La femme d'un autre et le mari sous le lit, Fédor Dostoïevski
Inscrite à plusieurs challenges en ce moment (cf. ci-contre), j'ai fait ce matin d'une pierre deux coups en lisant cette nouvelle de Dostoïevski : non seulement elle me permet de commencer mon Défi "Une année en Russie", organisé par Pimpi, mais en plus je continue mon Challenge 2 euros, initié par Cynthia.
Dans cette très courte nouvelle - une petite centaine de pages - Ivan Andréiévitch soupçonne sa femme d'adultère et tient à tout prix à la démasquer.
Engoncé dans sa jalousie maladive, il en oublie toute cohérence lorsqu'il rencontre d'autres personnages et en devient incompréhensible.
S'en suit une série de quiproquos qui vont finalement inverser la situation...
D'une lecture très agréable, cette nouvelle est composée essentiellement de dialogues. Ceux-ci s'entremêlent jusqu'à l'inextricable, conduisant le lecteur à une certaine confusion, celle-ci faisant écho à la confusion d'Ivan Andréiévitch. On ne sait plus qui parle, qui est l'amant et qui est le mari.
Le mari trompé est très comique et toute la nouvelle est finalement très théâtrale.
Les dialogues s'enchaînent, les rôles s'inversent, la méprise règne pour le plus grand plaisir du lecteur.
En revanche, la Russie n'est que le cadre de cette nouvelle et ne donne lieu à aucune description. Aucune indication temporelle ou spatiale n'éclaire le lecteur. Dostoïevski est concis et va à l'essentiel, et c'est en cela que réside, selon moi, l'intérêt de ce texte.