La maison aux souvenirs, Nora Roberts
Je viens de terminer La maison aux souvenirs, de Nora Roberts, publié en 2009 aux éditions Michel Lafon, livre reçu grâce au partenariat entre cette maison d'édition et le blog Livraddict.
Cilla McGowan est une jeune femme ex-enfant star, qui a décidé de se reconvertir dans la rénovation de maisons.
Revenue par hasard sur la terre de ses ancêtres, au fin fond de la Virginie, elle convainc sa mère de lui céder Little Farm, la demeure de ses aïeux, afin de la rénover et d'y habiter.
Mais tout les habitants de la vallée de Shenandoah ne semblent pas apprécier son installation et Cilla subit de multiples déconvenues... Petite-fille d'une actrice célèbre, Cilla souffre des souvenirs liés à Janet, sa grand-mère, et à son mystérieux suicide dans sa propriété, près de trente ans auparavant.
Lorsqu'elle découvre un jour d'anciennes lettres d'amour destinées à sa grand-mère juste avant son suicide, Cilla s'interroge. Janet s'est-elle vraiment suicidée ? Qui est ce mystérieux amant, fou d'amour pour elle ? Et pourquoi sa grand-mère se serait-elle suicidée à 39 ans, dans la fleur de l'âge et au sommet de sa carrière ?
Tout en poursuivant ses travaux de rénovation, Cilla mène l'enquête en questionnant les habitants des environs. Mais tout ceci serait sans compter sa rencontre avec Ford, son charmant voisin, auteur de romans graphiques...
A la frontière entre roman sentimental et roman policier, ce titre est vraiment rafraîchissant. Le cadre nous plonge avec délice en pleine campagne dans une vieille demeure familiale, pleine de souvenirs mais aussi de secrets.
Cilla, l'héroïne, est un personnage attachant, qui doute et s'interroge. Entre valeurs familiales et rupture avec ladite famille, elle oscille. Tentant de se détacher de cette gynécée où les femmes sont actrices de mères en fille, avec plus ou moins de talent, de succès et d'anxiolitiques, Cilla essaie de se frayer un chemin et de rompre avec son passé d'enfant starisée, laissée pour compte à l'arrêt de la série dont elle tenait le rôle titre.
Elle entretient des discussions fictives, qui lui permettent de prendre du recul sur son histoire familiale, avec sa grand-mère, actrice consacrée dont la vie semble s'inspirer de celle de Marilyn Monroe, entre enfance difficile, addictions diverses et mort prématurée.
Le personnage de Ford, son voisin intrigant, est, à l'instar de Cilla, une sorte de anti-héros, romancier solitaire et empreint de poésie. Il semble en être le double masculin, reflet de ses doutes et de ses interrogations.
L'intrigue est bien menée, semblant se dénouer au fur et à mesure de la rénovation de la vieille demeure, comme si l'héroïne réussissait à se détacher de ses démons familiaux tout en restaurant le foyer de ses aïeux. La maison devient alors une métaphore de cette quête identitaire et le lecteur suit avec plaisir l'avancée des travaux...
La traduction de l'anglais ne souffre d'aucune lourdeur et permet une lecteur fluide et sans accroche.
Un petit plaisir, rapide à lire, qui donne très envie de bricoler ensuite !
Merci à Livraddict de m'avoir permis de participer à ce partenariat, et aux éditions Michel Lafon de m'avoir envoyé ce titre.
D'autres critiques par ici : Stephie, joey7lindley , Pikachu et Cynthia.