là. Sa rencontre avec Michael Curry, doté lui aussi d'un don parapsychique, permet à la jeune femme d'explorer son histoire familiale et d'essayer de comprendre l'étrange lien qui unit les femmes de la famille et Lasher, un esprit qui hante ces dernières depuis le 17e siècle.

992 pages. C'est dit. Je préfère vous annoncer la couleur tout de suite et éviter les ricanements de ceux qui se sont dit que je m'étais endormie sur ce roman depuis que je l'ai commencé au Marathon de lecture d'Halloween en début de mois. 
Le lien maléfique est le premier roman d'Anne Rice que j'ouvre. Et ce pour deux raisons (si vous en avez déjà marre de ma logorrhée et de mes histoires toutes pourries de pourquoi je n'avais jamais lu Anne Rice avant, sautez trois paragraphes plus bas et vous aurez mon avis sur ce roman. Les autres, c'est parti pour histoirefascinantedemavie.com !) La première, c'est que ma chère soeur avait une passion pour la Chronique des Vampires quand on était ado. Et en bonne petite soeur que j'étais, prête à tout pour me démarquer et cultiver mon individualité, j'ai longtemps juré que jamais, au grand jamais, je n'ouvrirai un roman d'Anne Rice et que je laissais cet univers à ma soeur. Donc niet, pas d'Anne Rice du tout (enfin, je me suis quand même autorisé le film avec Brad Pitt et Tom Cruise... suis pas maso quand même !) Bon, ça c'était avant. Avant que l'adolescence ne se termine, que je cesse de clamer partout ma nécessaire et primordiale unicité, et que je me foute royalement d'aimer les mêmes choses que ma soeur. Au contraire (cf. la couture, le yoga, les sushis, les virées expo à Paris, les voyages et j'en passe). Donc maintenant que je suis grande et mature (hum hum), j'accepte totalement de picorer ci et là ce que les autres aiment, et même ce que ma soeur aime. Ouah... Quelle évolution, je sais...
Deuxième raison (j'en vois qui dorment au fond...), ma super copine Poulette-Nene n'a pas arrêté de me tanner sur les qualités incroyables de cette trilogie qu'elle avait adorée. Bon, j'ai tergiversé un moment avant de me lancer (et encore, c'était avant de savoir que le premier tome frôlait les 1000 pages...) mais comme Poulette-Nene est mon acolyte de club lecture avec les élèves, en bonne prof de maths super lectrice qu'elles est, je lui devais bien ça. Voilà voilà...
Ça, c'était ma rencontre avec La Saga des Sorcières et Anne Rice... Passons aux choses sérieuses avec ma chronique à proprement parler. Et zou ! Pour fêter ça (et récupérer ceux que ma super rencontre bipartite n'intéressait pas) je saute une ligne !

Bon, après ces tartines de blabla, je ne vais pas vous faire une chronique sans fin et vous achever complètement. Surtout que parler d'un premier tome d'une trilogie, ce n'est déjà facile (parce qu'il s'agit bien souvent d'une mise en place de l'intrigue et des personnages, amorce de la suite), mais parler d'un premier tome d'une trilogie qui compte pas loin de 1000 pages et écrit par une romancière connue et reconnue et dont tout le monde a déjà tant parlé, c'est encore moins évident. Dit comme ça, on pourrait croire que je vais terminer ce billet sans vous en parler du tout. Mais non, quand même, je me lance.
Anne Rice nous offre ici un magnifique exemple de saga familiale parfaitement orchestré. La trame narrative alterne le présent, où Rowan et Michael évoluent, s'aiment, et découvrent la demeure et son histoire, et le passé, par le récit de la famille Mayfair à travers les siècles, réalisé par le Talamasca, une société vouée à l'étude des forces occultes. L'alternance entre ces époques tisse une intrigue complexe et laisse imaginer au lecteur la richesse de l'imagination de l'auteure et de son monde intérieur. La vraisemblance, si elle pourrait sembler absente à cause de l'aspect fantastique, est pourtant bien présente dans l'universalité des liens et des problématiques entre les membres de cette famille.
Les personnages se succèdent au fil des années, et à chaque génération une des femmes de la famille voit son destin lié à celui de Lasher, entité démoniaque envoûtante. Le lecteur suit ce récit fait par les différents membres du Talamasca à chaque époque et voit le risque pour Rowan croître au fil des pages. La psychologie de cette dernière est soignée et permet au lecteur de s'attacher au personnage. La tension monte, à chaque retour au présent. Et le lecteur se doute bien que la maison et Lasher vont irrémédiablement attirer Rowan, malgré sa force et sa détermination. 
L'ambiance du roman est singulière et étouffante. Dans la moiteur de la Nouvelle-Orléans, englués dans le passé, les membres de la famille Mayfair tentent de s'extirper de leur malédiction familiale. Et le lecteur de suivre, spectateur impuissant du drame qui se joue dans cette ambiance empesée et lourde de secrets, l'histoire des Mayfair.   
La lassitude que j'ai éprouvée vers la moitié du roman n'est pas due à la qualité de ce dernier mais au fait que je suis peu portée sur les chroniques familiales. Parcourir quatre siècles de personnages d'une même famille et s'intéresser aux liens de parenté entre chacun pour bien suivre l'intrigue n'est vraiment pas ce que je préfère d'ordinaire. Mais pour autant, Anne Rice a su capter mon intérêt grâce aux fréquents retours au présent, avec Michael et Rowan. Si ce premier tome consacre beaucoup de temps à planter le décor de la famille, c'est pour mieux comprendre ensuite l'histoire de ce couple. Et finalement, une fois la dernière page tournée, la magie du suspense a opéré : moi qui d'ordinaire n'apprécie pas les romans en plusieurs tomes, j'ai envie de savoir ce qui va arriver à Rowan et Michael... 

Et voilà ma deuxième participation (et sûrement la dernière pour cette année) au Challenge Halloween d'Hilde et Lou.

Challenge Halloween

13 octobre 2014

Carmilla, Sheridan le Fanu et Isabella Mazzanti

CarmillaCarmilla est une des oeuvres les plus connues de l'écrivain irlandais Sheridan Le Fanu, auteur majeur du récit fantastique.
Publiée en 1872 et à l'occasion des deux cents ans de la naissance de l'écrivain, elle paraît aujourd'hui en album illustré par l'italienne Isabella Mazzanti, dans la collection Métamorphose chez Soleil.

Laura vit seule avec son père, dans un château en Styrie. L'adolescente souffre de solitude et c'est avec un plaisir immense qu'elle voit sa vie bouleversée par l'arrivée au château de Carmilla, une jeune fille de son âge. Les deux adolescentes se lient rapidement d'amitié.
Mais les jours passants, des décès étranges se produisent dans les alentours. Et Laura fait des rêves étranges, remarquant au réveil de drôles de traces sur son corps. Une langueur peu à peu l'envahit...

Publié vingt-cinq ans avant le Dracula de Stoker, Carmilla est une nouvelle fondatrice dans le mythe du vampire à laquelle Bram Stoker rendra hommage et dont il reconnaîtra l'influence sur son oeuvre. Demeurée dans l'ombre de Dracula - à laquelle tout semble se référer, à tort - elle fait pourtant partie des textes qui participent de l'image du vampire telle que nous la connaissons et mérite une visibilité plus grande. Son adaptation en album en est l'occasion.
En grand maître du récit fantastique, Le Fanu offre ici à son lecteur une petite merveille très bien orchestrée. La gradation du suspense et de la peur au fil des pages est parfaitement maîtrisée et donne au lecteur l'impression d'un étau qui peu à peu se resserre autour du personnage de Laura. Le doute n'existe pas, quant à l'identité de l'auteur de ces crimes, bien entendu, et c'est avec impuissance que le lecteur regarde le châtelain et sa fille abriter le mal en leur sein et le protéger.
Mais l'intérêt de la nouvelle ne réside pas dans ce mystère mais dans l'influence de Carmilla sur Laura, son emprise sur elle - amicale, amoureuse, le doute persiste -, et la relation étrange qui naît entre les deux femmes. Au fur et à mesure des chapitres, le lecteur assiste au vampirisme de Carmilla, et regarde peu à peu Laura perdre ses forces, s'abîmer dans cette relation, s'y perdre, en se demandant si son entourage réagira à temps pour la sauver.
Figure féminine nimbée d'une aura mystérieuse et inquiétante, le personnage de Carmilla symbolise l'énigme, le mystère. De la nature humaine peut-être ? De la monstruosité de la condition humaine, qui sait ? Personnage silencieux, elle cristallise toutes les peurs et hante les pages comme le château et l'esprit de Laura. D'elle, le lecteur sait très peu. Mais sa présence est là, insaisissable et silencieuse.
Figure féminine du vampire qui ne s'attaque qu'à ses paires, Carmilla est et reste une énigme au fil des pages. S'amourachant de ses victimes pour mieux les vider de leur sang, les séduisant pour mieux les aliéner. Dangereuse, c'est certain, mais si belle. Si attachante. Si envoûtante...

Les illustrations d'Isabella Mazzanti transportent le lecteur dans cette nouvelle gothique inquiétante et ténébreuse à souhait. Le noir domine, notamment avec la chevelure de Carmilla, et se décline en nuances de gris - jusqu'au blanc - qui contrastent avec la seule couleur utilisée au fil des pages, le rouge. Le sang, mais aussi le côté virginal des jeunes filles, sont symbolisés par cette couleur, utilisée notamment en arabesques aux allures orientales, qui témoignent du parcours hétéroclite de l'illustratrice.  Quel plaisir visuel !
Les dessins complètent le texte, le dépassent parfois, l'interprètent souvent, pour mieux l'accompagner. Les personnages ont des allures de personnages de contes, avec leurs grands yeux expressifs et l'innocence qui semble se dégager des pages n'est qu'un leurre auquel le lecteur ne croit bien évidemment pas.
Vous l'aurez compris, l'
adaptation en album de cette nouvelle est en tous points splendide et je suis tombée sous le charme de Le Fanu, certes, mais aussi d'Isabella Mazzanti. C'est un objet visuellement très intéressant, dans lequel chaque détail est soigné, des pages de garde aux têtes de chapitre. Ouvrir cet album, c'est véritablement s'immerger dans la nouvelle gothique de Le Fanu. Une petite merveille ! A lire, relire, à offrir aux amateurs du genre ou à soi...
Challenge Halloween 

Voici ma première participation au Challenge Halloween d'Hilde et Lou, lue pendant le Marathon de lecture d'Halloween.

Une bande-annonce, plutôt que des planches, pour vous faire découvrir l'univers d'Isabella Mazzanti

Un grand merci à Bénédicte et aux éditions pour cette magnifique découverte.

ions pour cette lecture encore une fois très agréable. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/tag/Service%20de%20presse#sthash.qwsqmTSg.dpuf
10 octobre 2014

Ralph's party, Lisa Jewell

Ralph's partyRalph's party est le premier roman de l'écrivaine anglaise Lisa Jewell paru en 1999 en Angleterre. Best-seller dans le monde anglophone, il a été traduit en français en 2007.

Smith et Ralph partagent un appartement à Londres. Très différents l'un de l'autre, les deux amis d'enfance partagent néanmoins un goût commun pour les soirées TV / bières.
Le jour où Jem, une pétillante jeune femme, s'installe dans la collocation, l'équilibre de Smith et Ralph est mis à mal. Ralph tombe sous le charme de Jem, qui elle s'amourache de Smith. Ce dernier, follement amoureux de Cerise, la voisine du dessous, décide pourtant de profiter de la situation avec Jem. 
A l'étage en dessous, c'est le couple de Karl et Siobhan qui vit des heures difficiles. Siobhan se sent délaissée par son mari qui se perd dans une relation adultérine... avec Cerise ! 

Voilà un roman parfait à lire à l'entrée de l'automne, dans les transports pour ma part. Un roman léger juste ce qu'il faut. Un brin chick-lit, mais pas complètement, un brin chronique sociale mais pas que. On rit des frasques de ces jeunes adultes empêtrés dans leurs sentiments, gauches, souvent, émouvants, parfois, par leur réalisme et leurs fragilités.
On pense obligatoirement aux Chroniques de San Francisco, en moins fouillé, en moins drôle aussi, et puis écrit vingt ans plus tard. Mais c'est agréable de suivre tout ce petit monde, rassemblé sous le même toit, qui se côtoie sans vraiment se connaître. Ces imbroglios sentimentaux, s'ils manquent parfois de vraisemblance (le jeu amoureux n'est qu'une succession de chaises musicales), n'en demeurent pas moins intéressants.   
On pense à Bridget Jones, aussi, pour le côté londonien sentimental. Et c'est agréable en fait, ces parallèles littéraires. 
Bref, Ralph's party est un roman qui tient ses promesses en matière de détente. Et si ce n'est d'ordinaire pas mon genre de lecture, j'ai passé un bon moment avec ce vaudeville anglais à la saveur douce amère. 

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5 octobre 2014

Marathon de lecture d'Halloween

RAT HalloweenJe ne sais pas chez vous, mais ici l'automne s'est doucement installé aujourd'hui. Le ciel est tout gris, une pluie fine nimbe le paysage d'une aura floue et la fraîcheur a fait son apparition... Le temps parfait pour se lancer dans un marathon de lecture, non ?
Et parce que les choses sont bien faites, Hilde et Lou ont, comme à leur habitude, inauguré leur Challenge Halloween il y a quelques jours et Hilde organise, en compagnie de Marjorie, un marathon de lecture sur le thème d'Halloween ce weekend.
En ce dimanche parfait pour cette occasion, je rejoins donc le Vaisseau Fantôme aux côtés des autres blogueuses pour un marathon de lecture !

Allez encourager les autres participants de ce marathon de lecture.  Certains y sont encore, d'autres l'ont déjà terminé. L'occasion de piocher de nouvelles idées de lectures, non ?  Hilde, Valeriane, Clarabel, Syl., La culture se partage, Yoda Bor, FondantOchocolat, L'or rouge, Lily's Notebook, Petit_speculoos, Marmelade de livres et Margotte.

***

Commençons par le commencement : tout Marathon de lecture nécessite un ravitaillement minimal pour tenir le coup au fil des pages. En méga organisée que je suis, je n'avais rien ce matin. Et oui, on appelle ça une impro ! Ni une ni deux, à l'occasion d'un latte partagé dans un chouette endroit, j'en ai profité pour faire un saut rapide à Mon*prix. Et si vous me lisez régulièrement, vous savez que Mon*prix, c'est toute ma vie (ça marche aussi avec H*M, diraient certaines...) 
Du coup, j'ai trouvé mon bonheur pour ce marathon... et un magnifique sac camel (en même temps, je n'avais pas de sac camel - ce qui est essentiel dans toute garde-robe qui se respecte - et celui-ci m'a fait les yeux doux dès que je suis entrée. J'vous jure, il m'a regardée avec ses grands yeux tout camel ! Quand en plus ta copine te dit qu'il est vraiment top et que c'est un sac qu'on peut même prendre pour bosser vu sa grande taille et qu'aujourd'hui il y a exceptionnellement 15% sur les accessoires... comment dire ? Bein je suis repartie avec ! )

Du coup, tadam ! (en plus du sac)

Une téhière de roïbos, du chocolat, des tartelettes poires/amandine et des clémentines,
me voilà parée pour commencer mon marathon de lecture !

L'essentiel pour un Marathon de lecture réussi

Et en terme de livres choisis (oui, je parle de ravitaillement et de sac avant de parler du but même de ce marathon : les livres !), j'ai trouvé mon bonheur en piochant dans ma PAL et dans mon Kindle :

  • La poupée sanglante de Gaston Leroux
  • D'obsidienne et de sang d'Aliette de Bodard
  • Carmilla de Le Fanu en album illustré par Isabella Mazzanti
  • Le saga des Sorcières Mayfair T.1 Le lien maléfique d'Anne Rice (sur mon Kindle)

Peu de choix, mais des livres qui me tentent beaucoup et que je souhaite lire tout bientôt. Donc je suis ravie de ces trouvailles pour ce marathon improvisé !

Chachat Chachat

Je suis hyper épaulée par Chachat, comme à chaque marathon de lecture.
Le plus dur ? Ne pas m'endormir en le regardant !

***

13h54 : Allez, c'est parti ! J'ouvre le bal avec Carmilla en album ! A très vite pour un point-lecture.

15h33 : Petite pause Ric*ré et encouragements sur les blogs des autres participants. Je me régale avec Carmilla (104 pages lues /171) Le texte de Le Fanu est délicieusement angoissant et les illustrations d'Isabella Mazzanti sont fabuleuses. Allez zou ! Je poursuis !

16h26 : Je viens de tourner la dernière page de Carmilla, accompagnée par Chachat. Quel beau récit ! Et dire que, publié 26Fin de lecture, accompagnée de Chachat ans avant Dracula de Stoker, il n'a pas connu la même notoriété, en partie parce que le vampire est une figure féminine qui ne s'attaque qu'aux jeunes filles. 
Je poursuis mon marathon, malgré une légère langueur - empruntée peut-être au personnage de Carmilla, qui sait ? - en me plongeant avec beaucoup de curiosité dans le premier tome de La saga des sorcières Mayfair d'Anne Rice, conseillé depuis je-ne-sais-combien-de-temps par ma copine Poulette-Nene.

19h28 : Et voilà... Serait-ce l'odeur des cupcakes au potimaron préparés par Hilde qui m'a repue ou l'influence zen de Chachat qui m'a gagnée ? En tout cas, ce n'est pas ma lecture qui m'a ennuyée... Mais je me suis littéralement endormie sur mon Kindle (et pas qu'un peu... 1h30, m'sieurs dames !) 
Bref, ce dernier me dit que je suis à 4% du premier tome de La saga des sorcières Mayfair (riez, riez). L'intrigue se met tranquillement en place. Le début me fait penser à celui d'Entretien avec un vampire. (le témoignage enregistré sur magnétophone, le retour sur des événements passés étranges, etc.) Ça me plaît beaucoup ! Je me réveille complètement, fais quelques étirements et me replonge dedans. Bonne continuation à toutes !Un chouette repas pour reprendre des forces... tout en lisant !

23h38 : Et voilà, la voix de la raison parle en moi et m'intime d'aller me coucher. J'ai l'immense honneur de vous annoncer que je suis à 13% de La saga des sorcières Mayfair d'Anne Rice. Bon, en vérifiant sur le site de Decitre, j'apprends quand même que ledit roman ne compte pas moins de 762 pages ! Ah ! On se moque moins de moi et de mon rythme de tortue tout de suite, hein ? J'ai encore de l'énergie (vue la sieste de cet aprèm, c'est normal), et je pense que je vais poursuivre ma lecture au lit.

Bilan de ce mini-RAT :

  • 1 album de 171 p. et 13% d'un gros roman dévorés
  • 7h30 de lecture (j'ai enlevé mon 1h30 de légère sieste, hum hum)
  • Plus d'un litre de roïbos, 2 Ric*ré (qui me maintiennent en éveil maintenant, merci bien mais c'est trop tard !), des carrés de chocolat et des tartelettes  grignotés. Un vrai repas quand même, avec une galette bretonne et une salade verte.
  • Tout plein d'échanges en commentaires ici et chez les copines blogueuses participant à ce marathon de lecture.
  • Bref, une chouette journée, pluvieuse pourtant, sous le signe de la lecture et du partage. Merci les filles pour l'organisation ! C'est toujours un plaisir de participe à un RAT, particulièrement quand il est thématique.

Bonne nuit à tous!

 

30 septembre 2014

Moi après mois... Septembre 2014

Un rendez-vous initié par Moka. 
Un peu de moi à Bouquinbourg. Beaucoup des autres, aussi.

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 Happy birthday Chachat ! 6kg700, on est loin du petit bout de chat d'il y a deux ans ! / Non, il n'est pas gros d'abord ! / Une crêperie en impro, pour poursuivre un peu en mode vacances, et un kir à la framboise pour fêter la première photo officielle de Jean-Claude / Une petite jupe en simili cuir cousue main lors d'une après-midi ensoleillée chez celle qui pense trop me materner (mais en fait pas du tout, j'adore !) / Une soirée debrief de vacances en mode fanions, bisounours et just married / Reprendre le yoga et en savourer chaque bienfait / Une rentrée sur les chapeaux de roue, qu'on aurait souhaitée plus douce / Et puis celle qui est partie et qui me manque atrocement / Mais un japonais en mode efficace pour rattraper tooooouutes ces heures pas passées ensemble / Une très belle rencontre, à la maison, autour de thé et de guimauves / 15 août, 15h30, j'y serai ! Trop contente que vous soyez mes premiers, les gars ! / Prendre le train, tous les jours, et aimer rêver en regardant le paysage défiler / Des opérations spéciales commanditées par E. pour sonder celui qui doute et obtenir en retour des discussions stimulantes / Kiffe kiffe mes nouvelles boots à talons / Avoir ma minute de méditation quotidienne en franchissant le pont qui surplombe mon fleuve et voir l'automne s'installer doucement sur les berges et le brouillard commencer à nimber la surface de l'eau / Un matin tout coocooning : petit déj' au lit et relecture de Gemma Bovery / Et puis voir l'adaptation avec Lucchini et lui préférer le roman graphique de Posy Simmonds / Des crêpes au caramel au beurre salé de Bretagne ? Oh my God... / Oser reprendre la danse... Et quelle danse ! / Et me lâcher littéralement /Et un goûter du dimanche pour lequel j'ai cuisiné. Oui oui, moi. Même que c'était bon d'après les copains (ou alors ils sont trèeees gentils...) / Une brocante au soleil avec celui qui craque pour Mario Party 4 mais qui ne lira pas ces lignes / Et une autre gigantesque brocante au soleil et une barbe à papa dégustée en bonne compagnie /Franchir le pas et pousser la porte d'un lieu particulier près du Père Lachaise et voir ça comme une évidence / Aller au cinéma et me nourrir de chouettes films / Des conversations hyper ressourçantes avec celle qui est désormais loin géographiquement mais tellement proche en pensées / Et être totalement connectée avec elle / Des élèves tout mignons et que j'ai plaisir à retrouver / Tenter d'expliquer une idée à celles qui se moquent toujours de moi. - Quand le fruit est mûr, il tombe.C'est qui le fruit ?" Rire avec elles, et me dire que, décidément, je les aime telles qu'elles sont / De jolis talons dans lesquels il va falloir que j'investisse... Oui oui, je suis obligée, c'est pour la danse ! (il y a pire que d'avoir une bonne excuse pour s'acheter des chaussures, je vous le concède...) / Avoir droit à ma séance de yoga spéciale dédicace, parce que j'avais besoin de travailler sur une émotion particulière / Ma première fois dans un magasin pour bébés. Heureusement, j'étais accompagnée, très bien accompagnée , et même acclamée en sortant dudit magasin. Gros kif, merci Gab ! / Rencontrer Pablo et le trouver tout mignon / Me reglisser dans mon métier de doc et apprécier tout ce qu'il m'apporte / Une nouvelle amitié qui grandit et fondée sur de beaux échanges / Cuisiner des lasagnes végétariennes pour celle qui, d'ordinaire, cuisine pour moi / Etre sereine, beaucoup, et essayer d'apporter de la sérénité autour de moi / Celle qui est loin et pour qui la rentrée n'a pas été facile. Ni le mois d'août. F*ck./ Marrakech bis entre nanas ? Yes ! N'importe où, pourvu que le soleil soit de la partie ! / Bein faut bien en profiter, parce qu'après, il y aura JC ! / Premier bénévolat sur un festival. Je surkiffe de faire des gaufres et de tenir la buvette en papotant avec les musiciens ! / Celle dont je regarde le ventre s'arrondir au fil des jours et pour laquelle je me réjouis / Fêter un anniversaire, bizarrement. J'aurais aimé que cela se passe différemment / Faire craquer tout le monde pour un Mc Do. Ouais, moi qui me lance dans un défi végétarien et me fait vanner pour mes steaks de soja. Tout fout le camp, encore une fois, ma pauv' dame ! / Sortir de ma zone de confort et tenter des nouveautés en couture / Terminer de ranger l'appartement. 3 mois, il m'aura fallu 3 mois pour emménager complètement. Ça mérite des applaudissements, non ? / Combattre ma plus grosse peur, un matin, lors d'un face à face avec une araignée monstrueuse qui courrait très vite. Rien que d'en parler... / Cultiver toutes ces ondes positives autour de moi et me sentir pleine d'une énergie nouvelle / Et aller au boulot le sourire au lèvres / Sourire très, très souvent en fait / Planifier des dîners littéraires pour m'ouvrir, encore / Et rencontrer des tas de gens nouveaux, d'horizons différents / Réfléchir à l'impermanence des choses et tout voir avec un oeil neuf/ Fuir ma cuisine, comme d'hab, mais l'accepter / Toujours au niveau 153 de Candy Crush au fait, pour ceux qui veulent rire /    

 

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20 septembre 2014

La Carte du Temps, Felix J. Palma

La carte du tempsLa carte du temps est le premier roman de l'écrivain, chroniqueur et critique littéraire espagnol Felix J. Palma traduit en France. Annoncé comme le premier tome d'une trilogie, il est paru en 2008 en Espagne et en 2011 en France aux éditions Robert Laffont.

Londres, 1896. L'agence Murray promet à quiconque débourse une coquette somme de voyager en l'an 2000. Andrew Harrington y voit la solution désespérée pour tenter de sauver sa bien-aimée, ultime victime de Jack l'Eventreur huit ans plus tôt. De son côté, revenue de ce voyage dans le temps, la jeune Claire Haggerty est tombée sous le charme d'un héros du futur. Mais l'agence Murray est-elle vraiment sérieuse ? H.G. Wells, le célèbre écrivain, en doute.

Friande des voyages dans le temps (allez donc savoir pourquoi !?), je me suis glissée avec grand plaisir dans ce long roman de plus de 700 pages.
Sceptique, en bonne cartésienne que je suis, vis-à-vis de cette histoire de machine à explorer le temps, j'ai néanmoins dévoré le tout, fascinée par l'imagination un peu dingue de l'auteur et ses trouvailles toutes plus singulières les unes que les autres. Difficile de vous en dire plus sans vous révéler les ficelles de l'ensemble, mais disons que l'auteur maîtrise son sujet et a beaucoup réfléchi à la question du déplacement dans le temps...
En outre, son idée
d'intégrer H.G. Wells, l'auteur notamment de La machine à explorer le temps, à son intrigue est absolument géniale. Comme si Felix J. Palma souhaitait faire un clin d'oeil au chef d'oeuvre de la science-fiction et à son auteur. Mise en abyme excellente, la présence de H.G. Wells permet au roman de s'insérer dans sa lignée, tout en y faisant largement référence et en rendant hommage aux grands récits du genre et à certains auteurs comme Jules Verne.
Wells n'est pas le seul à bénéficier d'une apparition, puisque Bram Stoker et Henry James  font partie intégrante de l'intrigue. Mais je ne vous en dirai pas plus !
Enfin, la composition tripartite du roman - dont chaque partie peut se lire indépendamment malgré des interpénétrations mutuelles évidentes - permet à Felix J. Palma de tisser méticuleusement les liens de son idée folle de voyage dans le temps. C'est bien construit, ça tient la route et ses trois intrigues sont originales et très différentes, même si elles sont liées par cette mystérieuse agence de voyage en l'an 2000. 
Un bémol, cependant, dans la longueur de certains passages de la troisième partie qui tendent à casser le rythme pourtant dynamique de l'ensemble. Mais cela ne m'a pas empêchée d'aller au bout, ravie de cette lecture.
Entre fantasme et réalité, entre hommage à la littérature du genre et imagination débordante, le romancier espagnol nous livre ici un roman des plus réjouissants dont je ne peux que vous conseiller la lecture. Prêt pour une immersion dans le temps ?

L'avis de Folfaerie sur ce roman.

17 septembre 2014

Sin City T.2 J'ai tué pour elle, Frank Miller

Sin City 2

Sin City est une série en noir et blanc de sept comics écrite et dessinée par Frank Miller et publiée de 1991 à 2000 chez Dark Horse. Elle est publiée en France d'abord aux éditions Vertige Graphic puis chez Rackham. Le deuxième tome de la série, J'ai tué pour elle, est paru en 1994 aux États-Unis et en 2002 en France. 

Sin City, la ville du pêché. Dwight McCarthy est spécialisé dans la prise de photos compromettantes pour alimenter les procédures de divorce. Solitaire et marginal, il exècre ce métier et espère le quitter sous peu. 
Un soir, la femme qu'il a tant aimée et qui l'a quitté pour un autre, le rappelle. Ava, c'est son nom, lui demande de l'aide. Mariée à un homme qu'elle décrit comme violent, elle se sent menacée et demande à son ancien amant de l'aider. Dwight refuse, dans un premier temps, puis retombe dans les filets d'Ava...

J'avais lu le premier tome il y a quelques années, après être tombée sous le charme de l'adptation ciné de Robert Rodriguez et Frank Miller. Et puis, comme pour beaucoup de séries, n'ayant pas le deuxième tome sous la main, j'ai laissé passer du temps avant de poursuivre ma lecture. 
Impossible de passer à côté de l'adaptation ciné de ce deuxième volet de la série, qui sort aujourd'hui... Et le hasard a fait qu'en allant faire une virée dans ma nouvelle médiathèque, je suis tombée sur cet album. Je l'ai donc dévoré, avant de succomber pour le film cette fin de semaine. Bon ça, c'était pour contextualiser ma rencontre avec cette lecture. Maintenant amorçons ma critique à proprement parler. 
Difficile de ne pas débuter celle-ci par le magistral travail graphique réalisé ici par Frank Miller. Le noir et blanc est travaillé ici à l'extrême et offre une atmosphère sombre absolument envoûtante qui hape le lecteur dès les premières planches. Les détails sont soignés, le travail sur la lumière fabuleux, le jeu des contrastes des plus intéressants. On en vient à s'interroger sur ce qu'il faut regarder à chaque vignette : le noir est-il le dessin ou est-ce le blanc ?  
Les personnages se découpent, entre ombres et lumière. Leurs traits sont anguleux, acérés. Même les corps féminins, pourtant pulpeux, semblent affûtés, comme s'ils étaient prêts au combat qui sourd au fil des pages.   
Ville tentaculaire et protéiforme, Sin City palpite au fil des pages, non sans rappeler l'ambiance des grands polars américains. Elle semble rongée par le mal. Truands et corrompus l'habitent, et rares sont ceux qui en sortent indemnes. Le lecteur suit avec avidité le parcours de Dwight, mais aussi de Marv, héros du premier tome, ou encore de Nancy, l'inoubliable strip-teaseuse.    
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que c'est à la fois violent, sombre, trash et sexe. Si vous connaissez la série, vous ne serez pas surpris. Pour ceux qui n'ont vu que le premier film, l'album en est l'origine. Entre érotisation de la ville et violence. On s'immerge dans cette ingtrigue tortureuse, aux côtés de personnages torturés, pour n'en sortir qu'une fois la dernière page tournée (ce qui n'est pas sans me rappeler ma rencontre avec Walking Dead)Sublime, c'est le mot. 

D'autres avis sur ce tome : Mo' (intégrale de la série), YaneckYvan, etc. 

Voici ma 67e participation  à la  de Mango
et ma 55e au Top BD des blogueurs de Yaneck (17/20)

 Top BD-

Planches Sin City 2

 

 Si vous êtes passés à côté de la bande-annonce de l'adaptation ciné qui sort aujourd'hui, la voilà.

  

12 septembre 2014

Rosa Candida, Auður Ava Ólafsdóttir

Rosa Candida, Auður Ava ÓlafsdóttirRosa Candida est le premier roman traduit en français de la femme de lettres islandaise Auður Ava Ólafsdóttir, paru chez Zulma en 2010.

Arnljótur a vingt-deux ans et une passion : les roses. Les faire pousser sur son île, l'Islande, relève de l'exploit, et c'est avec bonheur qu'il prenait soin de la roseraie avec sa mère, avant le décès de cette dernière. C'est d'ailleurs au milieu des roses qu'Arnljótur aima Anna, une jeune fille de son âge. Mais l'arrivée de Flóra Sólt, le fruit de cette union, a transformé Arnljótur en père imprévu.
Désireux d'aller plus loin dans sa passion, Arnljótur décide néanmoins de quitter l'Islande pour se retirer dans un monastère qui possède l'une des plus belles roseraies du monde. Mais le jeune homme oscille dans cette quête initiatique, tiraillé qu'il est entre quitter les siens et se construire à travers sa passion. Jusqu'au jour où Anna décide de le rejoindre avec leur fille.

A l'image des Rosa candida, ces délicates roses à huit pétales dont il emprunte le nom, ce roman est une parenthèse de douceur et de finesse. Auður Ava Ólafsdóttir entraîne son lecteur dans un univers paisible, porté par le personnage d'Arnljótur, étonnant de maturité et de sérénité, entouré des fleurs qu'il affectionne tant. 
La décision du jeune homme de se retirer dans un monastère pour redonner vie à une roseraie abandonnée fait écho au rythme du roman, lent et aérien à la fois, comme si le temps s'était figé pour donner à Arnljótur la liberté qu'il recherche. Le jeune adulte 
s'isole des siens, dans ce monastère dont on ignore même dans quel pays il se trouve, pour mieux se trouver. Mais ce serait sans compter sur l'arrivée d'Anna et de Flóra Sólt qui bouleverse cet équilibre fragile et infléchit petit à petit la volonté de solitude du jeune homme. 
Magnifique roman contemplatif et quête initiatique dans le même temps, Rosa Candida invite le lecteur à la rêverie et à la sérénité aux côtés d'un personnage étrangement serein et déterminé face à la vie, le tout porté par une plume des plus poétiques. Une lecture à déguster et qui me rappelle avec plaisir mon voyage en Islande il y a quelques années. 

D'autres avis : Alex-mot-à-mots, Canel, ChocoClaraEnna, EstellecalimLeiloona, LilibaMimi Pinson, Miss AlfieNatioraSharon, TheomaYuko, etc.

 

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