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Bienvenue à Bouquinbourg
6 juin 2019

La boîte de Pandore, Bernard Werber

La boîte de Pandore Bernard WerberLa boîte de Pandore est le dernier roman du toulousain Bernard Werber. Il paru en septembre dernier chez Albin Michel.

Imaginez un spectacle d'hypnose. Imaginez que vous êtes le plus sceptique dans la salle mais que c'est sur vous que tombe l'expérience d'aller sur scène. Imaginez que l'hypnotiseuse vous propose une expérience d'hypnose régressive et vous permet de franchir la porte de l'inconscient pour aller visiter une de vos vies antérieures. C'est ce qui arrive à René, professeur d'histoire en lycée. Et lorsqu'il découvre qu'il a été un soldat durant la Grande Guerre, René prend peur et s'enfuit du spectacle. Mais si pouvoir revenir dans ses vies antérieures était finalement une chance ? Et si sa mission de vie l'attendait derrière l'une de ses portes ? René décide de se pencher sur la question.

Quand j'étais lycéenne, j'aimais beaucoup Werber, mais cela faisait au moins quinze ans que je n'y étais pas revenue. L'intrigue de son dernier roman, et surtout son sujet - l'hypnose - a aiguisé ma curiosité et j'ai eu envie d'en savoir plus. Mais force est de constater que la magie n'a pas opéré. 
Si l'idée de départ est intéressante - questionner l'hypnose par le truchement d'un personnage rationnel qui envisage cette dernière uniquement comme un divertissement - mais se perd rapidement dans les méandres d'un ésotérisme qui m'a laissée de marbre. Werber plonge dans la question de l'hypnose régressive et fait visiter à son personnage toutes ses vies antérieures. Et les lieux communs pleuvent. René est prof d'histoire et parcourt les âges  à travers ses diverses vies - soldat durant la Grande Guerre, riche aristocrate du début du XXe, princesse indienne, etc.- jusqu'à sa première vie, en tant qu'atlante. Parce que oui, Werber revisite ici le mythe de l'Atlantide, que René peut parcourir tel un fantasme grâce à l'hypnose régressive. Le propos s'embrouille, la science s'éloigne, le mythe et le religieux apparaissent. Il n'est plus question de plasticité cérébrale ou vraiment d'hypnose mais d'un état hypnotique qui permet de se balader au gré de ses envies le long de son couloir de l'inconscient et de choisir une porte pour converser avec l'un de ses moi antérieurs.
L'intrigue se perd rapidement dans une quête quasi mystique dans laquelle René rameute des disciples, et les personnages - souvent caricaturaux, il faut l'avouer - de le suivre aveuglément dans son délire. 
J'ai peiné pour aller au bout de ma lecture, allant d'invraisemblances en invraisemblances. Le dénouement est à l'image de l'intrigue en elle-même, aussi abracadabrantesque que grotesque. C'est dommage. Je garde en tête le romancier qui m'a fait découvrir la vie des fourmis ou a interrogé les mystères du cerveau et préfère oublier celui qui se perd dans un ésotérisme qui m'a laissée froide. 

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Commentaires
T
Déjà, le sujet de base ne me tente pas, alors vu ce que tu en dis, j'oublie ! Je n'ai jamais spécialement eu envie de lire Werber, malgré son grand succès...
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C
Je n'ai jamais lu Werber... Mais je ne suis pas du tout tentée, j'ai peur que ce ne soit pas tellement pour moi ^^
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