06 janvier 2010
Quiproquo, Philippe Delerm
Voilà un de mes cadeaux de Noël, dévoré le soir même !!
J'adore Philippe Delerm depuis La sieste assassinée et La Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.
J'ai découvert avec Quiproquo un court roman publié aux magnifiques éditions Le Serpent à Plumes en 2005.
Comment ne pas trop en dire. Ce roman fait tout juste 85 pages et m'oblige donc à la concision...
Le narrateur, journaliste dans le Nord de la France, décide un jour de tout plaquer et se retrouve presque par hasard dans un petit village du Sud de la France.
Là, il y fait la connaissance d'une troupe de comédiens qui officie dans une petite auberge. La vie est douce et coule au rythme de la Garonne et des longues soirées d'été.
Un petit régal grâce à la plume de Delerm, imagée et poétique. Une douceur de vivre, une ode au Sud, au soleil, à l'été...
Un plaisir par ce froid !! Je n'en dirai pas plus...
Trois citations truculentes pour vous mettre en appétit j'espère !
"A l'onctuosité presque trop profuse de cette campagne normande, où les
herbages plongent jusqu'à la mer, avait succédé bientôt un paysage plus
austère, qui n'avait pas la mélancolie de ces petites plages désuètes
où les Parisiens viennent promener les amours tristes, le long des
cabines de bain abandonnées : Cayeux, Le Crotoy..." p.10
"Derrière l'objectif de l'appareil photo, derrière les phrases rituelles pour déplorer la rareté des spectateurs au concert baroque ou souligner la convivialité du bal de la police, on est quelqu'un que les autres ne savent pas." p.11
"J'avais en moi cette brique du Nord qui s'attache si bien les soirs à bière, les petits matins de pluie et de mélancolie. Ici la brique était tout autre chose, une aquarelle patinée par la douceur du temps." p22-23
Merci Tosty de ce cadeau !!! Il confirme mon goût pour cet auteur...
Vos commentaires
- Je le lirais certainement, la couverture est très plaisante et j'aime ce que tu en dis.
- Avant toute chose, je me rends compte à quel point la remarque qui suit peut sembler futile MAIS : Delerm (le personnage, pas l'auteur que je n'ai pas encore lu)m'agace...J'ai vu plusieurs interviews de lui et j'ai à chaque fois eu envie de le secouer tant il me paraissait complètement apathique.
Bon à part ça pourquoi pas. Ce serait un peu comme écouter du Lara Fabian sans l'image lol - Tu me fais rire Cynthia ! Je te comprends, même si finalement les personnalités des écrivains m'importent peu, seule leur plume me séduit. Mais j'ai le même sentiment avec Beigbeder, car le personnage public m'insupporte littéralement. Je me suis promis de ne jamais ouvrir un seul de ses livres...
Mais pour Delerm, peut-être que les citations extraites de convaincront...