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Bienvenue à Bouquinbourg

15 août 2010

Déménagement : blog en pointillés...

Ce n'est pas mon blog qui déménage, mais bien moi
et mes petites affaires...
Ce qui signifie une connexion incertaine pour les 15 jours à venir je pense.
Je vous dis donc à très bientôt et je rejoins mes cartons et mon scotch !


cartons

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11 août 2010

Je suis une fée du logis, Claire Mazoyer et Alexia Guérin-Petitot

FEEAvec un déménagement imminent, je ne pouvais pas passer à côté de ce titre !
Vu que mon précédent appartement tombait littéralement en ruine
et frôlait l'insalubrité (enfin, sur la fin, il ne faisait pas que la frôler...),
il est vrai que je n'ai pas été une fée du logis très assidue ces derniers temps...

A nouvel appartement, nouvelles résolutions :

1-Organisée tu seras, comme il est préconisé dans ce guide
2-Du ménage tu feras, plus souvent que ces derniers mois...
3-Avec ta moitié tu partageras tes connaissances en la matière...

Avec Je suis une fée du logis, impossible de passer à côté du plumeau à poussière ou de l'aspirateur sans avoir une envie frénétique de ménage (si si, c'est vrai !!)
Malgré un titre qui ferait hurler les lectrices féministes, ce guide est bien précieux...et reconnait le côté misogyne de sa couverture en invitant, dès la préface, les "magiciens du logis" à s'intéresser à son contenu... Ouf ! Me voilà rassurée ! J'ai cru qu'on était dans une société où la parité dans ce domaine n'était pas acquise..............

Bref, du ménage au tri de la maison en passant par l'entretien des appareils ménagers, les dates de péremption de divers papiers et quelques rudiments en matière de couture, ce guide est une mine d'or d'informations ! Saviez-vous que pour ôter une tâche de moisissure il fallait appliquer une pâte faite de bicarbonate et d'eau dessus ?  Ou encore que pour nettoyer sa machine à laver, rien ne vaut un litre de vinaigre blanc versé dans le tambour et un cycle à 60° ?
Pour ma part, j'ai été étonnée au fil des pages des trouvailles de ce petit guide...

Conseils écolo
en matière de ménage, organisation de l'entretien de son intérieur, recettes de grands-mères et autres bons filons se cachent au fil de ces pages. Mon exemplaire et plein de marques-pages pour ne rien oublier de ce que Claire Mazoyer et Alexia Guérin-Petitot , en bonnes fées du logis, nous prodiguent comme conseils.
Encore une fois, je suis ravie de ce guide édité par Les carnets de l'info (rappelez-vous mon enthousiasme pour C'est décidé, je pars !)
Un grand merci à
livraddict et aux Éditions Les carnets de l'info pour ce guide découvert dans le cadre d'un  partenariat.

7 août 2010

Tamara Drewe, Posy Simmonds

L'heure est venue pour moi de sortir mon blog de sa torpeur estivale et de vous faire part
de mes récentes découvertes livresques !
J'espère que votre mois de juillet a été plus réussi que le mien
(voiture de location tombée en panne en Suède... 10° en camping et pluie battante... mouais... on a fait mieux comme détente !)

Bref,  avant que mon déménagement en région parisienne ne perturbe ma connexion internet le 15 août,
je me devais de partager avec vous mon coup de cœur de l'été...
S'il ne doit y en avoir qu'un, ce sera définitivement ce titre là (et je crois même
qu'il sera en tête de mes coups de cœur annuels !)

Souvenez-vous, il y a quelques mois de cela, je vous avais présenté un roman graphique
qui m'avait subjuguée
, Gemma Bovery de Posy Simmonds.

J'ai poursuivis ma découverte de cette auteure avec un autre de ses romans graphiques, Tamara Drewe.

Tamara_Drewe_couv      tamara42

Tamara Drewe est une jeune anglaise sophistiquée : nez refait, plastique parfaite, boulot d'enfer (chroniqueuse dans un célèbre journal) et vie trépidante, rien ne lui résiste.
Le jour où, au décès de sa mère, elle retourne dans le petit village où elle a grandi afin de remettre à neuf la demeure de son enfance, elle va bouleverser la vie paisible de ses habitants.
Dans la bucolique retraite d'écrivains tenue par la dévouée Beth Hardiman, les esprits s'échauffent à la vue de la belle Tamara. Qu'il s'agisse du jardinier Andy, son ami d'enfance, de 
Glen, l'universitaire en mal d'inspiration, ou encore de Nick Hardiman, auteur de best-sellers, personne ne sortira indemne du retour de Tamara Drewe dans les parages...    

Avis aux amateurs de campagnes anglaises en tous genres : fantastique étude sociologique par le prisme de la société anglaise, Tamara Drewe est un roman graphique rare. Chaque double page est un plaisir pour l'œil, alternant textes à l'humour féroce et illustrations soignées et poétiques.
Les personnages sont croqués à merveille : de la belle citadine qui réapprend les joies de la vie rurale au rocker égocentrique insupportable en passant par la femme au foyer dévouée et aimante, chacun se reconnait dans un des traits de caractère que Posy Simmonds décrit avec férocité. Rien n'est épargné dans notre petite société... Et c'est ce qui est bon ! Tant à dire sur cette lecture... Je vous laisse maître de vous laisser convaincre par mon enthousiasme hors norme... ou pas !

coeurCe titre fait partie du cercle étroit de livres que je ne voulais pas voir finir, et qui accompagne ma vie de tous les jours une fois la dernière page tournée.
 Bien évidemment, et avec un énorme logo, onzième coup de cœur de l'année, amplement mérité.
Attention, je vous aurais prévenus : ouvrir Tamara Drewe, c'est s'abandonner à la dépendance que ce roman graphique procure. Il y a un avant et il y a un après... Tout du moins pour moi !

Et pour ceux qui, comme moi, veulent faire perdurer leur dépendance à ce titre, ruez-vous sans hésiter sur l'adaptation ciné de Stephen Frears sortie le 14 juillet sur nos écrans, admirablement fidèle à l'œuvre de Posy Simmonds et prolongement délectable pour les afficionados...

 

 


 

17 juillet 2010

Blog en pause : escapade suédoise et danoise

L'heure est venue pour mon blog (et pour moi par la même occasion !)
de se reposer un peu.

Armés d'une tente et de nos sacs à dos, c'est en Suède et au Danemark
que nous allons poser nos valises cet été
pour faire le plein de nature et de sérénité.

Retour prévu à partir du 9 août.
Bonne continuation à tous et à bientôt !



suede

15 juillet 2010

Sous le charme de Lilian Dawes, Katherine Mosby

lilan

Malgré mon départ en vacances imminent, je n'ai pas pu résister à la quatrième de ce roman (je sais, j'ai très peu de volonté lorsqu'il faut résister à des livres...) Mais en le fermant, je me dis que j'ai vraiment bien fait d'avoir été faible et d'avoir succombé...

Ce roman débute dans les années 1950. Gabriel, dix-sept ans, se fait exclure de son pensionnat pour avoir fumé en cachette. Envoyé chez son frère Spencer à Manhattan, le jeune garçon découvre à ses côtés la vie mondaine et littéraire new-yorkaise et ses codes. Et lorsqu'il croise la route de la frêle et belle Lilian, une jeune peintre, son cœur chavire.

Difficile de résumer ce roman sans vous donner l'impression qu'il est mièvre et commun... Car c'est tout le contraire ! Plonger dans ce roman c'est s'immerger dans le New-York des 50's et ses codes mondains. Grâce à son personnage principal, - Gabriel,  jeune ado naïf -, Katherine Mosby permet au lecteur de découvrir cet univers avec un filtre d'innocence. Qu'il est bon de voir évoluer ce personnage adolescent dans ce monde qui lui est inconnu et tenter d'en comprendre les règles !

L'intrigue est bien construite et évolue à un rythme lent qui semble en harmonie avec les journées du jeune Gabriel, qui voit parfois l'ennui l'envahir. Malgré une certaine prévisibilité sur un certain point, l'intrigue développée par Katherine Mosby est originale. Mais le point fort de ce roman c'est l'immersion dans cette époque et ce lieu mythique, le tout porté par une plume poétique et imagée à souhait.

"Les gens ne sont pas des noix qu'on ouvre d'un coup. Apprendre à connaître quelqu'un est un plaisir à savourer, comme du chocolat. On ne peut pas l'avaler tout rond, il faut le laisser fondre lentement afin que le palais en goûte chaque infime nuance." (p.265)

"Le passé a aussi peu de consistance que le futur : hypothétique et faussé, romancé par un millier de forces déformantes et filtré par le voile trompeur de l'émotion." (p.281)

"La vie ne devrait pas avoir d'autres limites que celles de l'imagination." (p.322)

Les personnages sont attachants. Certains sont caricaturaux (surtout dans les mondains que fréquente Gabriel) mais chacun apporte à ce roman une touche de fraîcheur. Lilian, femme enfant mystérieuse et ô combien hypnotique, m'a fait furieusement penser à un mélange de Marilyn Monroe et d'Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany's...

Si je vous dit qu'il s'agit encore une fois d'un coup de cœur - le dixième de l'année - vous me croyez ? coeur

Je remercie grandement livraddict et folio pour ce roman découvert dans le cadre d'un  partenariat.

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12 juillet 2010

Les fables de sang, Arnaud Delalande

9782253128861FSJe poursuis mes lectures autour de Versailles (la troisième depuis quelques semaines !) avec Les fables de sang, le sixième roman d'Arnaud Delalande.

Versailles, 1774. Louis XV se meurt tandis que son petit-fils s'apprête à monter sur le trône. Pietro Viravolta de Lansal, agent secret de Sa Majesté,  protège la couronne et la monarchie. Lorsqu'une fable de La Fontaine lui parvient personnellement, illustrant un crime atroce, Viravolta est sur ses gardes. Un mystérieux Fabuliste menace le nouveau roi et sa jeune femme, Marie-Antoinette, en mettant en scène les fables de  La Fontaine...

Je me suis laissée porter par cette intrigue, digne d'un roman de capes et d'épées, et son rythme endiablé. Histoire et fiction se mêlent avec brio dans un compte à rebours très prenant. L'intrigue en elle-même est assez basique (un complot visant la couronne) mais Arnaud Delalande la porte par sa plume et son imagination. On suit avec plaisir le fil de la pensée de Viravolta et de son ennemi, Le Fabuliste, et leur course-poursuite jusqu'à son paroxysme.
On croise au fil des pages Louis XVI et sa femme, mais aussi les Jansénistes (ça me rappelle une de mes récentes lectures ...) et La Fontaine, par l'intermédiaire de ses célèbres fables, le tout au service de l'intrigue imaginée par Arnaud Delalande.
Le dénouement, porté par une écriture cinématographique, dote l'intrigue d'une certaine originalité... Je n'en dirai pas plus, bien entendu !
Enfin, les descriptions de Versailles sont très riches et permettent de se plonger avec délice dans  le château de cette époque. Les détails historiques étayent l'intrigue sans pour autant noyer le lecteur sous un aspect documentaire. On parcourt avec les différents personnages les jardins magnifiques du château avec l'impression de le visiter grâce aux  descriptions de l'auteur.
Bref, un excellent roman historique qui a le mérite d'avoir un rythme rapide sans pour autant faire l'impasse sur des descriptions vivantes et riches ! De quoi me donner envie de revisiter les Jardins de Versailles très vite !

"La terreur quotidienne du retournement de faveur pouvait pousser des individus a priori sains d'esprit au délire. Le fonctionnement de la Cour était à l'image de la bonne vieille roue de la fortune. Les miroirs de la Galerie renvoyaient à l'infini ces luttes de petits pouvoirs et de grandes douleurs." (p.75)

"La ville inspirait  et expirait comme une asthmatique, mais de manière si forte, si puissante, que de vieille douairière en dentelle , elle pouvait soudain se transformer en ogre capable de dévorer ses congénères. Elle transpirait la crasse autant que la lumière." (p.103)

Je remercie livraddict et LDP pour ce roman reçu dans le cadre d'un  partenariat.

10 juillet 2010

La porte condamnée, Julio Cortazar

9782070358649FSCela fait quelques temps déjà que j'ai Marelle de Cortazar à lire. Mais je ne trouve pas le temps, ce qui m'agace. Donc quand on m'a offert ce petit recueil de nouvelles extrait de Fin d'un jeu, j'ai ouvert avec plaisir ce livre pour découvrir la plume de cet auteur.

C
ortazar nous offre ici quatre nouvelles. Dans la première, Les poisons, il est question de la façon dont tuer les fourmis dans un jardin. Le narrateur enfant nous relate avec passion son double combat pour sauver le jardin de ses parents grâce à la fabuleuse machine à insecticide de son oncle et celui pour conquérir le cœur de sa jolie voisine.
Dans la nouvelle éponyme La porte condamnée, le lecteur est confronté à un texte fantastique dans lequel l
e narrateur, client d'un hôtel, est hanté par les vagissements d'un nourrisson la nuit, dans la chambre voisine de la sienne. Or celle-ci est vide...
La troisième nouvelle, Les ménades, rend compte d'une expérience très étrange vécue par le narrateur lors d'un concert de musique classique. Je n'en dirais pas plus !
Enfin, la dernière nouvelle de ce recueil, La nuit face au ciel, a pour personnage principal un homme victime d'un accident de moto, entre la vie et la mort à l'hôpital.


D'une lecture très rapide, ce recueil est une bonne mise en bouche à l'œuvre de Cortazar. Sa plume à la fois incisive et poétique permet de donner une dimension très particulière à ces nouvelles. Cortazar alterne comédie et drame avec brio, tandis que les nouvelles alternent entre réalité et fantastique. 
Petit bémol de mon côté : les nouvelles ont attisé mon intérêt de façon inégale, comme souvent. Mais je garde un excellent souvenir de lecture.
A lire pour connaître cet auteur argentin. De mon côté, à lire en prélude à Marelle, qui remonte sur le dessus de ma48925717_p pile à lire !

Cela faisait un petit moment que je n'avais rien lu pour le Challenge 2 euros de Cynthia. C'est chose faite ! J'ai fait d'une pierre deux coups, car ce titre me permet également de faire descendre ma PAL (Pile à Lire), chose à laquelle je me suis engagée avec Mon Challenge  "Les PAL c'est tabou!! on en viendra tous à bout !!!! initié par lasardine   !

la_ronde_des_post_it126307708034_art   

 3/26

7 juillet 2010

L'Ile au trésor, Robert Louis Stevenson, Vincent Dutrait

couv_ileautresor_300x348Et dire que je n'avais jamais lu ce roman maintes fois copié et parodié, et qui fait partie de l'imaginaire collectif sur la piraterie... Le découvrir en album en version abrégée a été une belle opportunité !

Le jeune Jim Hawkins seconde sa mère à l'auberge de l'Amiral Benbow. Le jour où un vieux marin à la mine patibulaire prend une chambre chez eux,  le jeune garçon se voit plongé dans une aventure rocambolesque. Un trésor caché sur une île lointaine ? Des pirates ivres et sanguinaires ? Les aventures commencent pour le jeune garçon...

Cet album est une excellente occasion de découvrir l'œuvre de Robert Louis Stevenson. De format carré, il offre un confort de lecture très agréable. Le texte est ponctué d'illustrations hautes en couleurs absolument magnifiques. Pour ma part, je me suis laissée porter par cette intrigue de piraterie et j'ai eu l'impression de voguer aux côtés du jeune Jim, en compagnie du célèbre Long Silver et du Capitaine Flint.
L'intrigue de Stevenson, bien qu'abrégée ici, est pleine de rebondissements. La richesse des descriptions permet au lecteur de recréer l'ambiance de piraterie du roman et de se plonger avec délice dans cette histoire de trésor caché. Les personnages masculinisent encore cet univers, sans pour autant le mettre hors de portée du public féminin. Les pirates sont décrits avec leurs célèbres vices - cupides, violents, alcooliques, niais, parfois- et ces traits de caractère permettent de dédramatiser certaines situations parfois difficiles.

Je vous l'avoue, j'ai vraiment passé un excellent moment de lecture avec ce magnifique album. Tant le texte que les illustrations m'ont permis de m'immerger complètement dans cette intrigue. J'entends encore les mouettes, au loin...

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Je tiens à remercier une nouvelle fois Inès Adam et les Éditions siteon0_130x51  (Cliquez ici pour découvrir le catalogue de cette maison d'édition spécialisée en littérature de jeunesse) pour cet album magnifique !

50241489_pJ'inscris cette lecture dans mon Challenge Je lis aussi des albums d'Herisson.

10/11
 

5 juillet 2010

Intrigue à Versailles, Adrien Goetz

versaillesAyant lu il y a peu Intrigue à l'anglaise, j'ai poursuivi dans ma lancée en me procurant la suite des aventures de Pénélope,  Intrigue à Versailles.

Après Bayeux et ses tragiques événements, Pénélope est nommée au château de Versailles. La jeune conservatrice a tout juste le temps de prendre sa fonction qu'un cadavre est retrouvé dans le bassin de Latone et qu'un doigt sanglant a fait son apparition dans le tiroir d'un meuble apparu mystérieusement dans la nuit. Pénélope décide, comme à son habitude, de mener cette enquête qui la mènera des jansénistes  parisiens à la mafia chinoise...

Autant vous le dire tout de suite, j'ai été moins charmée par cette aventure de Pénélope que par la précédente. Les dialogues prennent une place dominante dans la narration, relayant au second plan les rares descriptions du château et de son environnement, l'intrigue est alambiquée sans pour autant être passionnante, les personnages ont une psychologie que je trouve trop peu vraisemblable...
Bref, je me suis presque ennuyée avec cette lecture, m'attendant peut-être à une intrigue plus riche en descriptions, avec une ambiance particulière... Adrien Goetz ne parvient pas à recréer un climat singulier dans ce roman, comme il avait su le faire dans la petite ville de Bayeux. Les événements s'enchaînent sans saveur et font perdre à ce titre son riche potentiel.
Adrien Goetz n'est pas avare en détails historiques, certes, mais ceux-ci sont noyés dans les dialogues et l'on frôle souvent l'indigestion tant ils sont amenés de façon abrupte.
Peut-être attendais-je autre chose, une intrigue plus prenante, des personnages auxquels on s'attache au fil des pages ? Peut-être aussi suis-je lassée de la facilité de mêler dans une intrigue Histoire et sociétés secrètes...
Je ne m'avoue pas totalement vaincue, et succomberai peut-être à la suite des aventures de la jeune conservatrice, annoncée à la fin du roman.

Une ressource intéressante à signaler néanmoins : le forum Connaissances de Versailles, pour les passionnés du célèbre Château, où même les conservateurs et les jardiniers interviennent... Avis aux amateurs !

3 juillet 2010

La séance, John Harwood

ouiPour une fois, et c'est rare, c'est la première de couverture de ce roman qui m'a attiré l'œil... Et vu que le résumé était alléchant, j'ai été très enthousiaste à l'idée de le découvrir !

Angleterre, fin XIXe. A la mort de sa jeune sœur, Constance Langton s'adonne à des séances de spiritisme pour communiquer avec elle et redonner de la joie de vivre à sa mère, effondrée de chagrin.
A la mort de ses parents, quelques année plus tard, la jeune femme hérite d'un manoir magnifique autant qu'effrayant : Wraxford Hall. Le notaire qui lui annonce cet héritage la met en garde contre cette demeure de mauvaise réputation : les précédents propriétaires sont morts dans d'étranges circonstances, tandis que planent au dessus de Wraxford Hall des rumeurs de recherches spiritistes...

En débutant ma lecture, j'ai craint d'avoir entre les mains un roman qui fasse l'éloge des séances de spiritisme et de communication avec les morts. En tant que rationnelle convaincue et militante, mon enthousiasme a été tout de suite freiné... J'aurais dû accorder plus de poids à la citation liminaire qui explique un trucage pour une séance de spiritisme... Bref, une fois cette appréhension passée, je me suis plongée avec plaisir dans ce roman.
L'intrigue est intéressante et très bien menée et fait appel à de nombreuses références littéraires anglo-saxonnes. On repère facilement l'influence de la gothic novel avec cette demeure magistrale et effrayante et des morts mystérieuses, notamment Les Mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe et Le Château d'Otrante d'Horace Walpole. L'ambiance générale du roman est inquiétante, et John Harwood réussit brillamment à mêler surnaturel et réel, pour le plus grand plaisir de son lecteur, qui ne sait plus où se situe ce roman.
L'alternance des époques et des personnages dans chaque chapitre permet de reconstituer à rebours les événements inquiétants qui se sont déroulés à
Wraxford Hall. Les différentes époques se nouent entre elles par des détails et des personnages liens et permettent d'avoir une vue d'ensemble de l'intrigue générale. Ce procédé narratif dynamise  l'intrigue et évite à ce roman de ressembler à tant d'autres à la construction plus classique.
Enfin, le style de l'auteur est  imagé et permet une plongée déroutante dans cet univers inquiétant. Les dialogues n'occupent pas une place prépondérantes et s'organisent harmonieusement avec les descriptions de la nature et des personnages. 
Un roman vraiment appréciable, entre tradition littéraire anglaise et  modernité.  Une excellente lecture !

Je remercie bob et les Éditions Le Cherche Midi pour ce roman reçu dans le cadre d'un  partenariat.
 

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