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Bienvenue à Bouquinbourg
27 août 2015

Le château des étoiles T.2 1869 : La conquête de l'espace, Alex Alice

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Le château des étoiles est une série imaginée par le dessinateur et scénariste français Alex Alice parue dans un premier temps sous forme de gazettes avant d'être publiée en albums. Le premier tome était paru en septembre l'année dernière (et avait été l'un de mes coups de coeur de l'année) et le second sort le 16 septembre cette année.

A la fin du premier tome, nos héros parvenaient à s'échapper in extremis des griffes de Bismarck grâce à l'éthernef, et s'envolaient dans le ciel. L'album s'ouvre sur cette évasion réussie et ses conséquences. Alors que le projet de franchir le mur de l'éther grâce à l'éthernef et découvrir l'espace se concrétise pour la petite équipée, celle-ci va peu à peu se diviser. Car si le père de Séraphin pense avant tout à la science et à ses avancées, le roi semble s'engager dans une autre voie plus solitaire, tandis que Séraphin, obnubilé par la disparition de sa mère dans l'espace, semble vouloir la retrouver à tout prix.

J'avais adoré en tous points le premier tome de ce feuilleton scientifique, découvert il y a presque un an, et j'ai éprouvé le même plaisir à la lecture de ce nouvel épisode des aventures de Séraphin et ses acolytes.

Si le premier tome avait posé les bases du contexte historique et scientifique, ce second volet permet de reprendre l'intrigue là où elle s'était arrêtée, alors que la petite équipée vogue en plein ciel, à bord de l'éthernef, synonyme de bien des possibles.

L'intrigue s'enrichit grâce aux divergences d'opinion des personnages et l'album - composé de trois chapitres - ne connaît pas de temps mort. L'ensemble relève à la fois du roman d'apprentissage - avec le personnage de Séraphin - mais aussi du roman scientifique - dans la droite lignée de Jules Verne, bien entendu - et du récit d'aventure.  La question des découvertes scientifiques et de leurs retombées sur le monde se pose et n'est pas sans rappeler certaines inventions accidentelles comme la dynamite, dont Alfred Nobel n'avait pas mesuré la portée. C'est fin, intéressant, et Alex Alice offre une dimension réflexive des plus intéressantes en abordant ce point.

Pour ce qui est des dessins, Alex Alice nous offre encore une fois un festival de couleurs et d'ambiances absolument majestueux. L'aquarelle utilisée ici permet de beaux délavés et une palette riche en nuances. La science est là, bien entendu, par son sujet et ses machines, mais la poésie point, c'est certain, dans ces dégradés de bleus et cette explosion de couleurs à chaque double page. Miyazaki avait été évoqué, déjà, à la sortie du premier tome (par moi et beaucoup d'autres), et cet album confirme cette évocation. Un bijou visuel ! En clair, une série qui poursuit sur sa lancée en terme de qualité, un second album aussi réussi que le précédent et qui me donne largement envie de connaître la suite des aventures de nos héros.

Je tiens à remercier grandement Coline et les éditions Rue de Sèvres pour la découverte de cet album.

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23 août 2015

Miss Alabama et ses petits secrets, Fannie Flagg

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Miss Alabama et ses petits secrets est un roman de l'écrivaine, scénariste et actrice américaine Fannie Flagg - mondialement connue pour son roman Beignets de tomates vertes et son adaptation cinématographique - paru en 2014 aux Editions du Cherche Midi.

Maggie a soixante ans et éprouve une lassitude face à la vie. Ancienne Miss Alabama, celle qui travaille désormais dans une agence immobilière de Birmingham est fatiguée de vivre et décide de mettre fin à ses jours. Maggie veut partir sans bruit, sans déranger, doucement. Alors qu'elle planifie soigneusement son départ, sa collègue Brenda l'appelle pour l'inviter à un spectacle de derviches tourneurs, un des rêves de Maggie. Cette dernière ne peut refuser cette invitation et décide de différer son plan. Mais cette décision en apparence anodine va entraîner une foule d'événements qui vont faire chanceler sa volonté d'en finir...

J'avais littéralement dévoré Beignets de tomates vertes il y a trois ans (souvenez-vous, j'en avais même eu une nuit blanche tellement je n'arrivais pas à quitter ces personnages !) et je me suis plongée avec délice dans les pages de ce nouveau roman de Fannie Flagg, certaine d'y retrouver l'âme de  l'Alabama et de son précédent roman.

Et le plaisir a été au rendez-vous ! Si je n'ai pas succombé à l'appel d'une nouvelle nuit blanche pour dévorer la vie de Maggie, je n'en ai pas moins éprouvé énormément de plaisir avec cette lecture et l'ai terminée en quelques jours. Fannie Flagg possède la faculté d'entraîner son lecteur dans un univers chaleureux et humain, porteur de valeurs fortes et d'espoir. Pas de gnangnan ni de bons sentiments en revanche, mais une galerie de personnages bien léchée et une intrigue tricotée avec soin, qui se déroule avec soin et donne à voir de très beaux moments.

Le rythme de l'intrigue est soutenu et très régulier, happant son lecteur dès les premières pages et l'entraînant lentement mais sûrement dans le quotidien de cette héroïne des plus tragiques. Maggie est un personnage qui sait se faire oublier et n'accapare pas l'essentiel de l'intrigue, laissant la part belle à des personnages secondaires attachants et vraisemblables. Comment ne pas s'émouvoir de la fragile Brenda, boulimique en voie de guérison qui brigue un mandat politique en parallèle de sa carrière d'agent immobilier ? Comment ne pas se sentir porté par l'énergie dégagée par le personnage de Hazel, petite femme énergique et ambitieuse qui s'est servi de sa différence - mesurer un mètre deux - comme force ? Encore une fois, Fannie Flagg imagine un univers vraisemblable qu'il est difficile de quitter. Et l'impression d'avoir croisé Hazel, Brenda ou Maggie au coin d'une rue flotte, une fois les dernières pages tournées.

Bref, un bon conseil : si vous n'avez pas encore lu Beignets de tomates vertes, réparez très vite cet impair ! Pour les autres, ouvrez Miss Alabama et ses petits secrets au plus vite, ne soyez pas rebuté par le projet initial de Maggie - un peu morose, je vous l'accorde - et laissez-vous entraîner dans ce tourbillon positif que va devenir sa vie. Ce n'est pas parce que les événements sont formidables que Maggie reprend goût à la vie mais parce que celle-ci change de regard sur cette dernière...

12 août 2015

Bilan de lecture : mai, juin et juillet 2015 (trimestriel et non plus mensuel ?)

Vous me croyiez disparue à jamais de la blogosphère littéraire, en orbite quelque part, à vadrouiller entre la restauration d'un château et les plages océanes, carnet de voyage sous le bras ?
Vous n'aviez pas complètement tort...
Si mon été m'a littéralement permis de faire un tour de France des plus chouettes (la Dordogne, le bassin d'Arcachon, l'Ile d'Oléron, l'Ile de Ré, la Picardie, Metz, Toulouse, Foix, Moissac, l'Ardèche et peut-être la Bretagne sur la fin de ces loooooongues vacances - avec quelques passages obligés en région parisienne pour faire des lessives !), et que mon blog a bien profité de cette pause, je ne vous ai pas oubliés pour autant et reviens avec tout plein d'énergie pour vous parler de ce que j'ai lu (même si le bilan est un peu maigre et que, comme à chaque fois, la période estivale est bien celle où je lis le moins et profite le plus de l'extérieur et de ses douceurs).

Voilà donc le bilan mensuel de mes lectures (vous pouvez rire dès à présent...), rendez-vous incontournable à Bouquinbourg, même si cette fois il englobe trois mois (on aura vraiment tout vu !) 

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Les livres chroniqués

(cliquez sur les couverture pour lire mes billets)

(je n'ai que mon Ipad et je ne peux pas bricoler la grandeur des images... C'est moche, mais c'est comme ça !)

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Les livres en attente d'une chronique

 

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Bilan de ces trois mois de lecture

 Je vous avais prévenus... Pour un bilan de lecture, on a vu mieux, surtout pour trois mois ! Pour ma défense - vous ne me demandez pas de me justifier mais je le fais quand même - la fin d'année scolaire a été assez compliquée et j'ai eu peu de temps pour lire et chroniquer.

Quant au mois de juillet, il a été très énergique et n'a laissé que peu de place à la lecture (et si en plus sur les temps morts je vous dis qu'une Wii U est apparue miraculeusement et que Yoshi's Wooly World aussi, vous en déduirez que j'ai passé du temps à jouer avec Yoshi au milieu de pelotes de laines !)

Mais l'été sonne son glas, et avec lui l'approche de l'automne qui pointe son nez. Si ce n'est pas forcément des plus réjouissant, la perspective de reprendre un rythme de lecture plus important et de découvrir les petites pépites de la rentrée littéraire me met en joie !

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