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Bienvenue à Bouquinbourg

28 décembre 2017

Mon Best of 2017

Encore une année qui se termine ! Il est l'heure de jeter un oeil à cette année de lecture et de remettre en lumière les livres qui m'ont particulièrement marquée en 2017.

Best of 2017

Mon roman de l'année

Ce n'est certes pas une nouveauté, puisque Watership Down a été écrit par Richard Adams en 1972, mais une nouvelle traduction du chef d'oeuvre de la littérature anglaise par les éditions Monsieur Toussaint Louverture en septembre 2016. Watership Down ou comment l'aventure d'une bande de lapins va vous tenir aux tripes et vous transporter dans une épopée romanesque à la portée universelle. Un chef d'oeuvre.

 

Mes deux albums de l'année

Impossible de départager ces deux albums, parus respectivement en février chez Delcourt et en août chez Rue de Sèvres. L'un aborde le destin d'un personnage condamné à courte échéance et qui décide de profiter du peu de temps qui lui reste, l'autre la question du bonheur à travers l'angle de la philosophie. Deux lectures marquantes, deux lectures que je conseille beaucoup autour de moi. Deux albums à retenir. 

 

Ma série de l'année

Sans conteste Outlander de Diana Gabaldon, qui transporte son lecteur en Ecosse, entre le 18e et le 20e siècle. Voyage dans le temps, roman d'aventure, fresque historique sur fond de romance, de sexe et de violence, un cocktail détonnant que j'adore ! Mon objectif pour 2018 ? Terminer la saga, qui compte 9 tomes.

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Mon année en livres

39 romans + 34 BD+ 8 romans jeunesse + 3 essais + 1 album  = 85 livres

En préparant ce bilan, j'ai eu peur de me noyer dans mes chroniques, de prendre beaucoup de temps pour départager mes chouchous de l'année... Et en fait non. Pour la simple et bonne raison que j'ai (et je m'en doutais) moins lu de fictions en 2017, et surtout peu de bons romans par rapport aux années précédentes. Si j'ai accordé une place importante aux BD (sachant que je n'ai pas fini de publier mes lectures de cet été...), j'ai clairement pris moins de temps pour lire des romans, et surtout j'ai souvent opté pour la facilité des feel good, voire des romances (deux en décembre !). J'ai manqué de temps, j'ai lu beaucoup d'autres choses en parallèle (dont je parlais dans ce billet), j'ai souvent fragmenté mes lectures donc finalement, heureusement que c'était des lectures prévisibles et faciles !

En 2018, j'ai envie d'être davantage en accord avec mes goûts de lectrice : revenir à la littérature française, certes, mais poursuivre aussi mon exploration de la littérature étrangère, m'attaquer à des monuments littéraires que je n'ai pas encore lus comme Hemingway, sortir de ma zone de confort, ne pas me ménager, et revenir à mes premières amours en élargissant sans cesse mon horizon littéraire. Voilà. Pas de résolutions mais des envies. Des envies de qualité. Des envies de découvrir de nouvelles plumes, de me laisser émouvoir. D'être transportée par la littérature comme j'aime l'être.

Une dernière réflexion, pour terminer. Je l'évoquais lors des 8 ans de Bouquinbourg en novembre mais je m'interroge depuis des mois sur le format du blog. Non je ne deviendrai pas booktubeuse, je suis trop peu à l'aise face à une caméra pour ça, mais j'y réfléchis depuis quelques temps et je pense qu'en 2018 je vais opérer un tournant. Certes, je continuerai à écrire ici, mais je pense que je posterai également mes chroniques sur mon compte Instagram, que beaucoup d'entre vous connaissent. J'aime ce réseau social de photos, j'aime soigner l'esthétique des miennes (merci de ne pas vous moquer !) et j'aime l'idée des fils d'actualité auxquels on s'abonne, sans avoir à sortir du réseau pour aller consulter une page. Cela pourrait être un bon compromis. Voilà. Pas de gros changement ici, donc, mais une nouvelle façon de mettre en valeur mes lectures, là-bas... Sur ce, belle soirée à tous et bonnes lectures !

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24 décembre 2017

Joyeux Noël Félix !

Home sweet home

[réplique du Père Noël est une ordure dont je ne me lasse pas, c'est vrai...]

Le 24 décembre est déjà là. Cette nuit tant attendue est arrivée... Je me souviens avec tendresse de la magie procurée par les retrouvailles familiales de mon enfance. Je me souviens de l'excitation lors de l'ouverture des cadeaux, les yeux remplis d'étoiles en découvrant sous le sapin les chaussons garnis. Je me souviens de nos traditions familiales : le chocolat chaud et la galette du 24 au soir et les Mon Chéri dans nos assiettes le 25 à midi, sur cette grande tablée décorée de branches de sapin et de pommes de pin. Je me souviens du sapin qui trônait fièrement au milieu du salon, des boules de coton déposées sur ses branches et symbolisant la neige. Je me souviens des rires et des discussions endiablées. Je me souviens de la bûche au praliné au café, aussi, mais avec un souvenir moins ému ! Je me souviens et je souris...

Cette année, Noël se fera pour la première fois ici, à Metz. Et demain  midi, c'est moi qui serai aux fourneaux pour concocter un repas végétalien pour ma famille, ravie d'élargir ses horizons culinaires... Les années passent, les traditions évoluent, mais la joie et l'amour demeurent. 

Puisse cette soirée vous permettre de profiter de vos proches, de partager d'agréables moments et de vous créer de doux souvenirs. D'oublier ce qui vous chagrine et qui pèse dans votre coeur. De laisser l'esprit de Noël vous envahir et vous remplir de douceur.

Je vous souhaite à tous un merveilleux Noël, remplie d'amour et de joie !

Merry Christmas

20 décembre 2017

Pas si simple, Lucie Castel

Pas si simple Lucie CastelPas si simple est le premier roman de l''enseignante en droit Lucie Castel. Il est paru en mars cette année chez Harlequin.

Lorsqu'une tempête de neige s'abat sur Londres, Scarlett et sa soeur Mélie se retrouvent coincées à l'aéroport d'Heathrow le 23 décembre. Les deux soeurs s'inquiètent de ne pas être avec leur mère pour ce premier Noël depuis le décès de leur père. Mais leur inquiétude laisse vite place à une situation cocasse lorsque William, un charmant londonien que rencontre Scarlett dans les toilettes de l'aéroport, les invite à passer les fêtes chez lui. Les deux jeunes femmes vont rapidement se retrouver au coeur d'un dîner de famille des plus animés.

Vous connaissez mon goût pour les romances de Noël ? Vous savez comme, à ce moment de l'année, j'aime lire quelques romans à l'eau de rose, parfois faciles, souvent prévisibles, un tantinet caricaturaux. Et si j'ai passé un très bon moment à Snow Crystal avec La danse hésitante des flocons de neige, autant vous le dire tout de suite : je n'ai pas été conquise par ce roman.

L'intrigue est trop rapidement esquissée pour être un tant soit peu vraisemblable, la psychologie des personnages est quasi inexistante, malgré un effort porté au duo des soeurs (l'une est architecte, l'autre sexologue), la romance trop évidente pour être plaisante et l'ensemble tourne rapidement au vaudeville grossier. Lucie Castel ne prend pas le temps d'installer son intrigue pour lui donner la consistance attendue et s'embourbe dans une galerie de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres. Je pensais lire une romance un brin cucul sur fond de Noël et finalement j'ai plus eu l'impression de découvrir une farce. C'est dommage ! Un rendez-vous raté de mon côté, mais qui fait l'objet d'une lecture commune dans le cadre du Challenge Il était cinq fois Noël de Chicky Poo et Samarian. Je vais aller voir ce qu'en ont pensé mes acolytes de lecture !

 

16 décembre 2017

La danse hésitante des flocons de neige, Sarah Morgan

La danse hésitante des flocons de neigeQuel mois de décembre ! Je virevolte de marchés de Noël lorrains en marchés de Noël alsaciens, à chaque fois en excellente compagnie ! Autant vous dire que, le soir venu, je peine à garder un oeil ouvert et à lire plus de quelques pages... Voilà pourquoi j'ai mis tant de temps à lire cette romance de Noël, seule lecture à mon actif pour ce mois de décembre.

La danse hésitante des flocons de neige est le premier tome de la sage Snow Crystal imaginée par la britannique Sarah Morgan et paru chez Harlequin en 2014. 

Kayla Green déteste Noël. Pour cette londonienne expatriée à New York, rien ne trouve grâce à ses yeux en dehors de son travail. Pour honorer un nouveau contrat, elle doit passer la semaine de Noël dans le Vermont dans la famille O'Neil, à la demande du beau et ténébreux Jackson O'Neil. Car la famille O'Neil est à la tête d'une station de ski quasi centenaire qu'elle gère de façon familiale - chalet au chocolat chaud, promenade en traîneaux et sirop d'érable maison compris - mais dont le chiffre d'affaire est au plus bas. Pour Kayla, l'exercice s'avère rapidement périlleux car l'attirance pour Jackson est forte et la famille férue de traditions de Noël...

Quel plaisir ce roman ! Plein de copinautes me l'avaient dit, quand elles avaient vu que je commençais ma lecture, et je comprends mieux pourquoi. Tous les ingrédients sont réunis pour une romance de Noël réussie : le cadre enchanteur (les chalets en bois rempli de couvertures moelleuses, avec un spa sur la terrasse, la forêt profonde et silencieuse, la cuisine d'Elisabeth, la mère de Jackson, qui sent bon la cannelle des petits biscuits qu'elle confectionne, etc.), la romance qui débute très vite (en même temps, c'est un Harlequin, je ne suis pas experte en la matière mais je me doute que la romance est le nerf de la guerre de la littérature sentimentale !), la bienveillance familiale, les personnages attachants. Bref, là où certains verront du mièvre et du facile (pour le facile, je ne dis pas...) moi j'ai vu un conte de fée moderne, doudou et attachant, parfait pour être autant fragmenté vu mon rythme de lecture tortue de ces derniers temps. Je n'ai qu'une envie : aller passer quelques jours dans ce chalet dans le Vermont, à siroter un chocolat chaud et quelques sablés sous un plaid.

Première participation au Challenge Il était cinq fois Noël de Chicky Poo et Samarian

et une nouvelle participation au Challenge Feel good que j'organise !

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7 décembre 2017

Bilan de lecture novembre 2017 [en retard]

Bilan de lecture

Mes lectures du mois de novembre

(cliquez sur les couvertures pour lire mes chroniques)

 

Bilan

Un tout petit mois de novembre au niveau de la lecture, mais un mois très rempli dans la vraie vie (c'est ça d'habiter maintenant dans l'Est de la France avec toutes ses traditions de Noël !). Je vais essayer de dégager davantage de temps pour lire ce mois-ci, car ça me manque, et surtout parce que Chicky Poo et Samarian organisent leur Challenge Il était cinq fois Noël, rendez-vous que j'attends toujours avec beaucoup d'impatience (mais pour lequel je manque souvent de temps !). J'ai très envie de quelques lectures de saison (traduction : de choses mièvres et cuculs, des romances sous fond de période de fêtes !) mais aussi de me plonger dans des livres qui m'attendent patiemment depuis longtemps et que j'ai hâte de découvrir, le tout accompagné d'une tasse de thé et de quelques biscuits de Noël. J'espère que les vacances seront propices à prendre le temps de lire (entre autres !).

Bon mois de décembre à tous !

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30 novembre 2017

Le sel de la vie, Françoise Héritier

Le sel de la vieLe sel de la vie est un ouvrage de l'anthropologue et ethnologue française Françoise Héritier, disparue en début de mois à l'âge de 84 ans. Il est paru en 2012 aux Editions Odile Jacob et récompensé cette même année par le Prix Simone-Veil. 

Suite à une correspondance avec le professeur de médecine et grand clinicien Jean-Charles Piette, Françoise Héritier décide de dresser une liste des petites choses qui offrent à la vie une saveur particulière.

Ode à la vie, inventaire à la Prévert, florilège de moments choisis, Le sel de la vie fait partie de ces petits bijoux dont il est bon de lire quelques passages pour illuminer une journée. Françoise Héritier y déroule sans prétention tout ce qui fait sens pour elle, entre souvenirs personnels et anecdotes à portée universelle. Manger à la file des pistaches, avoir aimé quatre chats, éviter sportivement des ornières trop profondes pour les pneus, imaginer les gens à partir de leur voix, boire du cidre, les images et les émotions se déroulent au fil des pages. Un petit plaisir qui n'est pas sans rappeler La première gorgée de bière de Delerm et que j'ai découvert avec grand plaisir. 

"Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d'exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements politiques et de tous ordres, et c'est uniquement de cela que j'ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie." (p.11)

29 novembre 2017

L'adoption T.2 La Garua, Zidrou et Monin

L'adoption T La Garua est le second tome de L'adoption, dyptique imaginé par Zidrou et mis en dessin par Monin. Il est paru en mai 2017 aux éditions Bamboo. 

A la fin du premier tome, la belle histoire d'adoption de la petite péruvienne Qinaya, volait en éclat, laissant en souffrance sa famille d'adoption française, et notamment Gabriel, ce retraité aigri que les sourires de la petite avaient longtemps laissé de marbre. Ce second tome se déroule dix-huit mois plus tard, alors que Gabriel décide de partir en Amérique du Sud retrouver celle qu'il considère désormais comme sa petite-fille. Mais les retrouvailles ne vont pas se dérouler comme il s'y attendait.

J'avais adoré le premier tome et je me suis plongée dans ce second pour connaître le dénouement de cette histoire attendrissante et émouvante à souhait. L'intrigue nous entraîne au Pérou, le pays prenant vie avec les dessins toujours parfaits de Monin, à la fois ronds et colorés.
Mais cette conclusion entraîne le lecteur là où il ne s'attendait pas. Zidrou évite toute facilité en prévenant son lecteur de façon liminaire. Ici, pas de happy end. Parce que dans  la vie, les histoires qui se terminent bien sont rares. Traduction : lecteur, si tu ouvres ces pages, attends-toi à ne pas être ménagé. Un dyptique que je vous conseille très fortement. A bon entendeur...

Les chroniques de Caro, Jerome, Noukette  et  Un amour de BD.

Planche 1 Planche 2

BD de la semaine saumon

23 novembre 2017

Blackmail Blues, Chris Diehl

Blackmail Blues, Chris DiehlBlackmail Blues et le second roman de Chris Diehl paru en mai 2017 aux éditions du Toucan.

Un homme est retrouvé noyé, le corps contusionné. L'enquête est confiée à Tom Riley et Tess Lorenzi, un duo de policiers complémentaires et à l'esprit vif. David Pounds, la victime, dirigeait une société d'informatique et menait grand train. Mais les enquêteurs se rendent rapidement compte que sa vie dissolue et son amour de l'argent ne lui a pas attiré que de belles amitiés...

J'avais adoré le premier roman de cette auteure, Enola Game - huis-clos entre une mère et sa fille porté par une plume poétique à souhait - et j'avais hâte de la découvrir dans un autre genre, le policier.
Mais la magie n'a pas opéré. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette intrigue que j'ai trouvée assez commune et à m'attacher aux personnages. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait tant plu dans son premier roman, cette poésie à chaque page, cette intrigue émouvante à souhait, ces personnages vibrants d'authenticité. Chris Diehl a pourtant élaboré une psychologie à chacun de ses personnages, même secondaires, mais j'ai trouvé l'ensemble lourd, manquant de fluidité, à l'image de ces nombreuses notes de bas de page explicatives qui gèlent la lecture et la rendent indigeste.
Je me doutais que le changement de registre serait déroutant mais pas à ce point. J'ai eu l'impression de regarder un épisode d'une série télé policière quelconque plutôt que de découvrir un roman d'une écrivaine dont j'avais tant aimé le premier roman. J'aurais aimé un nouveau coup de coeur avec cette auteure, une claque, un policier qui me réconcilie avec le genre. Je termine laborieusement ma lecture avec un goût de déception en bouche.
Je tiens néanmoins à remercier les Editions du Toucan d'avoir pensé à moi et de m'avoir envoyé cet ouvrage.

22 novembre 2017

L'été Diabolik, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse

L'été diabolikL'été Diabolik  est un album imaginé par Thierry Smolderen et mis en dessins par Alexandre Clérisse, paru en janvier 2016 chez Dargaud. 

Eté 1967. Antoine, quinze ans, profite de ses vacances. Lorsqu'il gagne un match de tennis contre Eric, un adolescent de son âge, il n'imagine pas à quel point son été va prendre un tournant inattendu. Sa nouvelle amitié va lui ouvrir les portes des premières amours, du LSD, du sexe, mais sera aussi synonyme de phénomènes étranges comme la disparition de son père ou encore un tragique accident de voiture. Un été décidément bien singulier...

Quel album ! Encensé par la critique et sur la blogosphère lors de sa sortie, cet album me rebutait et j'ai dû attendre que tout s'apaise à son encontre pour l'ouvrir et me plonger dans ses pages. Et j'ai rudement bien fait ! Tourbillon psychédélique, album pop déroutant et rudement bien ficelé qui alterne thriller rétro, espionnage, romance et quête identitaire, L'été Diabolik est un petit bijou dont on ne sort pas indemne !
La mise en page aérée et inégale entraîne le lecteur dans cette intrigue fantasque à l'image du LSD so 60's, enchaînant les références chères à Thierry Smolderen, Fantomas, Diabolik (personnage imaginé par les soeurs Angela et Luciana Giussani), Le fantôme du Bengale, etc. qu'il évoque dans un carnet en fin d'album.

Si les dessins entièrement réalisés par ordinateur ne m'ont pas convaincue de prime abord (et m'ont rappelé Zombillenium), ils ont finalement réussi à me séduire en modernisant complètement ces sixties revisitées. Album barré s'il en est et pourtant savamment construit, L'été Diabolik est une lecture dont on aurait vraiment tort de se priver...

Les chroniques de MokaYvan, Noctenbule, Leil’, Noukette, Stephie, Mo, L'Irrégulière, Un amour de BD.

Planche 1 Planche 2

BD de la semaine saumon

Cette semaine chez Mo' !

 

16 novembre 2017

Les Harmoniques, Gérald Tenenbaum

Les Harmoniques, Gérald TenenbaumLes Harmoniques est le dernier roman du mathématicien et écrivain Gérald Tenenbaum paru en février 2017 aux éditions de l'Aube.

Un homme et une femme se retrouvent au débarcadère du vaporetto de Venise. Ils ont rendez-vous. Leurs destins sont croisés dans une histoire plurielle dont il faudra remonter le temps pour en comprendre l'essence.

Roman mélancolique et poétique à souhait, Les Harmoniques est comme une chanson douce un peu triste que l'on écoute avec plaisir. Chassé-croisé de personnages, de sentiments, d'époques et de lieux, il emmène son lecteur au coeur d'une intrigue à tiroirs qui se joue comme une partition. L'amour éclot, pour mieux être entraîné dans un espace-temps tourbillonnant et mélodieux. Les chapitres se succèdent, alternant les années, créant une confusion savamment entretenue, pour mieux dévoiler le dénouement.

Gérald Tenenbaum possède une plume fine, mélodieuse et précise, qui entraîne son lecteur au gré des chapitres, entre la France, l'Italie, l'Argentine, illustrant le concept d'harmonique dépeint en citation liminaire. Une lecture qui transporte dans un monde de mots et de sons. Une belle découverte.

"Entre brume et lagune, la lumière éraillée de fin d'après-midi oscille à l'infini. Une pluie fine brise les formes, le ciel brouillé se ressaisit dans la densité liquide. On est charmé, donc troublé, par la texture de l'air, une épaisseur qui ne protège pas. On plisse les yeux, on réprime un frisson, on inspire prudemment, et, comme une évidence longtemps éludée, on se résout à admettre que le reflet de la clarté est aussi une clarté." (p.9)

"On cherche parce que, au fond de soi, le mystère est un défi à ce que l'on est, on cherche pour parachever l'ordre du monde, on cherche parce que le trou béant de l'incapacité à répondre aux questions que l'on porte en soi est un outrage à l'élégance." (p.70)

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