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Bienvenue à Bouquinbourg

19 janvier 2015

Mes lèvres sont mortes à minuit, Arièle Butaux

Mes lèvres sont mortes à minuit, Arièle ButauxMes lèvres sont mortes à minuit est le dernier roman de la pianiste et altiste de formation Arièle Butaux paru aux éditions Écriture en octobre 2014.

Malika est femme de ménage dans un appartement parisien dans lequel elle n'a strictement rien à faire. Chez Paul et Laura, tout est blanc, immaculé, impeccable, à l'image des monochromes que peint Paul et des vêtements de Laura.
Mal à l'aise face à tout ce blanc et cette propreté extrême, Malika s'interroge sur cette obsession. Mais le jour où une tâche de sang vient souiller la moquette du salon - et par là-même la pureté de cette vie bien rythmée - les apparences s'effritent et Malika voit l'équilibre du couple s'effondrer.

Sous le charme de ce titre très poétique et intriguée par la quatrième évoquant un huis clos des plus glaçants, je me suis plongée avec plaisir dans ce drame psychologique, pensant être happée par le suspense et tourner les pages de plus en plus vite pour en connaître le dénouement.
Mais si j'ai effectivement tourné très rapidement les pages, ce n'est pas tant grâce à la tension grandissante que pour vérifier que l'hypothèse que j'avais au quart de l'intrigue n'était pas la clé du mystère. Malheureusement si... Et pourtant je ne suis pas des plus perspicaces pour découvrir les détails retors des drames psychologiques. Quelle déception !
Porté par une plume insipide et sans saveur, Mes lèvres sont mortes à minuit est un texte qui s'oublie aussi vite qu'il se lit. C'est bien dommage. Il y avait tant à faire avec l'idée de départ...
Bref, une lecture à côté de laquelle je suis complètement passée et qui ne m'a pas donné envie de découvrir le texte qui suivait, intitulé Le choix du Roi.

Je tiens néanmoins à remercier Pauline de Langage&Projets et les éditions Écriture.

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17 janvier 2015

Le Livre de Perle, Timothée de Fombelle

Le livre de PerleLe Livre de Perle est le dernier roman de l'écrivain et dramaturge français Timothée de Fombelle paru en novembre 2014 chez Gallimard et couronné de la Pépite Roman Ado Européen au dernier Salon du Livre de Montreuil.

Trois vies tissées, trois destins liés comme trois fils emberlificotés. Celui d'un jeune garçon de quatorze ans, passionné de photo qui, lors d'une fugue, rencontre un vieil homme dans une cabane au milieu des bois. L'histoire, ensuite, de cet homme, Joshua Perle, de son silence et de sa solitude, du mystère qui entoure les étranges valises amoncelées dans sa cabane, témoins de sa vie de roi d'un conte de fées chassé de son royaume par un frère tyrannique et condamné à l'exil. Le destin, enfin, d'Olia, la fée dont il est éperdument amoureux, et qui a renoncé à ses pouvoirs pour le suivre dans notre monde.

Parler de ce livre n'est pas aisé. Je viens juste de le terminer, et pour une fois, j'ai envie vous en parler tout de suite. J'en ressors ébranlée par tant de beauté et de poésie. C'est dire...
Timothée de Fombelle signe ici un bijou. Et je pèse mes mots. Un bijou tant dans sa forme que dans son contenu. Car si mon résumé peine à rendre hommage à son intrigue, il serait dommage de passer à côté de ce roman qui dérive vers le conte de fées sous prétexte que c'est un sujet commun. Je vous l'affirme haut et fort : Le Livre de Perle ne ressemble à rien de ce que vous avez pu lire auparavant.
Dès la première page, ce roman vous entraîne dans la vie tourmentée de Joshua Perle. Sa vie dans notre monde, dans la boutique de guimauves de ses parents adoptifs avant la guerre et son entrée dans la Résistance, mais aussi sa vie dans son monde, où il se nomme Ilian, prince déchu d'un royaume pris dans la tourmente. Son amour impossible avec la fée Olia, qui le conduit à sa perte, est le lien entre ses deux destins, ses deux vies tremblantes et fragiles dans les deux mondes.

Ancien prof de lettres, Timothée de Fombelle manie les mots tel un magicien et offre à son roman une poésie enchanteresse à laquelle il est difficile de se soustraire. Ses phrases coulent, lumineuses et vibrantes, rythmées et chantantes, et portent l'intrigue de façon remarquable.
Le roman possède une construction savamment étudiée qui entraîne le lecteur dans la vie de ces trois personnages, entre ces deux mondes, à travers les époques. La narration change de point de vue, tantôt à la première personne, tantôt à la troisième. Et le lecteur de se demander qui est derrière l'ensemble...Coup de coeur
Difficile d'en dire plus si ce n'est que je comprends, enfin et après tout le monde, pourquoi Timothée de Fombelle est reconnu pour être un des auteurs pour la jeunesse les plus talentueux de sa génération. Je n'ai qu'une envie : découvrir son oeuvre au plus vite... Et je sors tellement bouleversée par cette très belle lecture que je me refrotte à l'idée de coups de coeur. Comme quoi...

"L'imaginaire de chacun est pour moi unique et impossible à dupliquer. Une réserve, un sanctuaire intime. Dans chacune de nos têtes, des bestioles étranges, un herbier et de petits peuples, mais je ne suppportais pas les fées ou les farfadets qui se promenaient d'une tête à l'autre comme des poux. Pourquoi se laisser imposer des créatures inventées par d'autres ?
Mais les histoires nous font changer. Et certaines rencontres nous retournent sur le dos comme des tortues. Elles nous obligent à nous laisser faire.
" (p.260)

"Les histoires nous inventent." (p.285)

L'avis de Faelys et de Jérome sur ce roman.

14 janvier 2015

La nuit de Bombay, Michèle Fitoussi

La nuit de BombayLa nuit de Bombay est un essai de la journaliste Michèle Fitoussi paru en septembre 2014  aux éditions Fayard.

26 novembre 2008. Bombay est la proie d'une série d'attentats commandités par des terroristes islamistes. 165 personnes y perdent la vie. Parmi eux, Loumia Hiridjee, créatrice de la marque de lingerie Princesse tam.tam.
A Pondichéry à ce moment-là et en route pour la rencontrer, Michèle Fitoussi est sous le choc.
Après deux ans de recherches et de rencontres avec les proches de Loumia, elle livre ici un vibrant hommage à cette femme au parcours hors du commun et au destin tragique. 

Ouvrir La nuit de Bombay, c'est tout d'abord plonger dans la vie de Loumia et la success stroy de la marque de lingerie qu'elle a créée avec Shama, sa soeur. Michèle Fitoussi rend hommage à cette créatrice de génie, cette femme d'affaire que rien ne destinait à un tel succès et en dresse un portrait haut en couleurs. Loumia est vibrante, pétillante, sous la plume de celle qui l'a rencontrée quelques fois, et le lecteur a l'impression de la voir naître et s'émanciper des mots de Michèle Fitoussi pour exister sous ses yeux. C'est beau. C'est tragique aussi, vu le postulat de départ, mais en cela Michèle Fitoussi excelle dans son hommage à celle qu'elle aurait voulu connaître davantage.
Mais ouvrir La nuit de Bombay, c'est aussi s'immerger dans un flot d'émotions. Celles de l'auteure, tout d'abord, qui tente de comprendre la vie de Loumia. En allant à la rencontre de ses proches, de ses amis, en allant sur les terres de son enfance, elle mène un réel travail d'enquête qui vise à enrichir son propos et lui offre une légitimité certaine. 
Ce sont les émotions suscitées par cette lecture, ensuite. Malgré un ton qui évite tout pathos, le sujet est grave, lourd, et l'auteure impliquée émotionnellement.  Le lecteur avance pas à pas, en sa compagnie, vers l'innomable. Vers l'indicible. Il le sait d'avance, en ouvrant ce livre, mais la gradation du récit vers ce point de rupture qu'est la série d'attentats du 26 novembre 2008, entraîne un flot d'émotions difficile à maîtriser. Et l'auteure, malgré la distance qu'elle souhaite mettre avec l'événement pour en rendre compte, semble éprouver des difficultés à avancer elle aussi dans son récit.
Michèle Fitoussi signe ici un hommage très émouvant. On sent derrière tout ce travail une volonté de partir à la rencontre d'une autre, certes, mais aussi une tentative d'expliquer l'inexpliquable pour mieux le digérer.
Pour ma part, j'ai été très émue par cette lecture. Par le parcours incroyable de cette femme - et je pèse mes mots -, par sa complicité avec sa soeur et leur complémentarité, par sa disparition, évidemment. Il y a de l'identification de ma part, c'est certain, pour la complicité entre ces deux soeurs. Et c'est peut-être ce qui m'a le plus émue finalement.
J'ai refermé ce livre bouleversée. Avec l'étrange impression d'avoir rencontré Loumia, cette femme incroyable et protéiforme, qui vit encore grâce aux souvenirs que les gens ont d'elle.

"Certains m'ont fermé la porte. Je n'ai pas insisté. Nous avons tous nos douleurs, nos mystères, nos raisons de nous taire. L'amitié, l'affection, la fidélité l'ont emporté chez les autres, qui ont bien voulu me parler. Chacun avait sa Loumia en tête. Elle ne coïncidait pas toujours. Et puis, par petites touches, son portrait s'est dessiné, complexe et dense, lumineux et parfois sombre." (p.37)

"C'est sans doute parce que cette histoire raconte celle de deux soeurs, dont l'une ne sera plus jamais là pour l'autre, qu'elle me bouleverse à ce point." (p.79)

"Ce nom est un concentré de ce qu'elles sont et de ce qu'elles aspirent à devenir. Princesse tam.tam contient tout à la fois : l'Inde, l'Afrique, le métissage, l'exotisme, l'exil, l'identité, le décalage, l'ambition, la réussite, l'humour, la musique, la danse, le cinéma, la beauté. Et la féminité juvénile, entre contre de fées et bande dessinée." (p.113)

"Encore une fois, je ralentis mon récit. Je parle des autres, pour éviter de parler d'eux. J'ai trop peur de ce qui va suivre." (p.303)

L'avis de L'Irrégulière sur ce récit. Un grand merci à Dominique et aux éditions Fayard pour ce livre.

10906451_613545512106612_7981170696396259077_nVoici ma première participation au Reading Challenge 2015, et pour plusieurs points :

9 - Un livre écrit par une femme
13 - Un livre qui se passe dans un autre pays
14 - Un livre qui n'est pas une fiction
19 - Un livre qui se fonde sur une histoire vraie

***

Une chronique une semaine après l'horreur qui a frappé Charlie Hebdo.
J'aurais aimé participer à la BD du mercredi consacrée aux grands dessinateurs disparus lors de ce mercredi noir mais tous les exemplaires de leurs oeuvres étaient empruntés à ma bibliothèque. Alors je participe avec ce billet. Pour ne pas oublier les événements tragiques de Bombay le 26 novembre 2008, comme nous ne pourrons oublier le 7 janvier 2015. Les mots me manquent pour en parler davantage.


***

13 janvier 2015

Bilan de lecture : novembre et décembre 2014

Comme prévu, mon bilan de lecture passe de mensuel à bimestriel
Voilà donc le (maigre) bilan de ce que j'ai lu
au cours des deux mois qui viennent de s'écouler.

Bilan de lecture

Les livres chroniqués

(cliquez sur les couvertures pour lire mes billets)


 

Les livres en attente d'une chronique



Bilan

J'ai manifestement un peu hiberné ces deux derniers mois et la lecture n'a pas été au centre de mes priorités. J'ai surtout publié d'autres types de billets, comme je l'évoquais dans mon billet de résolutions : Moi après mois, Marathon de lecture, etc. Cela fait donc un bilan très maigre... Espérons que le prochain le sera moins !

Je vous souhaite de belles lectures à venir, en cette rentrée littéraire de janvier !

 Les livres chroniqués

(cliquez sur les couvertures pour lire mes billets)

- See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/tag/Bilan%20de%20lecture#sthash.OryDxaet.dpuf
10 janvier 2015

Reading Challenge 2015

Allez, c'est décidé et ça fait partie de mes résolutions : je suis plus assidue dans mes challenges et j'essaie de piocher sur mes étagères !
Quoi de mieux, pour ce faire, que le Reading Challenge lancé il y a quelques jours par le site Pop Sugar et qui inspire bien la blogosphère française ?

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Le principe ? Cinquante idées pour diversifier ses pratiques de lecture et élargir son horizon.
Le tout du 1er janvier au 31 décembre 2015.
Les voici en anglais, issues du site Pop Sugar et traduites en français.

Reading Challenge

  1. Un livre de plus de 500 pages
  2. Un roman classique
  3. Un livre adapté en film  
  4. Un livre avec un chiffre dans le titre Millenium 4 Ce qui ne me tue pas de David Lagercrantz
  5. Un livre écrit par quelqu'un de moins de 30 ans
  6. Un livre avec des personnages non humains Les lames du Cardinal T.1 de Pierre Pevel
  7. Un livre drôle
  8. Un livre écrit par une femme : La nuit de Bombay de Michèle Fitoussi
  9. Un mystère ou un thriller Causes mortelles de Ian Rankin
  10. Un livre dont le titre n'est composé que d'un seul mot  Opium de Maxence Fermine
  11. Un recueil de nouvelles
  12. Un livre qui se passe dans un autre pays La nuit de Bombay de Michèle Fitoussi
  13. Un livre qui n'est pas une fiction La nuit de Bombay de Michèle Fitoussi
  14. Un premier livre d'un auteur populaire
  15. Un livre d'un auteur que j'aime et que je n'ai pas lu La dernière réunion des filles de la station-service de Fannie Flagg
  16. Un livre recommandé par un ami
  17. Un prix Pulitzer
  18. Un livre qui se fonde sur une histoire vraie La nuit de Bombay de Michèle Fitoussi
  19. Un livre situé en bas de votre PAL
  20. Un livre que votre mère aime
  21. Un livre qui vous effraie Horrorstör de Grady Hendrix
  22. Un livre de plus de 100 ans
  23. Un livre choisi pour sa couverture Reckless T.1 de Cornelia Funke
  24. Un livre que vous deviez lire pour l'école et que vous n'avez pas lu
  25. Des mémoires
  26. Un livre à lire en une seule journée
  27. Un livre dont le titre contient un antonyme
  28. Un livre qui se déroule dans un endroit que vous avez toujours voulu visiter
  29. Un livre publié l'année de votre naissance
  30. Un livre ayant reçu de mauvaises critiques
  31. Une trilogie
  32. Un livre de votre enfance
  33. Un livre avec un triangle amoureux
  34. Un livre qui se déroule dans le futur
  35. Un livre qui se passe dans une école
  36. Un livre dont le titre contient une couleur
  37. Un livre qui vous a fait pleurer
  38. Une bande dessinée / un roman graphique Elle s'appelait Tomoji de Taniguchi
  39. Un livre d'un auteur que vous n'avez jamais lu Causes mortelles de Ian Rankin
  40. Un livre que vous possédez mais que vous n'avez pas encore lu
  41. Un livre dont l'intrigue se déroule dans votre ville
  42. Un livre qui se passe au moment de Noël
  43. Un livre écrit par un auteur qui a les mêmes initiales que vous
  44. Une pièce de théâtre
  45. Un livre qui a été interdit
  46. Un livre qui se fonde sur une série TV ou dont une série s'est inspiré
  47. Un livre que vous avez commencé et jamais terminé La vie sexuelle des super-héros de Marc Mancassola

Voilà qui m'inspire drôlement ! J'aime sortir de ma zone de confort et certaines de ces idées vont me permettre de le faire d'autant plus ! Chacun s'empare de ce challenge comme il le souhaite, mais pour ma part j'ai décidé qu'un même livre pouvais compter pour plusieurs idées.

Alors, inspiré de votre côté ?

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6 janvier 2015

Moi apres moi... décembre 2014

Un rendez-vous initié par Moka
Un peu de moi à Bouquinbourg. Beaucoup des autres, aussi.

99919108

Auto-proclamée la reine de la tarte au thon (ouais je sais, ça en jette  ! Je vais le rajouter sur mon CV !) / Quand je me remets à cuisiner ca rigole plus / Disneyland en mode Noël ou la magie de l'enfance retrouvée / Une superbe journée avec celle avec qui j'avais envie de le partager. Rire, s'amuser, crier dans les attractions. En profiter comme jamais. / Une soirée Sing Star où je finis par prendre le micro... Oui oui, vous avez bien lu. Même que j'y avais été vivement encouragée (ils ne savaient pas à quoi s'attendre mais on ne m'entendait pas en fait...) / Des mojitos, pour en arriver là, cela va sans dire. Mais seulement deux, mauvaises langues ! /  Un dîner à deux, autour d'une tarte au thon et d'un crumble, pour apaiser et avancer. C'était chouette P. ! / Les vacances de Noël et ce qui va avec / Réunir celles qui comptent chez moi pour un apéro-vacances, puis autour de tapas. Me sentir si bien avec elles / Où je cours 1h dans la campagne endormie, sur les chemins de mes souvenirs / Et qui c'est qui extermine son smartphone au retour de sa super course et perd toutes ses données ? Comment ça sauvegarder dans le Cloud ?? Ok, j'ai compris maintenant... / Bien obligée d'en racheter un. Fushia, du coup. Parce que ça me va bien au teint, il paraît / Weekend lillois entre filles, check ! / Arrêt dans une baraque à frites au milieu de nulle part, avec des néons et plein de frites, check aussi ! Merci Serge pour le numéro... / L'incident du sms du dentiste ou comment avoir le plus beau fou rire du weekend / Superbe guirlande de la Case de Cousin Paul achetée ! / Et un vin chaud bu au marché de Noël place Rihour. Parce qu'il faut toujours boire un vin chaud au marché de Noël, question de principe ma bonne dame ! / Où je dors dans le même lit qu'H. et ne suis même pas somnambule (tu as vu, j'ai fait un effort !!) / Et un kir à la violette s'il vous plaît ! / Un double repas de Noël en salle des profs pour vaincre la morosité qui gagne certains. Être contente de les voir sourire à nouveau / Une nouvelle stagiaire de Master qui arrive pour apprendre à mes côtés (oui, parce qu'en fait je ne fais pas que des blagues, je bosse aussi dans la vraie vie) / Une 3DS XL blanche qui fait un émule et un Zelda qui me ravit / L'arroseur arrosé qui attendait ses lignes et se reconnaîtra / Le premier Noël de Loulou, et tout ce qui va avec / Le premier Noël aussi de Pablo, Lina, Luigi et Pierre / De belles retrouvailles autour du sapin qui font du bien / Retrouver les miens et être bien à leurs côtés / Tenter de leur expliquer la différence entre Vata, Pitta et Kapha à coup de gesticulations multiples et variées et diviser l'assemblée. Les convaincus d'un côté, les sceptiques de l'autre / Voir celle qui s'accroche à la vie et être extrêmement touchée / L'incident du pack de bière. Ça fait rire. Après, s'entend. / Des soirées Mario Kart et pizzas, ça c'est chouette ! / Solid bronze sera sa couleur. Et même que c'est moi qui l'ai achetée toute seule ! (avec beaucoup d'aide de beaucoup de gens quand même, faut pas exagérer. Merci à ceux qui liront ces lignes et se reconnaîtront) / Call me Beyonce / Une chouette balade à Bordeaux, à trois, et des crêpes pour fêter ça ! / Un pull bleu à paillettes et une écharpe corail top pour égayer le tout. Merci... / Ne pas aimer ce téléphone fushia en fait. Et préférer Windows Phone à Androïd (ok, je suis sûrement la seule mais j'assume) / Des retrouvailles qui nous appartiennent / Celui qui ose m'offrir un livre pour Noël. C'est bien un des seuls qui se lance dans ce domaine-là / Même qu'il était chouette, ce livre / Terminer 2014, cette année si étrange / Et aborder 2015 avec confiance et détermination /

Les mois de Sandrine  – Marion - Mademoiselle A Tiphanie – Un livre un thé – Eléonore et Moka

5 janvier 2015

Bridget Jones Folle de lui, Helen Fielding

Bridget Jones Folle de lui, Helen FieldingPublié quatorze ans après le deuxième tome des aventures de Bridget Jones, Folle de lui en est une suite des moins... surprenante ! On ne présente plus le personnage loufoque de Bridget, imaginé par la romancière et femme de lettres anglaises Helen Fielding et incarné à l'écran par Renée Zellweger.

Bridget n'a plus trente ans mais la cinquantaine. Elle s'est enfin mariée avec son grand amour, Mark Darcy, mais celui-ci est mort, quatre ans plus tôt, alors qu'il était en mission à l'international.
Désormais veuve et mère de deux enfants en bas âge, Bridget n'en demeure pas moins toujours aussi gaffeuse et fleur bleue. Mais se caser avec un homme qui a la moitié de son âge, tout en essayant d'être une mère courage, ce n'est pas de tout repos et Bridget en fait rapidement les frais...

Que de polémiques à la sortie de ce troisième tome des aventures de Bridget ! Non seulement Helen Fielding a eu l'audace de faire mourir Mark Darcy (oui madame, le beau Mark Darcy n'est plus... Heureusement que Colin Firth est éternel dans les adaptations ciné !), mais en plus elle a transformé Bridget en cougar éhontée qui n'hésite pas à s'enticher d'un toy boy dont elle pourrait être la mère. De quoi faire hurler au scandale les aficionados du couple Bridget/Darcy, et surtout de la Bridget complexée et mièvre dépeinte dans les deux premiers tomes.
Bref, si vous cherchez à savoir si ce roman vaut vraiment le détour, passez votre chemin. Je ne suis en effet malheureusement pas du tout objective sur la question, ne tente pas de l'être et ne le prétend surtout pas. Bridget est la seule chick lit que je lis et je pardonne tout à ces romans du seul fait de son personnage hilarant et de mes souvenirs de lecture du temps où j'étais lycéenne.
Malgré le revirement de situation - pensez, nous n'aurons jamais connu Bridget et Darcy heureux... -, j'ai quand même abordé ce livre avec enthousiasme, certaine d'y trouver ce que j'étais venue y chercher. C'est-à-dire tout simplement une détente efficace aux côtés d'un personnage bourré d'auto-dérision et qui, l'air de rien, porte en elle une part d'universel dans ses questionnements et ses fragilités.   
La narration alterne le présent et le passé, lorsque Bridget débute son aventure avec son toy boy. La mort de Darcy, si elle est véritablement esquissée, apporte une pointe de gravité à l'intrigue et offre - si si ! - un côté touchant à Bridget. Il est question de deuil, de perte et d'amour, bien sûr, mais ça reste Bridget. Donc les quelques égarements lacrymaux sont brefs et détonnent presque dans l'ensemble. Mais il était impossible à Helen Fielding de ne pas les glisser pour éviter de trahir la psychologie de notre* chère Bridget, affreusement amoureuse de son Darcy (* vous avez remarqué comme j'emploie le notre comme si Bridget appartenait à sa communauté de lecteurs ? C'est peut-être à cause de cet attachement que certains se sont senti trahis par ce troisième tome).
Pour ma part, malgré l'évident coup marketing de ce retour de Bridget, j'ai quand même franchement ri avec ce roman. Quelques blagues un tantinet scabreuses m'ont néanmoins déroutée (et il en faut beaucoup pour me choquer, attention) et ont détonné avec l'ensemble. Mais je n'en ai pas tenu rigueur à son auteure.   
Conclusion, si vous aimez Bridget, foncez ! C'est un roman dans la lignée des deux précédents, peut-être un peu moins drôle mais efficace. Les autres, je doute que vous ayez lu ce billet jusqu'au bout...    
(Et non je n'ai pas honte que ma première chronique de cette année 2015 soit consacrée à Bridget. Non non, aucune honte je vous assure !)

4 janvier 2015

Où je fais le traditionnel billet de résolutions (que je ne tiendrai pas)

Allez, avouez que si je n'écrivais pas un billet comme celui-ci, cela vous manquerait (comment ça non ?). Bon, j'ai déjà beaucoup de mal à prendre et tenir des résolutions dans la vraie vie -et surtout je m'interroge sur cette idée de cycle et de finalité que le nouvel an induit - mais j'aime porter un regard sur mon année de lecture et la fin de l'année civile se prête finalement bien à ce petit jeu. Et puis c'est une habitude sur ce blog. Donc je ne voulais pas déroger à la tradition... C'est dit !
C'est parti donc pour un point sur les lectures marquantes de mon année et une annonce des résolutions que je prends pour 2015 (ne riez pas encore, vous aurez largement le temps après...) !

Happy

Mes lectures marquantes en 2014

J'ai repris toute mon année 2014, tous les billets que j'ai écrits. Et force est de constater que j'ai écrit beaucoup de billets qui ne sont pas des chroniques de livres : Moi après mois, bilans de lecture, tag, etc. Étonnant comme j'ai davantage peiné cette année à parler de mes lectures. Bref...
Après un tri rapide, et sans compter pour autant les livres que j'ai lus cette année, il apparaît que peu ont su me chavirer. Peu de surprise, peu d'émotions. C'est bien dommage. Voici donc, sous vos yeux ébahis, avec un lien direct vers mes chroniques, la crème de la crème de mes lectures 2014.


Mes résolutions pour 2015

L'an dernier, je n'avais pas pris de bonnes résolutions. Par un besoin accru de liberté et d'émancipation face aux contraintes. Soit. Je ne sais pas si cela m'a été profitable en terme de lecture ni si c'est une vraie bonne façon de fonctionner pour moi mais cela m'a convenu pendant un an.
Cette année, et parce que je m'éparpille beaucoup beaucoup, j'ai décidé d'en reprendre. Pour me cadrer peut-être davantage et voir si je réussis à en tenir au moins une avant la fin de l'année.
Rien de sensationnel, vous allez le voir. Certaines sont mêmes des résolutions que j'ai déjà pu prendre par le passé... Mais qu'importe ! Cinq résolutions pour 2015. Les voici :

  1. Chroniquer immédiatement et/ou rapidement un livre dès que je l'ai fini... Quoi ? J'en vois qui rigolent au fond... Vous qui lisez ces lignes, si vous êtes blogueur littéraire, vous comprenez ma douleur. Si ce n'est pas le cas, vous me prenez certainement pour une désorganisée qui se laisse envahir. Or (il faut bien que je me défende quand même...), sachez que bloguer est une activité certes passionnante mais chronophage. Tenir un blog littéraire d'autant plus. Car il s'agit de s'extraire d'un ressenti de lecture à un instant t, pour rendre compte à la fois de celui-ci tout en essayant de rester objectif et en dégageant les qualités intrinsèques de l'oeuvre et en analysant cette dernière. Et tout cela ne se fait pas en 4mn30. Non. Il faut parfois écrire son billet dans la foulée, y revenir plusieurs fois. Ou le contraire : laisser du temps entre sa lecture et le passage à l'écriture, pour sortir de l'émotion. Ce qui peut paraître rapide quand on parcourt des blogs d'un oeil, demande une belle réflexion derrière que l'on oublie trop souvent...
    Rajoutez à cela que, comme bon nombre de blogo-lecteurs, je lis bien plus vite que je ne chronique. Et oui... J'ai même une petite valise au pied de mon bureau remplie de livres terminés que je dois chroniquer. Tout ceci explique donc le décalage entre mes chroniques et mes livres lus. Bon. Vous rigolez moins maintenant ?
  2. Essayer de ne lire que deux livres à la fois maximum : un à la maison et un dans les transports. J'insiste sur le nombre, parce que connaissant mon aptitude à picorer à droite à gauche, je suis capable d'en commencer trois, quatre, et de mettre beaucoup de temps pour les terminer. Donc halte à la dispersion cette année !
  3. Être peut-être un peu plus assidue aux challenges. Je pourrais quand même honorer un peu plus les challenges auxquels je suis inscrite. L'enthousiasme des premières années de bloging passé, mon ardeur pour les challenges a diminué, c'est vrai, car j'ai eu l'impression, à un moment donné, de sombrer dans la lecture contrainte, entre challenges, lectures communes, services de presse, etc. Je savais à l'avance quelles seraient mes trois ou quatre prochaines lectures, et j'avais un calendrier de lecture très précis. Rien que d'en parler... Loin de moi l'idée de vouloir revenir à ça mais j'ai toujours autant envie de partager autour de la lecture et les challenges sont une bonne façon de le faire !
  4. Emprunter davantage à ma bibliothèque : je me suis inscrite en emménageant, comme à chaque fois que j'arrive dans une ville, mais je ne prends pas assez le temps d'y aller. Pensez bien, j'ai déjà tout plein de livres qui m'attendent chez moi, j'en vois passer beaucoup dans mon fonds (traduction = sur les étagères du CDI du lycée où je travaille) alors ne pas aller piocher davantage de livres à ma bibliothèque n'est pas un drame en soi mais quand même... Surtout que les médiathécaires sont super gentils et que je discute beaucoup avec eux. Pourquoi m'en priver en 2015 ?
  5. Lire ces livres qui dorment dans ma PAL et dans ma bibliothèque depuis quelques années (antinomique avec la résolution précédente mais il paraît que je suis paradoxale, donc j'assume...) Rien de catastrophique, c'est sûr, ni aucune envie de me forcer, mais quand je vois que ma bibliothèque ne contient que des livres non lus et que ceux que j'ai lus sontMa bibliothèque stockés ailleurs, ça me donne un peu froid dans le dos. Cette manie d'entasser comme un écureuil, étrange... Comme si je devais pouvoir tenir un siège avec des livres. Et je ne vous parle pas des livres dans mon Kindle... Bref, continuer à piocher dans ces étagères me semble être une bonne idée pour cette nouvelle année !

     

Voilà ! Pas de bilan, de chiffres ou de statistiques (beurk !) de livres lus cette année. Non, juste un focus sur ce que j'ai apprécié et le constat étonnant que je n'ai pas eu une année de lecture formidable. Beaucoup de tiède. Peu d'éclat. C'est dommage. J'espère que mon année de lecture 2015 sera beaucoup plus pétillante.

Et vous, avez-vous pris des résolutions cette année ?
Ou ce n'est vraiment plus votre tasse de thé ?

Je vous souhaite une très belle année de lecture,
de chouettes découvertes, des émotions, du rire, des larmes.
De belles rencontres littéraires, en somme...

1 janvier 2015

Happy New Year

Happy New Year

Je vous souhaite à tous une très belle année 2015.

Qu'elle soit remplie de joies et de bonheurs

et qu'elle vous permette d'accomplir ce que vous souhaitez.

30 décembre 2014

Retour à Little Wing, Nikolas Butler

Retour à Little WingRetour à Little Wing est le premier roman de l'américain Nikolas Butler publié en août 2014 aux éditions Autrement. 

Lee, Ronny, Kip et Hank. Quatre amis qui ont grandi ensemble à Little Wing, petite bourgade du Wisconsin. Certains en sont partis, d'autres sont restés. L'un est fermier, l'autre chanteur, le troisième ancien courtier, tandis que le quatrième, depuis un accident de rodéo, n'est plus tout à fait lui-même.   
Pour l'heure, les retrouvailles ont sonné à l'occasion du mariage de Kip. Mais malgré leur passé commun, les quatre hommes sont aujourd'hui bien différents dans leur façon d'appréhender leur vie et le monde. Et si l'amitié et les souvenirs restent leur point d'ancrage, la vie et ses surprises rendent parfois bien difficile la compréhension et la communication.

Quelle lecture... Ce roman est une petite merveille d'une fraîcheur inouïe. Et pourtant, ceux qui me connaissent bien savent que la littérature américaine n'est pas celle vers laquelle je me tourne d'ordinaire spontanément. Mais j'ai bien fait de passer outre et de sortir de ma zone de confort pour partir à la rencontre de ce petit bijou littéraire.   
Ode à la vie et à l'amitié, Retour à Little Wing entraîne son lecteur dans le microcosme de cette petite ville américaine perdue au fin fond du Wisconsin. Le temps semble s'y être arrêté. Les habitants comme condamnés à y rester.    
La narration à plusieurs voix - chacun des quatre personnages prend à tour de rôle en charge une partie de l'histoire - offre une dimension très intime et personnelle au récit. Chacun y va de son souvenir, de son anecdote. De ses blessures, aussi. De ses rancoeurs, parfois. Au lecteur d'accompagner tout ce petit monde qui gravite autour de cette ville imaginaire. Entre ceux qui sont restés et ceux qui reviennent, après des années, le fossé est là. Sauront-ils le combler ?    
L'émotion est au rendez-vous de ces souvenirs évoqués, de ces querelles du passé, de ces erreurs de chemin. Personne n'est épargné, ni Lee, le chanteur adulé, ni Hank, le paisible fermier, ni Ronny, ancienne star du rodéo aujourd'hui diminué, ni Kip, un peu trop calculateur. L'amitié est forte, entre ces quatre personnages, et il en faut une sacré dose pour surmonter des présents aux réalités multiples.    
Nikolas Butler signe ici un excellent premier roman au rythme parfait et 
dans lequel on plonge sans hésitation. Pour ma part, je suis encore hantée par les personnages et l'ambiance singulière de cette histoire, quelques semaines après ma lecture.

D'autres avis : Clara, Estellecalim, Jérôme, Jostein KathelMimipinsonSandrine, Tiphanie, etc.

"Nous étions unis par le sentiment d'être différents de notre milieu et aussi peut-être par un sentiment de supériorité par rapport à l'endroit qui nous avait formés. En même temps, nous étions épris. Épris d'être les rois d'une petite ville, perchés sur ces tours abandonnées, dominant notre avenir, en quête de quelque chose - du bonheur peut-être, de l'amour, ou de la gloire." (p.88)

"Chez nous, c'était un foyer. Un nid. Un endroit dans lequel ont et on aime. Il est parfois utile d'espionner la vie des autres. Pour moi, en tout cas, ça m'avait fait réaliser combien j'aimais ma vie." (p.125)

"Chantez comme si vous n'aviez aucun public, chantez comme si les critiques n'existaient pas, chantez votre ville natale, chantez le grand bal du lycée, chantez les cerfs, chantez les saisons, chantez votre mère, chantez les tronçonneuses, chantez le dégel, chantez les rivières, chantez les forêts, chantez les prairies." (p.232)

"Hank m'a alors serré dans ses bras et je me suis remis à pleurer, mais il m'a serré si fort - on aurait dit qu'il avait juré de me briser les côtes - que j'ai compris qu'il ne me lâcherait pas avant que j'arrête de pleurer. J'ai aussi compris quel type de père il était, quel type de mari et d'homme il était. J'ai compris qu'il était plus fort que moi, meilleur que moi." (p.245)

J'ai lu ce roman dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire de Priceminister. Merci Oliver et toute l'équipe pour l'organisation !

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