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Bienvenue à Bouquinbourg
5 février 2015

Le plus petit baiser jamais recensé, Mathias Malzieu

le plus petit baiser jamais recenséLe plus petit baiser jamais recensé est un roman du musicien et écrivain montpelliérain Mathias Malzieu paru en 2013 chez Flammarion.

Un inventeur en mal d'amour échange un jour un baiser éclair avec une femme qui disparaît aussitôt. Sous le charme de ses sens, il part à sa recherche. Aidé d'un vieux détective et de son perroquet apprivoisé, il va tout faire pour retrouver celle qui se volatilise quand on l'embrasse.

Ouvrir un roman de Mathias Malzieu, c'est se plonger à coup sûr dans un univers au charme singulier. Un brin mélancolique et suranné. Un tantinet barré et sombre. Complètement poétique et fantasque.  
J'avais aimé La mécanique du coeur, lu il y a quelques années, mais je n'avais pas ouvert un livre de Malzieu depuis. 
J'ai retrouvé avec plaisir son monde, son côté rock et barré dans ce roman qui se présente comme une suite métaphorique de La mécanique du coeur. Le héros de cette nouvelle intrigue a encore une fois le coeur brisé et souffre des méandres de l'amour. Le lecteur suit sa drôle d'enquête pour retrouver la femme invisible de ses rêves, à coup d'inventions farfelues et de trouvailles improbables.
On ne peut que penser à Boris Vian et son Écume des jours et à Michel Gondry et ses petits trucages et bricolages rigolos (surtout que Gondry a adapté en 2013 L'Écume des jours). C'est drôle, onirique et très inventif, à l'image de la plume de Malzieu. 
Mais... Mais en étant complètement honnête, si la teneur poétique de l'écriture de Mathias Malzieu est indiscutable, on pourrait néanmoins reprocher à celle-ci d'être un peu trop chargée en figures de style pour être fluide et simplement belle. Comme si l'auteur avait trouvé sa patte et la déclinait au fil de ses histoires. Comme si - je vais loin en disant ça - Mathias Malzieu se regardait faire du Mathias Malzieu. Les figures de style se succèdent -et notamment les oxymores- et rendent parfois l'ensemble un peu indigeste, un tantinet prétentieux. La cohérence se perd malheureusement au fil du conte et s'égare dans les méandres des mots. Comme si ceux-ci prenaient finalement le pas sur l'intrigue.
Une lecture en demi-teinte, donc. Un ensemble très imagé qui perd en fluidité et une histoire d'amour impossible qui pourrait être attachante et tendre mais qui souffre des jeux de style de son auteur. Je referme ce roman sans avoir compris pourquoi la belle disparaissait à chaque baiser. Était-ce l'essentiel, me direz-vous ? Peut-être pas... Mais cela m'a finalement gênée. Et si Malzieu soulève toujours autant d'enthousiasme à chacune de ses parutions, je m'en réjouis pour lui. Mais je crois que pour ma part, je suis moins sensible à son écriture et passerai désormais mon chemin. 

D'autres avis : Jostein, Lasardine, Liliba, Mélo, Yuko, etc.

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Commentaires
Z
Je pense que je le lirais aussi, mais j'aimerais lire les autres car je n'ai lu que La mécanique du cœur pour l'instant.
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C
Merci beaucoup :)
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C
Totalement d'accord avec ta critique sur l'écriture, je l'ai trouvée très lourde, pompeuse, les figures de style à répétition m'ont vraiment agacée et j'ai été moi aussi gênée par les incohérences du récit. Très chouette ton blog! :) (Flo m'a donné l'adresse :) )
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L
Et bien, en gros, tu résumes très bien ce que j'avais déjà ressenti pour La mécanique du coeur. Il y a quelque chose de surfait, d'artificiel... J'avais bien aimé mais en ressentant ça quand même... Bises
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A
Je l'ai noté depuis 2013 et toujours pas lu ! Comme le temps passe vite.
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