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Bienvenue à Bouquinbourg
17 avril 2011

Oscar Wilde et le cadavre souriant, Gyles Brandeth

Oscar Wilde et le cadavre souriantOscar Wilde et le cadavre souriant est le troisième roman policier écrit par l'écrivain anglais Gyles Brandeth qui met en scène le célèbre dandy. Intriguée par l'idée de ce mélange des genres, j'ai donc commencé la série par ce troisième tome...

1883. Oscar Wilde, après une tournée florissante aux Etats-Unis, s'installe à Paris pour aiguiser sa notoriété. Grand ami de Sarah Bernhardt, il travaille avec Edmond La Grange sur sa nouvelle mise en scène, une nouvelle adaptation de Hamlet. Mais très vite, des meurtres entâchent la pièce et la réputation de la célèbre famille La Grange... Oscar Wilde mène alors l'enquête.

Si j'ai été intriguée par l'idée de Gyles Brandeth - faire d'un écrivain un détective en mêlant Histoire et fiction - je dois dire que c'est un rendez-vous manqué avec ce roman...
Non seulement l'intrigue traîne en longeur et s'attarde sur des détails biographiques inutiles à la fiction, mais en plus l'enquête en elle-même n'est vraiment pas palpitante et ne ressemble que de très loin à un roman policier.

Le premier cadavre est celui d'un caniche, puis s'ensuit, après une longue période au calme soporifique pour le lecteur, une série de trois meurtres pour le moins précipités et pour lesquels Oscar Wilde va se montrer très clairvoyant.
En pâle copie de Sherlock Holmes (ce qui n'est pas étonnant vu que Gyles Brandeth fait également intervenir Conan Doyle dans son intrigue), Wilde mène une pseudo enquête plutôt ennuyeuse, sur fond d'une nonchalance propre à son personnage d'artiste excentrique.
Une lecture qui m'a laissée complètement de marbre, et m'a même ennuyée sur la fin... Bien entendu, je m'arrête là pour la découverte de cette série !
L'avis de
Sharon qui a raté ce rendez-vous, elle aussi...

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14 avril 2011

Le sens du bonheur, Krishnamurti

9782363940087 Je ne connaissais que de nom le sage et philosophe indien Krishnamurti (1895-1986). La découverte de cet essai n'est pas tant due à son contenu qu'à sa forme.

En effet, le buzz actuel dans le monde éditorial concerne ce nouveau format, le Points 2, une innovation que seules les Editions Points pourront commercialiser en français jusqu'en 2013.

Le principe ? Un livre plus petit qu'une main, très léger et qui tient dans la poche ; un texte imprimé sur du papier Bible, qui se lit horizontalement.    
Le résultat ? Un confort de lecture indéniable, une légèreté en main vraiment appréciable, un objet aussi facile à transporter qu'à utiliser. Le petit format n'est pas synonyme d'écriture illisible, au contraire, et l'usage des marges et des blancs permet d'organiser la page de manière harmonieuse. Les livres sont disponibles dès aujourd'hui en librairie.

Quant au contenu, j'ai découvert avec plaisir Krishnamurti et sa pensée. Si ses réflexions concernent toujours la société indienne du XXe, ses propos tendent à une forme d'universalité et permettent à tous de s'interroger.
J'ai picoré ce livre au gré des pages, m'arrêtant sur certains chapitres pour mieux passer sur d'autres. J'ai aimé suivre la pensée de ce philosophe et réfléchir en sa compagnie sur le monde qui nous entoure. Une très belle découverte ! Et vu son format, ce petit livre a tôt fait de rejoindre mon sac à main pour mettre à profit certains temps morts du quotidien...

 logo_IndeJe tiens à remercier Jérôme et Mini_livre pour la découverte de ce nouveau format qui m'a conquise de bout en bout et de ce philosophe indien.
J'inscris cette lecture dans le Challenge dédié à l'Inde et sa culture, "L'Inde en fêtes", organisé par Hilde et moi.

 

13 avril 2011

Murena T.3 La meilleure des mères, Dufaux, Delaby

murena_T3Quel plaisir de se plonger dans l'Antiquité romaine avec la série Murena... Je poursuis ma lecture avec ce troisième tome, La meilleure des mères.

La tension entre le jeune empereur Néron et sa mère est de plus en plus prégnante et, dans ce tome, manque d'éclater au grand jour. Tandis que Néron fait de l'empoisonneuse de sa mère sa prisonnière et devient son unique commanditaire, affirmant haut et fort son indépendance face à celle-ci, Agrippine, de rage, met tout en ordre pour faire assassiner légalement Domitia Lepida, la tante chérie par son fils. Les complots ourdissent à Rome, et rares sont ceux qui en sortiront indemnes...

Dévorée comme chacun des tomes, La meilleure des mères est encore une fois une BD brillante ! Sans temps mort dans l'intrigue, Dufaux et Delaby nous entraînent toujours plus loin dans leur connaissance de cette époque et la vulgarise avec brio. Les relations entre Néron et Agrippine, sa mère, s'enveniment au nom du pouvoir et de la puissance, et nous permettent d'appréhender les intrigues de cette époque et leur violence intrinsèque.59955902_p
Je ne saurais le répéter assez : Murena est LA bande dessinée à découvrir sur l'Antiquité romaine, qui conquit chaque lecteur,  qui est accessible et  qui permet ainsi de découvrir facilement cette époque fascinante s'il en est...

Et voici ma neuvième participation au Défi Au cœur de la Rome Antique.

Et ma sixième participation 
au rendez-vous hebdomadaire de Mango  !

Logo_BD_du_mercredi_de_Mango_1


11 avril 2011

La vie mode d'emploi, Georges Perec

9782253023906_GLa vie mode d'emploi est un roman de l'écrivain français Georges Perec publié en 1978 et récompensé par le Médicis cette même année. Partie à Copenhague en février et tombée à cours de lecture au milieu du voyage, j'ai acheté un exemplaire de ce roman dans une librairie française de la capitale danoise et me suis laissée porter au fil des pages...

Pour vous le présenter, rien de mieux que les mots de Perec lui-même, cités en préface : "J'imagine un immeuble parisien dont la façade a été enlevée [...] de telle sorte que, du rez-de-chaussée aux mansardes, toutes les pièces qui se trouvent en façade soient instantanément et simultanément visibles. Le roman [...] se borne à décrire les pièces ainsi dévoilées et les activités qui s'y déroulent..."

Perec a donc choisi, encore une fois, de se lancer dans un projet littéraire aussi audacieux que réussi (rappelez-vous mon avis très enthousiaste pour son roman sans la lettre [e], La disparition)
Ce roman, sous titré "romans" tant  il est riche, s'apparente à une curiosité littéraire qui ne peut laisser indemne un lecteur alerte. Son projet d'observer ce qui se passe dans un immeuble est une sorte de fantasme universel : que font donc nos voisins, derrière leur cloison ? Perec nous donne la possibilité de ce voyeurisme littéraire en se promenant d'étages en étages, de locataires en locataires et en nous abreuvant des histoires personnelles de sa ribambelle de personnages.
Ce 11, rue Simon-Crubellier, à Paris, ne semble plus avoir aucun secret pour nous et si Perec s'attarde souvent sur des détails physiques ou historiques concernant ses personnages ou ses murs, ce n'est que pour mieux donner à voir son projet littéraire.
Majestueux, incroyablement original, d'une lecture riche en anecdotes qui s'apparentent parfois à des nouvelles, La vie mode d'emploi est encore une fois un livre qui me permettra de regarder le monde par un prisme différent...

"C'est un de ces clivages à partir desquels s'organise la vie d'un immeuble, une source de toutes petites tensions, de micro-conflits, d'allusions, de sous-entendus, d'accrochages ; cela fait partie de ces controverses parois âpres qui secouent les réunions de copropriétaires." (p.268)

"Tout cela fait une histoire bien tranquille, avec ses drames de crottes de chien et ses tragédies de boîtes à ordures, la radio trop matinale des Berger et leur moulin à café qui réveille Mme Réol." (p.269)


10 avril 2011

Il ne vous reste qu'une photo à prendre, Laurent Graff

9782290008942Je ne pouvais pas partir en vacances sans vous présenter ce roman de l'écrivain et archiviste français Laurent Graff, lu durant le Read-A-Thon hier...

Alain Neigel a la cinquantaine. Le jour où sa compagne M. meurt, il décide de ne plus jamais prendre de photos. Mais en voyage à Rome, un homme étrange lui propose une sorte de jeu dont la règle se résume à cette phrase : "Il ne vous reste qu'une photo à prendre"...

Derrière ce résumé parcellaire se cache un roman de grande envergure. En 118 pages seulement, Laurent Graff nous transporte dans une intrigue beaucoup plus riche qu'elle n'en a l'air.
A la fois réflexion sur la photo et sur la mort, l'intrigue bascule sans crier gare dans une dimension que je me garderai bien de vous révéler ici. C'est fort ! Très fort même ! On est totalement envoûté, sous le joug de ces axiomes qui nous concernent inéluctablement... A lire, sans attendre, sans respirer, sans s'arrêter... A lire !

coup_de_coeur_2011

Ce roman rejoint le cercle élitiste des livres que je considère comme des coups de coeur. C'est le quatrième de cette douce année 2011... Encore une très belle découverte ! Merci Tosty !

Petit florilège de mes extraits préférés (ils sont nombreux...)

"Les photos n'ont plus ce caractère crucial et définitif qu'elles avaient du temps de la photographie argentique. Bonne ou mauvaise, une photo était irrévocable et était décomptée de la pellicule. Le développement du film révélait de manière implacable, dans l'ordre chronologique, images réussies et images ratées ; impossible d'échapper à la sentence et aux statistiques." (p.7-8)

"[L]a réalité, comme un animal ne se laissant pas approcher, refusait d'être photographiée par certaines personnes et se dérobait". (p.19)

"A vouloir immortaliser des instants de vie, à vouloir arrêter le temps, j'en avais oublié notre vulnérabilité." (p.21)

"Derrière chaque photo, par-delà le plaisir et la joie, il y a la peur, peur du temps qui passe, de sa fugacité, peur de voir puis de ne plus voir, vivre puis ne plus vivre, avoir vécu et n'en avoir nulle trace démonstrative, nul souvenir tangible ; derrière chaque photo, il y a la peur de mourir, et la preuve de notre mort." (p.24)

"Chaque photo était une tentative pour la retenir, mais aussi un acte éminemment mortifère, qui la précipitait vers la mort. Je la voyais déjà d'un point de vue post mortem, de l'oeil du survivant qui fait sa provision d'images souvenir pour ses soirées d'hiver." (p.36-37)

"Je me rappelai le temps où, moi aussi, je m'abritais derrière un appareil photo, préférant à la réalité immédiate, la mise en image de cette réalité, comme une mise à distance, une prise de recul. [...] Derrière chaque photographe, il y a, en fin de compte, un grand timide qui a peur d'être au monde nu et désarmé.[...] Les photos sont des actes manqués, des paroles sous silence, des baisers refoulés, des sourires figés, des yeux qui se ferment." (p.77)

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9 avril 2011

C'est parti pour le Read-A-Thon !

 P102000810 h : le coup d'envoi est lancé pour le Read-A-Thon "Just for Fun" organisé par Chrestomanci. Me voilà parée pour 12h de lecture : café, sucreries et romans, le tout à déguster dans mon salon sur mon confortable canapé rouge et ma méridienne... Le soleil ne gâche rien à cette ambiance très agréable de lecture ! Bon courage à tous !

Compte-rendu au fil de la journée dans ce billet

Angleterre

10h : Je débute ma journée avec un grand mug de café, un yaourt et Angleterre de Geneviève Brisac !

11h09 : Angleterre terminé ! J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse qui m'a rappelé mes voyages linguistiques quand j'étais plus jeune...
Je m'attèle maintenant à Il ne vous reste qu'une photo à prendre de Laurent Graff, accompagnée par le doux chant des oiseaux...
9782290008942

12h25 : Aïe ! Un imprévu m'a retenue près d'une heure... Je commence donc tout juste le roman de Laurent Graff ! Je rattraperai le temps perdu en avalant une part de tarte en lisant ! 

9782070344628FS

14h22 : Je viens de tourner la dernière page d'Il ne vous reste qu'une photo à prendre. Un indéniable coup de coeur que je ne tarderai pas à vous présenter ! 
Je suis un peu fatiguée, mais ma part de tarte poireaux-gorgonzola m'a rassasiée et mon deuxième mug de café va m'aider à tenir le coup. Il fait beau et doux aujourd'hui en région parisienne... Que c'est agréable de lire la fenêtre ouverte ! Après avoir un peu hésité, je poursuis ce marathon livresque avec Elsa Triolet et sa nouvelle Les Amants d'Avignon...

16h : Dévoré d'une traite Les Amants d'Avignon, un très beau texte sur la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale... 

Bilan à mi-parcours : après 6h de RAT, je suis uLicorne_tome_2_Ad_Naturamn peu vaseuse. J'ai lu 375 pages et mes trois lectures du jour, si elles sont très différentes, m'ont toutes plu (avec une petite préférence pour Il ne vous reste qu'une photo à prendre). Merci à tous pour vos encouragements. Je les lis tous, mais y répondrai demain !
Je vais prendre un léger goûter accompagné d'une BD pour faire une petite pause. Mon coeur balance entre les 3 BD sélectionnées, mais je succombe au charme de La Licorne T.2 Ad Naturam de Mathieu Gabella et Anthony Jean.

Licorne_tome_316h48 : Terminé ce deuxième tome de La Licorne, aussi prenant que le premier ! Je ne peux résister à l'envie de lire le troisième tome emprunté en même temps, Les Eaux noires de Venise.

17h22 : Dévoré également, ce troisième tome de La Licorne qui n'est pas, pour ceux qui 9782070340866s'interrogeaient, la fin de la série (ou alors ça se termine vraiment en queue de poisson !) Lire ces deux BD m'a reboostée un peu et permis de m'évader un peu. Après mûre réflexion, je décide de me lancer dans Petit éloge de l'enfance de Pierre Pelot.

18h44 : Je viens à l'instant de terminer Petit éloge de l'enfance, un court récit très frais de Pierre Pelot. La douceur de cette fin d'après-midi a raison de moi : je m'en vais faire une petite pause. A plus tard !

Mervyn_Peake_Titus_d_enfer19h19 : Je suis de retour pour la dernière ligne droite ! Et je file de ce pas m'affaler sur mon lit, qui récolte les derniers rayons de soleil de la journée, en compagnie du premier tome de la trilogie de Gormenghast, Titus d'Enfer, de Mervyn Peake. Bon courage à tous !

22h : Ca y est, le RAT est terminé pour moi ! Je n'ai bien entendu pas dévoré les 591 pages de Titus d'Enfer en 2h (surtout que ma concentration faiblissait un peu sur la fin...) mais j'en ai lu 105 avec grand plaisir ! J'ai découvert ce soir un excellent auteur de fantasy anglo-saxonne contemporain de Tolkien à l'univers envoûtant... Je suis impatiente de découvrir les deux autres tomes de sa trilogie Gormenghast que j'ai dans ma PAL !

Bilan de la journée :

Je ne pensais pas tenir 12h, mais finalement si... Je suis bien contente !

  • 10h30 de lecture.
  • 4 romans lus, un commencé (105/598 pages)  et 2 BD dévorées.
  • 698 pages lues.
  • 2 cafés, 1 tisane et 1 litre d'eau pour ne pas me dessécher.
  • Quelques Pim's, des barquettes à la fraise, un yaourt et de la Crème Mont Blanc au caramel pour tenir le coup (on m'a toujours dit que le cerveau fonctionnait avec du sucre, alors...)
  • Beaucoup de soutien de mon Tosty qui m'a préparé à manger (la tarte poireaux-gorgonzola de ce midi, les gnocchis et le pamplemousse de ce soir). Un grand merci à toi, présent et parfait comme d'habitude !
  • Une grande satisfaction d'avoir tenu durant ces 12 heures !RAT_jaune

Voilà une drôle de journée qui s'achève... J'ai l'impression de l'avoir vécue à distance, via mes lectures. Je suis vraiment ravie de cette expérience de marathon livresque et ne dirai pas non à une nouvelle édition ! Je crois que je vais aller me coucher, mais sans lire au lit à mon avis !  ;-) 
Merci Chrestomanci pour ce Read-A-Thon "Just for fun", c'était très chouette, merci à tous pour vos commentaires et vos encouragements auxquels je répondrai demain, et bon courage à ceux  qui commencent maintenant et ceux qui poursuivent l'expérience jusqu'à demain matin !

 

7 avril 2011

L'Inde en fêtes #2 Mewar Festival d'Udaipur et Compartiment pour dames d'Anita Nair

logo_IndeHilde et moi vous proposons "L'Inde en fêtes"

Le principe ? Lire des livres sur l'Inde / de la littérature indienne tout au long de l'année, à l'occasion de 5 fêtes populaires sélectionnées (toutes les informations sont ici ou chez Hilde !)

Deuxième fête : Mewar Festival à Udaipur
(du 6 au 8 avril)

flickr_5011840324_hdUdaipur  est une ville d'Inde située dans l'état du Rajasthan, entourée de lacs et culminant à 577 m d'altitude. Chaque année, elle célèbre le Mewar Festival, qui est un festival dédié à l'arrivée du printemps, considéré en Inde comme la saison reine.
L'ouverture du festival est faite par une procession exclusivement féminine. Les femmes se parent de leurs plus beaux saris et sont considérées commes les reines du festival.
Des bateaux décorés défilent aussi, et donnent lieu à des chants et des festivités à leurs bords et sur les rives.
La ville organise de nombreuses animations culturelles à cette occasion, et une fête foraine prend place au coeur de la vieille ville, tandis que les processions défilent sur les quais du lac Pichola. Un spectaculaire feu d'artifice clôt les festivités au terme des trois jours.

Une vidéo du site Vision Rajasthan :

 

 

compartiment_pour_dames_anita_nair

A l'occasion de ce Festival, nous avions organisé une lecture commune du roman d'Anita Nair, Compartiment pour Dames.

Akhila a quarante-cinq ans. Sans mari ni enfants, elle vit avec sa soeur, son beau-frère et leurs enfants. Mais Akhila en a assez de cette vie. Un jour, elle décide de prendre un train pour l'extrémité Sud de l'Inde. Un voyage pour réfléchir à sa vie, faire un point sur sa situation.
Dans le compartiment du train, elle fait la connaissance de ses compagnes de couchette. Chacune lui raconte alors sa vie et son expérience pour la faire réfléchir à sa propre situation.

Cela faisait quelques années que ce roman me faisait de l'oeil avec sa couverture verte et son visage féminin. Et autant le dire tout de suite : j'ai vraiment adoré cette lecture. Anita Nair nous entraîne dans le quotidien des femmes en Inde. Les récits de chacune des voyageuses sont comme des nouvelles dans le roman et permettent d'aborder un éventail assez large des situations des femmes dans ce pays.
La plume d'Anita Nair possède une intensité poétique rare et donne une dimension toute particulière à ces récits très émouvants. Au coeur de cette nuit qui semble sans fin et de ce huis-clos dans ce compartiment pour dames, la solidarité entre ces femmes qui ne se connaissent pas éclot, chacune tentant d'apporter, par son expérience, un peu de chaleur et de réconfort aux autres.

Vignette_LCUn roman à lire pour découvrir la vie des femmes en Inde et la façon dont elles s'échappent d'un quotidien dicté par les traditions du pays.

Les avis de Nesto, Penelope, Sharon, Sabbio et Hilde qui participent au challenge et Ellcrys et Manu avec qui nous avions programmé cette lecture commune !

 "Des foetus ballotés à l'intérieur d'un utérus, chacun se nourrissant de la vie de l'autre, grâce à l'obscurité environnante et à l'assurance que ce qui était partagé entre ces cloisons n'irait pas au-delà de cette nuit et de ce huis-clos." (p.43)

"C'est en explorant la texture de la vie des autres, en cherchant des ressemblances, susceptibles de connecter nos vies entre elles, que nous essayons de nous libérer d'un sentiment de culpabilité à l'égard de ce que nous sommes et de ce que nous sommes devenues." (p.222)

 

L'ensemble des billets publiés à cette occasion par les participants :

Mini_Taj Hilde

 Mini_TajNesto

Mini_Taj Penelope

 Mini_Taj L'Ogresse de Paris :

Mini_TajSabbio

 Mini_TajSharon

 Mini_Taj soukee

 

 

6 avril 2011

La Licorne T.1 Le Dernier Temple d'Asclépios, Mathieu Gabella et Anthony Jean

9782756004150_cgJe connaissais cette BD depuis quelques temps, mais ne l'avais pas encore lue. Avoir acheté les trois premiers tomes pour le lycée ne m'a plus donné aucune excuse pour ne pas la lire...

1565. Plusieurs anatomistes de renom sont retrouvés morts dans d'affreuses conditions. A Paris, Ambroise Paré, chirurgien du roi, voit l'un d'eux mourir sous ses yeux. Il décide de mener l'enquête, malgré les médecins de la Faculté qui le dénigrent. Mais plus son enquête avance, plus il découvre d'étranges phénomènes autour de lui : des mystérieuses et inquiétantes  créatures, des tapisseries que tout le monde recherche...

J'ai été littéralement conquise par ce premier tome ! Non seulement les illustrations d'Anthony Jean correspondent parfaitement à ce que j'aime,  tant dans leur trait que dans les couleurs pâles utilisées, mais le scénario de Mathieu Gabella est vraiment original : il mêle Histoire et fantastique avec brio. 9782756004150_pg
Prendre comme cadre le XVIe siècle et sa recherche médicale est une idée vraiment intéressante, et le détourner avec des créatures imaginaires pour amorcer une réfléxion sur les avancées dans ce domaine est un sujet qui m'a vraiment séduite !
Vivement la lecture des tomes 2 et  3 (que j'ai heureusement empruntés dans la foulée !)

 Et voici ma cinquième participation 
au rendez-vous hebdomadaire de
Mango !

Logo_BD_du_mercredi_de_Mango_1

 

4 avril 2011

Le Read-A-Thon revient !

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Le marathon de lecture Read-A-Thon revient le weekend du 9 avril ! Armez-vous de thé, de café, de friandises et surtout de livres pour 12h ou 24h de lecture ! Pour vous inscrire, c'est par là !

Pour moi, ce sera une grande première et je me suis inscrite pour 12h de lecture de 10h à 22h samedi... J'ai suivi les conseils des anciens participants et choisi beaucoup de romans courts (la preuve en images dessous...) pour changer souvent et ne pas me lasser dans ce marathon livresque et j'irai faire des provisions de grignottes en fin de semaine...

Voici ma liste de livres pour ce RAT
(si certains sont tentés par des LC, faites-moi signe !)

 

9782070340866  Angleterre jours_pluie_madras_L_1 

9782290008942 6a00d834b43dbb53ef0133f3de4448970b_500wi  Photo_la 

9782757808115  Mervyn_Peake_Titus_d_enfer 9782070344628FS

 9782266183246  9782266206464 9782264021618FS

    murena_3 Licorne_tome_2_Ad_Naturam IndiaDreams4_20092005
   

 Alors, conquis ?

3 avril 2011

Losers nés, Elvin Post

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Losers nés est le troisième roman du hollandais Elvin Post paru en France. Je ne connaissais absolument pas cet auteur, et je dois dire que j'ai vraiment envie de découvrir ses deux précédents romans...

Romeo Easley est jeune, noir et  pauvre. Entre une mère alcoolique, un frère qui travaille pour un dealer et une enfance dans un quartier pauvre de New-York, Romeo a du mal à se projeter dans l'avenir. Il fraye un temps avec Sean Withers, le caïd de la drogue pour lequel son frère travaille, avant de trouver un véritable emploi : il devient bouquiniste sur le trottoir de la 6e Avenue.
Lorsqu'une belle jeune femme lui sourit un matin en lui achetant un magazine, le coeur de Romeo faiblit. Mais il n'a pas le temps de reprendre ses esprits que Sean Withers vient l'aborder. Les ennuis commencent. Il fait chaud à New-York, très chaud, et tout ne se déroule pas comme prévu...

C'est très simple : j'ai lu ce roman policier en une journée (merci les transports parisiens !) Elvin Post nous entraîne dès la première page dans son univers aux relents de films de Tarantino. Si le sujet est grave et peut sembler morose, Elvin Post le transforme en thriller à la fois comique et dramatique.
On s'attache immédiatement au personnage de Romeo, au prénom singulier en regard de sa situation d'amoureux transi. Sa volonté d'échapper aux déterminismes sociaux n'a rien de dramatique mais représente une sorte de message d'espoir : la littérature contre la pauvreté et la drogue, quelle bonne idée !
Les autres personnages sont très bien campés, et portent en eux leur situation parfois difficile : la mère désespérée par son fils unique toxicomane et dealer, le flic qui a fait une grosse bévue et ne parvient pas à oublier, le caïd de la drogue obsédé par sa virilité et accro à une boisson sensée la décupler, le petit dealer fauché et naïf mené par le bout du nez par sa copine, etc. Tous sont comiques malgré leur situation.
Une très bonne lecture, un très bon roman policier dans lequel la mort est presque parodique et la vie ne tient qu'à un fil (comme dans Le livre sans nom). Une lecture que je recommande vivement !

Un grand merci à  logo2 et aux seuil pour ce roman policier reçu dans le cadre du Jury Policier 2011.

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