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Bienvenue à Bouquinbourg
29 novembre 2017

L'adoption T.2 La Garua, Zidrou et Monin

L'adoption T La Garua est le second tome de L'adoption, dyptique imaginé par Zidrou et mis en dessin par Monin. Il est paru en mai 2017 aux éditions Bamboo. 

A la fin du premier tome, la belle histoire d'adoption de la petite péruvienne Qinaya, volait en éclat, laissant en souffrance sa famille d'adoption française, et notamment Gabriel, ce retraité aigri que les sourires de la petite avaient longtemps laissé de marbre. Ce second tome se déroule dix-huit mois plus tard, alors que Gabriel décide de partir en Amérique du Sud retrouver celle qu'il considère désormais comme sa petite-fille. Mais les retrouvailles ne vont pas se dérouler comme il s'y attendait.

J'avais adoré le premier tome et je me suis plongée dans ce second pour connaître le dénouement de cette histoire attendrissante et émouvante à souhait. L'intrigue nous entraîne au Pérou, le pays prenant vie avec les dessins toujours parfaits de Monin, à la fois ronds et colorés.
Mais cette conclusion entraîne le lecteur là où il ne s'attendait pas. Zidrou évite toute facilité en prévenant son lecteur de façon liminaire. Ici, pas de happy end. Parce que dans  la vie, les histoires qui se terminent bien sont rares. Traduction : lecteur, si tu ouvres ces pages, attends-toi à ne pas être ménagé. Un dyptique que je vous conseille très fortement. A bon entendeur...

Les chroniques de Caro, Jerome, Noukette  et  Un amour de BD.

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BD de la semaine saumon

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22 novembre 2017

L'été Diabolik, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse

L'été diabolikL'été Diabolik  est un album imaginé par Thierry Smolderen et mis en dessins par Alexandre Clérisse, paru en janvier 2016 chez Dargaud. 

Eté 1967. Antoine, quinze ans, profite de ses vacances. Lorsqu'il gagne un match de tennis contre Eric, un adolescent de son âge, il n'imagine pas à quel point son été va prendre un tournant inattendu. Sa nouvelle amitié va lui ouvrir les portes des premières amours, du LSD, du sexe, mais sera aussi synonyme de phénomènes étranges comme la disparition de son père ou encore un tragique accident de voiture. Un été décidément bien singulier...

Quel album ! Encensé par la critique et sur la blogosphère lors de sa sortie, cet album me rebutait et j'ai dû attendre que tout s'apaise à son encontre pour l'ouvrir et me plonger dans ses pages. Et j'ai rudement bien fait ! Tourbillon psychédélique, album pop déroutant et rudement bien ficelé qui alterne thriller rétro, espionnage, romance et quête identitaire, L'été Diabolik est un petit bijou dont on ne sort pas indemne !
La mise en page aérée et inégale entraîne le lecteur dans cette intrigue fantasque à l'image du LSD so 60's, enchaînant les références chères à Thierry Smolderen, Fantomas, Diabolik (personnage imaginé par les soeurs Angela et Luciana Giussani), Le fantôme du Bengale, etc. qu'il évoque dans un carnet en fin d'album.

Si les dessins entièrement réalisés par ordinateur ne m'ont pas convaincue de prime abord (et m'ont rappelé Zombillenium), ils ont finalement réussi à me séduire en modernisant complètement ces sixties revisitées. Album barré s'il en est et pourtant savamment construit, L'été Diabolik est une lecture dont on aurait vraiment tort de se priver...

Les chroniques de MokaYvan, Noctenbule, Leil’, Noukette, Stephie, Mo, L'Irrégulière, Un amour de BD.

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BD de la semaine saumon

Cette semaine chez Mo' !

 

8 novembre 2017

Philocomix, Thivet, Vermer et Combeaud

PhilocomixPhilocomix est un album imaginé par Jean-Philippe Thivet, Jérôme Vermer et Anne-Lise Combeaud paru en août 2017 aux éditions Rue de Sèvres.

Platon, Epicure, Sénèque, Montaigne, Descartes, Pascal, Kant, Bentham, Schopenhauer, Nietzsche : dix philosophes et autant de visions du bonheur. Autant de regards singuliers sur le monde et de réflexions pour vivre de façon sereine.

Quand deux auteurs de BD s'associent à un agrégé de philosophie pour s'interroger sur la question du bonheur et en rendre compte avec un humour décapant, Philocomix apparaît ! Oubliez vos souvenirs de vos cours de philo, ici, la philosophie est accessible et envahit notre quotidien. Les auteurs reprennent les idées des dix grands philosophes et les rendent abordables sans pour autant les simplifier. Le ton est très décalé, l'humour omniprésent, et chaque chapitre se clôt sur une illustration de la mise en pratique de la théorie dans la vie de tous les jours. Du "Connais-toi toi-même" de Platon au "Deviens qui tu es" de Nietzsche en passant par le "Ne désire rien que tu ne puisses acquérir" de Descartes, le lecteur parcourt des siècles de philosophie avec un humour certain et une justesse de ton.

L'ensemble est très accessible, drôle, bien construit - à chaque philosophe un chapitre exposant une rapide biographie et les grandes lignes de sa réflexion - et finalement bien inspirant. On se rend compte - sans surprise - que nos préoccupations actuelles possèdent une portée universelle et que bien d'autres avant nous s'étaient posé ces questions... Un album à mettre entre toutes les mains, sans aucune hésitation. Chacun pourra y piocher ce qu'il voudra dedans. Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres de m'avoir permis de découvrir cet album.

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BD de la semaine saumon

Cette semaine chez Noukette !

25 octobre 2017

Monsieur Mardi-Gras Descendres T.1 Bienvenue !, Eric Liberge

Monsieur Mardi-Gras Descendres TBienvenue ! est le premier tome de la quadrilogie Monsieur Mardi-Gras Descendres imaginée par Eric Liberge. Il est paru en 2004 chez Dupuis.

Victor Tourterelle, cartographe de son état, glisse un jour malencontreusement sur une des petites voitures de son fils et décède sur le coup. Après sa mort, il atterrit au purgatoire. Devenu un squelette et rebaptisé pour l'occasion Mardi-Gras Descendres (quelle idée de mourir entre mardi gras et le mercredi des Cendres !), il va découvrir sa nouvelle vie après la mort, dans ce monde peuplé de squelettes. Mais Victor/Mardi-Gras ne veut pas se laisser faire et quitter le purgatoire. Il n'imagine pas dans quelle aventure il se lance alors....

Album étonnant s'il en est, Bienvenue ! pose le décor d'une intrigue originale. Son postulat ? Que se passe-t-il quand on meurt ? Eric Liberge invente un purgatoire sombre, porté par un dessin en noir et blanc aux nuances intéressantes et au trait léché. L'univers est inquiétant et laisse peu d'espoir aux personnages d'en réchapper.

Un premier tome qui a su capter mon intérêt et les bases d'une intrigue que j'ai trouvée bien menée. Il faut que je trouve la suite !

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Challenge Halloween image

Et voici ma sixième participation au Challenge Halloween de Lou et Hilde

et ma BD de la semaine, aujourd'hui chez Mo' !

11 octobre 2017

Vincent, mon frère mort-vivant, Jean-Marc Mathis et Thierry Martin

Vincent mon frère mort-vivantVincent, mon frère mort-vivant est un one-shot imaginé par Jean-Marc Mathis et dessiné par Thierry Martin paru en 2005 chez Soleil.

Antoine a perdu Vincent, son grand frère, un simple d'esprit tué un jour par un hoquet. Mais Vincent n'a pas totalement disparu et erre dans le cimetière dont s'occupe son père, le fossoyeur. Seul Antoine peut le voir et ainsi continuer à jouer avec lui entre les tombes. Un jour, Vincent fait une surprise à Antoine : il l'entraîne dans un caveau qui débouche directement sur le royaume des morts ! Mais qu'un vivant y pénètre n'est pas du goût de tous et très vite Antoine est pourchassé et séparé de Vincent...

J'avais lu cet album lors de sa sortie et n'en avais gardé que peu de souvenirs. J'ai eu envie de l'exhumer à l'occasion du Challenge Halloween de Lou et Hilde et de m'en refaire une opinion... 

J'avais complètement oublié la dimension poétique et fantasmagorique de ces planches, ainsi que la jolie relation qui unit les deux frères. Ces deux enfants qui ne souhaitent que jouer ensemble, alors que l'un d'eux est mort, est assez émouvante, et si l'intrigue se déroule dans un univers sombre et morbide, l'humour est quand même présent et l'ensemble est relativement gai. Pas de larmoyant, malgré la souffrance du petit Antoine qui a perdu son grand frère, mais plutôt des secrets d'enfants, des jeux, un monde à part auquel les adultes n'ont pas accès. Le monde des morts est représenté par des planches sombres, parfois sanguines, assez floues, comme si l'air se déchirait et que l'univers se désagrégeait. Il en ressort une impression d'immersion totale dans ce monde parallèle, dans les pas du petit Antoine qui fuit le danger.

L'humour est présent à travers le personnage de Vincent, notamment, mais également en la personne du diable, représenté comme un diablotin ridiculement petit mais au pouvoir non proportionnel à sa taille. Les répliques fusent, parfois faciles, mais confèrent à l'ensemble une légèreté bienvenue.

Bref, cette relecture a été très plaisante et j'ai aimé naviguer entre ces deux mondes, sur les traces de Vincent et d'Antoine. Un one-shot intéressant et bien mené qui me laissera davantage de souvenirs avec cette relecture.

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Et voici ma troisième participation au Challenge Halloween de Lou et Hilde

et ma BD de la semaine, aujourd'hui chez Noukette !

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4 octobre 2017

Aliénor Mandragore T.3 Les Portes d'Avalon, Séverine Gauthier et Thomas Labourot

Aliénor Mandragore TLes Portes d'Avalon est le troisième tome de la série Aliénor Mandragore imaginée par Séverine Gauthier et dessinée par Thomas Labourot, paru en juin aux éditions Rue de Sèvres. Conquise par le premier et le deuxième tome, j'avais hâte de découvrir la suite des aventures d'Aliénor.

Aliénor avait provoqué l'Ankou - le serviteur de la mort - dans le tome précédent, et celui-ci est bien déterminé à se venger de la jeune fille et récupérer l'âme de son père Merlin. Aidé d'un sort, il la précipite dans le Youdig, le marais sans fond passage vers les Enfers. Mais Aliénor s'en sort miraculeusement et s'échappe par une porte qui la conduit tout droit sur l'île d'Avalon, où son père a un temps conté fleurette à la fée Viviane. Mais les vivants ne venant d'ordinaire jamais sur Avalon, Aliénor ne sait pas comment en réchapper...

Quel régal cette série ! Avec ce troisième tome, Séverine Gauthier et Thomas Labourot continuent d'explorer le cycle arthurien en se penchant cette fois sur le mythe d'Avalon, où Excalibur aurait été forgée et où le Roi Arthur aurait été exilé après sa dernière bataille. Sous couvert d'un humour féroce, les deux auteurs donnent à voir un univers riche et très bien documenté, nourri de références au mythe et porté par des dessins ronds et colorés qui le rendent accessible aux plus jeunes.

Le lecteur suit avec plaisir les aventures d'Aliénor, Lancelot, Merlin et Morgane à travers Avalon. L'intrigue est parfaitement ficelée et le suspense bien présent. Pour comprendre les relations entre les personnages et ce que l'intrigue tait ou dit à demi-mots, les auteurs ont inséré depuis le début de la série L'écho de Brocéliande à la fin de l'album, sorte de gazette d'actualités et de rumeurs du monde qu'ils ont esquissé. C'est drôle, ça permet d'aller plus loin pour comprendre le cycle arthurien et ça prouve l'inventivité des deux auteurs pour se réapproprier avec brio ce mythe. Un troisième tome de qualité égale aux deux premiers et qui laisse présager encore du bon pour la suite ! Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de découvrir cette série, succombez sans tarder.

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Un grand merci aux Éditions Rue de Sèvres pour la découverte de cet album.

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C'était ma première participation Challenge Halloween de Lou et Hilde

et ma BD de la semaine, aujourd'hui chez Moka !

 

27 septembre 2017

La forêt millénaire, Jirô Taniguchi

La forêt millénaire Jiro TaniguchiLa forêt millénaire est le dernier album du dessinateur japonais Jirô Taniguchi. Il sort ce mois-ci de façon posthume aux éditions Rue de Sèvres.

Parce que sa mère est malade et ne peut plus s'occuper de lui, Wataru, dix ans, quitte Tokyo pour aller vivre chez ses grands-parents dans la région de Tottori. C'est là que suite à un tremblement de terre, une forêt est apparue près du village. Très vite, Wataru se rend compte qu'il peut entendre les voix de la forêt et de ses animaux.

Vous savez à quel point j'aime les albums de Taniguchi, et je ne suis pas la seule. Son décès en février dernier a laissé un grand vide dans l'univers de la bande dessinée japonaise et cet album est l'un des derniers projets sur lequel il travaillait et qu'il n'aura pas eu le temps de mener à terme.Imaginez donc l'émotion qui m'a saisie lorsque je l'ai ouvert...

Faisant un pas de côté par rapport à ses habitudes, Taniguchi a pensé cet album en format à l'italienne et en couleurs. Ainsi, c'est un festival de verts qui s'ouvre dès la page de garde. Ode à la nature, réflexion sur le rapport de l'homme à son environnement, La forêt millénaire est un album poétique et contemplatif, signe distinctif de Taniguchi. Le lecteur suit le parcours identitaire de Wataru et embrasse son point de vue de Tokyoïte sur la nature environnante. C'est beau, fluide, aérien. A chaque double-page, les sons de la forêt semblent s'échapper de ces dessins soignés et oniriques. Le petit Wataru doit se faire accepter par les autres enfants, et se faire à cette nouvelle vie sans sa mère, loin de ses repères. Taniguchi esquisse avec pudeur sa souffrance et ses réflexions.

Je ne vous le cache pas : un goût d'inachevé - une frustration même - s'empare du lecteur une fois la dernière page de cette histoire tournée, mais une joie surgit dans le même temps. La joie de tenir entre les mains le dernier projet de ce grand homme. L'objet en lui-même est magnifique, doté d'une couverture cartonnée d'une fort belle facture et présente à la fin un carnet de croquis et un explicatif des racines du projet. Bref, une très belle découverte, une histoire qui laissait présager une intrigue complexe et une belle réflexion sur le rapport de l'homme à son environnement. Un grand merci aux Éditions Rue de Sèvres pour cet album.

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BD de la semaine saumon

Cette semaine chez Mo' !

20 septembre 2017

Shenzhen, Guy Delisle

Shenzhen, Guy DelisleShenzhen est le premier album autobiographique du canadien Guy Delisle paru en 2000 aux éditions de l'Association.

Alors qu'il travaille dans l'animation, Guy Delisle est envoyé en mission en Chine durant trois mois, afin de superviser un studio de dessins animés. Et sur sa vie quotidienne à Shenzhen, il prend des notes, griffonne, réfléchit et livre à son retour un album autobiographique relatant son expérience.

J'aime beaucoup Guy Delisle, vous le savez. Après Chroniques Birmanes et Chroniques de Jérusalem, j'ai eu envie de découvrir ses premiers albums autobiographiques. Shenzhen plante le décor de ce qui sera ensuite la patte de Delisle, sa marque de fabrique : un humour omniprésent, une auto-dérision constante, une éternelle curiosité et un questionnement permanent sur ce qui l'entoure. Pas de paillettes ni de fard, Delisle nous donne à voir son carnet de voyage durant lequel parfois il s'ennuie et le dit ouvertement.

De ses débuts solitaires dans ce pays dont il ne parle pas la langue à ses sorties entre collègues et les incompréhensions culturelles et linguistiques qui en découlent, il ne nous vend pas du rêve mais nous livre son expérience, sa réalité. C'est drôle, immersif, et si le style est un peu plus brouillon au niveau narratif et visuel que dans les albums suivants, il n'en demeure pas moins que le plaisir de lecture est là. 

Plusieurs anecdotes m'ont rappelé mon voyage en Chine il y a cinq ans et ses déboires culturels : le fait que le concept des files d'attente soit complètement étranger aux Chinois (en gros, ils vous passent devant sans aucun problème et personne ne semble s'en rendre compte), que pour traverser il faille jouer sa vie (j'ai eu la même impression au Vietnam !), et plus d'une fois j'ai ri dans ces pages. En revanche, Guy Delisle a été beaucoup plus téméraire que moi au niveau culinaire. Il a osé goûter du serpent, du chien, (j'en aurai été bien incapable, et ce pour plein de raisons !) et a bu une liqueur avec du sang et une autre avec la vessie écrasée d'un serpent. Voilà voilà...

Belle immersion culturelle - moins poussée que les albums suivants - Shenzhen est un excellent album autobiographique qui suinte l'authenticité, marque de fabrique de l'auteur.

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Cette semaine chez Stephie !

13 septembre 2017

Le porteur d'histoire, Christophe Gaultier

Le porteur d'histoireLe porteur d'histoire est un album de Christophe Gaultier adapté de la pièce éponyme écrite par Alexis Michalik et récompensée par deux Molières en 2014 (auteur et mise en scène). Il est paru en octobre 2016 aux éditions Les Arènes.

Par une nuit pluvieuse, alors qu'il se rend au fin fond des Ardennes pour enterrer son père, un homme voit sa vie basculer. Découvrant un étrange carnet manuscrit, il décide de se lancer sur les traces de ses personnages, parcourant les pays et les époques pour comprendre qui étaient les Saxes de Bourville et pourquoi ils semblent liés aux grands événements historiques des deux siècles derniers. Quinze ans plus tard, une mère et sa fille disparaissent dans le désert algérien, alors qu'elles avaient rencontré un homme à la recherche de manuscrits et d'un trésor.

Dernier coup de coeur théâtral en date (j'ai eu les larmes aux yeux au lever de rideau...), Le porteur d'histoire est une incroyable pièce à tiroirs, un feuilleton à la Dumas. Et justement, Dumas, tout comme Delacroix ou encore le Pape Clément VI, font partie de ce récit enchâssé.

J'étais curieuse de découvrir cette adaptation en album, encore portée par la pièce de théâtre. Et si ce dernier m'a permis de replonger dans mes souvenirs, je suis restée sur ma faim. Le medium album en lui-même n'apporte finalement pas grand chose par rapport à l'expérience du spectacle vivant. L'histoire semble plus plate, moins vivante, moins vibrante. Christophe Gaultier respecte à la lettre la mise en scène d'Alexis Michalik mais les dessins chargés et les dialogues très présents alourdissent l'ensemble. J'ai aimé repenser à l'intrigue mais en convoquant mes souvenirs de cette soirée au théâtre. Pas sûre que ceux qui ne l'ont pas vu en perçoivent la portée avec cet album. Un avis en demi-teinte, donc.

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Pour ceux qui ne connaissent pas cette pièce, en voici la bande-annonce. Et petit conseil, si elle passe près de chez vous, allez-y les yeux fermés !

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Aujourd'hui chez Noukette !

6 septembre 2017

California Dreamin', Pénélope Bagieu

California Dreamin'California Dreamin' est un album biographique de Pénélope Bagieu paru en septembre 2015 chez Gallimard. Il relate le destin de Cass Elliott, charismatique chanteuse du groupe Mamas y Papas.

1960's. Ellen Cohen a une voix fabuleuse et une certitude inébranlable : elle sera chanteuse, une star même. Dotée d'une personnalité extravagante autant qu'attachante et d'un physique éloigné des standards, elle quitte Baltimore pour tenter sa chance à New York.

J'ai longtemps tourné autour de cet album, rebutée par ses dessins mais follement intriguée. Et puis j'ai succombé. Et quelle bonne idée ! Pénélope Bagieu dresse ici le portrait de Cass Elliott, prodigieuse chanteuse des Mamas y Papas. Sa vie, ses complexes, ses amours, ses déceptions, mais surtout cette incroyable volonté et cette certitude quasi mystique qu'elle deviendrait une star. L'album est un très bel hommage dans une narration à plusieurs voix, chaque chapitre étant consacré à un membre de l'entourage de Cass.

Pénélope Bagieu - qui me faisait marrer il y sept ans avec Joséphine et Ma vie est tout à fait fascinante - a su prendre un virage graphique des plus intéressants et mettre en image des destins de femmes incroyables (je pense à son projet Culottées dont je viens de terminer le second tome). Ne vous laissez surtout pas rebuter comme moi par ces dessins flous, qui semblent gribouillés, en noir et blanc. Ouvrez California Dreamin', plongez dans ces 270 pages de plaisir et partez à la rencontre d'une artiste hors du commun. Vous ne le regretterez pas...

Les avis de EnnaCanel, Lasardine, Mo', Noukette, Saxaoul.

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Petit bonus : la playlist que Pénélope Bagieu insère en fin et qui permet de réécouter les  Mamas&Papas d'un autre oeil.

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Cette semaine chez Moka !

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