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Bienvenue à Bouquinbourg

27 mars 2017

Eleanor & Park, Rainbow Rowell

Eleanor & Park Rainbow RowellEleanor & Park est un roman de l'américaine Rainbow Rowell paru en 2014 aux éditions Pocket Jeunesse.

Août 1986. Eleanor est nouvelle au lycée. Rousse et un peu ronde, habillée avec des vêtements de deuxième main, elle se fait rapidement repérer et railler par les autres élèves. Heureusement, elle fait la connaissance de Park dans le bus, un solitaire fan de comics et de musique. Les deux adolescents se rapprochent timidement, tandis que le contexte familial d'Eleanor se dégrade de plus en plus.

C'est Amélie qui avait présenté ce roman au club lecture du lycée l'an dernier et m'avait donné envie de le découvrir. Et je dois dire qu'elle a été encore une fois de très bon conseil ! 

Eleanor & Park est un petit bijou de roman jeunesse teinté d'une ambiance singulière et mélancolique. Sur fond de références musicales et littéraires des 80's très marquées et d'un contexte social populaire, le roman aborde la dure condition adolescente sous un angle fin. Conformisme social et physique, peur de l'autre, rejet, harcèlement, premiers émois, découverte du corps, sont autant de thématiques propres à cet âge - mais pas que - que Rainbow Rowell traite grâce à ses deux personnages d'une vraisemblance rare. Car le point fort de ce roman réside dans cette psychologie des personnages très finement esquissée et une narration alternée qui permet à chacun des héros éponymes de laisser libre court à ses pensées. Point de vue masculin et féminin sur des sujets communs, sur des situations qui parfois dérapent, sur une violence environnante et un âge critique - seize ans, l'âge de tous les possibles ? - Eleanor & Park est un roman qui se déguste à tout âge, c'est certain. Merci Amélie pour ce chouette conseil (et je continue avec tes conseils en poursuivant La Prophétie de Glendower dont le premier tome m'avait conquise !)

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26 mars 2017

Livre Paris 2017 : mes achats au Salon du livre

Créer son propre livre au Salon du Livre de ParisL'occasion était trop belle : un magnifique soleil, des fourmis dans les jambes, l'envie de flâner à Paris, ma dernière année ici, aussi... Du coup hier, je n'ai pas résisté à faire un saut au Salon du Livre de Paris.

Me baladant au gré de mes envies entre les stands - croisant Marie Desplechin, Daniel Pennac, Leïla Slimani, Agnès Martin-Lugand, entre autres - écoutant d'une oreille les interviews, arrachant quelques pages bien choisies de l'installation prévue à cet effet, me remplissant des effluves des pâtisseries marocaines - le Maroc étant l'invité d'honneur de cette 36e édition -, visitant avec émotion l'exposition hommage consacrée à Jiro Taniguchi disparu le 11 février cette année ou encore la rétrospective des 90 ans des éditions du Masque, j'ai profité de cette incursion dans le monde des livres malgré la foule dense attirée comme moi par cette passion commune.

Et je ne suis pas revenue les mains vides, même si j'ai été assez raisonnable (dit celle qui vient de trier tout son appart, y compris ses livres, selon la méthode de Marie Kondo !). 

Salon du Livre de Paris 2017

J'ai craqué en premier lieu chez Actes Sud avec l'essai Les livres prennent soin de nous de Régine Détambel, suivi de près par Dans la forêt du Miroir, un autre essai de mon chouchou Alberto Manguel. Je pensais m'arrêter là, étonnée même d'avoir succombé à l'achat alors que le weekend dernier je me délestais de la moitié des livres de ma bibliothèque, quand mon regard a été attiré par La grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt. Pressentant un livre qui pourrait me faire du bien - l'histoire relate la relation entre une grand-mère qui doit aller en maison de retraite et sa petite-fille - j'ai lâché prise et décidé de le glisser dans mon sac d'achat. Le silence de Jan Costin Wagner m'a été offert pour l'achat de deux Babel et je verrai s'il me séduit ou si je le donne à mes lycéens. Quant à Frida, de Benjamin Lacombre, c'était une évidence. D'une part parce que j'adore l'artiste mexicaine, d'autre part parce que j'aime le travail de Lacombe depuis ses débuts. Et pour avoir déjà dévoré cet album dans mon jardin, je ne peux que me féliciter d'avoir succombé à l'appel... 

Pas de reportage photos d'une journée marathon, ça serait vous mentir. J'ai flâné deux petites heures au salon avant de rejoindre des amis et profiter de Paris au soleil. Je n'avais pas envie d'attendre des heures pour une dédicace. Je n'avais pas envie de me retrouver devant un auteur et bredouiller trois banalités, comme d'habitude. Je n'avais pas envie de m'épuiser à slalomer dans la foule et jouer ma vie pour un livre. Je crois que je n'aime rien tant que le charme intimiste des salons littéraires de moins grande envergure où il est permis d'échanger avec un auteur et de discuter réellement de son oeuvre... Bon dimanche à tous !

22 mars 2017

HHhH, Laurent Binet

HHhH Laurent BinetHHhH est le premier roman de Laurent Binet paru en 2010 chez Grasset et lauréat la même année du Goncourt du premier roman.

Prague, 1942. L'opération Anthropoïde est lancée. Depuis Londres, la résistance organise l'assassinat d'Heydrich, chef de la Gestapo nazie, planificateur de la Solution finale, celui que l'on surnomme le Boucher de Prague ou encore la Bête blonde. Deux parachutistes tchèque et slovaque sont chargés de mener à bien cette mission de haut risque.

Curieux nom pour un roman - HHhH étant l'acronyme de Himmlers Hirn heißt Heydrich, le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich - qui a fait grand bruit lors de sa sortie. Et s'il trottait dans ma tête depuis bien longtemps, c'est mon voyage à Prague qui m'a décidée à l'ouvrir. Et quelle claque !

Littérairement parlant, Laurent Binet réussit un tour de force brillant. S'interrogeant constamment sur la place de la fiction romanesque dans la perspective historique, il tente de relater les faits tels qu'ils se sont déroulés, en s'éloignant le moins possible de la réalité. Mais en tant que romancier, il se fait parfois emporter par sa verve et son envie de romanesque dans une histoire qui, il faut bien l'avouer, l'est intrinsèquement. Alors il hésite, en tant que narrateur, en tant qu'auteur, il aimerait pouvoir broder certaines scènes, rajouter du larmoyant à certains moments, de l'héroïque à d'autres, mais il recentre constamment son propos en assénant que la documentation qu'il a glanée pour préparer ce texte ne lui permet pas de savoir ce genre de détail.

Le résultat est un roman - oui, HHhH est bien un roman - troublant, fondé sur des faits historiques, extrêmement bien documenté, mais dans lequel Laurent Binet ne cesse de mettre en perspective l'articulation entre la fiction romanesque et la vérité historique. Il dément parfois ce qu'il a écrit quelques pages avant, s'excusant de ne pas avoir la documentation nécessaire ou les témoins pour être sûr de ce qu'il affirme. Ce n'est pas dans ces pages que le lecteur lira des adieux déchirants ou des dialogues aux envolées lyriques car Laurent Binet s'y refuse. En revanche, le lecteur découvrira un passage primordial de l'Histoire, raconté sous l'angle de la fiction, mais qui tend à être le plus fidèle possible aux faits. Un bijou littéraire qui m'a ravie, me permettant de compléter mon voyage à Prague par cet épisode historique fondateur.

"Cette scène est parfaitement crédible et totalement fictive, comme la précédente. Quelle impudence de marionettiser un homme mort depuis longtemps, incapable de se défendre ! De lui faire boire du thé alors que si ça se trouve, il n'aimait que le café. De lui faire enfiler deux manteaux alors qu'il n'en avait peut-être qu'un seul à se mettre. De lui faire prendre le bus alors qu'il a pu prendre le train. De décider qu'il est parti un soir, et non un matin. J'ai honte." (p.144)

12 mars 2017

Fragments, Marilyn Monroe

Fragments, Marilyn MonroeFragments est une compilation des écrits de la blonde la plus célèbre du cinéma américain, parue en grand format en 2010 chez Seuil, puis en poche en 2012.

De Marilyn, on ne retient généralement qu'une présence radieuse et une beauté insolente portées par une blondeur candide. Une femme-enfant séductrice qui irradiait à l'écran.

Durant sa brève existence, pourtant, la belle n'a eu de cesse de lire, d'écrire et de s'interroger. Sur le monde, sur les relations humaines, sur son enfance, sur son art. Poèmes, lettres, écrits intimes, listes, journal, Marilyn a couvert de son écriture ronde et survoltée des dizaines de feuilles éparses et de carnets.

Véritables témoins de cet esprit aiguisé, poétiques, introspectifs, souvent torturés, parfois drôles, loin de la présence magnétique mais superficielle qu'elle incarnait à l'écran, ces écrits offrent une autre vision de Norma Jeane, son vrai nom. Ils replacent Marilyn à sa juste place, celle d'une artiste et d'une intellectuelle qui n'a eu de cesse de travailler pour pallier son manque d'éducation. Une perfectionniste passionnée par les mots et la littérature, qui a côtoyé Truman Capote, Karen Blixen ou encore Carson McCullers, sans oublier Arthur Miller, son troisième époux. 

Le livre en lui-même est un très bel objet (et encore, je n'ai que la version de poche) et met en face à face les photos des écrits de Marilyn et une traduction la plus fidèle possible de ces derniers.

Seule actrice de cette époque à être régulièrement photographiée un livre à la main, Marilyn a longtemps été réduite au rang de blonde écervelé dans laquelle certains de ses rôles l'ont cantonnée. Fragments permet de mettre en lumière son monde intérieur et sa présence poétique. Un incontournable.

 

8 mars 2017

Verte, Marie Desplechin et Magali Le Huche

Verte, Magali Le HucheVerte est un album illustré par Magali Le Huche qui paraîtra le 22 mars aux Editions Rue de Sèvres. Il est l'adapation du roman éponyme de Marie Desplechin paru à L'Ecole des Loisirs en 1996, premier tome d'une trilogie.

Verte a onze ans. Et dans sa famille, on est sorcières de mère en fille. Mais Verte aimerait être normale, pas comme sa mère, Ursule, excentrique mère célibataire. Quand Ursule s'inquiète que Verte ne développe pas ses pouvoirs, elle fait appel à sa mère, Anastabotte, afin que celle-ci lui apprenne les rudiments de sorcellerie. Entre la grand-mère et la petite-fille, une complicité naît immédiatement.

J'avais adoré le roman de Marie Desplechin, découvert il y a presque dix ans, et j'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir son adaptation en album. Et je n'ai pas été déçue.

Magali Le Huche s'empare de l'univers imaginé par Marie Desplechin et se le réapproprie pour donner vie à des personnages haut en couleurs. Les trois personnages féminins principaux - Verte, Ursule et Anastabotte - possèdent chacune une identité graphique intéressante, excellent prolongement au roman. Les planches se succèdent, entre décors soignés et cases minimalistes, dans un tourbillon aussi vif et dynamique que le roman. L'intrigue est préservée grâce aux dialogues fins qui conservent sa profondeur.

Le trait rond et les couleurs douces offrent à l'ensemble un caractère un brin suranné, réconfortant et apaisant, comme pour représenter le foyer heureux que forme ces trois générations de femmes aux pouvoirs singuliers.

Une belle lecture, très agréable. Un excellent prolongement au roman qui permet une mise en images réussie. Bref, un album qui plaira aux petits comme aux grands ! Un grand merci à Doriane et aux éditions Rue de Sèvres pour cet album.

Planche 1 Planche 2

Planche 3

BD de la semaine saumon

 

Aujourd'hui c'est chez Noukette !

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5 mars 2017

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds, Jón Kalman Stefánsson

D'ailleurs les poissons n'ont pas de pied, Jón Kalman StefánssonD'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds est un roman de l'islandais Jón Kalman Stefánsson paru en août 2015 chez Gallimard.

Ari revient au pays. Pour cet éditeur de poésie islandais émigré à Copenhague, l'Islande regorge de souvenirs. De son enfance à Keflavik, mais aussi celle de sa famille de pêcheurs à Norðfjörður, dans l'est du pays. Trois générations d'hommes qui partent affronter la mer tandis que leurs femmes les attendent, sur la terre ferme. Dans cette Islande sombre aux champs de lave qui accueillent celui qui atterrit, les souvenirs affluent.

Je suis profondément marquée par le voyage que j'ai fait en Islande il y a huit ans (quinze jours à quatre en sac à dos, une expérience mémorable !) et j'aime à y retourner grâce à la littérature de temps à autre.

Ce roman m'a emportée dans une Islande que je ne connais pas, l'Islande des pêcheurs et de leurs familles au début du siècle dernier, l'Islande envahie par les Américains durant la Seconde Guerre mondiale, l'Islande froide, noire, sombre, l'Islande des souvenirs et des regrets. Beaucoup de noirceur émane de ce roman, c'est indéniable, mais une incroyable poésie aussi. De ces générations entremêlées et de ces liens tissés au fil du temps surgissent des fulgurances d'une poésie rare et des questionnements intéressants. La vie, le couple, le sexe, la mort, l'amitié, tout y passe. C'est intelligent, parfois dérangeant, toujours constructif.

Jón Kalman Stefánsson brille dans sa construction narrative, baladant son lecteur entre les époques, lui faisant traverser le 20e siècle au travers de personnages vulnérables, faillibles, qui ont parfois sombré un peu dans la folie. C'est beau, éminemment émouvant, et l'intrigue se dénoue au fil des pages et des incursions dans les souvenirs d'Ari. Un roman bouleversant. Sombre, mais bouleversant.

"Nous prenons des calmants, des excitants, des tranquillisants pour supporter le quotidien. Les années passent, le but de la vie demeure vague, nous ne comprenons presque rien, nous prenons du poids, nos nerfs s'usent puis se rompent et nous sommes constamment affligés par l'insatisfaction et les désirs inassouvis. Nous rêvons d'une solution, aspirons à l'azur et à l'éther, mais n'ayant ni le temps, ni la sérénité, ni l'endurance qu'il faut pour les atteindre, nous avalons, reconnaissants, les solutions hâtives, les plats préparés, le sexe à la va-vite, tout ce qui nous procure une solution d'urgence, nous vivons à l'époque de l'instantané."

"A la fois excuse et justification de notre existence, à la fois provocation, accusation et cri, en dépit des paradoxes irréconciliables qui habitent chaque être humain, l'art est ce qui nous permet de vivre sans sombrer dans la folie, sans exploser, sans nous transformer en blessure, en malheur, en fusil. Il est ce qui permet malgré tout à l'homme de se pardonner les imperfections de sa condition humaine."

"Celui qui ne ressent aucune souffrance et n'est pas bouleversé face à la vie a le coeur froid et n'a jamais vécu - voilà pourquoi vous devez être reconnaissant de verser ces larmes."

"Nous avons tous, à un moment ou l'autre de notre vie, et parfois terriblement, besoin que quelqu'un nous prenne dans ses bras, besoin d'une étreinte à même de nous consoler, de libérer nos larmes ou de nous procurer un refuge quand quelque chose s'est brisé. Nous désirons qu'on nous étreigne simplement car nous sommes des hommes et parce que le coeur est un muscle fragile."

"Comment traverser la vie sans trop de dommage alors que tout passe, que les fulgurances s'affadissent, que les baisers refroidissent et que si peu de choses nous accompagnent sur la route qui est nôtre ? Pourquoi vivons-nous dans cet univers imparfait où les couples se déchirent car l'amour, première, deuxième et troisième merveille du monde, s'est changé en un mardi maussade, une sécurité stérile, une simple habitude ?"

"Puis vient la nuit. Avec sa besace emplie de ténèbres de janvier et d'étoiles qui scintillent comme autant de souvenirs lointains du ciel, elle vient avec les rêves qu'elle distribue en toute justice et en toute injustice. Vient la nuit de janvier, si lourde et si profonde que celui qui s'éveille en son sein et jette un regard au-dehors est persuadé que plus jamais le soleil ne poindra dans cet univers de ténèbres et d'étoiles."

"Pleurons-nous parce que le langage est imparfait et qu'il échoue à sonder le tréfonds de la vie, qu'il n'entre qu'à mi-chemin dans les failles les plus profondes, les larmes ne viennent-elles que lorsque les mots s'interrompent, sont-elles des messages sortis de l'abîme, de l'abîme insondable et pur ?"

"La musique a le pouvoir de dissiper les ténèbres, de nous arracher à notre tristesse, à nos angoisses, à notre pessimisme et de nous insuffler la joie de vivre, le bonheur d'exister, d'être ici et maintenant : sans elle, le coeur de l'homme serait une planète sans vie."

1 mars 2017

Bilan de lecture février 2017

Bilan de lecture doré

Mes lectures de février

(cliquez sur les couvertures pour lire mes chroniques)

 

Bilan du mois

Avec un voyage à Prague en début de mois et des vacances durant deux semaines, mon rythme de lecture a été assez inégal en février, la vraie vie prenant le dessus sur l'évasion dans le monde des livres. J'ai poursuivi avec plaisir le deuxième tome de la série Outlander et ses 950 pages m'ont occupée une bonne partie du mois. J'en ai profité pour entrecouper cette lecture par des titres que j'avais envie de découvrir depuis longtemps, comme Touriste ou Rue des boutiques obscures. Je m'accorde une petite pause dans la lecture d'Outlander, le temps de lire quelques livres de genres très différents (notamment Fragments de Marilyn) mais je vais ouvrir le troisième tome incessamment sous peu... Et pour finir, je suis bien contente : je réussis - ce mois-ci encore - à être à jour dans mes chroniques. Voilà une bonne résolution qui survit au mois de janvier (c'est rare !).

Bon mois de mars à tous !

27 février 2017

Harry Potter et la chambre des secrets, J.K. Rowling

Harry Potter et la chambre des secretsHarry Potter et la chambre des secrets est le deuxième tome de la célèbre saga de l'anglaise J.K. Rowling, paru en 1998 au Royaume-Uni, avant de paraître en France  chez Gallimard  en 1999.

Après sa première année à Poudlard, Harry retourne passer l'été chez son oncle et sa tante moldus, les Dursley. Le jeune garçon se languit de retourner à l'école de sorcellerie et d'y retrouver ses amis. Mais un soir, une drôle de créature fait irruption  dans sa chambre. Dobby, c'est son nom, le met en garde : Harry ne doit pas retourner à Poudlard car un grand danger rôde. Une mystérieuse chambre des secrets dissimulée dans les murs de l'antique château va être ouverte et le monstre qui s'y trouve libéré. Malgré ses craintes, Harry décide d'ignorer l'avertissement de l'elfe de maison.

Je poursuis ma relecture de la série, à raison d'un tome par mois, avec mes acolytes de lecture. Et si l'intrigue du premier tome est assez similaire à son adaptation cinématographique et que je l'avais bien en tête, dès ce deuxième volume, des divergences apparaissent et offrent à cette relecture une saveur particulière. La psychologie des personnages est finement travaillée et commence à laisser apercevoir la densité qu'ils prendront au fil des tomes. Les personnages secondaires, nombreux, bénéficient eux aussi d'un traitement intéressant et participent de la construction de cet univers fabuleux.

L'intrigue est très bien orchestrée et même en connaissant par coeur son dénouement, je me suis surprise à noter des indices ou des éléments de détails que je n'avais jamais vus, malgré mes nombreuses lectures de la série.

Inutile d'en faire des tartines. Tout a été dit ou presque sur Harry Potter. Alors je termine juste ce billet en évoquant une nouvelle fois le plaisir que j'éprouve à me plonger dans ces pages et à retrouver cet univers à la fois inquiétant et rassurant qui a fait de Harry Potter la série à succès qu'elle est. J'ai hâte de poursuivre la suite de la série et d'en parler au fur et à mesure avec mes co-lectrices ! (parce que c'est ça aussi la magie de Harry Potter : pouvoir en parler des heures avec plein de lecteurs différents, aux sensibilités diverses).

25 février 2017

Outlander T.2 Le Talisman, Diana Gabaldon

Outlander TLe Talisman est le deuxième tome de la série Outlander (ou encore Le Chardon et le Tartan ou Le Cercle de pierre) imaginée par Diana Gabldon dans les années 1990 et remis dernièrement sur le devant de la scène par son adaptation en série télé.

1968. Frank, le mari de Claire, vient de mourir. Cette dernière retourne en Écosse avec leur fille, Brianna, afin de chercher des traces de son passé. Celle qui a voyagé dans le temps grâce à un cromlech se souvient de son incursion dans le 18ème siècle écossais aux côtés de Jamie, un Highlander dont elle est tombée follement amoureuse et avec qui elle a fuit à Paris, à l'époque de Louis XV. Déterminés à empêcher la rébellion jacobite et l'accession au trône de Charles-Edouard Stuart , Jamie et Claire infiltrent la société mondaine parisienne pour éviter une répression sanglante dans les Highlands.

Souvenez-vous, j'avez adoré le premier tome des aventures de Claire et Jamie le mois dernier. Et j'ai naturellement continué sur ma lancée dans cette saga, avide de découvrir la suite des aventures de ce duo britannique dans l'Écosse de 1745.  Mais je dois avouer que le début de ce second tome a eu raison de mon enthousiasme, Diana Gabaldon décidant de planter son intrigue en 1968 et de délaisser le voyage dans le temps cher à mon coeur. Passé le premier moment de déception (j'adore la lande écossaise rabattue par les vents et les Highlanders et leur finesse légendaire, c'est vrai !), j'ai poursuivi ma lecture avec curiosité. Et force est de constater que l'auteure maîtrise son sujet à la perfection. En construisant son intrigue de la sorte, elle parvient à distiller un suspense dès les premiers chapitres et d'enferrer son lecteur dans les méandres de l'histoire. Les lieux se mélangent, les époques aussi, et le voyage dans le temps, au coeur de l'intrigue, prend toute sa dimension. Pourquoi Claire est-elle revenue dans le présent ? Et qui est donc Brianna ? Voilà des questions que le lecteur se pose très rapidement...

Les personnages gagnent en épaisseur psychologique, la romance en intensité, la trame historique est toujours aussi riche et bien traitée et l'ensemble fonctionne très bien. Je ressors de ces 950 pages enchantée, bercée par le vent écossais, sentant dans mon nez les effluves de whisky qui hantent ces pages et je n'ai qu'une envie : y retourner ! Je vais certainement intercaler quelques lectures entre la fin de ce tome et le suivant, mais je ne vais pas trop tarder : Claire et son bel écossais commencent déjà à me manquer !

22 février 2017

Culottées T.1, Pénélope Bagieu

Culottées TCulottées est un album de Pénélope Bagieu paru en septembre 2016 chez Gallimard. Il regroupe les quinze premières planches prépubliées de façon hebdomadaire par la jeune illustratrice sur le blog éponyme qu'elle a lancé sur le site du Monde. Un second album a suivi, en janvier 2017.

Clémentine Delait - la célèbre femme à barbe -, Margaret Hamilton - qui terrorisa des générations d'enfants par ses rôles de sorcières terrifiantes -, Giorgina Reid - gardienne d'un phare et experte en terrassement -, Agnodice - gynécologue au IV av. JC -, Joséphine Baker - actrice, résistante et mère de famille nombreuse-, etc. Pénélope Bagieu dresse dans cet album le portrait de quinze femmes qui se sont élevées contre la pression sociale de leur époque pour vivre librement et accomplir leurs rêves.

J'avais entendu parler de l'initiative de Pénélope Bagieu d'un blog consacré à des femmes culottées (et c'est le cas de le dire !) l'an dernier, sorti conjointement mais sans rapport avec le scandale d'Angoulême quant à l'absence de femmes sélectionnées pour le Grand Prix du Festival, mais je n'avais pas eu l'occasion d'aller y jeter un oeil. Il a fallu qu'on me mette cet album sous le nez ce weekend pour que je m'y plonge dedans... et j'ai rudement bien fait !

Il sont loin le dessin et le ton de Joséphine ou de Cadavre exquis, les premiers albums de Pénélope Bagieu.  La jeune illustratrice a évolué dans son trait et son propos et nous livre ici un album intéressant et intriguant. Recueil de chroniques sur ces femmes qui ont su croire à leurs rêves malgré les freins de leurs époques, l'album est un bel hommage à ces personnalités oubliées ou ces célébrités intimistes. Chaque portrait s'étale sur quelques planches, Pénélope Bagieu résumant avec humour la vie de ces femmes. Ces quinze mini biographies sont autant d'appels à découvrir le destin de chacune de ces femmes, forçant le respect chacune à sa manière. Une très belle lecture, ode à la condition féminine et porteuse d'une universalité malgré les époques et les continents. Merci Marion et Flo !

Planche 1 Planche 2

 

Si comme moi vous n'avez pas le tome 2 sous la main et envie de découvrir les quinze autres portraits de ces femmes d'exception, rendez-vous sur le blog Culottéestoutes les planches sont disponibles !

BD de la semaine saumon

Cette semaine chez Mo' !

 

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